samedi 13 octobre 2018

Remaniement qui n'intéresse personne ni même les médias qui n'en parle plus !


L'impossible remaniement ou le péché originel de la macronie

Pour comprendre l'interminable feuilleton du remaniement, il faut remonter aux sources de l'entreprise d'Emmanuel Macron, et à ses faiblesses.


Tant de choses ont déjà été écrites sur ce remaniement qui ne vient pas, que la plume, ou l'ordinateur, vous tomberait presque des mains avant d'ajouter quelques lignes aux innombrables articles, commentaires, interviews, supputations ou prétendues informations qui lui ont été consacrés depuis plus d'une semaine.
La seule évidence est que, même si le Premier ministre en assure l'intérim, le gouvernement ne compte toujours pas parmi ses membres de ministre de l'Intérieur. Celui-ci ne devrait être connu que ce week-end, et encore n'en est-on pas sûr. On a beau dire qu'en politique tout finit par s'oublier et rappeler les longues semaines pendant lesquelles Nicolas Sarkozy a hésité à la fin de son mandat entre François Fillon et Jean-Louis Borloo, avant de finir par garder à Matignon le Premier ministre en exercice depuis 2007, cette fois, l'hésitation du couple exécutif laissera sans doute des traces. Parce qu'il arrive comme la dernière séquence d'un feuilleton qui dure depuis l'été.
On déduira sans prendre de risques qu'un ministre de l'Intérieur, à l'issue de la première année du quinquennat, ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval. Question, elle aussi, évidente : pourquoi ? Retour à la nomination de Gérard Collomb. Pour le président, il cochait toutes les cases, ou presque : il avait été un partisan de la première heure. À ce titre, il avait toute sa confiance, ce qui n'est pas rien quand on sait les informations de toute nature qui remontent à la Place Beauvau. Il était maire d'une grande ville où il avait appliqué, avant l'élection d'Emmanuel Macron, des recettes largement sociales-libérales, celles-là mêmes qui depuis plus de quinze ans le faisaient dénoncer comme «  droitier » par une partie de l'état-major socialiste. Gérard Collomb, qui avait eu pour son élection à la mairie de Lyon en 2001 les préférences de Raymond Barre, se situait en plein dans le « en même temps » de la campagne présidentielle. Enfin, dans le nouveau monde sorti du scrutin de 2017, ils ne sont pas nombreux ceux qui peuvent conjuguer expérience et bienveillance. Ne se baptise pas « poids lourd » qui veut.

Sur le même bateau

L'équation que pose le départ de Gérard Collomb est donc difficile à résoudre. La majorité jeune de l'Assemblée nationale ne comptant donc pas dans ses rangs le moindre poids lourd, il faut au couple exécutif choisir ailleurs, soit quelqu'un qui, dans d'autres temps, a exercé des responsabilités, soit quelqu'un qui ait aujourd'hui la connaissance de la police et de la sécurité.
C'est là sans doute que le fameux « couple exécutif » est en quelque sorte pris au piège. Lorsqu'Édouard Philippe, au surplus aujourd'hui ragaillardi par les sondages, avance ses pions, il s'agit d'hommes qu'il connaît, qui viennent ou restent proches du mouvement LR auquel il a longtemps appartenu. Différent est le problème d'Emmanuel Macron : le président est à la recherche d'un ministre, homme ou femme, dans lequel il ait confiance, qu'il ne suspecte pas d'être plus fidèle à quelqu'un d'autre qu'à lui-même. Il a de plus à combler, il le sait, un déficit sur son électorat de gauche.
Que les deux hommes aient donc eu ou aient encore des divergences sur les noms proposés, c'est certain. Mais ce qui est certain aussi, c'est que les deux, Emmanuel Macron et Édouard Philippe, sont aujourd'hui sur le même bateau. Aucun des deux ne peut prendre le risque de faire un mouvement qui déséquilibre l'autre, de peur de faire couler l'embarcation. Le Premier ministre est, depuis plus d'un an, au point de non-retour : on ne le voit pas retourner se faire consoler par Alain Juppé ou échanger quelque propos que ce soit avec Laurent Wauquiez. Son sort est lié, au moins pour le moment, au président.
Voilà pourquoi ils sont contraints de trouver un accord, même si le temps qui passe joue contre eux.

La pointe d'une aiguille

En réalité, derrière ces interrogations sur le meilleur ou la meilleure ministre de l'Intérieur se pose la question de l'actuelle majorité : elle vise à la fois le président et son Premier ministre. « Quand vous décomposez la vie politique, dit un (grand) cacique du PS, il faut être capable de la recomposer. »
Le même ajoute, en corollaire : «  La réalité est qu'Édouard Philippe n'a pas ramené beaucoup de poids lourds venus de droite, et qu'Emmanuel Macron n'a pas voulu des poids lourds venus de la gauche. Nombre de ceux-ci n'auraient pas hésité l'année dernière à le rejoindre. C'est lui qui n'en a pas voulu : à quelques exceptions près, dont celle de l'Essonne, où Manuel Valls se présentait, des candidats En marche  ! leur ont partout été opposés aux législatives. »
Une majorité sur la pointe d'une aiguille ? Car s'il est impossible de faire du nouveau avec l'ancien, comme le pensait le président, il est désormais encore plus difficile de faire de l'ancien avec du nouveau.
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Car l'état fonctionne malgré l'absence d'un ministre de l’intérieur au service du monarque républicain qui a dévolu provisoirement cette tâche à son collaborateur 1er ministre !

D'autre pays ont vécu sans gouvernement constitué pendant longtemps nos voisins belges par exemple !

Mais comme à la tête de nos ministères, il y a souvent des ministres politiciens qui font de la politique politicienne inféodés au pouvoir qui ne servent pas à grand-chose, car ignares ou inefficaces et que leurs ministères fonctionnent très bien sans eux par des fonctionnaires chevronnés rodés aux taches de l'état !

Et que de toute façon, c'est le couple de nos dirigeants qui gouverne surtout le président qui a trop de pouvoir et son 1er ministre qui essaie de maintenir la discipline dans les rangs de godillots !

Cela montre simplement qu'E.MACRON n'a plus d'idée et ne sait pas où puiser dans le tonneau des incapables pseudo ministres utiles pour de travailler pour le peuple et la France !

Et surtout qui veulent rester à le servir sans lui faire des tours pendables en fuyant ou en le laissant tomber (il devrait peut-être enfin se poser de vraies questions en laissant de côté son égo de bobo parvenu !)

Ce retard de remaniement n'est qu'un épiphénomène de plus dans le quinquennat du président !

Les français ne s’intéressent pas à cette mascarade, car ils n'ont pas la parole et ont beaucoup d'autres problèmes que ce jeu de chaises musicales dont ils sont habitués!

Enfin les français voulaient de la nouveauté et du changement mais ils ont récolté la médiocrité ancienne qui n'avait pas disparue il faudra encore qu'ils apprennent à voter quand ils choisissent leur président mais ça c'est encore un rêve utopique !

Jdeclef 13/10/2018 09h24

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