CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
lundi 16 janvier 2023
La petite France n’est pas la et n’a pas les moyens de faire la police entre turcs et kurdes ajouté aux syriens de Bachar al Hassad soutenue par le Russie !
« La
France doit être le premier soutien politique des Kurdes de Syrie »
ENTRETIEN.
Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), craint une
invasion turque et réclame un soutien plus franc de Washington et Paris.
POURVU QUE MACRON NE SE SENTE PAS COMME UN
SAUVEUR DE PAIX DANS CETTE REGION
EXPLOSIVE !?
Ferhat Abdi Sahin, plus connu sous son nom de guerre de Mazloum Abdi,
est depuis 2015 le commandant en chef des Forces démocratiques
syriennes (FDS), une coalition de combattants dominée par les Kurdes qui
constitue le principal allié sur le terrain de la coalition internationale en
lutte contre l'État islamique (Daech). Reconduit à son poste en 2022, il est
souvent perçu comme « l'homme des Américains » en Syrie. Âgé de
55 ans, le « général Mazloum » a rejoint dès 1990 les
rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), la rébellion kurde en lutte
contre Ankara. Emprisonné à cinq reprises par le régime syrien d'Hafez
el-Assad (le père du dictateur actuel), il part combattre l'armée turque dans
les montagnes kurdes, puis il rejoint l'Europe, où il exerce de hautes
responsabilités au sein du mouvement entre 1997 et 2003. Après le
début de la guerre en Syrie, il y est envoyé en 2012 pour
organiser la résistance, notamment au cours du siège de sa ville natale,
Kobané, attaquée par les djihadistes de Daech.
Désormais à la tête d'une force de plusieurs dizaines de milliers d'hommes
et de femmes, il reste considéré comme un chef terroriste par la Turquie,
qui menace de l'éliminer. Dans une base ultrasécurisée du nord-est de la Syrie,
protégée par des militaires occidentaux, il a longuement répondu aux questions
du Point.
Le Point : Le Nord-Est syrien se trouve à nouveau sous la
menace d'une offensive armée de la Turquie. Quelle est la situation ?
Mazloum Abdi : Nous nous attendons à ce que la Turquie
passe à l'offensive au mois de février et cela va encore modifier la
configuration de la région. L'armée turque avait l'intention de nous attaquer
début décembre, elle a utilisé des drones et des tirs d'artillerie contre nous.
La Turquie voulait conquérir les villes de Manbij et de Tall Rifaat. Erdogan a
expliqué que le but était de prendre Kobané. Les réactions de la communauté
internationale l'en ont empêché jusqu'à maintenant. C'est pour continuer à
faire pression sur nos forces que les Turcs cherchent maintenant l'aide du régime
syrien de Bachar el-Assad et de la Russie.
Pourquoi en février ?
C'est le bon moment, car la Turquie doit organiser des élections en juin,
peut-être en mai s'ils anticipent la date, et Erdogan veut s'assurer qu'il
bénéficiera du vote de ses alliés nationalistes du MHP (Milliyetçi Hareket
Partisi, le Parti d'action nationaliste). C'est donc un timing idéal pour lui
qui cherche à tirer un bénéfice électoral de la situation. Les Turcs
veulent démanteler le système politique en place dans le nord-est de la Syrie.
S'ils ne rencontrent pas une forte opposition de la communauté internationale,
en particulier de la part des puissances qui font partie de la coalition en
Irak et en Syrie – États-Unis, France, Royaume-Uni –, ils passeront à
l'offensive.
À quel type d'opération vous attendez-vous de la part de l'armée
turque ?
Elle multiplie déjà les bombardements aériens et les tirs d'artillerie.
Je m'attends à une opération d'invasion terrestre, qui serait difficile à
contrer pour nous. Bien sûr, les attaques aériennes aussi sont problématiques
et le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a demandé à la Russie un feu
vert pour utiliser les F-16. Il a dit que les négociations se poursuivaient.
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