samedi 21 mars 2020

Ma ville de l’Essonne 26000 habitants et ces divers quartiers ne sont pas surveillés équitablement loin de là ?!


À la campagne, les maires ont du mal à faire respecter le confinement

Les élus ruraux et de petites villes doivent faire œuvre de pédagogie pour faire rentrer chez eux leurs concitoyens. Témoignages

Emanuel Macron et Édouard Philippe auraient-ils dû davantage faire peur aux Français ? Telle est la question que se posent bon nombre de maires de villages et de petites villes. Car, à l'instar de ce qui se passe dans les grandes agglomérations, les habitants des champs ont du mal à respecter le confinement et continuent de se promener dans les rues comme si de rien n'était. « À la campagne, les limites imposées sont même plus difficiles à comprendre. Certains habitants partent seuls en forêt faire de l'affouage, on a un retraité qui tous les jeudis va à la pêche en solitaire. Comment lui expliquer que même cela pose problème ? » s'interroge Étienne Payeur, directeur général des services de Commercy et responsable de la cellule de crise mise en place dès lundi dans cette petite ville de la Meuse de 6 000 habitants.

Les dîners entre amis continuent

Et s'il n'y avait que la poursuite d'activités isolées… Dans certaines communes, des habitants continueraient de se recevoir à dîner, de jouer à la pétanque, au foot, ou de faire des virées à vélo à plusieurs. « Pensez-vous vraiment que je peux attraper ce virus ici en pleine campagne ? » répondent ces imprudents aux élus, aux agents de police municipale ou aux gendarmes qu'ils rencontrent et qui leur intiment l'ordre de rentrer chez eux.
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« Sortir n'est pas interdit, rester chez soi est recommandé. Voilà l'ambiguïté, note Béatrice Bulou, maire de Mundolsheim (Bas-Rhin), une petite ville de 4 800 habitants entre ville et campagne. En plus, comme il fait beau et que les gens ne travaillent pas, il y a comme un air de vacances qui pousse les familles à se retrouver pour que les enfants jouent ensemble. Je vois aussi beaucoup trop d'ados qui partent en groupe pour des balades à vélo. Il faut faire preuve de pédagogie. » Aussi cette maire n'hésite-t-elle pas à dire à ceux qu'elle croise dans la rue lors de sa tournée quotidienne qu'« il y a plusieurs habitants qui ont le Covid-19 et que l'un d'entre eux est dans un état grave, en réanimation ». Cela fonctionne-t-il ? « Oui, la plupart du temps, dit-elle. Mais il faudra aussi en passer par la verbalisation pour les irréductibles qui refusent de se soumettre au confinement. »
Pour le moment, « les maires, ces fantassins de la République, sont en première ligne, et ils assument », souligne Georges Cristiani, maire de Mimet (4 500 habitants) et président des maires de Bouches-du-Rhône. Pour faire respecter les distances de sécurité, il a demandé à un ancien adjoint de patrouiller devant les pharmacies et les commerces de bouche. Du système D qui semble fonctionner, selon lui : « Le confinement est bien respecté », assure-t-il.

« Dire aux gens qu'ils risquent la mort »

Proches de leurs administrés, les élus des petites villes misent encore avant tout sur la pédagogie. « Le président a manqué de clarté dans son discours. Il a eu peur d'affoler la population. Or, je pense qu'il faut parler vrai en disant aux gens qu'ils risquent la mort. D'autant que certains citoyens se comportent vraiment comme des gamins », analyse Paul Mumbach, maire de Dannemarie (2 000 habitants, Haut-Rhin). Lui explique à ses administrés que « rester chez soi est impératif, contrairement à ce que le discours du gouvernement a pu laisser entendre ». Il ajoute également : « Si tout le monde fait comme vous et sort à tout bout de champ, nous n'obtiendrons aucun résultat et le confinement durera. »
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Certains maires n'ont pu s'empêcher toutefois de pousser des coups de gueule, à l'instar de Roland Tabart, le maire d'Arzon. Cette commune balnéaire du golfe du Morbihan a vu sa population de 2 100 habitants bondir mardi, avec l'arrivée de Parisiens, de Rennais et de Nantais, qui ont rempli au moins 20 % des résidences secondaires, n'hésitant pas parfois à rejoindre les grands-parents déjà installés sur place. « Certains se sont comportés comme des vacanciers. J'ai vu des enfants faire des pâtés de sable sur la plage, d'autres se promener tranquillement à vélo avec leurs parents. Sans parler des appels gaguesques que je reçois de la part de ces estivants précoces, qui nettoient leur jardin et me demandent de rouvrir la déchèterie ! » Depuis, l'élu a décidé de fermer l'accès aux plages et aux chemins côtiers. Il lui a aussi fallu inciter les personnes âgées, qui représentent 65 % de sa population, à moins mettre le nez dehors : « On leur a envoyé une lettre pour leur proposer de leur livrer leurs courses, la plupart jouent le jeu désormais. »

Il faut que les policiers municipaux verbalisent

Maire de Bourg-de-Péage (10 000 habitants), Nathalie Nieson reconnaît aussi que « si le confinement est plutôt bien respecté, certains sont complètement inconscients et ont un comportement irresponsable ». Et de noter : « Je suis contente qu'un amendement au projet de loi Covid19 visant à déclarer l'état d'urgence ait été adopté par les sénateurs afin que les policiers municipaux puissent verbaliser les infractions aux mesures de confinement. » Encore faut-il que ces derniers soient en nombre suffisant. À Commercy, ils ne sont que deux. La commune dispose aussi d'une petite brigade de la gendarmerie nationale. Mais Étienne Payeur semblait presque rassuré, ce vendredi, en observant celle-ci tester un drone pour repérer les contrevenants – comme à Nice !
La plus grande crainte de ces élus, comme de tous les maires de France, concerne cependant la durée du confinement. « J'ai peur qu'avec le temps, celui-ci ne soit plus vu comme indispensable et que les gens relâchent leur vigilance, d'autant que, pour l'instant, la Drôme est peu touchée », s'inquiète Nathalie Nieson.
Faut-il alors durcir les conditions du confinement pour que celui-ci soit respecté et rapidement levé ? « Tout le monde navigue à vue », souligne Pierre Perrin, maire de Souffelweyersheim (8 000 habitants, Bas-Rhin). Infirmier libéral, cet édile, réélu dimanche au premier tour, note que « c'est une crise qui n'avait pas été prévue. Tout bouge tout le temps. Il faut s'adapter et expliquer. Mais je pense que si nous suivons tous scrupuleusement ce qui a été mis en place, cela suffira. »
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J'habite dans une citée d'un des quartiers de ma ville, où il y a un super marché, restaurant, station d'essence, pharmacie et zone pavillonnaire etc. et situé près du commissariat de régions avec effectif important et je demeure à coté !

Depuis le confinement, je n'ai pas vu passer la police municipale, ni la nationale faire de contrôles et les gens ne semblent pas avoir vraiment changé leurs habitudes, car pas de contrôles inopinés, même moins qu'avant ou les voitures de la police municipale faisait des rondes, quant aux agents à pied à part peut-être dans le tout centre-ville près de la gare ou de la mairie, ailleurs on ne les voit pas !

Donc on peut critiquer l'indiscipline des français mais les autorités diverses ne font pas grand-chose pour réguler celle-ci et Mr CASTANER peut toujours comptabiliser les amendes qu'il récolte, c’est du vent qui ne chasse pas le virus..!

Quant au réapprovisionnement des rayons dans les grandes surfaces, c'est loin d’être rétabli exemple, plus de papier toilette etc. c'est quand même préoccupant pour un pays civilisé moderne comme le notre..?!

Alors que le gouvernement ne dise pas qu'il n'y a pas de pénurie pour les produits de première nécessité, car le pays forcement tourne au ralenti et notamment les transports de ces denrées diverses vers les magasins utiles à la population !?

Ce qui prouve que notre pays et nos dirigeants bien-pensant donneurs de leçon sont désarmés, quand une crise importante se fait jour, car là ce n'est plus de la politique politicienne fumeuse, ou l'on pérore et agit peu comme d'habitude, là c'est la réalité du simple quotidien des français (« de peu ») lambda comme dit notre président !

Jdeclef 21/03/2020 13h33

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