Réforme
des retraites : la menace d’un gouvernement par la minorité !?
LES
CARNETS DU DIMANCHE. Les opposants n’avaient que le parlementarisme à la
bouche. Faute de s’imposer à l’Assemblée, ils s’en remettent aux sondages et à
la rue.
MME LA 1ERE
MINISTRE PEUT BIEN FAIRE LA MATAMORE ABSOLUE QUE CRAINT-ELLE COMME D’AUTRES DE
SES PREDESCESSEURS QUI N’ONT FAIT QUE PASSER QUANT A MACRON IL EST LA JUSQU’EN
2027 IL CHANGERA DE PREMIER MINISTRE ET GOUVERNEMENT D’AILLEURS IL Y PENSAIT
SUREMENT DEPUIS QUELQUE TEMPS ?!
QUELLE
FUMISTERIE DEPLORABLE QUE CETTE POLITQUE POLITICIENNE DANS CETTE VEME REPUBLIQUE
MONARCHIQUE AVEC SON ROITELET SANS COURONNE A QUI LES FRANCAIS ONT DONNE TROP
DE POUVOIR !?
Regardons les choses en face : la réforme des retraites n'est pas
seulement un tournant pour la pérennité de notre système par répartition, ni
même pour la viabilité du fameux modèle social français ; dans cette
bataille se jugera l'aptitude de notre pays à se réformer et, au-delà, sa
capacité à admettre le fonctionnement d'une démocratie normale. Car oui, sur
ces graves questions, le doute est permis. J'ai été frappé d'entendre cette
semaine deux personnalités de la macronie, dont un ministre important,
s'inquiéter des retombées politiques du combat qui s'engage plus encore que de
son résultat. En clair : tous deux pensent que la réforme « peut
passer » (et non pas « va passer », notez la nuance) mais
qu'elle risque d'« aggraver le climat politique » – et il est déjà
passablement « déréglé », comme dirait le Giec.
C'est ainsi que, huit mois après une réélection somme toute confortable
(58,5 % des suffrages exprimés au second tour, rappelons-le), un président
se retrouve accusé de brutaliser l'opinion parce qu'il souhaite faire adopter le
seul point de son programme que tout le monde avait perçu. Et encore, il
s'était engagé à reculer l'âge de départ à 65 ans ; il a baissé
pavillon pour s'arrêter à 64 ans. Où est le coup de force ?
Le « travailler moins » a perdu au printemps
Les opposants à la réforme objectent – je le sais, j'en connais – que Macron
n'a pas été élu sur son projet mais pour faire barrage à Marine Le Pen.
C'est tenter de nous faire prendre des vessies politiciennes pour des lanternes
constitutionnelles. Nul ne peut s'arroger le monopole de la vérité dans
l'interprétation du vote, mais il est indéniable que Macron avait promis la
réforme et qu'il a remporté l'élection ; il est donc fondé à passer de la
promesse aux actes. Sa réforme n'est sûrement pas parfaite – qui le
croit ? – mais elle est légitime.
À tous les prestidigitateurs qui font passer la
minorité pour la majorité « On n'a pas su s'appuyer
sur l'appel à la raison pour contrecarrer l'offensive des démagogues », se
désolait le ministre cité plus haut. Il n'a sans doute pas tort. Observons
néanmoins que les deux principaux adversaires de Macron au printemps tenaient
un discours opposé au sien sur la question des retraites : Marine
Le Pen prônait le statu quo sur l'âge légal de départ (62 ans) tout
en rendant possible la retraite à 60 ans à taux plein pour ceux qui ont
cotisé quarante ans ; Jean-Luc Mélenchon, lui, militait pour le retour de
la retraite à 60 ans pour tous. Quoi que l'on pense de leurs arguments,
nul ne peut soutenir que ce débat a été éludé durant la campagne
présidentielle. Dès lors, peu importe la motivation individuelle de
l'électeur ; ce qui est incontestable, c'est que le tenant du
« travailler plus » a gagné, et que les tenants du « travailler
moins » ont perdu.
De quelle « majorité » Mélenchon serait-il le nom ?
Je vais un peu plus loin : si la question des retraites est aussi
primordiale pour leurs électeurs respectifs qu'ils cherchent à le faire croire
(toujours cette prétention de parler au nom du « peuple »), pourquoi
Mélenchon et Le Pen n'ont-ils pas su s'entendre entre les deux tours pour faire
battre celui dont ils rejetaient le projet ? La réponse est simple, et ils
la connaissent : oui, un grand nombre de Français refusent l'idée de
travailler plus longtemps, mais, non, pas au point d'en faire le critère numéro
un de leur vote – surtout quand l'alternative s'appelle Marine Le Pen. Au
passage, rafraîchissons la mémoire au chef autoproclamé de la gauche
radicalisée : son projet de retraite à 60 ans, même assorti d'autres
promesses mirobolantes, n'a pas suffi à lui ouvrir les portes du second tour.
Par quelle magie porterait-il aujourd'hui la voix de la majorité, fût-elle
silencieuse ?
Ainsi arrive-t-on au cœur du problème : ce que les opposants à la
réforme proposent (je devrais dire : tentent d'imposer) n'est rien d'autre
que le gouvernement par la minorité. Passons rapidement sur le fait que tous
les pays comparables à la France ont reculé l'âge de départ à la retraite à
mesure que la vie s'allongeait, si bien que l'Allemagne a déjà voté la retraite
à 67 ans – qui entrera en vigueur en 2029 – et que l'Italie et
la Grèce, qui ne passent pas pour plus industrieuses que nous, l'appliquent
déjà… Cela suffit à conclure que le bon sens n'est pas de réduire la quantité
de travail dans un pays qui veut sortir de ses difficultés (sans vous assommer
de chiffres, les experts estiment à 85 milliards d'euros par an le coût
d'un retour à la retraite à 60 ans).
Âge, pension, … où la retraite est-elle la meilleure en
Europe ?
Le Parlement fera sa loi
Le gouvernement Borne ayant présenté sa copie, c'est donc maintenant au
Parlement de s'en saisir, et de trancher. En bonne logique, les tenants du
parlementarisme, apôtres du grand rééquilibrage des pouvoirs et contempteurs du
présidentialisme vertical devraient se réjouir : après les dernières
législatives, ils triomphaient de voir Macron privé de majorité absolue à
l'Assemblée nationale, juraient que désormais il devrait en rabattre,
qu'enfin les oppositions auraient leur mot à dire… Seulement voilà,
mélenchonistes et lepénistes enragent. Pourquoi ? Parce que ce qu'ils
aiment dans le parlementarisme, ce n'est pas le rééquilibrage, c'est l'impuissance.
Et là, patatras : la Première ministre ayant réussi (pour l'instant) à
s'accorder avec les Républicains, dans la plus pure tradition des régimes
parlementaires, une majorité de circonstance se dessine et c'est tous leurs
rêves d'immobilisme qui s'envolent.
Bernard Accoyer : « Oui, la droite doit voter la
réforme des retraites »
Si la droite, comme c'est probable, accepte de voter un texte qui ressemble
à son propre programme, quel argument restera-t-il aux contestataires ?
Ils réclamaient que le Parlement fasse la loi – au sens propre comme au sens
figuré. Ce sera chose faite.
C'est pourquoi les adversaires de la réforme n'espèrent plus qu'en la rue,
les syndicats et les sondages. La pluie d'enquêtes d'opinion déversée depuis
quelques semaines est sûrement de nature à faire pousser la contestation, et
inversement. Pas un jour sans qu'une chaîne d'info continue ne souligne
« l'impopularité croissante de la réforme », souvent même en
rapportant que le gouvernement considère avoir « perdu la bataille de
l'opinion ». Rien de surprenant : il n'existe guère de pays où les
citoyens applaudissent quand on les oblige à travailler davantage. Rien de
catastrophique non plus : l'essentiel est que les députés et les sénateurs
votent le texte, après l'avoir amendé et modifié. Les réformes difficiles ne se
font pas contre le peuple, mais il arrive qu'elles se fassent malgré lui.
Toujours contestées, jamais abrogées
En 2003 (sous Chirac), en 2010 (sous Sarkozy),
en 2014 (sous Hollande) et en 2019 (sous Macron, la fameuse
retraite par points), aucune réforme n'a été populaire. Et seule la réforme
Touraine (du nom de Marisol Touraine, ministre de François Hollande) ne s'est
pas heurtée à un mouvement social – sans doute parce qu'elle émanait d'un
gouvernement de gauche, mais Olivier Faure et les siens devraient se rappeler
qu'elle consistait, déjà, à augmenter la durée de cotisation pour percevoir une
retraite à taux plein, donc à reculer de facto l'âge de départ – cherchez l'erreur.
En tout cas, malgré les contestations qu'elles ont soulevées, aucune de ces
réformes n'a été abrogée par la suite ; au contraire, elles ont été
prolongées et amplifiées.
À présent que le Parlement a la main, certains opposants font également de
la durée du débat un sujet de polémique : en invoquant
l'article 47.1 de la Constitution, le gouvernement chercherait à
« censurer » les oppositions pour mieux « passer en
force ». Outre que l'application de la règle n'est jamais un coup de
force, et que la plupart des Français sont en droit de penser qu'on a largement
assez débattu des retraites depuis trois ans, la présidente de l'Assemblée,
Yaël Braun-Pivet, a bien fait de rappeler que les neuf jours prévus pour
l'examen du texte dépassent nettement le temps consacré en séance aux deux
réformes précédentes : c'était soixante-cinq heures en 2010 pour
la réforme Woerth, quarante-cinq heures en 2014 pour la réforme
Touraine. Je ne me souviens pas que la gauche de l'époque ait dénoncé une forme
d'oppression. Ainsi va la démocratie version Olivier Faure (il en était), on en
voit l'application au sein du PS : pas besoin de longs débats quand on est
d'accord avec lui ; la majorité doit gouverner… à condition que ce soit la
sienne.
Post-scriptum à propos de la « grève forcée » à la mairie de
Paris
Sur une idée de Fabien Roussel, le communiste qui aime la viande rouge, Anne
Hidalgo a annoncé que l'hôtel de ville et son administration seraient fermés
mardi en soutien aux opposants à la réforme des retraites. Les cantines
scolaires et le service de l'état civil fonctionneront, a-t-elle promis, mais
l'essentiel des agents seront dispensés de travail ce jour-là, ce qui revient à
faire d'eux des grévistes forcés. À une différence près tout de
même : eux seront payés, puisque l'arrêt de travail est décidé par la
municipalité. Sans entrer dans de longues considérations sur les pouvoirs des
maires, la neutralité des services publics et le respect du contribuable, je
voudrais poser cette question à l'élue de la capitale, à qui il m'arrive
de trouver de l'habileté et du courage : si Louis Alliot décidait urbi et
orbi de fermer la mairie de Perpignan pendant une journée pour que ses employés
municipaux puissent manifester contre la future loi sur l'immigration, quelle
serait sa réaction ?
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Ces grèves répétitives en France sont l’ADN des
Français qui sont divisés en travailleurs qui s'opposent par des différences
importantes entre les salariés du privés et les fonctionnaires avec leurs
multiples caisses de retraites sans oublier les professions dites libérales !
Étant donné que l'état ne peut et ne veut pas
intervenir sur les salaires ce qui l'arrange bien en fait il renvoi à dos les
salariés de toutes professions avec en plus les syndicats rarement unis pour
soi-disant les défendre ou soutenir qui font indirectement de la mauvaise
politique ce qui n'est pas leur rôle qui est de défendre et soutenir les
salariés!
Moi comme d'autres qui ont travaillé longtemps
ayant commencé jeune car mes parents voulaient que je travaille le plus tôt
possible car semble-t-il je leur coutaient cher ce qui leur a permis de me
prendre la moitié de ma 1ere paye comme pension car me logeant et me nourrissant
habitant dans l'appartement familial j'ai accepté c'était l'habitude et la règle
pour les jeunes de ma génération !
Quand on voulait sortir sa petite copine
l'emmener au cinéma ou au resto c'est le garçon qui payait, pas la fille !
Revenons à ces grèves surtout dans les
transports et services publics de fonctionnaires j’ai travaillé + 44 ans et
j'ai eu ces fameuses annuités requises pour avoir une retraite complète à 65
ans car on y était habitué et faisions plus d'heures ramenées à 60 ans en 1981
et création des RTT après et pour la SNCF qui chaque année à la rentrée
d'automne nous gratifiait de grèves au point que dans mon entreprise ont prévoyait
à l'avance des organisations d'effectifs pour palier à celles-ci!?
Le seul mouvement de grève et manifestation
dure qui a marché c'est en 1968 car elle a duré 1 mois et le gouvernement a cédé
!
La liberté égalité fraternité n'existe plus
seul l'argent roi du « quoi qu'il en coute » et le chacun pour soi
individualiste attisé par un pouvoir monarchique qui divise pour régner sur un
peuple râleur mais résigné car apathique !?
jdeclef 30/01/2023 12h15
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