mardi 24 mars 2020

Comme quoi le mot « élite » est galvaudé, car nos dirigeants ministres et chefs d'états :


Coignard – Élites : la suspicion qui monte

CHRONIQUE. Ministres testés malgré la pénurie, cols blancs à l'abri, discours officiels alambiqués et contradictoires… La paranoïa anti-élites se répand.

C'est une épidémie qui menace le pays plus discrètement, mais tout aussi sûrement, que le Covid-19. Elle ne menace pas de vies humaines, mais provoque des lésions graves sur la société tout entière. Elle ne se transmet pas par des contacts rapprochés, mais par les réseaux sociaux. Comme au temps des Gilets jaunes, elle a dans un premier temps échappé à la sagacité des décideurs.
Elle commence par l'énonciation de quelques évidences, puis évolue vers un délire complotiste. Oui, de nombreux « cols blancs » sont bien à l'abri dans leurs maisons à la campagne, tandis que caissières, chauffeurs de bus et de taxis, ouvriers du bâtiment continuent d'être exposés. Non, le gouvernement n'a pas laissé délibérément le virus se répandre en pariant que les plus privilégiés s'en sortiraient toujours à grands coups de passe-droits. Mais le glissement d'un constat objectif à une nouvelle poussée aiguë de défiance anti-élites s'accentue en ce début de semaine.
Marie Darrieussecq : « Nous planquons au garage notre voiture immatriculée à Paris »

« Selon que vous serez puissant ou misérable… »

Certains responsables politiques ne font rien pour l'endiguer. Au lieu d'appliquer des « gestes barrières », en l'espèce la retenue et la discrétion, ils contribuent allègrement à la propagation du mal. Christian Estrosi a été testé positif après être tombé malade et fait désormais la promotion, sur tous les médias, de la chloroquine qui lui a été administrée selon les prescriptions du Pr Raoult. De quoi faire monter de quelques degrés la fièvre populaire : pourquoi le maire de Nice, qui fut député, ministre président de région, a-t-il accès à des investigations médicales et à un traitement inaccessible au commun des mortels pour cause de pénurie ? Telle est la petite musique du moment.
Dimanche 22 mars dans l'après-midi, la secrétaire d'État Emmanuelle Wargon annonce sur les réseaux sociaux avoir été diagnostiquée au Covid-19 et « n'avoir à ce stade que des syndromes bénins ». La blogosphère s'enflamme. Les « gueux », selon un terme qui revient dans de nombreux posts, reprennent en nombre le vers de La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable. » Au point que Matignon doit réagir, et assurer que les membres du gouvernement sont logés à la même enseigne que l'ensemble des Français.
Mais aucune communication, à ce stade, ne semble en mesure d'endiguer l'infection. Dire que les ministres sont traités comme les Français lambda est perçu comme un mensonge par ceux que ronge la suspicion. Les paranoïaques trouvent, il est vrai, de l'eau pour alimenter leur moulin d'amertume. Les discours officiels alambiqués pour tenter d'habiller la pénurie de masques sous des atours de santé publique, mais surtout les déclarations irresponsables d'Agnès Buzyn sur sa prétendue clairvoyance précoce concernant le virus ont donné naissance à un hashtag inquiétant : « #ILsSavaient ».
Bien sûr qu'« ils » ne savaient pas. Mais « ils » ne détiennent pas non plus le remède miracle contre le prurit complotiste, et c'est bien dommage.
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Quand ils sont au pied du mur, on ne voit pas leur efficacité, surtout leur inefficacité ?!

Ils savent mieux faire des discours alambiqués et donner des leçons pour le reste, ce n’est pas probant ...

Cette crise n’améliorera pas leurs façons de diriger le pays et protéger leur peuple tout en dégradant leurs égos surdimensionnés pour certains en « Messieurs je sais tout » qui ne savent pas grand-chose et les remettent au niveau des français lambda dont certains sont même plus intelligents qu’eux !

Car, quand on gratte le vernis de ces bienpensants, ce qu’il y a dessous n’est pas brillant, surtout en plus quand ils se mettent à faire de la mauvaise politique politicienne même en période de crise grave !

Après tout, c’est quand même les français qui les ont élus, alors tant pis pour eux ...

Jdeclef 24/03/2020 12h13

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