vendredi 13 mars 2020

Vraiment ces ex élus PS au plus haut de l'état du précèdent quinquennat « hollandais » ne manque pas d'air !?


Valls : « Il n'y a pas d'autre alternative que celle d'aider Macron »

L'ancien Premier ministre évoque son retour politique en France et avance ses idées pour la suite du quinquennat. Une offre de services ?

Visiblement, il trépigne. S'il avait juré mordicus que désormais sa vie était à Barcelone, sa ville natale, où il n'est plus que simple conseiller municipal d'opposition, Manuel Valls fait à nouveau une offre de services à ce pays, la France, dont il fut le Premier ministre près de trois ans. Aujourd'hui, il revient régulièrement à Paris pour voir sa mère et ses quatre enfants, mais pas seulement… De passage la semaine dernière, il a multiplié les rencontres avec des journalistes, des amis politiques mais aussi des figures de la majorité. S'il n'a pas eu rendez-vous avec Emmanuel Macron, il assure maintenir « de bonnes relations » avec le président et s'entretient régulièrement par SMS avec Édouard Philippe. Il avait d'ailleurs rendez-vous avec Gilles Le Gendre, le patron du groupe des Marcheurs à l'Assemblée nationale, après notre entretien dans un grand hôtel non loin de la rue de Solférino. Plus que jamais, Manuel Valls affirme son « sentiment patriotique » et sa « disponibilité » pour servir son pays. Selon certains Marcheurs, l'ancien ministre de l'Intérieur est trop identifié à l'ancien monde et trop peu consensuel pour rééquilibrer un exécutif jugé droitier au sein de la majorité. « Ce n'est pas la gauche autoritaire centrée sur les questions identitaires dont on a besoin pour l'acte II du quinquennat, mais une gauche libérale teintée de vert et mâtinée de dialogue social, au moins en façade », balaie un poids lourd LREM à l'Assemblée nationale. Il n'empêche : la voix de l'ancien présidentiable socialiste pourrait tout de même porter alors que le séparatisme et les sujets régaliens sont au cœur de l'acte II du quinquennat. On le jugera sur pièces en lisant cet entretien. Celui-ci inaugure une série de rencontres avec les grandes voix de la gauche que proposera Le Point dans les prochaines semaines, sur son site et dans les numéros à venir.
Le Point : Au sein de la majorité, y compris à l'Élysée, certains poussent pour que vous entriez au gouvernement. Souhaiteriez-vous redevenir ministre ?
Il est très difficile pour moi de faire des commentaires sur des extrapolations. J'ai la politique en moi, le service public, j'aime la France. J'ai une relation particulière avec ce pays fascinant auquel je dois tout. Nous vivons dans un monde brutal, déstabilisé, déstabilisant, marqué par des affrontements entre grandes puissances. Par mes prises de position, mon expérience, je peux être utile aux Français. Les responsabilités, je les ai toutes occupées. Je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir et je suis très heureux dans ma vie à Barcelone. Je n'ai aucune amertume et encore moins d'esprit de revanche.
Vous ne cultivez aucun esprit de revanche vis-à-vis d'Emmanuel Macron après votre opposition lors du précédent quinquennat ?
Soyons objectifs et lucides et mettons la question des personnes de côté, même si c'est important. Dans l'état où était la gauche, la candidature d'Emmanuel Macron a été une chance pour la France. Nous avons évité un second tour entre François Fillon et Marine Le Pen. Des membres de mon gouvernement se sont retrouvés dans le sien. Il n'y a pas de rupture entre lui et moi. Après mon élection en tant que député, j'ai été pendant plus d'un an membre de La République en marche. J'ai présidé une mission d'information parlementaire sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Notre relation est apaisée. On ne peut pas parler de fâcherie ni de réconciliation. Mon statut politique est écrit. J'ai fait des choix personnels de vie, j'ai opté pour des changements. Je lui souhaite très sincèrement un maximum de réussite. Il n'y a pas d'autre alternative que celle d'aider le président.
Lorsque vous avez utilisé l'article 49.3 de la Constitution en tant que Premier ministre, on vous a reproché votre autoritarisme. Aujourd'hui, on fait le même procès au gouvernement sur la réforme des retraites. À juste titre ?
Je reconnais que le précédent de 2016 m'a marqué. Il est apparu comme un acte d'autorité et d'autoritarisme alors que nous avons négocié et intégré les amendements des groupes et des syndicats. Ce n'était ni de la dictature ni de l'autoritarisme. Nous étions dans un contexte politique où il fallait l'utiliser. Que des responsables socialistes le déplorent, que voulez vous ? Le 49.3, c'est un article de la Constitution fait pour être employé. Il a été voulu par le général de Gaulle contre le régime des partis. Ce genre de mécanisme existe dans d'autres pays. Ce n'est pas une honte de l'utiliser. Il a été utilisé dans les conditions appropriées.
Ancien ministre d'un gouvernement socialiste, Emmanuel Macron est accusé par une partie de la gauche d'être de droite. Son projet politique peut-il encore parler à cette gauche qui a voté pour lui ?
Quelles que soient les critiques qui lui sont faites, il ne faut jamais oublier qu'en 2017 c'est lui qui a incarné un projet d'espoir face à l'extrême droite. C'est fondamental. Et puis… la suppression de la taxe d'habitation ou la baisse des impôts pour les classes moyennes, la hausse du minimum vieillesse, le plan pauvreté, le dédoublement des classes en primaire, la lutte contre les violences sexistes, la PMA, la priorité à l'écologie, l'engagement européen, ça doit parler à la gauche, non ? La baisse du chômage aussi - qui doit beaucoup aux politiques économiques et fiscales mises en œuvre, à partir de 2014, lors du quinquennat précédent. Et même la réforme du système de retraites, soutenue par les syndicats réformistes, mérite mieux qu'une exigence, peu responsable, de retrait immédiat du texte de loi ou les estrades partagées avec l'extrême gauche. Nous étions nombreux, je crois, il n'y a pas si longtemps, à défendre un système universel et plus juste.
Vous aussi subissez régulièrement ce procès en trahison…
C'est vrai. Je suis de gauche, et cette idée est insupportable pour ceux qui pensent incarner la « vraie gauche ». C'est toute la magie de la gauche et tout son drame. Je pourrais reprendre la formule de Camus : « Je mourrai à gauche, malgré elle, malgré moi. » On oublie souvent que la gauche c'est une dynamique de l'action qui vise un progrès. Alors, moi, j'essaie toujours de me demander non pas si je suis de gauche, - c'est mon engagement depuis quarnte ans ! -, mais plus concrètement si les décisions que je prends participent à cette dynamique du progrès. Je me définis comme un républicain, progressiste et européen. Un humaniste qui croit aux valeurs universelles. C'est cela, être de gauche aujourd'hui, une gauche républicaine. Ce n'est ni une nostalgie ni un remords, et encore moins un parti.
Le communautarisme que vous combattez est-il de gauche ?
Non. C'est même le contraire. La gauche, c'est la république, laïque et sociale, jusqu'au bout, c'est la nation qui émancipe des individus libres et égaux. Mais, depuis trente ans, faute de se réinventer et de représenter toute la société, la gauche s'est souvent contentée de vouloir incarner une addition de minorités. Elle n'a pas trouvé de réponse à la crise des classes moyennes et de l'État providence.
La gauche peut-elle être encore crédible sur la laïcité ? Ou s'agit-il désormais d'une valeur de droite ?
C'est malheureusement bien pire, la laïcité semble être récupérée désormais par l'extrême droite. L'Histoire, là encore, se répète. Dans les années 1970 et 1980, la république, la nation, le drapeau tricolore, La Marseillaise, abandonnés par une partie de la gauche, avaient été récupérés par une extrême droite opportuniste. N'avons-nous rien appris de cette spoliation de nos valeurs ? Heureusement, avec d'autres, Élisabeth Badinter, Philippe Val ou Caroline Fourest ont tenu bon. La laïcité, c'est ce principe, cette valeur qui permet à chacun de croire ou de ne pas croire et de pouvoir faire un choix libéré des déterminismes et de toutes les pressions. C'est une des clés de l'émancipation à laquelle nous renonçons. La laïcité appartient à tous et elle doit unir tous les Français. Je n'étais pas d'accord avec Emmanuel Macron quand il affirmait : « L'État est laïque mais la société ne l'est pas » ou quand il évoquait « la radicalisation de la laïcité ». La laïcité est une garantie pour apaiser les passions identitaires. Mais je salue le discours et la clarté du président de la République contre le séparatisme islamiste.
Que pensez-vous du mot « séparatisme » choisi par Emmanuel Macron pour débattre de cette question ?
Pour désigner un ennemi, l'islam politique, il faut trouver les bons mots. Le séparatisme définit assez bien l'objectif de groupes islamistes de se séparer du territoire de la République. J'avais parlé d'apartheid, mais le mot est suffisamment fort. On ne peut pas dissocier le séparatisme, la radicalisation, de la laïcité et des politiques migratoires.
Portez-vous une partie de la responsabilité du marasme de la gauche ?
Nous sommes tous responsables. Moi, je ne peux parler que de la responsabilité qui est la mienne. En juin 2014, après le double désastre électoral aux élections municipales et européennes, j'avais affirmé que la gauche n'avait jamais été aussi faible et qu'elle pouvait ainsi disparaître. J'ai vu le Parti socialiste se défaire : dans l'opposition, par paresse intellectuelle, en surfant sur l'antisarkozysme, qui permettait les victoires aux élections locales ; dans l'exercice du pouvoir surtout, faute d'assumer ses responsabilités. C'est un fait, je n'ai pas réussi à convaincre ma famille politique et j'ai sans doute manqué d'audace - cette audace qui a été ensuite celle d'Emmanuel Macron. Mais j'étais soucieux de préserver les institutions de la Ve République et obsédé par la menace terroriste.
Le PS serait-il dans cet état si vous aviez gagné la primaire ?
Dire oui, ce serait de l'orgueil. Et se contenter d'un « si » serait trop paresseux. Honnêtement, je pense que la primaire ne pouvait plus rien changer au désastre annoncé.
La crise est-elle idéologique ou partisane ?
Elle est avant tout idéologique. Soyons lucides. La gauche européenne vit une crise de fond et de sens. Faute d'affronter les conséquences de la mondialisation de l'économie et de l'individualisation de la société, la gauche s'est enfermée dans une conception pessimiste et passéiste du monde. L'éclatement du cadre national dans lequel s'élaborait le compromis social entre le travail et le capital, l'atomisation croissante du monde des salariés et l'apparition de nouvelles demandes sociales ont bouleversé ses références et ses repères. Le socialisme est devenu une formule morte.
Sur quelles idées fortes la gauche devrait-elle ou pourrait-elle revenir ? Faut-il encore s'inspirer du néotravaillisme ? Faut-il « ressusciter Rocard » ?
L'époque est marquée par une liquéfaction sans précédent du collectif. L'individu est isolé et soumis aux troubles du monde avec pour seul point d'attache - pour les mieux lotis - sa sphère familiale, son cercle amical, parfois son territoire et… son téléphone portable. Il faut recréer du collectif face à la pression individualiste et identitaire. Et Rocard m'inspire toujours. Mais nous devons aller plus loin. Je crois au républicanisme de gauche, mais à la française, dans sa version moderne capable de transcender les frontières politiques. Le républicanisme, c'est l'idée fondamentale que la société est d'abord un collectif de citoyens, libres et égaux. Il offre la plus belle des protections contre les inégalités et les dérives identitaires. L'école, la laïcité, des services publics rénovés, l'autorité, la primauté de l'intérêt général en sont les instruments.
La gauche a-t-elle été remplacée par l'écologie ?
Je verrais les choses autrement. Je pense que l'écologie éclaire de manière plus intense les défis contemporains. La logique individualiste n'est plus pertinente face au réchauffement climatique, à l'extinction du vivant et à l'épuisement des ressources. Tous ces défis imposent des réponses collectives et solidaires, taillées pour une gauche large, pragmatique et généreuse. La jeunesse y est particulièrement sensible. J'insiste, il faut un projet porteur qui allie la République, l'écologie et les défis numériques, qui sont pour moi les trois enjeux prioritaires.
Avec la contestation sociale contre la réforme des retraites, la gauche a un boulevard devant elle. Pourquoi personne n'en profite-t-il, pas même Jean-Luc Mélenchon ?
Même si nous n'avons pas tout réussi dans le quinquennat précédent, le Parti socialiste a fait le choix de ne pas assumer la politique qui a été menée. Pourtant, nous avons effectué des réformes de structure (soutien aux entreprises, CICE, loi travail, crédit d'impôt recherche…) qui, si elles ont bousculé le catéchisme idéologique de certains, sont à l'origine des bons résultats économiques actuels. Sur le volet sécuritaire et républicain, la gauche, longtemps jugée angélique et irresponsable, a retrouvé une crédibilité auprès des Français. C'est une révolution que l'on ne souligne jamais assez. Et nous avons tenu bon face au terrorisme. Cependant, nous avons renié totalement ce bilan. Ce n'est pas rendre justice à ce qui a été fait, mais c'est surtout une faute stratégique majeure car, au jeu de la critique, le Parti socialiste sera toujours à la traîne de la gauche radicale ! Enfin, les Français, c'est vrai, ont fait une place à la gauche radicale. Mais c'est une place par défaut. La violence politique de Jean-Luc Mélenchon, si elle l'installe dans la place de l'opposant, a toutefois un prix : celui de l'apparenter au populisme, qu'il revendique, et de l'éloigner du républicanisme
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Et donc VALLS ne manque pas à la liste des prétendants en bon opportuniste en toute logique avec les autres : Ségolène ROYAL, François HOLLANDE, CAZENEUVE etc.

Et la liste n’est pas exhaustive !

Pitoyables politiciens ex élus qui ont été jeté par les français ou sont partis, voire ont lâché l’éponge avant la fin !

Quel monde politique français déplorable et s’ils restent des français pour les remettre en selle, qu’ils ne demandent plus de changements car là, ils seront incurables et mériteront ce qu’ils subiront après !

Là, si cela se produisait, cela montrerait et prouverait pourquoi le pays végète et continue à descendre vers le fond, comme un pauvre pays sans envergure qui n’arrive pas à se débarrasser de son passé conservateur qui n’arrive pas à se relever à cause de français frileux, versatiles, et individualistes encore trop heureux malgré qu’ils râlent pour la forme, mais qui votent si mal et qui ne voit pas l’avenir de celui-ci dans le monde et qui sera encore plus à la traine en Europe et aussi ailleurs !

Je suis vieux, je ne sais pas, si je verrais la suite après 2022, et si MACRON arrive à être réélu pas si étonnant que cela, mais en tout cas, je désespère, car j’aime mon pays !

Jdeclef 03/03/2020 13h49

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