mardi 10 mars 2020

Il ne faut pas exagérer on ne va pas les plaindre ces ministres ?!


Municipales : le chemin de croix des ministres candidats

Seuls dix ministres sur trente-sept se sont engagés dans la course, dont trois comme têtes de liste. Une campagne difficile pour la macronie.

Il les voulait au front, lancés comme une armée à la conquête des cœurs, accolades et pieds dans la glaise. « Engagez-vous ! » C'était encore l'automne des possibles, quand Emmanuel Macron rêvait de voir ses ministres labourer le terrain des municipales, faisant mentir une fois pour toutes ceux qui les accusent en permanence de déconnexion. « Dans une démocratie, le fondement de la légitimité, c'est l'élection ! » lançait Édouard Philippe, en janvier, en déclarant sa candidature au Havre. Las ! Non seulement ses troupes se sont lancées à reculons, mais elles ont aujourd'hui toutes les difficultés à faire campagne. « On les cache ! » persifle un interlocuteur régulier de l'Élysée. « Le fait que le sortant soit soutenu par LREM n'est pas un atout. » Un ministre engagé dans la campagne confirme : « Nous sommes peu nombreux à y aller, parce que c'est dur, on ne va pas se raconter d'histoires ! On me pose des questions sur la réforme des retraites, sur mon investissement national… Certains nous reprochent d'être déconnectés du terrain, mais d'autres nous accusent d'abandonner notre poste en pleine crise du coronavirus. La tension est palpable… »
Coignard – Coronavirus : la campagne municipale contaminée
Plusieurs permanences ont été taguées, et des meetings perturbés. Les ministres maires-sortants pouvant défendre un bilan restent bien accueillis, mais les difficultés sont réelles pour les autres, dans un contexte sanitaire et social particulièrement électrique. « On ne peut pas dire que l'enjeu de la proximité a été vécu comme une priorité pour les membres du gouvernement », constate le président de l'institut Elabe Bernard Sananès. « Avant, les ministres étaient candidats pour augmenter leur poids politique local et peser dans leur parti. Aujourd'hui, ils savent que leur sort dépend uniquement d'Emmanuel Macron. Et le président a fait savoir que quel que soit le résultat, il n'en tirerait pas forcément de leçon… » Résigné à une probable défaite, le locataire de l'Élysée, selon son entourage, regarde déjà « au-delà », vers 2022. Et face à un scrutin leur paraissant sans enjeu, la plupart des ministres ont préféré se tenir à distance. Brune Poirson, pressentie, a renoncé à Avignon. Nicole Belloubet, à Toulouse. Annoncée à Sadirac (Gironde), la secrétaire d'État Christelle Dubos a finalement jeté l'éponge… À quelques jours du scrutin, revue de détail des ministres encore dans la course.

Sur dix membres du gouvernement candidats, un seul LREM

Parmi les 10 ministres candidats aux municipales sur 37 membres du gouvernement, seuls 3 sont têtes de liste, et un seul (Gabriel Attal, à Vanves dans les Hauts-de-Seine) figure sur une liste La République en marche, c'est-à-dire exclusivement investie par le parti de la majorité. Les neuf autres se répartissent sur des listes mosaïques, soutenues par un ou plusieurs partis centristes (UDI, MoDem, Agir, LREM), par Les Républicains (la secrétaire d'État aux Anciens Combattants Geneviève Darrieussecq, par exemple, à Mont-de-Marsan est en quatrième position sur une liste divers droite soutenue à la fois par LR et par LREM), d'autres sur des listes estampillées « divers », n'entrant dans aucune. « Les listes se sont structurées autour de la vie politique locale, dans laquelle LREM n'a pas réussi à s'implanter, note Bernard Sananès. Le mouvement présidentiel n'a pas réussi à définir ce que serait un macronisme municipal. »

Les têtes de liste

Les trois ministres têtes de liste sont aussi maires sortants.
Édouard Philippe est candidat au Havre, ville qu'il a dirigée de 2010 à 2017. Candidat en tant que tête de liste, il a déjà indiqué qu'il ne quitterait pas son poste de Premier ministre en cas de victoire, laissant sa place de maire au sortant LR Jean-Baptiste Gastinne, tout en affirmant sa volonté de reprendre son fauteuil lorsque son aventure à Matignon s'arrêtera. S'il l'avait emporté dès le premier tour en 2014 avec 52,04 % des voix, la campagne s'annonce cette fois plus difficile. Un sondage récent le crédite de 42 % des intentions de vote, mais une hypothétique union de la gauche pourrait le menacer au second tour. Dans cette ville portuaire, où la CGT est puissante, le communiste Jean-Paul Lecoq (25 %) et l'écologiste Alexis Deck (16 %) sont portés par un contexte national particulièrement défavorable au gouvernement.
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, se présente à Tourcoing (Nord), ville qu'il a ravie d'un cheveu au PS en 2014 sous l'étiquette UMP. Contraint de laisser la place en 2017 lors de son entrée au gouvernement, il affronte cette fois-ci une opposition divisée : la gauche socialiste s'est disloquée, et le Rassemblement national, qui avait réussi à se qualifier au second tour en 2014, renouvelle son candidat. Depuis qu'il a pris la tête de la liste Le Choix de Tourcoing, Gérald Darmanin mène une campagne intense, exclusivement axée sur le bilan de son équipe… Et sur sa personne. D'ultimes porte-à-porte et réunions d'appartement sont programmés ces jeudi et vendredi. Ses tracts ne portent aucune mention politique (ni LR, ni LREM). « Si je suis tête de liste, c'est pour être maire », a-t-il promis aux Tourquennois. Tout en précisant, lors d'un meeting récent : « Si on me demande de servir mon pays, je ne dirai pas non… » S'il est élu, Gérald Darmanin ne devrait donc pas (à moins qu'on l'y oblige) quitter le gouvernement.
Franck Riester, ministre de la Culture confiné après avoir été testé positif au coronavirus, se porte candidat à Coulommiers, en Seine-et-Marne, en tant que tête de liste, même s'il a prévenu qu'en cas de victoire, il laissera provisoirement son fauteuil à son actuelle deuxième adjointe Laurence Picard. Élu en 2008, réélu dès le 1er tour en 2014 avec 67 % des voix, l'ex-Républicain, exclu du parti après son ralliement à Macron en 2017 et membre d'Agir, fait campagne sous la nuance divers centre.

Les colistiers

Gabriel Attal, numéro 2 à Vanves (Hauts-de-Seine). Il est le seul candidat qui porte les couleurs de La République en marche, figurant en deuxième position sur la liste de Séverine Edou. Le secrétaire d'État à la Jeunesse « s'est beaucoup investi », confient des proches, espérant ravir la municipalité au maire sortant, l'UDI Bernard Gauducheau.
Marlène Schiappa, numéro 2 dans le 14e arrondissement de Paris. C'est pour défendre le candidat de l'Élysée Benjamin Griveaux que la médiatique secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes s'est d'abord engagée, sur la liste Paris ensemble menée par l'UDI Éric Azière. Avec l'espoir de faire basculer ce bastion de la gauche, où sa liste nuancée Union du Centre affrontera celles de l'ex-socialiste Carine Petit (qui a rallié Génération.s de Benoît Hamon), du dissident Cédric Villani, et de la présidente des Républicains au conseil de Paris Marie-Claire Carrère-Gée. Un challenge.
Sébastien Lecornu, numéro 3 à Vernon (Eure.) Le ministre chargé des Collectivités territoriales, ex-LR élu maire de la ville en 2014 face au sortant socialiste, avait dû abandonner son siège un an plus tard après son élection comme conseiller général de l'Eure. Il est resté premier adjoint, poste qu'il conserverait en cas de victoire, tout en se présentant comme « leader politique de l'équipe municipale ». Comme la plupart des candidats simplement « soutenus » par LREM, le ministre met en avant le caractère « apolitique » de sa liste, composée de quelques militants LR ou LREM, et d'une majorité de gens n'ayant jamais eu d'engagement politique. Vernon étant située à une heure de Paris, il a mené une campagne active sur le terrain, où il a prévu de passer la fin de la semaine.
Geneviève Darrieussecq, numéro 4 à Mont-de-Marsan (Landes) : Est-ce la crainte de la défaite qui l'a fait revoir sa position ? La secrétaire d'État aux Anciens Combattants Geneviève Darrieussecq, ancienne maire MoDem de la ville, avait abandonné son siège lors de son entrée au gouvernement en 2017. Elle ne figure pourtant qu'à la quatrième place de la liste portée par le maire sortant Charles Dayot, qui a tenu à se présenter sans étiquette. « Le soutien d'un membre du gouvernement n'est pas un atout, c'est un boulet », grince un acteur local, qui se serait bien passé des huées ayant accompagné la venue de la ministre pour le lancement de la liste 100 % pour les Montois, le 1er février. « Ils n'étaient qu'une douzaine, mais la presse n'a retenu que cela. » Dans la population, la ministre reste très appréciée, mais son appartenance au gouvernement provoque des tensions dans l'équipe de campagne.
Agnès Pannier-Runacher, numéro 7 dans le 16e arrondissement de Paris. Un temps pressentie comme tête de liste dans ce berceau de la droite, la secrétaire d'État à l'Industrie doit finalement se contenter d'une symbolique septième place. Emmanuel Macron lui a préféré la jeune Hanna Sebbah, 28 ans, élue UMP de l'arrondissement ayant rejoint En marche ! dès 2017. Elle pourrait profiter de la division de la droite dans un arrondissement qui lui était pourtant acquis : trois listes LR vont s'y affronter, conduites par la maire sortante LR Danièle Grazzi, la sénatrice LR de Paris Céline Bouley-Espéronnier, et le candidat officiellement investi par Les Républicains : l'avocat Francis Szpiner, ami personnel de François Baroin.
Jean-Baptiste Djebarri, numéro 8 à Limoges (Haute-Vienne.) Parti en fanfare et annoncé comme numéro deux sur la liste Union du centre menée par Monique Boulestin (ex-PS), le secrétaire d'État aux Transports ne figure finalement… qu'à la huitième place. Une décision prise après un début de campagne difficile : des dizaines de policiers et CRS ont dû filtrer les accès au premier meeting de campagne de la candidate, pour bloquer une centaine d'opposants à la réforme des retraites. Jean-Baptiste Djebarri a été prié, depuis, de se tenir éloigné du terrain. Il ne s'est rendu que quatre fois à Limoges pendant la campagne, et n'a pas prévu d'y retourner d'ici le premier tour. « Avec le mouvement social dans les transports et le coronavirus, il a été vraiment très occupé », temporise l'un de ses proches. Dont acte.
Marc Fesneau à Marchenoir (659 habitants, Loir-et-Cher.) Le ministre en charge des relations avec le Parlement figure sur la liste sans étiquette portée par Julien Catala, dans ce village qui l'avait élu maire en 2008 et 2014, sous l'étiquette MoDem
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Personne ne les a forcés à faire de la politique, ils sont très bien payés il faut arrêter de les prendre pour plus qu’ils ne sont, c’est-à-dire des fonctionnaires au service de notre pseudo monarque président et son parti de novices LA REM !

Et ils ne font que passer et reste que 18 mois en moyenne et pour ceux qui restent le plus longtemps, là encore notre président peut s’en séparer à sa guise et en plus « cerise sur le gâteau » peu de ceux-ci sont compétents dans la tache qu’ils ont à faire et dans le ministère qu’ils dirigent !?

Le tout avec une retraite garantie bien sûr !

Mais les français ne sont plus dupes depuis longtemps, à chaque remaniement ministériel décidé par le président, car le 1er ministre n’est là que pour obéir à ses instructions n’intéresse pas les français, car la politique gouvernementale, elle ne change pas !

Car lui, le président est indéboulonnable pour 5 ans donc jusqu’en 2022 pour celui actuellement au pouvoir qui décide à peu près de tout !

Si les français voulaient vraiment que ça change, il faudrait changer notre constitution et notre système électoral de cette V eme république, et malgré que l’on soit en démocratie (à la française) depuis que notre république existe et créée par le président de Gaulle, dont beaucoup se recommande et regrette la gestion du pays (bien qu’en plus ne l’ayant même pas connu) avait fait ce qu’il fallait pour verrouiller cela, et même quand la gauche avec MITTERRAND en 1981 est arrivée au pouvoir, en fait ce président PS n’a rien changé !

Alors depuis trente ans les français râlent, manifestent et votent toujours aussi mal car ils n’arrivent pas à trouver ce changement qu’ils désirent pourtant en ayant changé de génération, car incurables et versatiles partisans du « chacun pour soi » qui fait le bonheur des politiciens de tous bords !

Moi qui suis vieux et ait connu tout ça depuis de Gaulle, je peux donc faire ce commentaire désolé...

Jdeclef 10/03/2020 12h30LP

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