Jean-François
Kahn – Tirera-t-on les leçons d’une éventuelle catastrophe ?
CHRONIQUE.
Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon grimpent dans les sondages, la faute aux
mauvais choix stratégiques des autres candidats.
Les trois dernières années
ont été rythmées (c'était la première fois depuis la Libération) par des
manifestations communes extrême gauche-extrême droite : Gilets jaunes,
antivax, anti-pass sanitaire. Et si le second tour de l'élection
présidentielle constituait la dernière de ces manifestations ? Les
chiffres sont là : à supposer que toutes les intentions de vote
pro-Zemmour et pro-Dupont-Aignan ou même pro-Lassalle, sans aucune exception, se
portent sur Marine Le Pen (ce qui est peu probable), cela représenterait 32 %
des suffrages.
À supposer – ce qui est toujours peu probable – qu'une nette majorité des
électeurs de Valérie Pécresse se reportent eux aussi sur la candidate du
Rassemblement national, cela fait 38 %. Or, les derniers
sondages accordent entre 47 et 48 % à Marine Le Pen au
second tour. Conclusion : une majorité des électrices et électeurs
d'extrême gauche et d'ultra gauche sont prêts à voter Le Pen au second tour.
Encore n'est-il pas exclu que certains qui ont cette intention n'osent pas en
faire l'aveu aux sondeurs.
Erreur de stratégie
Voilà ce qui constitue sans doute la grande leçon de ce scrutin peu
ordinaire : la capacité de convergence des extrêmes, a priori antagonistes,
au nom du rejet commun, vague et ambigu s'il en est du
« système ». Or, qu'est-ce que le système ? Le libéralisme, le
capitalisme, la démocratie, la République ? Pourquoi s'interdit-on de le
préciser ? Notons que si Marine Le Pen, in fine, l'emportait – ce qu'on ne
peut plus exclure –, ceux qui, à l'extrême gauche, auront permis cette victoire
n'attendront pas longtemps avant d'organiser des manifestations furibardes et
violentes au cri de « le fascisme ne passera pas ! ». À la limite,
c'est même pour cela qu'ils auraient favorisé son élection.
Le propre, hélas, des leçons qu'il conviendrait absolument de tirer des
erreurs que l'on commet, c'est précisément qu'on ne les tire jamais. La
preuve : Anne Hidalgo et François Hollande se sont déjà portés volontaires
pour participer à la rénovation du PS !
Pourquoi Zemmour, Pécresse et Macron ont-ils tous les trois, dans la
dernière ligne droite, enregistré une chute, voire un effondrement, des
intentions de vote en leur faveur ? Parce que tous les trois ont été
convaincus ou se sont convaincus que la clé du succès électoral, désormais,
c'était le « à droite toute ! ».
Jackpot pour Marine Le Pen
Donc, que s'est-il passé ? Éric Zemmour, contrairement à Marine Le Pen,
s'est ultra droitisé. Et s'est effondré. Valérie Pécresse, sous l'influence du
clan Ciotti, s'est droitisée. En particulier dans le domaine politico-social.
Et, illico, elle a perdu des plumes au profit d'Emmanuel Macron, puis de Le
Pen. Macron s'est droitisé et a chuté de cinq points en un mois. Lui aussi au
profit de Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon.
Marine Le Pen, elle, en bonne populiste, s'est nourrie des deux bouts de
l'omelette (une ligne ultra droitière sur le régalien et le sociétal et quasi
de gauche sur l'économique et le social), elle a quasiment touché le jackpot.
Cela inspirera-t-il, à gauche et à droite, une réflexion ?
Réponse : non !
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Dans les élections présidentielles
précédentes ce n’était pas si grave et sans trop d’importance !?
Mais là avec la situation Européenne devenant
indirectement mondiale et explosive il serait temps que nos concitoyens de réveillent
au lieu d’aller acclamer lors de meetings à grand spectacle digne de grands matchs
de rugby des élus médiocres candidats qui se battent comme de chiffonniers pour
conquérir un trône de pseudo monarque à qui on donne trop de pouvoir dans cette
Vème république devenue monarchique s’en même s’en apercevoir !
Et dont une partie de ces électeurs
revoteront pour le président sortant par peur du lendemain à cause de cette malheureuse
guerre en UKRAINE faite par un dictateur malade qui l’osé (parmi d’autres dictateurs
qui sont là encore dans notre monde malade de cette mondialisation qui nous
revient en boomerang à cause du profit de l’argent roi et du pouvoir) mais qui
demandaient le changement qu’ils réclament depuis des quinquennats passés et avant
depuis la fin du mitterrandisme !
Bien que le président sortant perde quelques points
dans ces sondages médiatiques orientés que ferait-il de plus qu’il n’a déjà pas
fait et surtout que ferait-il si cette catastrophe à nos frontières européennes
arrivait jusqu’à la France pour simplement nous protéger !?
Ses bavardages creux sont inutiles pièges à
gogos comme ceux qu’il fait au téléphone avec Poutine et il ne fera rien de
plus en politique intérieure et extérieure donc le risque de changer de
président n’est pas pire que de ne rien faire car c’est le gouvernement qui le
compose dont il s’entoure qui est important !
Jdeclef 06/04/2022 11h05
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire