mercredi 20 avril 2022

L'erreur des Français qui votent si mal et des politiciens : C'est que les 1ers veulent être assistés et protégés et les autres veulent profiter des avantages d'élus pour eux personnellement !

 

Présidentielle : Marine Le Pen est-elle d’extrême droite (bof)?

ANALYSE. Depuis son élection à la présidence du FN en 2011, la question se pose, tant la candidate a évolué sur le fond, mais moins sur les fondamentaux.

(Peu importe : elle traine cette étiquette indélébile comme une tare héritée de son père qui a créé son parti d’extrême droite qu’elle a essayé de changer de FN/RN car les droites aiment changer de nom mais pas d’idées et pas nouveau !)

La question se pose depuis environ dix ans et son accession à la présidence du Front national, qui deviendra Rassemblement national : Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ? Les Français, qui se passionnent pour les généalogies, aimeraient peut-être savoir. En l'occurrence, si on se réfère à la géographie politique, hors chambre, il est simple de répondre oui, Marine Le Pen est à l'extrême droite, car, avant Éric Zemmour, aucune personnalité politique d'envergure nationale ne se situait à sa droite. Dans un hémicycle, selon la dichotomie héritée de 1789, et comme le figure aujourd'hui l'Assemblée nationale, Marine Le Pen siège le plus à droite possible, comme les aristocrates (« Noirs »), partisans de l'Ancien Régime qui rejetaient la Révolution en bloc, lors des états généraux de 1789.

Au XIXe siècle, des comptes rendus de débats de l'Assemblée attestent de la qualification d'« extrême droite ». On y trouve les partisans de l'ordre, des répressions, de la limitation du droit de la presse, des monarchistes, des anarchistes de droite, des nationalistes… Il existe déjà une « droite modérée », un « centre droit » et naturellement une « extrême gauche ». Ces dénominations extrémistes sont acceptées dans les dictionnaires à partir des années 1930. Outre le rapport à la nation, trois idées majeures animent cette extrême droite : le thème de la décadence, le complot (les malheurs de la France seraient dus à un complot permanent de l'« Anti-France ») et la pureté du sang, soit le refus du métissage, la haine des juifs et des « métèques », corrupteurs de la « race » française issue des Gaulois et des Francs.

Macron-Le Pen : le souverainisme européen contre le souverainisme national

C'est après 1945 que les sciences politiques ont commencé à employer ce terme dans leurs catégorisations, quand, avant-guerre, les mouvements politiques étaient de préférence désignés par leur attachement à la République ou à la monarchie ou par leurs noms stricts : Action française (royalistes), Parti communiste, Parti radical… Avec l'OAS et des groupuscules, comme Ordre nouveau, puis plus largement avec la naissance du Front national en 1972, l'extrême droite est devenue la désignation de l'ennemi de la République, entendue comme giron pluriel et inclusif. Cette appellation devient alors une délimitation, prend une définition morale.

Indéniablement d'extrême droite

Cependant, depuis l'effondrement des deux grands partis qui ont structuré la gauche (PS) et la droite (LR), et l'avènement d'Emmanuel Macron, cette cartographie politique est pour le moins obsolète. Un politique, s'il se reconnaît par philosophie et valeurs dans la droite ou dans la gauche, se définira d'abord selon une cause, une idée majeure, qui souvent transcende ce clivage. L'écologie en est une, comme la laïcité, l'identité, l'animalisme, le pouvoir d'achat, l'antiracisme… Nos références anciennes, droite et gauche, ou deux blocs supposément homogènes, obligent donc Valérie Pécresse et Éric Ciotti, si différents, à cohabiter dans un même parti, comme hier Benoît Hamon et Manuel Valls chez les socialistes. Selon ces dénominations idéologiques nouvelles, Marine Le Pen – qui, comme Macron, refuse la lecture droite-gauche – serait plutôt une nationale populiste, qui promeut la souveraineté de la nation contre l'Union européenne associée à une forte considération sociale et identitaire, si l'on prend en compte la suppression du droit du sol, l'interdiction du voile dans l'espace public ou sa politique migratoire.

D'un point de vue historique, le parti de Marine Le Pen est indéniablement d'extrême droite. Il a été cofondé par Jean-Marie Le Pen, son père, mais aussi par Léon Gaultier, ancien SS, et Roland Gaucher, ancien milicien. Un autre milicien, membre du Rassemblement national populaire de Marcel Déat, François Brigneau, prendra la vice-présidence du FN à sa création. Parmi les cadres du parti, on trouve également de nombreux militants de l'Algérie française, tel l'ancien « para » Roger Holeindre. La génération des fondateurs est morte, seul vit encore Jean-Marie Le Pen, 93 ans. Le parti n'a jamais été dissous pour renaître sous un autre nom, avec des statuts différents.

En 2019, Marine Le Pen s'est contentée d'en changer le nom. Quid des cadres, authentiquement d'extrême droite, plus jeunes, de la génération de l'après-guerre, qui ont longtemps peuplé les bureaux du Paquebot, l'ancien siège du parti à Saint-Cloud ? Beaucoup sont partis d'eux-mêmes, avec l'élection de Marine Le Pen en 2011, ou ont été exclus après des propos racistes ou antisémites. Ancien secrétaire général du FN, élu député européen, avant d'être répudié par la nouvelle présidente du FN, Carl Lang était l'un des partisans de la ligne dure et des nostalgiques de Jean-Marie Le Pen. Il est entré en dissidence et a fondé le Parti de la France. Il a été suivi par Martine Lehideux, nièce de François Lehideux, ministre sous Vichy, Bernard Antony, catholique traditionaliste, Martial Bild, un bébé Le Pen (Jean-Marie), et Fernand Le Rachinel, un des bailleurs de fonds du parti.

Ce que Le Pen dit dans ses Mémoires

« Des zozos » nazis

Marine Le Pen les voit quitter le FN avec satisfaction, mais, pour accomplir pleinement sa dédiabolisation, elle n'ignore pas devoir tuer le père, pour ainsi dire, en marquant quelques distances. C'est ainsi qu'en février 2011, elle déclare, dans Le Point, que « les chambres à gaz sont le summum de la barbarie », quand son père les qualifiait, en 1988, de « détail » de l'Histoire. On assiste là au premier acte de la rupture, qui consiste à exprimer une lecture de la Seconde Guerre mondiale différente de celle des fondateurs du parti.

Plus Marine Le Pen se démarque de l'extrême droite nationaliste et libérale, plus elle se rapproche de l'extrême droite souverainiste et socialiste, incarnée par Alain Soral, lequel lui conseille de verser dans le républicanisme assimilationniste plutôt que dans le rejet racialiste de l'étranger. Le compagnonnage fera long feu, en raison de la mauvaise réputation et du poids politique pris par le polémiste négationniste, qui navigue entre Marine et Jean-Marie Le Pen. À l'époque, la nouvelle présidente du FN qualifie de « zozos » ce qui reste de racistes au sein de son parti. La même, maniant moins l'euphémisme, évoquera la présence de « nazis » autour d'Éric Zemmour. Avec Florian Philippot, la stratégie de dédiabolisation devient centrale. Exit les crânes rasés lors des réunions publiques – ce qui n'empêche pas quelques ratés.

La présidente jure traduire devant un conseil de discipline quiconque se laisserait aller à des propos négationnistes, antisémites ou racistes. En 2015, Jean-Marie Le Pen, dans un entretien à Rivarol, dit assumer ses propos sur les chambres à gaz et ajoute que, selon lui, Pétain n'est « pas un traître ». Le feu est mis à la plaine. Les observateurs attendent de la présidente du parti qu'elle mette ses menaces d'exclusion à exécution : elle retire à son père son titre de président d'honneur. Celui-ci lui promet la guerre et multiplie les provocations, pensant entraîner sa fille, avec lui, dans le précipice. Philippot est parti ; Marine Le Pen relègue de plus en plus la référence gaullienne, au profit d'un discours plus populiste axé sur le pouvoir d'achat et la protection des Français. En somme, parler moins de la France et plus des Français. Un discours qui lui permet d'être aujourd'hui au second tour de la présidentielle.

Le cadrage budgétaire aussi optimiste qu'approximatif de Marine Le Pen

Refus de la « remigration »

D'un point de vue programmatique, Marine Le Pen a opéré un mouvement centripète visant à rassurer les Français et à la sortir, elle et son parti, de cet « enclos » qu'est l'extrême droite. S'agissant de l'Europe, on le sait, elle a renoncé à quitter les instances européennes et la monnaie, préférant « réformer » l'Union de l'intérieur, un peu à la manière de Viktor Orban. Via référendum, elle entend affirmer dans la Constitution « la supériorité du droit constitutionnel sur le droit européen ». Elle entend également réduire de 5 milliards d'euros par an la contribution française au budget de l'Union, au risque de déclencher une procédure en manquement contre la France. Un pied dedans, un pied dehors. Conserver le meilleur, rejeter le pire, comme les valeurs de l'Europe, au profit d'autres valeurs, celles héritées de la nation et du catholicisme. Sur ce dernier point, Marine Le Pen diffère quelque peu de ses partenaires européens. Lors des débats sur le mariage homosexuel en 2013, elle avait, contrairement à sa nièce Marion Maréchal, refusé de défiler dans la rue au côté de La Manif pour tous. Si elle a exprimé son opposition, elle s'est empressée de préciser qu'elle ne reviendrait pas sur la loi en cas d'élection à la présidence de la République.

Il faut voir derrière ce positionnement, un rapport à la religion catholique qui est complexe. Pour elle, le catholicisme est une composante de l'identité française, sinon une affaire intime, en tout cas pas une foi qui guide une politique. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les catholiques traditionalistes du FN old school la regardaient d'un œil mauvais, elle qui fut baptisée par eux « la night-clubbeuse ». À propos de l'IVG, Marine Le Pen, après avoir longtemps dénoncé les avortements de « confort », assure ne pas être pour le déremboursement, contrairement à sa nièce Marion Maréchal. En matière d'immigration, en revanche, la candidate RN reprend à son compte de véritables marqueurs d'extrême droite, tels la préférence nationale (qui serait constitutionnalisée), la suppression du droit du sol, le durcissement de la naturalisation… Des mesures qu'elle souhaite soumettre à référendum.

Le mouvement des petits pas

Notons qu'elle renonce, lors de cette campagne, à la suppression de la double nationalité et refuse la « remigration », chère à Éric Zemmour. Parmi les mesures visant à lutter contre l'islamisme, qu'elle ne confond pas avec l'islam, contrairement à Zemmour, elle revendique l'interdiction du voile dans l'espace public – mais pas la kippa, quitte à être dans une rupture de l'égalité des cultes. « Cette interdiction du voile n'est pas fondée sur le concept de laïcité mais sur l'idéologie islamiste. Nous sommes confrontés à une idéologie totalitaire qu'il faut absolument contraindre dans l'ensemble des espaces où elle s'exprime », a justifié la candidate. Si elle renonce à rétablir la peine de mort, elle l'a longtemps souhaité, non pour qu'elle soit appliquée, mais pour qu'elle figure symboliquement sur l'échelle des peines.

Par stratégie, souvent, ou par conviction, parfois, Marine Le Pen a renoncé à certaines idées d'extrême droite, mais en a gardé d'autres. Elle est dans une logique de petits pas vers le centre, mais refuse de se renier complètement en abandonnant, par exemple, la préférence nationale dans l'attribution des prestations familiales aux seuls foyers dont au moins un des parents est français, la suppression du droit du sol (qui existe dans les principaux pays européens, selon diverses nuances) ou dans son rapport à l'Europe qui la situe aux extrêmes. Elle a bougé sur le fond, mais pas sur les fondamentaux. Des petits pas, donc, mais pas assez pour la sortir de « l'enclos » d'extrême droite…

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Ils sont :

Bornés médiocres de cette classe politique déplorable que l'on subit depuis + de 40 ans qui ne pensent qu'à leur « moi et leur chacun pour soi » ramenant leurs désirs ou déceptions pour leurs profits ou avantages personnels !

En arrêtant de coller une étiquette partisane politique sur tous !

Il faudrait enfin que les Français comprennent qu’ils votent pour tous en élisant un/une présidente qui doit gérer le pays la France et l’avenir de tous les Français !?

Ils auront une autre occasion pour confirmer leur choix en votant pour le député de leur choix aux élections législatives pour notre parlement de l’assemblée nationale pour le futur gouvernement et son 1er ministre  issu de ces partis ringards ou non comme ceux novices du parti fantôme inféodés et servile au président sortant si réélu pour le reste il peuvent peut être influencer la politique du président qui de toute façon aura trop de pouvoir que lui donne la Vème république obsolète devenue monarchique qui érode petit à petit notre démocratie et nos libertés mal encadrées !?

Pour terminer ce débat de 2 eme tour entre ces 2 politiciens arrivés face à face n’est que du mauvais théâtre politique de boulevard de fin de campagne électorale mais pas drôle car les acteurs jouent faux et promettront tout et n’importe quoi sans aucune garantie qu’ils ne respecteront même pas mêmes à 10% de leur parole !

Les Français s’ils votent doivent réfléchir et disséquer leur fameuse profession de foi (programme) en tachant de déterminer la moins mauvaise pour eux car les 1ers concernés et pour la France et leur avenir !?

Un seul tour de vote pour ce type d’élection présidentielle serait suffisant on économiserait argent et temps perdu en bavardages inutiles et en changeant enfin de république usée, çà serait enfin un vrai changement !

(Pensez donc JL MELENCHON « le vieil aboyeur de foire » arrivé 3eme voudrait être 1er ministre !?)

Jdeclef 20/04/2022 09h55


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