L’escalade
du conflit entre l’Algérie et le Maroc
LA LETTRE
DU MAGHREB. À couteaux tirés, à frontières fermées, les deux pays ne se parlent
plus. Les médiations échouent les unes après les autres. Jusqu’où ?
IL FAUT
DONC QUE LA FRANCE TOURNE ENFIN LA PAGE DE CETTE DECOLONISATION DU MAGHREB AFRIQUE
DU NORD ET DU RESTE DE L’AFRIQUE COLONIALE FRANCAISE EX AOF/AEF !
Nous avons rompu avec le Maroc pour ne pas faire la guerre », explique,
docte et patelin, le président algérien Abdelmadjid Tebboune dans un entretien
accordé au Figaro. Et de
préciser que, en « soixante ans d'indépendance, la frontière
algéro-marocaine est restée fermée pendant quarante ans en réaction à de
perpétuels actes hostiles du voisin ». Au palais de la Mouradia, on
taquine la litote avec une componction à toute épreuve. Car, off, dans les
bureaux du pouvoir, chez les ronds-de-cuir ou les intermédiaires, on dit les
choses plus brutalement : « Les Marocains ? On ne parle pas avec
un pays qui n'est pas souverain, si on veut une discussion sérieuse, on
s'adressera à la France et au Qatar. » On hallucine parfois du niveau
de mesquinerie auquel les deux pays sont rendus. Entre les deux poids lourds du
Maghreb, tout est désormais à l'avenant.
Maghreb :
la malédiction des frontières
Un contentieux qui remonte à 1962 (comme par hasard ?)
Dans les médias algériens, on qualifie le voisin de
« narco-État », on s'amuse à expliquer que, en cas de grand vent,
tous les moutons de la région sont drogués, car le haschisch cultivé dans le
Rif s'est envolé. Ce qui a longtemps été un jeu politique, un duel diplomatique
entre tontons flingueurs du Maghreb, est devenu un mal lancinant pour toute
l'Afrique du Nord. Que deux pays voisins, même langue, même religion, histoire
récente à peu près similaire, soient à ce point butés, heurtés, incapables de
se parler même par médiateurs interposés, voilà qui alimente une appréhension
croissante.
Dans les années 1970-1980, Hassan II pouvait être en guerre armée avec
Alger, cela ne l'empêchait pas de parler « d'estime » pour certains
de ses homologues. Peu importe que cela fût vrai, on conservait un minimum de
manières, quelques usages. Et on déléguait à des hommes de l'ombre le soin
d'entretenir les liens, d'en tisser de nouveaux, de trouver des interlocuteurs
de chaque côté de la frontière dans de nombreux domaines, du militaire au
commerce. Sous le règne de Bouteflika, surnommé « le Marocain » (il y
était né), la frontière était fermée mais les canaux de
discussion demeuraient grands ouverts. C'est aujourd'hui fini. On ne se
parle plus, l'hostilité ne cesse de monter en puissance sans qu'on perçoive
quelques petits arrangements en coulisse. Les contentieux entre les deux pays
remontent à 1962. La publication de la carte du Grand Maghreb par le parti
marocain Istiqlal : on y voit un Maroc dont les frontières empiètent sur
un tiers du territoire algérien. Depuis, les deux pays se déchirent au sujet du
Sahara occidental.
Maroc :
la diplomatie du « avec moi ou sans moi »
L'invitation de M6 faite à
Tebboune
Début novembre, le sommet de la Ligue des États arabes, 31e du
nom, en fut un parfait exemple. Alger accueillait les tables rondes. Un sommet
comme une renaissance pour un régime algérien qu'on donnait pour moribond en
2019 lorsque le hirak drainait des millions de protestataires dans les rues du
pays et que le prix du baril de pétrole (90 % des recettes de l'État)
était au plus bas. Regonflée à bloc, la diplomatie algérienne menée par le
vétéran Ramtame Lamamra fait savoir ses ambitions, revendiquant son statut de
puissance régionale (aussi bien sur le plan militaire, économique que
géopolitique). Mais durant le sommet, il y avait un éléphant dans la salle de
réunion : l'absence du roi du Maroc.
Et celui-ci s'est invité le premier soir, peu avant le dîner des
délégations. Par la voix de son énergique ministre des Affaires étrangères,
Nasser Bourita, « Mohamed VI adresse une invitation au président
Abdelmadjid Tebboune à se rendre au Maroc pour une visite officielle
d'État ». Absent du sommet, le monarque s'invitait dans les débats sans y
être. Le Palais chérifien avait lancé un ballon d'essai en septembre à travers
quelques médias, laissant planer l'hypothèse d'une venue en personne de M6 à
Alger. Hypothèse qui avait pour seule vocation à demeurer une hypothèse. Un
sommet bilatéral à Rabat est-il sérieusement envisageable ? Un lieu neutre
serait plus indiqué, quelques capitales proposant leurs services. Lorsqu'Alger
prône une solution multilatérale, Rabat revient à la charge avec une proposition
bilatérale. Le dossier du Sahara occidental, deux habitants par kilomètre
carré, occupe chaque année l'ONU qui prône un référendum d'autodétermination.
Il est urgent d'attendre une solution. Alors, en attendant, on alimente en
petits bois le feu de la discorde. Et on parle foot. « Les Marocains ont
honoré le football arabe et surtout le football maghrébin », confie le
président Tebboune, avouant avoir applaudi les Lions de l'Atlas jusqu'à leur
demi-finale au Qatar. C'est un travers régional : quand on ne peut parler
de rien, on glose ballon rond et arbitrage.
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Il faut surtout que notre président monarque
donneur de leçon bienpensant ne se mêle pas de ce conflit entre deux pays
voisins de ce Maghreb d'Afrique du Nord instable sous prétextes que la France
était l'ex colonisateur depuis que ce continent africain et ses pays sont
indépendants depuis + de 60 ans !
Car on piétine encore avec nos soldats dans le
désert sahélien après le rejet de la France par le MALI !
Jdeclef 01/01/2022 16h32
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La c'est la pire censure de ce que peuvent faire les soi-disant modérateurs du point plus que bornés ne respectant pas la liberté d'expression inscrite dans note constitution une honte sans nom !
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