Législatives :
ça chauffe déjà dans la majorité !
Les
députés sont suspendus à la première salve d’investitures promises pour les
jours prochains, alors qu’aucune discussion n’a encore abouti entre les alliés
de Macron.
Première
réunion de groupe des députés marcheurs depuis la réélection d'Emmanuel Macron,
ce mardi 26 avril. Une trentaine d'élus sont sur place au Palais-Bourbon
pour écouter les consignes hebdomadaires du président de l'Assemblée, Richard
Ferrand, et de leur chef de file Christophe Castaner, les autres sont connectés
en visioconférence. Il règne comme un air de fin d'année, certains
immortalisent le moment en se prenant en photo. Tandis que les partis
d'opposition, La France insoumise en tête, sont déjà dans les starting-blocks,
les parlementaires de La République en marche n'attendent plus qu'un feu vert
officiel pour lancer leur campagne sur le terrain, en vue du scrutin
des 12 et 19 juin. Quand les investitures seront-elles
annoncées ? Quelle sera la plateforme des élections législatives ? Pas
plus que les ministres qui sont suspendus au remaniement les parlementaires
n'ont d'informations sur leur propre sort. Les kits de campagne comprenant
notamment les professions de foi sont pourtant prêts au siège de LREM.
« Il ne faut pas céder à l'impatience », temporise
Christophe Castaner. « La semaine prochaine, chacun pourra débattre, se
lancer, discuter », jure Richard Ferrand. Parmi les 268 députés
macronistes, une trentaine aurait choisi de ne pas se représenter et une
vingtaine d'autres pourraient ne pas être reconduits pour la prochaine
législature, parce que l'élu(e) n'aurait pas fait l'affaire au cours des cinq
dernières années, jugé(e) pas fiable ou déloyal(e). « Il faut leur dire à
ceux qui ne sont pas repris ! C'est la moindre des choses ! » s'étrangle
une cadre du groupe, ulcérée par la gestion des ressources humaines en
macronie. D'autant que certains d'entre eux, faute de contre-ordre, s'apprêtent
à boucler leur prêt pour leur compte de campagne.
Avant le second
tour de la présidentielle, le premier cercle d'Emmanuel Macron promettait
« d'aller vite » sur les investitures. Une première salve devrait
être dévoilée cette semaine, et une autre la suivante, avant même
l'annonce du nouveau gouvernement. Le chef de l'État a déjà passé en revue les
circonscriptions, des réunions ont eu lieu notamment en présence de ses
ministres Julien Denormandie, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin. Il dispose
d'un tableau répertoriant les élus sortants de sa majorité, classés dans la
catégorie « évident » ou « pas évident ». Comprendre :
à reconduire ou à ne pas reconduire. Mardi, de retour de La Lanterne, le
président a reçu les responsables du parti présidentiel à déjeuner, comme l'a
révélé Le
Parisien. Une autre réunion a eu lieu mercredi matin à l'Elysée
autour du fondateur d'En marche !.
Ce n’est ni Philippe ni Bayrou qui
ont gagné la présidentielle. C’est Macron, point. Donc il fait ce qu’il veut.
« Dès qu'une circonscription est libre et potentiellement
gagnante pour la majorité, Richard Ferrand répond : si on peut la
gagner, pourquoi on la laisserait à Horizons ? »,
rapporte un cadre du groupe LREM. Ni François Bayrou ni Édouard Philippe
n'ont été associés à la discussion à l'Élysée, mardi midi. « Ce n'est ni
Philippe ni Bayrou qui ont gagné la présidentielle. C'est Macron, point.
Donc il fait ce qu'il veut », fait-on valoir au sommet de l'État. Pis, au
même moment, l'ancien Premier ministre réunissait le bureau politique de son
parti, lançant la bataille des législatives. « La victoire du président
est belle, claire et nette et Horizons y a pris toute sa part », a-t-il
déclaré, pointant les scores du chef de l'État dans les villes tenues par un
maire pro-Philippe, « supérieurs à la moyenne nationale ». L'ex-chef
de gouvernement a dit son hostilité à l'idée d'un parti unique imaginé par
Emmanuel Macron, préférant une simple bannière commune. Et de prévenir :
« Horizons ne se sent tenu par aucun deal où nous ne sommes pas autour de
la table. » Son parti s'inquiète d'être tenu à l'écart des
négociations.
Chez Les Républicains, les législatives de tous les dangers
« Tout le monde se crispe, alors que tout le monde a intérêt
à ce que ça atterrisse bien », soupire un parlementaire encarté Horizons.
Qui s'empresse d'ajouter : « Si une liste d'investitures sort et
qu'on n'a pas été consultés, on verra ce qu'on fait »… Ce qui laisse
craindre d'éventuelles divisions, voire des dissidences avec, ici ou là, un
député LREM sortant déjà en campagne alors qu'un candidat Horizons prévoit de
se présenter. « Dans les circonscriptions sans risque Rassemblement
national ou La France insoumise, il veut investir un candidat quoiqu'il
arrive », s'affole un cadre macroniste. « Le climat est
délétère. »
Autre inconnue, en plus des investitures : la plateforme
programmatique. Emmanuel Macron a, certes, été réélu sur la base d'un projet,
mais les dirigeants de LREM réunis en bureau exécutif lundi soir réclament
« un socle commun » pour repartir au combat, « avec trois ou
cinq points clairs », selon les informations du Point.
« Les oppositions sont rentrées directement dans un esprit revanchard –
Mathilde Panot [députée LFI, NDLR] a même dit qu'elle voulait défaire le
président –, les six semaines de campagne seront l'occasion d'avancer sur le
pouvoir d'achat et sur la nouvelle méthode. Nous devrons être solides sur nos
appuis et fidèles à nos valeurs », a déclaré le ministre Julien
Denormandie au cours de cet échange.
Face au fantasme de la cohabitation agité par Jean-Luc Mélenchon,
la majorité cherche à muscler son contre-discours et à incarner la stabilité,
la cohérence politique. « Notre majorité craint la cohabitation, car
l'électorat est modéré et stable, a considéré le sénateur LREM Julien Bargeton.
Le président devrait passer un message sur sa majorité, du style : j'aurais
besoin d'une majorité pour travailler. » « Il
ne faut pas refaire le match, laissons la musique de la revanche et les procès
en illégitimité courir. Ce sont des clapotis qui sont désagréables », a conclu Richard Ferrand,
désireux de rassurer les troupes. Dans les grandes villes, les députés de la
majorité tendance centre gauche redoutent l'union de la gauche tant les scores
de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle sont élevés.
Si le projet de report d'âge légal de départ à la retraite risque
d'apparaître comme un repoussoir dans les urnes, les parlementaires encouragent
le chef de l'État à donner priorité au chantier de la réforme des institutions
et à lancer dès à présent la commission transpartisane annoncée pendant la campagne.
« On ne doit pas donner l'impression qu'on n'a pas compris ce qui s'était
passé pendant l'élection », argue un conseiller du pouvoir. La majorité
attend aussi des signaux et des preuves quant à la « nouvelle
méthode » serinée ces dernières semaines par le président. « Cela ne
doit pas rester qu'un slogan pour se faire réélire », prévient un élu
marcheur.
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Désigne son
proche collaborateur servile et inféodé 1er ministre sans beaucoup
de pouvoir marionnette habituelle qui servira de fusible interchangeable en cas
de problèmes sérieux lors de son quinquennat qui démarre !
Et dont il changera
après avoir rodé sa première mouture de ministres, restreinte avant un remaniement
pour un gouvernement plus large !
Il a
surement déjà dans la tête un nom ou des noms de ces politiciens élus qui piaffent
d’impatience comme des enfants trop gâtés qui attendent le passage des cloches
à Pâques pour aller à la quête des œufs et des chocolats !
Tour ce cinéma
politique à l’extrême de cette Vème république monarchique vieillissante usée obsolète
et désespérante surtout quand on voit comment les Français votent si mal n’arrivant
pas à changer leurs institutions et même leur constitution s’il le fallait pour
obtenir enfin un vrai changement qu’ils réclament depuis + 40 ans !?
Tout cela
est triste et désespérant puisque les Français sont perdus et désabusés ne
savent que reprendre les mêmes dans cette classe politique plus que médiocre avec
ses partis ringards et dirigeants qui se comportent comme des monarques de l’ancien
régime ne pensant qu’à eux !
Ce qui explique
une abstention grandissante de Français lambda à chaque élection qui ne sert qu’à
tous ces politiciens de tous bords qui profitent et espèrent de ces avantages dû
à des postes électoraux !
Jdeclef 28/04/2022
14h37
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