samedi 14 mars 2020

En faisant des commentaires sur ce COVID-19 que d'autres pouvaient faire comme moi :


Coronavirus : Michel Barnier avait tout prévu…

LA LETTRE DE BRUXELLES. En 2006, Michel Barnier avait rédigé un rapport pour l'UE anticipant toutes les crises, dont les pandémies. Il a fini dans un tiroir.

Face au coronavirus premier réflexe : ne songer qu'à soi. L'Allemagne a, par décret, interdit l'exportation de matériels de protection médicale (masques, gants, combinaisons). Puis les ministres de la Santé et de l'Intérieur ont précisé qu'il y aurait une exception « pour raison humanitaire ». La République tchèque a également prohibé l'exportation de masques et partiellement de désinfectants. « Ce n'est pas dans l'esprit de l'Union européenne », a rouspété la ministre belge de la Santé, Maggie De Block.
Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a ensuite bricolé une justification à propos des masques : « Nous nous sommes rendu compte qu'ils n'allaient pas là où ils sont nécessaires mais là où on paie le plus cher. » Les masques bloqués en Allemagne étaient destinés à la Suisse. Berne a convoqué l'ambassadeur allemand après la publication de ce décret peu amical…
Face à l'épidémie de coronavirus, les nations désunies

Juncker avait réagi aux incendies incontrôlables

En quelques jours, les États membres de l'UE ont donné la pire image qui soit face à la crise sanitaire qui frappe inégalement le continent. Pour 22 cas en Pologne (grand pays de 38 millions d'habitants), l'Italie croule sous les hospitalisations avec plus de 10 100 cas. Pouvait-on dire que cette crise sanitaire était imprévisible ? Évidemment, non ! D'ailleurs, Michel Barnier avait, dès l'année 2006, proposé un plan général qui permette à l'Union européenne d'apporter une réponse coordonnée à des types de crises : pandémie, catastrophe naturelle, crise humanitaire complexe, conflit… Nous y reviendrons un peu plus bas.
Jean-Claude Juncker a fait avancer la cause à la suite des incendies qui ont été les plus meurtriers au Portugal à l'été 2017, puis en Espagne, en Italie et en France. Les pompiers portugais étaient totalement dépassés. Le président de la Commission a alors mis sur pied la proposition RescUE, « une réserve de capacités au niveau européen en matière de protection civile, comprenant des avions de lutte contre les incendies de forêt, des pompes à eau spéciales, des recherches et du sauvetage en milieu urbain, ainsi que des hôpitaux de campagne et des équipes médicales d'urgence ». Mais sur la santé ? Rien.

Personne n'a voulu anticiper ensemble

Le traité de l'Union européenne ne fait pas du domaine médical une compétence proprement fédérale, mais il n'est pas muet. Le traité de l'UE dispose : « L'action de l'Union, qui complète les politiques nationales, porte sur l'amélioration de la santé publique et la prévention des maladies et des affections humaines et des causes de danger pour la santé physique et mentale. Cette action comprend également la lutte contre les grands fléaux en favorisant la recherche sur leurs causes, leur transmission et leur prévention, ainsi que l'information et l'éducation en matière de santé, ainsi que la surveillance de menaces transfrontières graves sur la santé, l'alerte en cas de telles menaces et la lutte contre celles-ci. »
En attendant, chaque État membre tient jalousement à conserver son propre système de soins, son propre système d'assurance maladie, sa propre solidarité nationale. Ce réflexe national est parfaitement viable en temps ordinaire. Personne n'a voulu voir que les épidémies traversent les frontières, se rient des barrières douanières, prennent l'avion, le train, le bateau, enjambent les continents et sont susceptibles de provoquer, au sein du continent le plus riche, des pénuries de médicaments, de matériel médical et des engorgements hospitaliers contraignant les médecins à faire des choix tragiques entre ceux qu'ils peuvent sauver et ceux qu'ils doivent laisser mourir…

Barnier avait sonné l'alarme il y a… 14 ans

Michel Barnier, qui avait été l'auteur d'un Atlas des risques au début des années 1990, avait vu ce moment arriver de loin. Déjà à l'été 2002, il avait eu un petit avant-goût de ce que pouvait être une catastrophe européenne. À l'été 2002, l'Allemagne, la République tchèque et l'Autriche avaient subi de graves inondations. Le chancelier Schröder avait invité le président de la Commission de l'époque, Romano Prodi, à imaginer une réponse européenne. Prodi avait embarqué Michel Barnier (commissaire à la Politique régionale) dans cette réunion improvisée en août 2002. Sur pression de l'Allemagne, on créait trois mois plus tard – un temps record pour l'UE – le fonds de solidarité de l'Union européenne, doté d'un milliard d'euros, pour aider les régions sinistrées.
Le 26 décembre 2004, le tsunami de l'océan Indien conforte Barnier dans ses convictions. Ministre des Affaires étrangères, il est l'un des premiers sur place et constate l'arrivée des avions européens dans un grand désordre, sans coordination… Deux ans plus tard, le président de la Commission, José Manuel Barroso, et le président du Conseil européen, Wolfgang Schüssel, lui commandent ce rapport sur la prévention des risques.

La Chine à la rescousse de l'Italie

En 2006, il proposait un plan de douze mesures qu'il serait utile de mettre en œuvre une fois cette crise digérée. « Le coût de la non-Europe en matière de gestion de crise est trop élevé. […] D'abord, l'addition des réponses individuelles organisées dans l'urgence n'est pas équivalente à une réponse européenne planifiée, organisée et testée en fonction de scénarios précis », écrivait-il en introduction de son rapport. Des lignes dont on pourrait croire qu'elles ont été rédigées de fraîche date alors qu'elles ont… près de 14 ans.
« Seule une organisation réelle des capacités de protection civile et de l'assistance consulaire des États membres, appuyée sur des scénarios, des formations et des exercices communs, permettra de préparer une réponse moins coûteuse et plus efficace de l'Union européenne », poursuit Barnier. Giuseppe Conte, le Premier ministre italien, n'a pas pu compter sur la fourniture d'appareils respiratoires européens (là encore, égoïsme de certains), c'est la Chine qui a volé à sa rescousse. En outre, elle a fait décoller un A350 afin d'expédier à Rome des experts chinois et 31 tonnes de matériel médical, dont du plasma de patients guéris. Pékin marque ici des points substantiels pour faire avancer son projet de « route de la soie » auquel l'Italie est déjà sensible…
Coronavirus en Europe : adieu les 3 %, vive la dépense !
Dans son rapport, Barnier avait prévu des structures hospitalières gonflables que l'on puisse déployer à tout moment dans les États membres ou ailleurs, comme des « hôpitaux de campagne » démontables (ce que les Chinois ont fait dans la province de Wuhan). Il avait envisagé des préaccords avec des producteurs de vaccins (en l'occurrence, on le cherche). Le rapport Barnier anticipait et chiffrait toute une batterie de moyens : pompes et matériel de drainage, purificateur d'eau, équipes médicales d'urgence, avions-hôpitaux, Canadair, équipes de recherche et de secours, équipements de décontamination de masse, services d'identification des victimes… Et, comme tous les rapports, il est resté un bon moment dans les tiroirs.
On n'a fait qu'une toute petite partie du chemin : le mécanisme européen de protection civile n'est pas une vraie force de prévention. « Cela reste "à votre bon cœur" », commente-t-on à Bruxelles. Barnier avait, lui, prévu de créer un vrai centre opérationnel à Bruxelles avec des experts de tous les domaines : la contagion, l'inondation, l'incendie, le tremblement de terre, etc. Ces experts auraient évalué les risques et les stocks dont l'UE a besoin. On aurait pu faire en sorte d'écrire des scénarios à l'avance et de s'entraîner ensemble, de sorte que les équipes sur le terrain se connaissent avant la catastrophe. Les équipements auraient été prédisposés à l'avance en fonction des populations exposées aux risques. Chaque État membre serait, bien sûr, libre d'adhérer à tel ou tel plan selon les risques qu'il encourt.

Le précédent de la maladie de la langue bleue

C'est encore aujourd'hui ce qui manque à l'Europe : une préparation à la réponse commune, sachant que la prévention coûte moins cher que la réparation et que la réparation organisée coûte moins cher que l'improvisation désordonnée. Puisse la crise du coronavirus aider l'Union européenne à anticiper les prochains périls puisque, décidément, seules les crises font avancer l'Europe.
La désorganisation des Européens est d'autant moins pardonnable que des pandémies, l'Europe en a déjà connu. Dans les années 2000, l'Europe a même enregistré une épidémie très particulière : la maladie de la langue bleue (ou fièvre catarrhale), qui a touché les bovins et les ovins. À l'origine, un virus venu d'Afrique du Sud a infecté – on ne sait trop comment – les vaches néerlandaises, puis les belges, les allemandes et les françaises… Aucun vaccin. La pression a été mise sur un laboratoire pour mettre celui-ci au point le plus vite possible. Dans l'urgence, 22 millions de bêtes ont été vaccinées. Depuis la crise de la langue bleue, l'UE a un plan. Ce que l'on a su faire pour les vaches, il faudra le faire pour l'homme.
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J'avais dit que ces virus passent sur notre pays et d'autres depuis plus d'une décennie simple constat !
Et qu’il faudrait que nos scientifiques continuent à lutter contre ces virus pour limiter ces épidémies et pandémies et les aider et les financer sans relâche et sans cesse !

Les (grippes espagnoles, asiatiques, grippe aviaire, grippe classique, SRAS MERS et maintenant COVID-19 etc.) avec hélas avec des décès importants dont on parlait peu ou que l’on oubliait après !

Cela concernait la France et l’Europe bien sûr, mais Monsieur BARNIER cet homme qui lui travaille vraiment au service de celle-ci, mais qui n’est pas un politicien ou fonctionnaire borné ayant fait ce rapport édifiant que d’autres petits esprits ont dû mettre dans un tiroir le croyant utopique et l’ont oublié, car n’y connaissant rien ou ne voulant pas regarder la réalité en face !

Ce qui prouve que c’est la mauvaise politique politicienne qui nous tuera mieux que les virus, c’est désespérant, car les hommes sont incurables et ne savent que se plaindre quand le problème est là et qu’ils n’arrivent pas à le régler, car ils n’anticipent pas assez ceux-ci et sont aveuglés par le profit et l’argent roi avant tout ,car la santé n’a pas de prix coûte et ne rapporte pas à l’exemple des USA qui ont un service de santé très couteux dont seulement les riches peuvent profiter à l’image de leur affairiste milliardaire Trump qui est à leur tête avec son protectionnisme débile !

Si ces failles économiques et ce COVID-19 peut servir à plus d’union et de raisons dans les grands pays qui détiennent les richesses sera mieux que rien !

Mais cela s’appelle du bon sens qui semble manquer chez nos dirigeants !?

Jdeclef 14/03/2020 19h11LP

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