mercredi 6 avril 2022

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs mais pour les Électeurs français, il faudrait (enfin) qu'ils apprennent à mieux voter car depuis 40 ans ils ont oublié !

 

Jean-François Kahn – Tirera-t-on les leçons d’une éventuelle catastrophe ?

CHRONIQUE. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon grimpent dans les sondages, la faute aux mauvais choix stratégiques des autres candidats.

Les trois dernières années ont été rythmées (c'était la première fois depuis la Libération) par des manifestations communes extrême gauche-extrême droite : Gilets jaunes, antivax, anti-pass sanitaire. Et si le second tour de l'élection présidentielle constituait la dernière de ces manifestations ? Les chiffres sont là : à supposer que toutes les intentions de vote pro-Zemmour et pro-Dupont-Aignan ou même pro-Lassalle, sans aucune exception, se portent sur Marine Le Pen (ce qui est peu probable), cela représenterait 32 % des suffrages.

À supposer – ce qui est toujours peu probable – qu'une nette majorité des électeurs de Valérie Pécresse se reportent eux aussi sur la candidate du Rassemblement national, cela fait 38 %. Or, les derniers sondages accordent entre 47 et 48 % à Marine Le Pen au second tour. Conclusion : une majorité des électrices et électeurs d'extrême gauche et d'ultra gauche sont prêts à voter Le Pen au second tour. Encore n'est-il pas exclu que certains qui ont cette intention n'osent pas en faire l'aveu aux sondeurs.

Quant à ce qui reste d'électeurs de gauche, qui avaient sans problème voté Chirac en 2002, combien s'abstiendront ?

Erreur de stratégie

Voilà ce qui constitue sans doute la grande leçon de ce scrutin peu ordinaire : la capacité de convergence des extrêmes, a priori antagonistes, au nom du rejet commun, vague et ambigu s'il en est du « système ». Or, qu'est-ce que le système ? Le libéralisme, le capitalisme, la démocratie, la République ? Pourquoi s'interdit-on de le préciser ? Notons que si Marine Le Pen, in fine, l'emportait – ce qu'on ne peut plus exclure –, ceux qui, à l'extrême gauche, auront permis cette victoire n'attendront pas longtemps avant d'organiser des manifestations furibardes et violentes au cri de « le fascisme ne passera pas ! ». À la limite, c'est même pour cela qu'ils auraient favorisé son élection. 

Jean-François Kahn – Et si Marine Le Pen était élue présidente

Le propre, hélas, des leçons qu'il conviendrait absolument de tirer des erreurs que l'on commet, c'est précisément qu'on ne les tire jamais. La preuve : Anne Hidalgo et François Hollande se sont déjà portés volontaires pour participer à la rénovation du PS !

Pourquoi Zemmour, Pécresse et Macron ont-ils tous les trois, dans la dernière ligne droite, enregistré une chute, voire un effondrement, des intentions de vote en leur faveur ? Parce que tous les trois ont été convaincus ou se sont convaincus que la clé du succès électoral, désormais, c'était le « à droite toute ! ». 

Or, les enquêtes d'opinion montrent que c'est beaucoup plus compliqué et ambivalent que cela. Forte droitisation apparente, certes, concernant le régalien (immigration, insécurité, mœurs), mais forte gauchisation apparente concernant l'économique et le social : demande de plus d'État (ce pourquoi l'accusation de recours abusif à des sociétés de conseils privées a été redoutable) ou démagogie anti-riches. (Pourquoi, cela étant, aspirer à plus de « sécurité » serait de droite et à plus de « justice sociale » serait forcément de gauche ?).

Jackpot pour Marine Le Pen

Donc, que s'est-il passé ? Éric Zemmour, contrairement à Marine Le Pen, s'est ultra droitisé. Et s'est effondré. Valérie Pécresse, sous l'influence du clan Ciotti, s'est droitisée. En particulier dans le domaine politico-social. Et, illico, elle a perdu des plumes au profit d'Emmanuel Macron, puis de Le Pen. Macron s'est droitisé et a chuté de cinq points en un mois. Lui aussi au profit de Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon.

Marine Le Pen, elle, en bonne populiste, s'est nourrie des deux bouts de l'omelette (une ligne ultra droitière sur le régalien et le sociétal et quasi de gauche sur l'économique et le social), elle a quasiment touché le jackpot.

Cela inspirera-t-il, à gauche et à droite, une réflexion ? Réponse : non ! 

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Dans les élections présidentielles précédentes ce n’était pas si grave et sans trop d’importance !?

Mais là avec la situation Européenne devenant indirectement mondiale et explosive il serait temps que nos concitoyens de réveillent au lieu d’aller acclamer lors de meetings à grand spectacle digne de grands matchs de rugby des élus médiocres candidats qui se battent comme de chiffonniers pour conquérir un trône de pseudo monarque à qui on donne trop de pouvoir dans cette Vème république devenue monarchique s’en même s’en apercevoir !

Et dont une partie de ces électeurs revoteront pour le président sortant par peur du lendemain à cause de cette malheureuse guerre en UKRAINE faite par un dictateur malade qui l’osé (parmi d’autres dictateurs qui sont là encore dans notre monde malade de cette mondialisation qui nous revient en boomerang à cause du profit de l’argent roi et du pouvoir) mais qui demandaient le changement qu’ils réclament depuis des quinquennats passés et avant depuis la fin du mitterrandisme !

Bien que le président sortant perde quelques points dans ces sondages médiatiques orientés que ferait-il de plus qu’il n’a déjà pas fait et surtout que ferait-il si cette catastrophe à nos frontières européennes arrivait jusqu’à la France pour simplement nous protéger !?

Ses bavardages creux sont inutiles pièges à gogos comme ceux qu’il fait au téléphone avec Poutine et il ne fera rien de plus en politique intérieure et extérieure donc le risque de changer de président n’est pas pire que de ne rien faire car c’est le gouvernement qui le compose dont il s’entoure qui est important !

Jdeclef 06/04/2022 11h05


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