22 janvier 2012 : au
Bourget, Hollande désigne comme adversaire la finance
UN JOUR DE CAMPAGNE. Devant
plus de 10 000 personnes, le candidat socialiste à l’Élysée livre un
discours pugnace, qui marquera son entrée en campagne.
Tout commence
par une… bévue. Au meeting du Bourget, ce 22 janvier 2012, parmi les
grands socialistes dont l'image est projetée sur un écran géant manque… Ségolène
Royal. Tout le monde figure pourtant dans le film, de Mitterrand à Jospin en
passant par Fabius et Mauroy. Mais de finaliste à la présidentielle précédente,
celle de 2007 contre Sarkozy, point. Les observateurs supputent. Manuel
Valls, le grand manitou de la com de François Hollande, a-t-il voulu se venger
d'une femme qui, depuis 2008 au congrès de Reims, ne le considère pas
à sa juste valeur ? François Hollande lui-même veut-il prendre toute la
lumière et effacer celle qui aimante sans cesse les caméras une fois défaite
par Nicolas Sarkozy ? Ou, tout bêtement, l'oubli est-il involontaire ?
On ne saura pas vraiment. Et l'Histoire oubliera cet… oubli.
Parce
que, pour le reste, le succès du meeting du Bourget, en ce froid samedi de
janvier, est incontestable. « C'était une démonstration de force, on a
cranté la campagne », raconte aujourd'hui Frédéric Monteil, l'un des
conseillers d'alors du candidat socialiste. « Cranter », en
l'occurrence, signifie qu'il y a un avant et un après Le Bourget, sans retour.
Le succès est d'abord populaire : dans l'immense hangar plongé dans la
pénombre se bousculent beaucoup plus de 10 000 militants
(19 000, selon les organisateurs). Certains ont droit à un masque en
carton de François Hollande, ce qui provoque la curieuse impression que le
Corrézien est partout. On trouve une place dans les immenses gradins échafaudés
sur des tubes métalliques ou dans les fauteuils posés sur le parterre qui fait
face à la scène, on agite des drapeaux, on hisse des banderoles à la gloire du
candidat, qui fait alors la course en tête dans les sondages.
Au
premier rang, de Laurent Fabius à Lionel Jospin et Bernard Cazeneuve en passant
par Bertrand Delanoë et Martine Aubry, toute la famille socialiste est là.
Jospin prend même la parole, tout comme la maire de Lille. Yannick Noah chauffe
la salle, suivi par Denis Podalydès, qui lance à la foule qu'après avoir joué
un Nicolas Sarkozy président, il aimerait incarner François Hollande dans le
même rôle…
Un
préalable à l'anaphore
Son
discours d'une heure et trente minutes étonne. D'abord, François Hollande s'y
dévoile. Il évoque, lui le pudique, son enfance et son parcours. Il a
cette jolie phrase, qui marquera les esprits : « J'aime les gens,
quand d'autres sont fascinés par l'argent. » Dans un curieux préalable à
l'anaphore « moi, président » du débat télévisé avec Nicolas Sarkozy,
trois mois plus tard, il expose sa vision de la présidence, entamant chaque
phrase par « Présider la République, c'est… ». À chaque fois, il
s'oppose à la manière dont Sarkozy a exercé, selon lui, le pouvoir :
« Présider la République », c'est refuser d'inviter « des
dictateurs en grande pompe à Paris », d'utiliser « le renseignement à
des fins personnelles » ; c'est s'empêcher « de faire la leçon
aux peuples sur la place dans l'Histoire » ; c'est protéger le
pays « contre les puissances de l'argent »… Nicolas Sarkozy n'est
jamais cité, mais il est partout dans ces mots.
Présidentielle : Taubira, l'éternel retour
Promesse
en l'air
On
notera que le candidat socialiste ne fait pas de la finance son
« ennemi », un terme bien plus guerrier, attribué à tort, plus tard,
par ses adversaires. La phrase fait en tout cas mouche. Les socialistes de
toute obédience, des plus « centristes » aux plus
« gauchistes » (pour faire simple), applaudissent follement. La
phrase causera aussi, quelques années plus tard, sa chute : les
« frondeurs », ces parlementaires du PS opposés à sa politique, jugée
trop accommodante avec le marché, la brandiront comme une promesse en l'air.
À
droite, les réactions arrivent vite. Ironique, l'UMP fait dire à
François Hollande : « Ce que j'ai mal fait pour la Corrèze, je
le ferai en pire pour la France. » Mais l'homme qu'on attend est muet.
Nicolas Sarkozy, chef de l'État en exercice, est en déplacement en Guyane. Les
conseillers de François Hollande se frottent les mains. « Il ne pouvait
pas répondre ! » rigole, dix ans après, Frédéric Monteil. Tout a
fonctionné, jusqu'à ce coup de chance guyanais. Son discours achevé, François
Hollande s'offre un bain de foule sur le parking du parc des expositions du Bourget.
Trois mois jour pour jour plus tard, le 22 avril 2012, il arrivera en tête
du premier tour de la présidentielle.
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Sans
aucun amour propre après sa fuite pour échapper à sa réélection hasardeuse !
Comme le
président actuel opportuniste arrivé comme les cheveux sur la soupe ce nouveau
jeune inconnu pas tant que çà en fait puisque venant de son gouvernement donc
fait dans le même moule de nuls !
Qui tous comme
d’autres se son pris pour des NAPOLEONS ou CESAR de pacotille, gonflés d’orgueils
comme des baudruches pleines d’air vicié qui avait été crevées en 2017 par le
rejet des Français des ses leaders de parti ringards mais qui se sont encore
fait avoir par ce nouveau parvenu car il fallait un chef aux français et à la France
héritage de notre ancien régime monarchique dont on n’arrive pas à se
débarrasser !
Quand on
voit la quantité de candidats de tous bords plus médiocres les uns que les
autres avec en plus des aboyeurs de foire télévisuels médiatiques ou à grand
spectacle de music-hall psychédélique le tout attisé par des sondages orientés !
On voit
ce que vaut notre monde et classe politique française si désespérante et ses
politiciens de tous bords qui s’agitent comme des marionnettes ou polichinelles
qui sortent de leurs boites en aboyant pour se faire remarquer !?
Notre président
sortant profite de cette profusion de candidats contre lui car cette division est
plus facile à battre que l’union qui fait la force donc s’il est réélu il
pourra espérer logiquement que sa réélection sera du par des Français
ingouvernables on le voit déjà avec la pandémie mal gérée et la vaccination
désordonnée qui représente bien le caractère des Français frondeurs (même pour
leur santé !?)
Jdeclef
22/01/2022 16h39
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