Jadot et
l’Europe : une ode au protectionnisme vert
EUROPAMÈTRE.
Remettre l’écologie et la morale dans les relations extérieures, tel est le
socle des propositions européennes du candidat écologiste.
Vous
êtes un climato-arrangeant. Vous préférez signer des armistices avec les lobbys
plutôt que de mener la guerre au dérèglement climatique. » C'est ainsi que
le 19 janvier dernier, Yannick Jadot, accablant Emmanuel Macron, signait
sa réelle entrée en campagne présidentielle française dans l'hémicycle du
Parlement de Strasbourg. Lors de ce réquisitoire en règle, le candidat
écologiste avait affirmé que l'Europe, selon les Verts, ne sera
jamais « celle du glyphosate, celle de la circulation sans entrave des
biens, des services et de la finance ».
C'est en effet par la porte du commerce mondial que Yannick Jadot
situe son projet européen : un monde où le « protectionnisme
vert » permettrait de relocaliser les cultures, les industries, les
services. Aussi, Jadot propose-t-il un moratoire sur la signature de nouveaux
accords commerciaux par l'UE, remettant en cause l'accord avec le Canada afin
de le renégocier. Idem avec l'accord avec les quatre pays d'Amérique latine du
Mercosur qui, en l'état actuel, n'est pas ratifié, la France s'y opposant,
notamment du fait de la déforestation au Brésil. Pas question non plus pour le
candidat écologiste de ratifier le traité d'investissement avec la Chine tant
que la situation des droits de l'homme (et notamment des Ouïgours) demeure
problématique.
Autrement dit, le candidat Jadot veut remettre de la morale et de
la politique dans toutes les relations commerciales nouées par l'UE avec le
reste du monde. Évidemment, cela exige de se passer de nombreux produits… Le
régime marocain trouve-t-il grâce à ses yeux ? Faut-il rompre aussi avec
le gaz algérien ? Sans doute, puisque Yannick Jadot mise tout sur
l'énergie renouvelable et conspue la relance du nucléaire annoncée tardivement
par le président Macron. Il estime que la France peut sortir du nucléaire
« dans quinze à vingt ans ». « Nous porterons un objectif de
50 % d'énergies renouvelables en 2030, notamment pour gagner en
souveraineté », écrit-il dans son programme. Elle était de 22,1 %
en 2020 sur l'ensemble des 27 pays de l'UE. Il reste donc
moins de huit ans pour plus que doubler les capacités si l'on suit les
prescriptions du candidat EE-LV.
Du plus europhile au plus europhobe : nous avons
classé les candidats
Vers une Europe fédérale
Autre exemple du « jamais assez » : le budget
européen actuel correspond à 1 % de la richesse européenne. Les Verts
veulent le porter à 5 % pour réussir la transition écologique en créant
une nouvelle taxe sur les transactions financières. Jadot porte aussi le projet
d'une Europe fédérale qui abandonnerait le vote à l'unanimité pour les questions
fiscales ou de sécurité en passant à la majorité qualifiée. Pour
l'instant, c'est un vœu pieux tant certains États membres (à commencer par la
Hongrie, la Pologne, mais pas seulement) y sont opposés.
« Déjouez les pronostics ! » : Jadot,
« en vert » et contre tous
Un démantèlement des Gafam
L'Europe de Yannick Jadot serait aussi plus « sociale ».
Mais comment ? En augmentant les salaires, répond-il dans son projet, avec
l'instauration d'un salaire minimum européen. C'est aussi le projet d'Emmanuel
Macron, les négociations sont en cours au niveau européen. Très probablement,
Jadot jugera le résultat peu satisfaisant…
Au lieu de réguler les Gafam comme tentent de le faire les
règlements DSA (en cours de négociation) et DMA (adopté la semaine
dernière), les Verts préfèrent une « loi nationale et européenne de
démantèlement des Gafam ». Le droit européen de l'antitrust est beaucoup
trop timoré à leur goût et empêche l'émergence d'un écosystème numérique européen
« diversifié et déconcentré ». Le traitement des données ne
serait plus laissé aux mains des acteurs privés. Yannick Jadot proposerait sur
la scène internationale une « gouvernance multilatérale » entre
nations. Il faudrait donc imaginer que la Chine et les États-Unis acceptent de
s'asseoir à une même table dans ce domaine ultrasensible…
Pour Jadot et les Verts, la dissuasion nucléaire française a vécu.
Elle est présentée comme un danger. Jadot président souhaiterait engager, sous
l'égide de l'ONU, une négociation internationale avec les autres puissances
nucléaires pour signer un traité de bannissement total de l'arme nucléaire. Non
seulement l'armée serait réduite, mais son bilan carbone scrupuleusement étudié. Les
exportations d'armes vers les régimes non démocratiques seraient stoppées. La
défense de la France passerait alors par une défense européenne à construire
avec les partenaires et dont les interventions seraient strictement bornées à
un cadre multilatéral et tourné vers la prévention des conflits. La question de
l'Otan n'est pas éludée, mais rapidement évacuée par cette phrase que l'on
trouve dans le programme 2022 : « Cette démarche permettra aux
Européens de peser au sein du cadre atlantique et de réformer celui-ci afin de
le rendre plus conforme aux intérêts européens. »
Présidentielle – Programme énergie des candidats : un
festival d'incohérences
Sensible aux drames des migrants, Yannick Jadot prône l'accueil
général et fustige les méthodes prêtées à Emmanuel Macron à Calais.
« Nous renégocierons avec le Règlement de Dublin pour le remplacer par un
mécanisme de relocalisation », écrit-il dans son programme. C'est
faire peu de cas du blocage que cette question a soulevé
depuis 2015 lorsque les pays du V4 (Hongrie, Pologne, République
tchèque et Slovaquie) ont refusé l'application des « quotas » votée
par le Conseil. La réforme de l'asile européen a longtemps été gelée depuis.
Les progrès récemment observés dans les discussions sous la présidence
française de l'UE seraient ruinés d'un seul coup si la France, présidée par Jadot,
remettait sur la table un « mécanisme de relocalisation » des
migrants…
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De ces
illuminés politiciens verts d'EELV qui ne font que de la politique
politicienne, pas de l'écologie !
On en a la
preuve avec tous ces élus bienpensant donneurs de leçons qui polluent cette
classe politique déjà médiocre depuis des décennies sous tous les gouvernements
passés de tous bords et présents, que ce soit tous les ministres de l'Écologie
ou de l'environnement ou n'importe quel nom qu'on donne à leurs ministères!
L'écologie
est surement utile quand elle est maitrisée raisonnablement et surtout pas
politique ,on voit ce qu’a donné leur implantation dans certaines villes qu'il
ont conquises à cause de ses municipales tronquées par la Covid grâce à la
mauvaise décision (une de plus) d'avoir
reportées celles-ci par notre président qui va probablement être réélu par des
Français gogos craignant le lendemain !
Là pas de consignes
de restriction sanitaire alors que la pandémie est bien présente car c’est pour
la réélection de notre président sortant il ne faut surtout pas rater cela pour
rester dans notre routine sans changement !
On ne
croirait pas être au bord d’une catastrophe internationale par cette guerre Ukrainienne
d’invasion aux frontières de l’Europe occidentale menée par un dictateur dangereux
qui se fiche totalement de la vie de son peuple et des autres et bien sûr de l’écologie
à la façon dont son armée ravage tout !
Alors il faudrait
que la France et les Français se réveillent enfin au lieu d’acclamer dans des
meetings ces gesticulations de politiciens lamentables de tous bords !
Jdeclef 05/04/2022 11h05LP
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