lundi 30 mars 2020

Le couple franco/allemand, c'est du bidon et cela ne date pas d'hier !


Pourquoi Macron et Merkel s'opposent sur les « coronabonds »

Seuls quatre dirigeants européens, dont la chancelière allemande, se sont prononcés, jeudi, contre l'endettement commun de l'Union européenne. Explications.


Qu'on les appelle « coronabonds », « eurobonds » ou « instruments de dette commune », l'idée a fortement progressé au sein des dirigeants européens réunis jeudi, par visioconférence, pour un sommet européen de suivi de la crise du coronavirus. Seuls quatre dirigeants sur 27 se sont explicitement prononcés contre la possibilité pour l'Union européenne de mutualiser l'endettement des États afin de réunir des fonds pour la reconstruction de l'économie à la sortie de la crise sanitaire.
Sans surprise, il s'agit de la chancelière allemande Angela Merkel, du chancelier autrichien Sebastian Kurz, du Premier ministre néerlandais Mark Rutte et de la jeune cheffe du gouvernement finlandais Sanna Marin. Il a été convenu de continuer à travailler sur une stratégie commune de sortie de crise. L'eurogroupe (qui rassemble les 19 pays de la zone euro) a été mandaté pour remettre un rapport dans les deux semaines.
Delhommais – Confinement : la dette d'après
Il est intéressant de noter que dix pays ont explicitement soutenu l'instrument de dette commune. Il s'agit des neuf signataires de la lettre proposant cette solution, dont Emmanuel Macron, l'Italien Giuseppe Conte, l'Espagnol Pedro Sanchez, l'Irlandais Leo Varadkar, le Portugais Antonio Costa, la Belge Sophie Wilmès, le Luxembourgeois Xavier Bettel, le Grec Kyriakos Mitsotakis et le Slovène Janez Jansa. À cette liste s'est joint le Chypriote Nikos Anastasiadis.
L'ensemble de ces pays représente 60 % du PIB de la zone euro. « C'est la première fois qu'on atteint un tel niveau », souligne-t-on du côté de l'Élysée, qui se dit satisfait par le caractère constructif de la discussion. L'état des forces en présence démontre qu'il y a un marais de pays qui hésitent et ne se prononcent pas explicitement : les V4 (Pologne, Hongrie, Slovaquie, République tchèque), la Croatie, la Bulgarie, la Roumanie, le Danemark, la Suède, Malte, et les trois États baltes.
Coronavirus : les dettes des États pourront-elles un jour être remboursées ?

Pour Merkel et Rutte, les souplesses actuelles suffisent

Les arguments des Pays-Bas sont connus depuis longtemps puisque le débat s'était posé de la même façon lors de la crise financière. Mark Rutte estime que les instruments économiques déployés en urgence depuis de la début de la crise sont « à ce jour suffisants ». Rappelons qu'en effet la BCE fait tourner la planche à billets à plein régime, que les traités budgétaires ont été suspendus permettant à chaque État membre de pratiquer le soutien budgétaire sans tenir compte des limites aux déficits (3 % du PIB) et de la dette (60 %). Enfin, les aides d'État massives sont autorisées temporairement par la Commission, qui a établi un régime provisoire très large.
Coronavirus en Europe : adieu les 3 %, vive la dépense !
Donc, Mark Rutte ou Angela Merkel ne voient pas, pour l'instant, la nécessité de créer un endettement commun à l'Union européenne. Pour la chancelière, la difficulté passera par l'adoption d'un tel instrument par le Bundestag, où les représentants du peuple allemand auront sans doute à cœur de défendre le contribuable allemand contre la tentation d'une « union de transfert ».

« Sans solidarité, le projet européen sera en grand danger »

Emmanuel Macron a plaidé pour une « solidarité budgétaire européenne pendant la crise et après », selon l'Élysée. « Toutes les pistes doivent être ouvertes, d'une capacité d'endettement commune à une augmentation du budget de l'Union européenne, a-t-il souligné. Aucun pays ne porte la responsabilité dans cette crise et chacun devra l'affronter. Sans solidarité dans cette crise, le projet européen sera en grand danger. Ce débat politique doit être ouvert malgré les réticences de quelques pays. »
C'est effectivement la grande différence avec la crise financière où la division entre les « fourmis » du Nord et les « cigales » du Sud avait envenimé les relations au sein de l'Union et retardé les solutions aux problèmes grecs. Il en était resté du ressentiment chez les Grecs (réclamant des dommages de guerre aux Allemands) comme chez les Italiens, abonnés à une croissance quasi nulle depuis dix ans.
UE : ce que Macron prépare pour l'après-coronavirus
C'est d'ailleurs en creux l'un des reproches qui émergent dans les discussions du jour entre les pays du Sud très impactés par la crise du coronavirus, comme l'Espagne et l'Italie, et les pays du Nord, moins touchés jusqu'ici ou qui limitent le nombre de décès, à l'instar de l'Allemagne. Les premiers reprochent aux seconds les coupes budgétaires que les règles européennes les ont contraints d'opérer dans leur système de santé, les laissant plus désarmés face à la pandémie. L'Allemagne a des réserves, un outil industriel qui lui permet de fabriquer des respirateurs artificiels… C'est aussi une affaire de bonne gestion.
En tout cas, il y a là le ferment d'une polémique dont les Européens devraient se méfier. Heureusement, des gestes de solidarité apparaissent (l'accueil des patients italiens et français par les hôpitaux allemands) qui offrent à l'Union européenne une perspective plus heureuse que le « c'est la faute à… » brandi de manière inopportune. La Suisse, qui n'est pas membre de l'UE, mais très impliquée dans le marché unique, se montre également solidaire. Il faudra s'en souvenir au moment d'achever la négociation sur le cadre institutionnel des relations UE-Suisse, trop longtemps envenimée et à l'arrêt depuis des mois.

Une sortie planifiée du déconfinement continental

Par ailleurs, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, et Charles Michel, le président du Conseil européen, ont été mandatés pour préparer une stratégie économique pour « l'après-crise » en en tirant toutes les leçons. Il s'agit de faire en sorte que l'Union européenne reconstruise prioritairement les industries d'avenir et sécurise un certain nombre de secteurs souverains qui éviteraient que les États membres ne soient pris au dépourvu (matériel médical, pharmacie, chimie, etc.) lorsqu'une crise survient. Donc, l'autonomie souveraine de l'Europe exige le rapatriement sur le sol européen d'un certain nombre d'industries parties en Asie ou ailleurs.
Enfin, la sortie du confinement mérite elle aussi une stratégie coordonnée entre les États membres pour éviter les mouvements de population qui relanceraient la pandémie. Il est probable que les États membres qui sont entrés les premiers dans la pandémie seront aussi les premiers à en sortir. La levée des confinements a besoin d'être modélisée pour éviter qu'un pays qui libère sa population ne subisse un retour de bâton parce que ses nationaux sont allés contracter le virus dans les pays voisins. Un comité scientifique va être consulté pour préparer plusieurs modélisations du déconfinement européen.
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Et représente cette Union Européenne, une utopie qui s’éloigne, car les peuples qui la compose sont trop différents et pour certains de leurs dirigeants plus nationalistes qu’eux !

Souligne en fait la division des pays européens de cette fausse union européenne Bruxelloise étatique sur de multiples sujets économiques (et de défense par exemple) ou autres !

D’ailleurs un grand pays européen l’Angleterre bénéficiant de largesse et dérogation diverses de l’U.E. a quitté celle-ci !
Ce grand continent ancien berceau de l’industrie de la technique et de la modernité, s’il était uni pourrait lutter à armes égales économiques et commerciales contre des états protectionnistes comme les USA ou la Chine totalitaire voire l’Asie, par exemple !

Mais nos dirigeants bornés sont trop attachés comme de faux monarques sans couronne à leur semblant de souveraineté désuète et leur nationalisme par de faux avantages ou leurs histoires anciennes, voire pour certains leurs anciens empires !

Ils sont incurables nos dirigeants à mémoire courte, malgré nos grandes guerres meurtrières datant de 75 ans, pas si anciennes que cela, dont on rappelle les dates par des commémorations diverses pour se donner bonnes consciences, mais c’est tout !

Ce virus Covid-19 qui touche tous pays a même montré leur différence, on le voit selon l’attitude de certains de leurs dirigeants, même si maintenant, ils essaient de s’aider voyant qu’il ne fait pas de tri dans l’humanité mondiale, mais ne garantissant après cette crise, que leur différence ne renaîtra pas entre eux !

Jdeclef 30/03/2020 10h15LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire