samedi 28 mars 2020

Être européens, c'est bien mais ne sert que sur un passeport pour faire semblant d'Union Européenne !


Coronavirus – En Europe, dépasser le chacun pour soi

L’Union européenne a du mal à jouer collectif, mais elle apprend vite. Elle a déjà pris des décisions révolutionnaires, comme la suspension des traités.

Éteindre les incendies. C’est la priorité d’Ursula von der Leyen, et les foyers ne manquent pas : coordonner les rapatriements des Européens bloqués en dehors de Schengen, freiner l’expansion du virus dans les camps de réfugiés, lutter contre le ralentissement économique général, aplanir les tensions entre États membres, lancer les appels d’offres européens pour le matériel médical… La présidente de la Commission n’a guère le temps de réfléchir à l’Europe de demain, celle de l’après-coronavirus. 
En une semaine, elle a pris l’initiative de trois décisions impensables il y a seulement un mois : les aides d’État (massives) sont désormais autorisées pour soutenir les entreprises et les ménages, les traités budgétaires sont suspendus et l’UE a fermé ses frontières extérieures pour trente jours au minimum. En quelques jours, le virus s’est attaqué à trois piliers de la construction européenne : le droit de la concurrence, l’ordolibéralisme à l’allemande et l’ouverture au monde. Qu’en restera-t-il quand la situation reviendra à la normale ? « Justement, il faudra faire un effort pour que l’Union ne revienne pas à son état normal, mais qu’elle apporte des réponses sanitaires et qu’elle rapatrie une partie des industries sur son sol pour protéger davantage les Européens », annonce un proche d’Emmanuel Macron. 
Aller plus loin. Sur le plan sanitaire, l’UE a peu de compétences. Selon l’article 6 du traité sur l’Union, l’échelon européen peut simplement « appuyer, coordonner ou compléter l’action des États membres ». Chacun d’entre eux demeure le principal acteur. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas, parmi les plus libéraux, rechignent à décréter le confinement général. Du coup, la Belgique, voisine des Pays-Bas, a fermé la frontière. « L’anxiété a conduit les dirigeants européens à penser d’abord aux frontières nationales avant de considérer l’Union européenne comme un espace commun, souligne un diplomate allemand. Cela n’avait pas été le cas lors de la crise migratoire, où jamais les frontières internes n’avaient été fermées. Il faudra repenser cet espace sans frontière. Il n’aurait pas été inutile que Paris et Berlin prennent vingt-quatre heures de plus pour réfléchir ensemble. Il faut se tenir informé afin de ne pas être surpris par la décision du voisin. »
Les Polonais par exemple ont fermé hermétiquement leurs frontières, sans prévenir. « On ne nous a pas appelés, on ne nous a rien dit », a lancé la chancelière allemande Angela Merkel, agacée. Le Conseil européen, qui s’est tenu en visioconférence le 17 mars, a conclu qu’à l’avenir, face à un danger commun, le réflexe premier des Européens devrait être de réfléchir ensemble avant d’agir. Pas si simple quand des leaders souverainistes – comme en Pologne – vendent à leur peuple l’idée que la nation les protège de tout. « Le bloc des pays fondateurs et l’Espagne ont globalement joué le jeu de la coopération. Ils ont le réflexe de s’appeler. Les autres, moins, constate Paris. Après la crise, une fenêtre de tir s’ouvrira pour une intégration différenciée. » On voit resurgir, ici, une idée chère à Emmanuel Macron : les pays qui veulent aller plus loin ensemble ne doivent pas en être empêchés par les autres. 
Temps de parole, trois minutes. Il a fallu au moins dix jours pour que les leaders européens prennent une décision commune : fermer les frontières extérieures de l’UE aux voyageurs non essentiels, sauf exceptions utiles (personnel soignant, livraisons marchandes…). « Le président Macron voulait rassurer les Européens, tout en s’attaquant à la rhétorique des populistes », commente l’un de ses proches. L’espace Schengen est un bien commun, même s’il prévoit des exceptions dont la mise en œuvre est laissée à l’appréciation des États souverains. Changer les traités sur ce point paraît bien délicat tant la frontière est une donnée essentielle de la définition juridique d’un État dans le droit international.  
Mais comment gérer une crise quand il faut consulter 27 dirigeants ? L’essentiel fut décidé entre Ursula von der Leyen, Charles Michel (président du Conseil), Emmanuel Macron et Angela Merkel. Les autres ont été associés après coup. Sur ce plan, la visioconférence à 27 présente des avantages. L’agenda est défini par Charles Michel sans ergoter. Les dirigeants qui veulent prendre la parole se signalent quelques heures avant et leur temps de parole est limité à trois minutes. On ne passe pas des heures à chipoter sur les conclusions. C’est Michel qui fait la synthèse finale et prend la responsabilité de rédiger le communiqué. Efficace.  
On ressort le rapport Barnier. Quant à la parade proprement sanitaire, on peut déplorer que les instruments préventifs de gestion des catastrophes naturelles ou humaines n’aient jamais été mis en œuvre. Michel Barnier avait pourtant pondu un rapport à ce sujet en 2006. Le Savoyard avait tout prévu : des équipements médicaux prépositionnés en nombre suffisant pour couvrir l’Europe (à l’heure où les masques et les tests manquent…), un centre d’experts à Bruxelles pour évaluer les risques et décrire les procédures, des équipes de sauveteurs qui s’entraîneraient ensemble d’un pays à l’autre pour s’entraider si tous n’étaient pas atteints au même degré… Le rapport Barnier a fini dans un tiroir. « Le document a été ressorti il y a quelques jours et il circule dans les hautes sphères du Conseil », souffle une source bruxelloise. Mieux vaut tard que jamais.Enfin, on en vient aux instruments économiques. Contrairement à la crise de 2008, cette fois-ci l’Allemagne a bien vite tourné la page de l’austérité. « Les 3 %, c’est la règle à appliquer par beau temps pour faire des réserves, mais en cas de crise, on fait du soutien budgétaire », note un officiel allemand. La BCE fait tourner la planche à billets sans limite. Et comme le black-out économique menace tous les États membres, on échappe ainsi à l’accusation de laxisme que les pays du Nord font régulièrement peser sur ceux du Sud… « Ensuite il faudra éviter de vouloir résorber les déficits trop rapidement, faute de quoi on risque de refaire la même erreur qu’en 2011 : taper sur le contribuable et faire ainsi un beau cadeau aux populistes », prévient-on à l’Élysée. Certaines leçons de la crise de l’euro semblent avoir été apprises
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour le reste nos dirigeants qui se prennent pour des coqs dressés sur leur égos se prenant pour des rois sans couronne, car trop nombreux, ces 27, dont certains bornés ne peuvent s'entendre malgré un semblant de monnaie unique l'Euro, mais pas pour tous, déjà une différence, et un nationalisme obtus pour d'autres, et par le fait aussi qu'ils sont de tailles différentes, ainsi que par leurs richesses !

Il faudrait une Europe fédérale comme les USA qui ont mis 250 ans à faire leur république fédérale de leur pays car, justement issu d’européens immigrés, une union tout en subissant une guerre de sécession entre le sud et nord de leurs pays en 1865, mais qui eux malgré cela, se considère avant tout américains, quand on pose la question aux habitants des 50 états de ce pays immense devenu la plus grande puissance du monde.

Nous soi-disant européens sommes toujours divisés malgré des guerres très meurtrières qui ont fait tomber empire et royauté, mais qui en fait ne nous pas encore réuni, pourtant, s’il y avait un consensus nous serions une puissance égale pouvant rivaliser avec les USA, la Chine ou l’ASIE en matière économique ?!

Mais nous sommes incurables avec nos dirigeants ne pensant qu’à tirer la couverture à eux, sauf que là, le Covid-19 ne fait pas de tri,il frappe partout !

Jdeclef 28/03/2020 12h00

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire