Le coup de
barre à gauche d’Emmanuel Macron
À une
semaine du premier tour, le candidat à sa réélection a consacré une large
partie de son meeting de la Défense à valoriser les mesures sociales de
son programme.
Quitte à se limiter à un
meeting, autant marquer le coup. Dans la plus grande salle d'Europe, la Défense
Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine), samedi, Emmanuel Macron a vu les choses en
grand. Trop grand peut-être, puisque plusieurs dizaines de rangées dans les
tribunes sont restées vides et que, découragés sans doute par la longueur du
discours, certains sympathisants sont partis avant la fin. Après une première
partie animée par un speaker professionnel et un groupe de musique électro,
rythmée par des vidéos à la gloire du président, le candidat à sa réélection a
fait son apparition telle une star du rock, façon show politique à
l'américaine, sur une bande-son grandiloquente. On a même vu Édouard Philippe, Richard
Ferrand et Barbara Pompili, au premier plan, faire la ola. Voilà pour l'image.
Emmanuel Macron ou la campagne « par-dessus la
jambe »
Nos vies, leurs vies, valent mieux que tous
les profits.
Emmanuel Macron a multiplié les appels du pied à la gauche, mettant le
paquet sur le volet social de son programme. Les premiers « Macron,
président ! » retentissent. D'emblée, le président-candidat attaque
sur le pouvoir d'achat, principal sujet de cette présidentielle et thème sur
lequel la candidate du Rassemblement national a choisi d'angler sa campagne.
« Le vrai pouvoir d'achat, c'est celui qui vient du travail, celui qui est
durable, par lequel quand on travaille, on gagne plus ! » a-t-il
défendu. S'il est réélu, le locataire de l'Élysée s'engage à doubler la prime
qui porte son nom, pouvant aller jusqu'à 6 000 euros, sans charge ni
impôts, annonce 550 euros de plus par an pour les travailleurs
indépendants qui gagnent le smic, cite le compte épargne temps universel, la
pension minimale de retraite portée à 1 100 euros.
Les « mamans seules » plus accompagnées, les
aînés, la priorité donnée à l'enfance face au harcèlement, aux violences
sexuelles : Emmanuel Macron le protecteur n'oublie personne, répète
« qu'il ne se résoudra jamais ». Au détour d'une phrase sur le
scandale des Ehpad privés, le candidat attrape-tout n'y va pas par quatre
chemins pour draguer l'électorat de gauche, dont il aura besoin au second tour
s'il est qualifié face à l'extrême droite. « Nos vies, leurs
vies valent mieux que tous les profits », dit-il, détournant
carrément le slogan du Nouveau Parti anticapitaliste de Philippe Poutou.
Sa longue tirade sociale continue, il fait applaudir les enseignants et leur
rend hommage avec emphase – « ceux qui nous ont parfois, par une main
tendue, un regard bienveillant, permis de devenir ce que nous n'étions pas
censés devenir ». Il veut corriger le tir : sa « révolution de
l'école » a crispé le monde éducatif. Les soignants sont aussi salués, le
président s'engage à lutter contre les déserts médicaux. « Le système
viendra nous dire que c'est impossible et nous le ferons ! » a scandé
le président sortant, désireux « d'investir dans l'humain » et
renouant avec la tonalité de son discours de 2017. La salle s'illumine de bleu
pour la journée de l'autisme. Pour financer ces « progrès sociaux »,
le chef de l'État répète qu'il faut « travailler plus » « parce
qu'il n'y a pas d'argent magique », mais garantit qu'il continuera de
baisser les impôts. Il vise le plein-emploi en cinq ans et le report de l'âge
légal de départ à la retraite à 65 ans, étrillant, au passage, ses
adversaires Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo. « Ne croyez
pas ceux qui vous expliquent qu'ils feront la retraite à 60 ans ou à
62 ans, d'ailleurs, on n'est plus tellement au clair, et que tout ira
bien, ça n'est pas vrai. »
Père de la nation
Démarche plus rare de sa part, mais passage devenu incontournable des
meetings politiques, Emmanuel Macron, soucieux de fendre l'armure, s'est livré
à un propos plus personnel, voire lyrique. Son entourage regrette souvent de ne
pas avoir réussi à faire de lui un personnage sympathique aux yeux des
Français. Alors devant ses soutiens, dans la dernière ligne droite, le
président sortant s'est voulu humble, saluant de manière appuyée ses
« compagnons de fortune et d'infortune dont les nuits n'ont plus
existé ». « Sans eux, je n'aurais pas pu faire ce chemin. »
Programme de Macron : à la recherche du feu sacré de
2017
« Les choix d'avril sont simples », en a-t-il
conclu, invitant les partisans « de la sociale démocratie au gaullisme en
passant par les écologistes » à le rejoindre pour poursuivre « le
dépassement ». « Je n'écoute ni ceux qui ont déjà gagné ni les
cassandres. Il nous faut relever le défi du combat », a-t-il encouragé,
battant le rappel des troupes à une semaine du scrutin. « Ni
arrogance ni défaitisme, je veux la mobilité générale, la volonté et
l'action. » Le message
politique est clair et déjà connu : Emmanuel Macron cherche à réactiver le
clivage entre nationalistes et progressistes, se faisant le porte-voix du camp
de la raison face au péril des extrêmes. Offensif, il a de nouveau
sonné la charge contre Marine Le Pen (« candidate patriote, mais
financée par l'étranger ») et Éric Zemmour, sans les nommer, les accusant
de « discours complotistes sur le vaccin ». « Leur programme
amènerait à la faillite, ruinerait le pouvoir d'achat. » Jean-Luc
Mélenchon, le troisième homme de l'élection selon les sondages, en a également
pris pour son grade, le président ciblant son ambiguïté vis-à-vis de la
laïcité, sa proximité avec les mouvements indigénistes.
Preuve qu'il doit redoubler d'efforts dans les derniers jours de la campagne
de premier tour, un sondage Ifop à paraître dimanche dans Le Journal du
dimanche crédite le chef de l'État de 27,5 % des voix, soit 2,5
points en moins en deux semaines. À 22 %, Marine Le Pen engrange à
l'inverse 3,5 points supplémentaires. La polémique sur le recours massif du
gouvernement aux cabinets de conseil privé, et à McKinsey en particulier, a
parasité la campagne d'Emmanuel Macron cette semaine. Le président ne l'a pas
éludé, égratignant « ceux qui s'en indignent, qui les ont à chaque fois
utilisés dans leurs collectivités ».
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membres divers du gouvernement y compris
l'ex-1er ministre faire là « ola » au PRÉSIDENT sortant tournant au
ridicule comme pour un match de rugby du tournoi des 6 nations à titre de
comparaison :
Avec des fans gogos criant MACRON président !
Alors que lui se fiche éperdument d’eux ayant
besoin de ce cirque médiatique ne pensant qu'à lui promettant tout ce qu'ils
veulent entendre (même s'il n'en tiendra que 10% de ses promesses fumeuses (moyenne
que l’on retrouve chez nos présidents passés !)
Pour être réélu facilement encore d’après ces
sondages médiatiques orientés le donnant vainqueur à cause de cette guerre en
UKRAINE pour instituer la crainte du lendemain à des Français lambda bien et que
la peur n’évite pas le danger et qu’il n’a pas les épaules pour protéger
efficacement la France car le régalien il n’aime pas s’en occuper on a vu lors
de son quinquennat !
Jusqu’à pensait-il ne pas voir l’utilité de débattre
et faire un meeting !?
Trop bavard tergiversant sans cesse pour
prendre des décisions rapides jusqu’à employer des cabinets de conseils extérieurs
forts couteux pour la gestion de la Covid et la vaccination et on dit que c’est
grâce à lui que la pandémie a été bien gérée mais il a lâché maintes fois du
lest sur les mesures sanitaires de protections et les contaminations en France
augmente et dans le monde reparte mais « avec le quoi qu’il en coute
miracle » on peut tout faire !?
Il a de la Chance notre président pseudo
monarque à qui nous avons donné trop de pouvoir grâce à cette Vème république
monarchique et des Français qui se laissent manœuvrer depuis des décennies comme
des sots incurables ne sachant plus voter correctement !
Jdeclef 03/04/2022 13h30
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