mardi 23 octobre 2018

La seule chose ou TRUMP (a peut-être raison), car c'est logique hélas :


Affaire Khashoggi : peut-on encore vendre des armes à l'Arabie saoudite ?

L'Allemagne vient de suspendre ses livraisons après la mort du journaliste saoudien à Istanbul. Et presse ses partenaires, dont la France, à l'imiter.


C'est une des premières conséquences directes de l'affaire Khashoggi. Et elle provient du Vieux Continent. Jugeant les explications de l'Arabie saoudite sur la mort du journaliste saoudien « insuffisantes », Angela Merkel a annoncé dimanche soir que son pays suspendait ses exportations d'armes à destination du royaume. « Je suis d'accord avec tous ceux qui disent que les exportations d'armes ne peuvent pas intervenir dans la situation où nous nous trouvons, même si ces ventes sont d'ampleur limitée », a déclaré à la presse la chancelière allemande depuis le siège de son parti de centre droit (CDU). Entre janvier et septembre 2018, Berlin a autorisé 416,4 millions d'euros d'exportations d'armes vers l'Arabie saoudite, des ventes portant notamment sur des systèmes de surveillance radar pour l'artillerie saoudienne.
Le même jour, l'Allemagne a ostensiblement haussé le ton contre Riyad, cette fois de concert avec la France et le Royaume-Uni. Dans un communiqué commun, Berlin, Paris et Londres ont demandé à Riyad de « clarifier ce qui s'est passé exactement le 2 octobre », les hypothèses avancées dans l'enquête sur la mort de Jamal Khashoggi devant être « étayées par des faits pour être considérées comme crédibles ». Les trois pays européens ajoutent qu'ils se « détermineront en dernier ressort en fonction de la crédibilité des explications supplémentaires » apportées par l'Arabie saoudite. Selon les premières explications officielles avancées samedi par la pétromonarchie, soit plus de deux semaines après les faits, le collaborateur du Washington Post aurait été tué au cours d'une « rixe » au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, cela alors que plusieurs éléments parus dans les médias américains et turcs au cours des derniers jours vont davantage dans le sens d'un effroyable assassinat prémédité.

« Ne pas rester les seuls à arrêter les exportations »

Sans même attendre les nouveaux éléments réclamés aux Saoudiens, l'Allemagne est donc le premier et seul pays à avoir annoncé des mesures de rétorsion, d'autant que la question des ventes d'armes à l'Arabie saoudite avait déjà provoqué un vif débat au sein de la fragile coalition allemande. Et Berlin a enfoncé le clou ce lundi en appelant tous les pays européens à l'imiter tant que Riyad n'aura pas fait toute la lumière sur la mort de Jamal Khashoggi. « Ce n'est que si tous les pays européens se mettent d'accord que cela impressionnera le gouvernement de Riyad », a déclaré à la chaîne ZDF le ministre allemand de l'Économie Peter Altmaier. « Il n'y a aucun effet positif si nous restons les seuls à arrêter les exportations et si, en même temps, d'autres pays comblent le trou. »
Interrogé le 12 octobre dernier (soit dix jours après la disparition du journaliste saoudien à Istanbul, NDLR) par la chaîne France 24 sur les ventes d'armes à Riyad, le président de la République Emmanuel Macron avait jugé « faux de dire que l'Arabie saoudite est un grand client aujourd'hui de la France, dans quelque domaine que ce soit ». « Nous avons avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis un partenariat de confiance dans la région qui est important, qui n'est pas commercial, qui est stratégique, avait précisé le chef de l'État. Parce que nous partageons des intérêts communs dans la région, parce que la stabilité de la région nous importe, parce que la lutte contre le terrorisme se fait aussi avec ces États. »

« Ce que dit Macron ne correspond pas à la réalité »

« Ce qu'affirme le président français ne correspond pas du tout à la réalité », déplore Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer armes et justice internationale au sein de l'ONG Amnesty International. « Il suffit de regarder le rapport annuel au Parlement du ministère des Armées. » D'après ce document publié en juillet 2018 sur le site du ministère des Armées, Paris a livré l'année dernière 1,38 milliard d'euros d'armements à l'Arabie saoudite, ce qui en fait le deuxième plus gros client de la France dans ce secteur après l'Égypte. En outre, Paris a enregistré en 2017 626 millions d'euros de commandes de la part de Riyad, derrière le Koweït, le Qatar et les Émirats. Au total, sur la période allant de 2008 à 2017, le royaume des Saoud demeure le deuxième client de l'industrie française d'armement, avec 11,1 milliards d'euros d'achats.
Selon Aymeric Ellui, la question des ventes d'armes françaises à l'Arabie saoudite est particulièrement problématique au regard de l'utilisation qui pourrait en être faite au Yémen. Depuis mars 2015, Riyad dirige une coalition de pays arabes pour réinstaller au pouvoir le président Abdrabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale, et chassé de la capitale Sanaa en septembre 2014 par les rebelles yéménites houthis, soutenus par l'Iran, ennemi juré de l'Arabie saoudite. Trois ans plus tard, le conflit est dans l'impasse et a provoqué, selon l'ONU, la pire crise humanitaire du monde. Au moins 10 000 personnes, dont 9 500 civils, ont été tuées, notamment dans les bombardements aériens de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, qui se sont rendus coupables de nombreuses bavures. De leur côté, les rebelles houthis sont également accusés de « crimes de guerre ». Ils ont notamment visé à plusieurs reprises le territoire saoudien à l'aide de missiles soupçonnés d'avoir été livrés par l'Iran.

Armes françaises au Yémen

En se basant sur des publications internes de l'armée française, des témoignages d'industriels français ainsi que des informations de sites spécialisés, l'Obsevatoire des armements recense 17 références d'armements français qui pourraient avoir été utilisés dans le cadre du conflit yéménite. « L'armée française a reconnu l'utilisation de canons Caesar par l'Arabie saoudite », affirme Tony Fortin, chargé d'études à l'Observatoire des armements. « Il y a également des frégates françaises qui composent la quasi-totalité de la marine saoudienne, ainsi que des blindés légers Acmat Bastion. En outre, ajoute le spécialiste, la France équipe et forme les forces spéciales saoudiennes. »
Or, si la présence de ces armes françaises au Yémen était avérée, elle « pourrait constituer vraisemblablement une violation par la France » de deux textes internationaux qu'elle a signés, estime le cabinet d'avocats Ancile dans un rapport publié en mars 2018 et commandé par les ONG Amnesty International et Acat (Actions des chrétiens pour l'abolition de la torture). Il s'agit du traité sur le commerce des armes (TCA), ratifié en 2014, et de la position commune de l'Union européenne de 2008.

Violation des traités ?

« D'après ces deux traités, il n'est pas nécessaire d'obtenir des preuves de violations des droits de l'homme pour mettre fin aux exportations », rappelle Aymeric Elluin, d'Amnesty International. « Si le risque est avéré, alors celles-ci ne doivent pas avoir lieu. » Néanmoins, ces deux textes, théoriquement contraignants sur le plan juridique, ne sont assortis d'aucune sanction en cas de violation avérée par un des États signataires.
Interrogé sur France 24 sur le risque de retrouver des armes françaises au Yémen, le président de la République avait assuré le 12 octobre dernier que la France ne faisait « pas partie des fournisseurs sur ces matières-là de l'Arabie saoudite sur ce conflit », non sans préciser que Paris « a une politique extrêmement rigoureuse en la matière ». De son côté, la ministre des Armées, Florence Parly, a souligné fin août qu'« aucune arme vendue par la France n'est utilisée contre les populations civiles » au Yémen. « L'Arabie utilise les armes que nous lui avons fournies pour se défendre », a-t-elle ajouté en référence aux missiles régulièrement tirés contre la pétromonarchie par les rebelles houthis.
« On peut avoir des doutes quant à cette version, estime toutefois Tony Fortin, de l'Observatoire des armements, car le transfert d'armes françaises à l'Arabie saoudite a explosé peu avant le conflit au Yémen, et depuis lors. » D'après le dernier rapport annuel au Parlement du ministère des Armées sur les exportations d'armes françaises, la France a livré en 2014 643,7 millions d'euros d'équipements à l'Arabie saoudite. Un chiffre qui est passé à 899,8 millions en 2015 (année du début de la guerre au Yémen), à 1 086 milliards en 2016 et donc à 1 382 milliards en 2017.
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C'est que si on ne vend pas d'armes à l’Arabie SAOUDITE elle les acheta ailleurs (et on sait où !)

Alors bien sur elle peut ne plus nous vendre du pétrole à nous occidentaux bienpensant ou alors nous pouvons boycotter leur énergies..?!

Mais tout cela, n'est que de la gesticulation diplomatique !

La mort de ce journaliste est horrible, çà c'est un fait, mais bien de journalistes ou opposants divers disparaissent sans que l'on ne s'en émeuve dans différent pays totalitaires bien connus si ce n'est qu'Administy internationale qui le signale pour réveiller les mauvaises consciences diverses !

Dernièrement on signale les horreurs style camps de la mort en Syrie, usines à torture dans les prisons de Bachar al Hassad !

La culture de l'Arabie saoudite est moyenâgeuse on ne respecte pas du tout les droits de l'homme, on exécute en public, on fouette, on coupe des mains, on met au pilori etc...en appliquant la charia islamique !

C'est la vérité n'en déplaise aux médias occidentaux et à nos dirigeants bienpensants donneurs de leçons, pour ceux qui connaisse ce pays et qui y ont vécu !

Alors arrêtons cette hypocrisie de bienpensant et que nos dirigeants pleutres pour des considérations diverses agissent partout vraiment, là, ils pourront se targuer de défendre les droits de l'homme ou plutôt des humains !

Il faut dire les choses en appelant "un chat un chat" et faire plus que des discours alambiqués offusqués, comme le font les grands de ce monde occidental et ne rien censurer de la vérité si laide soit-elle !

Jdeclef 22/10/2018 15h35

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