Luc de
Barochez – La question russe, poison européen
ÉDITO. La
manière dont l’Europe a résolu la question allemande donne des pistes pour
imaginer la coexistence future avec la Russie.
Comment sera-t-il possible
de coexister avec la Russie après les horreurs de la guerre d'Ukraine ? La
question ne va pas se poser seulement aux Ukrainiens, mais à toute l'Europe, y
compris à la France. Voilà le plus grand État de la planète, frontalier de
l'Union européenne, fournisseur clé d'hydrocarbures, doté d'un arsenal
nucléaire surpuissant, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, qui
est devenu un État paria. Sous la direction de Vladimir Poutine, il a violé
tous les principes fondant depuis 1945 la paix sur le
continent : intangibilité des frontières, respect de la souveraineté
nationale, solution pacifique des conflits… Il a, de surcroît, commis des
crimes de guerre abominables.
Aucune paix stable et durable n'est imaginable en Europe tant que le despote
restera au pouvoir. Mais, à l'inverse, l'idée que son éviction permettrait de
renouer avec la Russie comme si de rien n'était est une chimère. Ses thèses ont
beau nous sembler anachroniques, elles sont partagées par l'opinion russe. Il
faut compter avec ce fait, même s'il est le fruit d'une propagande déchaînée.
Quoi qu'il arrive, il n'y aura aucun retour possible à la situation
d'avant-guerre. La question russe est devant nous, et probablement pour
longtemps.
Avant elle, ce fut la question allemande qui empoisonna
l'Europe, des guerres d'unification du Reich (1864-1871) aux conflits mondiaux
de 1914-1918 et 1939-1945. Comme l'Allemagne un siècle auparavant, la Russie
contemporaine souffre d'une tentation impériale contrariée et de frontières qui
ne la satisfont pas. Comme elle, elle est en proie à une crise identitaire qui
nourrit son chauvinisme. Comme elle, elle a mal vécu son bref épisode
démocratique, la république de Weimar pour l'une, les
années 1990 pour l'autre. Comme elle, elle s'estime radicalement
différente d'un Occident « décadent » prétendument soumis au bon
vouloir de certaines minorités. Et comme elle, elle se croit à tort ou à raison
victime d'humiliations infligées par l'Ouest, traité de Versailles et
« coup de poignard dans le dos » dans un cas, extension de l'Otan et bombardement
de Belgrade pour l'autre. « Ils nous en veulent
parce que nous existons », a proclamé Poutine trois jours
avant de lâcher ses blindés contre l'Ukraine.
« Dépoutiniser » la Russie
Pour régler la question allemande, il fallut en passer par la capitulation
sans condition de l'Allemagne nazie, la destruction du régime hitlérien et un
gigantesque programme de reconstruction et d'éducation à la démocratie dans les
zones d'occupation occidentales. Il fallut aussi l'intégration de l'Allemagne
dans la construction européenne, parce que Jean Monnet comprit qu'elle était la
clé de la stabilité du continent et parce que le général de Gaulle et ses
successeurs parièrent sur l'amitié franco-allemande. Il fallut enfin la
réunification de 1990, qui pour la première fois de son histoire installa
l'Allemagne dans des frontières démocratiquement acceptées et reconnues.
UE-Chine : comment empêcher Pékin de basculer vers
Moscou
À l'évidence, la Russie n'est pas l'Allemagne. Ses armes nucléaires
la mettent à l'abri d'une défaite totale. Contrairement au Reich de 1945, elle
dispose d'appuis internationaux puissants, de la Chine notamment. Ni les
États-Unis ni l'Otan ne peuvent imaginer « dépoutiniser » la
Russie comme l'Allemagne a été dénazifiée. La question russe devra être réglée
différemment. Néanmoins, le cas allemand donne des pistes. Il rappelle aux
Européens qu'il ne faut surtout pas faire le jeu du dictateur mais au contraire
rechercher sa défaite stratégique. Cela implique de soutenir par tous les
moyens à notre disposition la résistance héroïque de l'Ukraine, y compris par
la livraison d'armes et par un embargo sur le gaz russe, car les Ukrainiens ne
se battent pas seulement pour eux mais aussi pour nous. Et cela signifie aussi
que pour l'avenir prévisible, la sécurité européenne ne pourra pas fonctionner
avec la Russie mais sans elle, voire contre elle. S'y préparer est le meilleur
moyen de construire un avenir de paix.
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A l'ère
moderne Nicolas II, dernier tsar de Russie, et ses cinq enfants, ont été
exécutés par les bolcheviks dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918.
Ce qui n'a
rien changé sur la condition du peuple russe de nouveau asservi peut être plus
durement qui n'a connu aucune vraie liberté comme dans nos pays occidentaux
avec nos démocraties libres eux ont subi une autre forme de totalitarisme par
LENINE et le communisme et le pire de ses dictateurs STALINE pendant la dernière
guerre jusqu’à sa mort en 1953 « le
petit père des peuples » comme il était appelé par les russes eux-mêmes !
Et ensuite ceux de leurs dirigeants soviétiques et jusqu’à
la fin de la cette guerre froide mais surtout à la chute du mur de BERLIN en 1989
et la réunification des 2 Allemagnes RFA et RDA soviétique dont est issu A.MERKEL qui était de culture soviétique
ce que les allemands sont en train de payer cher et la fin de l’EX URSS devenue
fédération de RUSSIE avec la perte de certaines républiques soviétiques
occidentales et orientales de l’ex empire russe qui ont améliorés un temps une
pseudo liberté et meilleure façon de vivre du peuple russe !
Donc pendant
ce laps de temps ce dictateur issu du KGB un autre opportuniste à saisi
facilement l’occasion pour remplacer ses vieux dirigeants soviétiques usés et
prend maintenant sa revanche sur cet occident qu’il déteste et notamment les
USA en voulant reconstituer cet empire russe car pour le peuple sur le fond
rien n’a changé en ce qui concerne leur asservissement !
Donc le
poison Russe c’est POUTINE qu’il faut stopper absolument pas d’autre choix !
Mais avec
les bavards bienpensants qui nous gouvernent, il ne faut pas rêver !
Jdeclef 05/04/2022 15h30
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