Le procès de Georges Tron reprend un an après son
renvoi
L'ancien secrétaire d'État de Nicolas Sarkozy
comparaît pour viols en réunion sur deux anciennes employées de la mairie de
Draveil (Essonne).
Le procès s'ouvre une dizaine d'années après les faits reprochés par Virginie Ettel et Éva Loubrieu, âgées aujourd'hui de 41 et 44 ans. Et, plus de sept ans après le scandale qui avait coûté à Georges Tron son poste de secrétaire d'État à la Fonction publique en mai 2011, dans le sillage de l'arrestation à New York de l'ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol par une femme de chambre.
Les plaignantes affirment avoir été incapables de s'opposer à leurs employeurs lors de scènes de triolisme, avec attouchements et pénétrations digitales. Le procès se tient près d'un an après un premier rendez-vous manqué : en décembre 2017, l'affaire devait être jugée pendant neuf jours mais avait été renvoyée au soir du quatrième. D'incident en incident, les débats avaient pris du retard et le président de la cour avait fini par reporter le procès après avoir été désavoué par la défense de Georges Tron.
Un nouveau président
Le
conseil de l'accusé, Éric Dupond-Moretti, avait révélé en pleine audience une
conversation privée au cours de laquelle le magistrat avait confié à des
avocats qu'il aurait préféré « que ce soit une femme qui préside ».
Les débats, ponctués d'invectives, avaient commencé quelques semaines après
l'onde de choc mondiale née des accusations contre Harry Weinstein, suivie
d'une vague de libération de la parole des femmes. Donnant l'impression de
calmer le jeu après les passes d'armes de l'an dernier, les avocats se sont
exprimés a minima avant l'ouverture, rappelant simplement que leurs positions
étaient inchangées.L'affaire sera examinée en repartant de zéro, avec une durée sensiblement allongée afin d'entendre cinquante-cinq témoins et huit experts. Le tout doit durer jusqu'au 16 novembre. À l'exception d'un nouveau président, Philippe Coirre, et d'un changement d'avocat sur le banc des parties civiles - Loïc Guérin étant le nouvel avocat d'Éva Loubrieu -, les protagonistes seront les mêmes. Y compris l'avocat général Frédéric Bernardo qui avait « surpris » la défense du maire de Draveil en assumant un œil neuf sur le dossier, alors que le ministère public s'est toujours opposé au renvoi devant les assises de l'élu et de son ex-adjointe.
La tenue d'un procès avait finalement été décidée en 2014 par la cour d'appel de Paris, à contre-courant du non-lieu prononcé un an plus tôt par des juges d'instruction. La cour d'appel avait souligné que cinq autres femmes avaient décrit dans les mêmes termes que les plaignantes les pratiques sexuelles de l'édile, seul ou avec son adjointe. Elle avait également considéré que les « dénégations absolues » des deux élus « suggèrent une volonté de dissimulation de leurs mœurs qui n'est pas en faveur de leur sincérité ».
Il avait été décidé que le procès se déroulerait en dehors de l'Essonne, où Georges Tron est solidement implanté : maire de Draveil (30 000 habitants) depuis 1995, conseiller départemental LR et ancien député (1993-2010, 2011-2012). L'élu a toujours dit qu'il était victime d'un « complot » de l'opposition locale d'extrême droite. Il vise en particulier Philippe Olivier, beau-frère de la présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le Pen
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J'habite dans une commune proche de
cette ville de Draveil et connait bien ce personnage pas ses candidatures aux
élections régionales d'IDF ou il a été d'ailleurs poussé par ses collègues et a
retiré sa candidature à la présidence du conseil départemental de région !
Et qui voit-on pour défendre cet élu
douteux, Me DUPOND-MORETTI l’avocat des causes perdues spécialiste des
acquittements !
Il faut dire entre autres chose que ce
personnage profiteur est bien nanti et a les moyens de s'offrir le recourt d'un
avocat de renom coûteux !
Cette affaire graveleuse traîne en
longueur et fait perdre du temps à la justice qui n'a pas besoin de ça, car
elle a bien d'autres affaires sérieuses à juger !
Jdeclef 23/10/2018 09h43
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