dimanche 8 mars 2020

Quand on a vu ce qu'a fait HIDALGO pendant sa mandature les parisiens ne devraient pas refaire la même erreur en la réélisant !


Dati : « La méthode d'Anne Hidalgo, c'est la brutalité et la contrainte »

ENTRETIEN. Longtemps marginalisée, la candidate des Républicains revient en force dans la course à la Mairie de Paris et savoure son moment. 

Alors qu'elle partait pour sauver les meubles de la droite à Paris, Rachida Dati est aujourd'hui au coude à coude avec Anne Hidalgo dans les sondages en vue du premier tour des élections municipales, prévu le 15 mars. Si le mode de scrutin relativise ses chances de s'installer à l'Hôtel de Ville, c'est une véritable résurrection pour la candidate Les Républicains, attaquée jusque dans son propre camp.
Il y a encore quelques mois, Rachida Dati était tout à la fois jugée trop clivante, trop marquée par les scandales et surtout trop assimilée à cette droite que les Français ont rejetée dans les urnes. Personne ne voyait la maire du 7e arrondissement sortir de son cocon, où elle s'est imposée sur des thèmes classiques de la droite : l'ordre et la sécurité.
Aujourd'hui, tout a changé : La République en marche avance en ordre dispersé, Anne Hidalgo est, à son tour jugée, trop clivante, et Rachida Dati impose sa méthode à l'ancienne, en promettant de mettre fin au « chaos » qui régnerait dans la capitale et en réussissant une bonne campagne de terrain. Le tout malgré l'ouverture d'une enquête contre elle pour abus de biens sociaux et corruption, sujet sur lequel elle n'a pas souhaité s'exprimer. Pour Le Point, elle évoque sa capacité de résilience, sa foi en elle-même, ses ennemis et sa « brutalité ».
Le Point : La résurrection est-elle le fil rouge de votre carrière politique ? À chaque fois qu'on vous enterre, vous renaissez…
Rachida Dati : Qui m'a enterrée ? Vous ?
Aujourd'hui, vous êtes en tête des intentions de vote, mais vous avez connu des périodes politiques compliquées. Quand vous avez été nommée garde des Sceaux par Nicolas Sarkozy en 2007 et que vous n'avez pas été reconduite après le remaniement, deux ans plus tard, par exemple…
Quand j'ai été garde des Sceaux, j'ai tenu les engagements pris pendant la campagne, notamment en réformant la Constitution, la carte judiciaire, en instaurant la rétention de sûreté pour les criminels dangereux, en réformant l'École nationale de la magistrature… Ces réformes ont été validées par la Cour des comptes et n'ont pas été remises en cause par mes successeurs. Ensuite, ma fille est arrivée, comme un cadeau de la vie. Avec ce nouveau bonheur, je n'avais pas eu envie d'être abîmée par les attaques incessantes de ceux qui n'acceptaient pas que quelqu'un comme moi ait accès au pouvoir. Je savais aussi que, si je voulais rester en politique, il fallait passer par le suffrage. La légitimité vient de là. Je suis partie aux européennes avec Michel Barnier. On disait notre duo improbable. Nous avons fait le meilleur score que la droite ait fait depuis que l'élection européenne est au suffrage universel, et on a renouvelé en 2014. À chaque fois que j'ai mené une campagne, elle a été victorieuse.
Certains vous admirent pour votre capacité à renaître de vos cendres. La résilience est une qualité rare…
Je fais campagne et je gagne des élections pour servir les Français, qui attendent beaucoup de nous. Ce qui m'a fait rejoindre Nicolas Sarkozy, puis m'a amenée à faire une campagne tous les jours non-stop en 2007, c'est que, enfin, on avait une droite en mouvement, qui s'adressait aux classes populaires. Et la droite, quand elle est en mouvement, quand elle est élargie, quand elle tourne le dos au sectarisme, est toujours victorieuse.
Personne à droite ne voulait être candidat à Paris. Tout le monde a refusé, car cette élection était considérée comme ingagnable.
Quand Nicolas Sarkozy m'a demandé d'être sa porte-parole en 2007, rappelez-vous, il partait comme candidat à l'élection présidentielle en vent contraire. La droite n'était pas favorable à sa candidature. Les parlementaires ne le soutenaient pas. Il y est allé. Certains de ses proches lui ont dit : « Attention, en nommant Rachida Dati porte-parole, elle va nous faire perdre des voix à droite. » Il a tenu. Il savait ce que mon parcours disait de son projet pour la France. C'est la même logique qui a guidé ma candidature pour Paris.
En fin de compte, tout le monde pensait que vous étiez là pour sauver les meubles, et vous êtes très haute dans les intentions de vote…
Ceux qui ont eu des victoires grâce à cette famille politique lui ont tourné le dos quand elle a commencé à tanguer. L'UMP, la droite m'a permis d'être élue, de porter mes combats. Je ne lui ai jamais tourné le dos. J'ai considéré qu'il y avait une urgence à agir pour Paris et je l'ai fait en cohérence et en fidélité avec mon engagement politique de toujours.
Vous avez dû les convaincre…
Certains ne souhaitaient pas que je sois candidate par bienveillance en me disant : « Il n'y a que des coups à prendre et tu ne gagneras pas. » D'autres ne souhaitaient pas que j'y aille parce qu'ils craignaient que je gagne. J'ai dit : « Notre famille politique doit avoir une candidature de combat sur une élection majeure comme celle de Paris. L'alternance est inéluctable. »
Avec moi, cela changera, et tout de suite !
Vous avez réussi à retourner beaucoup de gens…
La politique, ce n'est pas une nomination. L'engagement, ça a un sens. Défendre des valeurs, ça a un sens. La cohérence, ça a un sens. La sincérité, l'empathie, ça fait partie de mon engagement politique. Tous les jours, je rencontre des Parisiens, de toutes conditions, dans tous les quartiers. J'aurais pu faire un projet sur Paris en me fondant sur mon bilan de maire du 7e et en prenant quelques thèmes dans l'air du temps. Je suis allée parler aux Parisiens. J'ai vu la dégradation de Paris, sa fracturation aussi : l'Est contre l'Ouest, le vélo contre la voiture, les catégories populaires contre les plus aisées. Mon projet s'est construit dans la proximité avec les Parisiens, et mon principal engagement est : avec moi, cela changera, et tout de suite !
On a essayé plusieurs fois de vous tuer politiquement. Vous vous êtes toujours relevée.
Certains se résignent, d'autres s'indignent. Quand on dit qu'il y a de la défiance vis-à-vis des politiques, comme vis-à-vis des journalistes, d'ailleurs, c'est que soit les journalistes font de plus en plus mal leur travail, soit les politiques sont dans la manœuvre et la tactique. Les citoyens sont lucides et ne se laissent pas duper.
D'où vient cette force, à chaque fois, de ne pas vous laisser faire ?
C'est un tempérament, c'est un caractère. Vous savez, je dis toujours que, toute ma vie, j'ai mené des combats. Certains parlent de combats de vie. Pour moi, je parlerais même de combats de survie. Je mène ces combats avec la même force et la même énergie qu'il y a vingt ans.
Vous êtes soutenue par plusieurs ecclésiastiques, notamment par le recteur de Notre-Dame, Chauvet, et le curé de Saint-François-Xavier. Est-ce que vous avez la foi ?
Je ne m'adresse pas à des communautés ou à des catégories. Je m'adresse aux Parisiens. La foi, ça relève de l'intime.
Vous croyez en une forme de transcendance ?
Je crois à la spiritualité, à donner un sens à ce que vous faites, à la manière dont vous agissez… Le sens, ce n'est pas de gagner un suffrage, mais de redonner de l'espoir et de concrétiser cet espoir en améliorant la vie des gens.
Avez-vous toujours cru en vous ?
J'ai toujours cru au fait qu'on pouvait changer les choses. Quand vous avez eu des épreuves, quand vous avez vécu la brutalité, quand vous avez vu des injustices, cela vous façonne. Je ne renonce jamais. Je ne cède rien.
Toute ma vie, j'ai lutté contre la brutalité.
Comment, dans un même milieu, une personne peut s'écrouler et une autre soulever des montagnes ?
Je ne crois pas à la fatalité. J'ai toujours refusé de croire au déterminisme. Je suis la preuve vivante que tout est possible. Je l'ai toujours ressenti comme cela. Mais je pense que, dans la vie, vous faites comme vous pouvez.
Vous aimez vous occuper des autres ?
Un jour, Simone Veil m'a dit : « Plus je vous vois, plus je me dis : “Peut-être que j'aurais pu agir plus” », alors qu'elle a tellement fait. Quand on a une tribune, quand on a la possibilité d'agir, il faut le faire. La méthode d'Anne Hidalgo, c'est la brutalité et la contrainte. Il ne faut pas oublier que, derrière, il y a gens, des vies, des sensibilités. Toute ma vie, j'ai lutté contre la brutalité.
Pourtant, on vous accuse souvent d'être brutale.
Je ne suis pas brutale. Je peux être dure et ferme avec ceux qui sont dans la brutalité. En politique, je considère que la brutalité est dangereuse. Par exemple, les premières manifestations des Gilets jaunes, leur cri, leur désespoir étaient une réaction face à une forme de brutalité. La politique, la démocratie, doit permettre d'éviter d'en arriver à la violence.
Vous allez encore à la messe ?
Dans le 7e, les paroisses catholiques comme les temples protestants structurent la vie sociale. L'Église orthodoxe également. J'ai retrouvé dans cet arrondissement des valeurs qui sont les miennes : la famille, la vie associative de quartier, la solidarité face à l'isolement. Le 7e, ce sont mes racines parisiennes.
Vous êtes très soutenue par la Manif pour tous. Vous avez proposé un membre de Sens commun sur votre liste dans le 15e.
De quoi me parlez-vous ? Je suis candidate à la Mairie de Paris. J'ai une ambition et une vision pour Paris. Ne me ramenez pas à de petites choses.
Ça dit quelque chose de vous et de votre campagne quand même…
Non, ça ne dit rien du tout ! Vous savez ce que ça dit ? Que j'ai une dynamique, que je fais campagne, j'aime les gens et je suis dans leur proximité. Je ne leur demande pas ni leur identité, ni leur religion, ni leur orientation sexuelle. Paris est plus grand que nous.
Vous oubliez les judas, les gens qui vous ont trahie ?
Je ne suis ni dans la rancœur ni dans la rancune. Ceux qui ont essayé de me déstabiliser ou d'utiliser de basses manœuvres, j'ai saisi la justice.
Mais vous ne pensez pas que cette animosité peut vous faire perdre l'élection ? Certains, comme Philippe Goujon, seront conseillers de Paris et voteront pour le maire…
Je fais campagne pour tourner la page Hidalgo. Je ne perds pas mon temps à essayer de convaincre ceux qui veulent sauver leur poste ou leur siège. Je suis, tous les jours, sur le terrain pour convaincre les Parisiens de voter pour les listes « Dati pour Paris » dans tous les arrondissements.
Est-ce que vous accordez facilement votre pardon ?
Je ne comprends pas la question.
Est-ce que vous pardonnez à Goujon, Hortefeux, Charon, tous ceux contre qui vous avez dû vous battre…
Ce n'est pas une question de pardon. Je peux pardonner à mes proches. Mais quand j'ai été attaquée, j'ai saisi la justice.
Quelle place a Nicolas Sarkozy auprès de vous ?
C'est un ancien président de la République. Je suis très fière d'être son amie et très fière de son action comme président. Je reprends l'expression qu'il affectionne : « Quand je m'examine, je m'inquiète, et quand je me compare, je me rassure. » Après François Hollande, vu l'état du pays, Nicolas Sarkozy peut se rassurer.
Charon : « La droite n'est plus incarnée depuis le départ de Nicolas Sarkozy »
Vous auriez aimé qu'il vienne vous soutenir dans le 15e arrondissement ?
Il soutient activement Agnès Evren dans le 15e arrondissement.
Quels sont vos apôtres ?
Les têtes de liste dans chaque arrondissement. Nous avons une équipe large pour faire campagne, et plus resserrée quand il s'agit du projet.
Comment avez-vous vécu la période pendant laquelle Laurent Wauquiez était président de LR ?
J'ai toujours eu de très bonnes relations avec Laurent Wauquiez et les attaques à son encontre ont été très injustes.
Vos relations sont-elles meilleures avec François Fillon ?
Je ne l'ai jamais revu après la présidentielle.
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Car à part R.DATI déjà en place comme maire d’arrondissement avec une expérience et gouvernementale en plus, car il n'y a qu'elle pour faire ce qu'elle dit et ce n'est pas utopique et simple !

Car ses adversaires sont plus que médiocres et ont des programmes fumeux qui promettent tout et n'importe quoi !

Ce n'est même pas une question d'étiquette mais de compétence car il ne faut pas oublier que cela concerne aussi les franciliens qui travaillent et viennent quotidiennement à PARIS pour faire vivre cette ville, donc qui profiteront des améliorations nécessaires importantes à faire pour niveler les dégâts de la maire actuelle fait pendant 6 ans par celle-ci !

C'est d'ailleurs dommage qu'ils ne puissent pas voter, surtout ceux de la petite couronne de PARIS !

Jdeclef 08/03/2020 12h20

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