dimanche 16 janvier 2022

ZEMMOUR change d'opinion en fonction des sondages et de l'humeur des Français sans compter les nouvelles candidatures aussi médiocres : les français ont ce qu'ils méritent...

 

Christine Clerc – Les mues successives d’Éric Zemmour

CHRONIQUE. Du jeune journaliste votant Mitterrand au candidat à la présidentielle goûtant les invectives de soixante-huitards, Zemmour vu par son ex-collègue.

(Comme les serpents il change de peau…)

La surprise, ce ne fut pas de découvrir qu’Éric Zemmour, marié et père de trois enfants, avait une autre femme officielle, Sarah Knafo, assise au premier rang de ses meetings. Ce fut, mercredi soir sur BFM, d’entendre le candidat d’extrême droite à l’Élysée déclarer : « Sarah est ma compagne. » Certes, le pays du « Vert-Galant » en a vu d’autres. Si les présidents Mitterrand et Chirac tentèrent de ne pas afficher leur vie amoureuse, le socialiste François Hollande ne craignit pas de faire campagne en 2012 au bras de Valérie Trierweiler. Mais justement : Zemmour, lui, ne prône pas la libération des mœurs, mais le retour au bon vieux temps du Maréchal, quand les écoliers portaient une blouse grise à l’école. À 63 ans, il s’est déclaré candidat derrière un micro « collector », copie de celui prêté par Churchill au général français de 50 ans un certain 18 juin 1940.

À ses débuts au Figaro, où je partageais son bureau, Zemmour, lecteur de Chateaubriand et de Jacques Chardonne, votait François Mitterrand. Bientôt, il allait se découvrir plus proche de Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du FN lui apprit qu’il fallait choquer les commentateurs en envoyant dans le ciel médiatique des formules simples, que le peuple retient. On se souvient des petites phrases scandaleuses sur l’Occupation, mais aussi de la percée spectaculaire du « menhir » : jusqu’à 17,7 % des voix au second tour de la présidentielle de 2002 face à Chirac. Zemmour, lui, se présente en juif originaire d’Algérie. « Pour lui, constate Le Pen, c’est un bouclier : il ne peut être qualifié d’antisémite. »

Le « phénomène » Éric Zemmour vu d’Israël

Ces conseillers qui murmurent à son oreille

D’ailleurs, c’est aux musulmans que le candidat de Reconquête ! s’en prend plutôt. Cette libération de la parole sur un sujet tabou lui a valu son étonnante ascension. Dans le but d’élargir encore sa base, deux conseillers de talent lui ont soufflé de réconcilier la mémoire de De Gaulle et celle de Pétain. Le premier, Paul-Marie Coûteaux, énarque et auteur d’ouvrages sur le Général, fut d’abord la plume de Jean-Pierre Chevènement. Il rejoignit Charles Pasqua, Philippe Séguin et Philippe de Villiers dans leur combat contre l’Europe de Maastricht, avant d’être élu député européen sous la bannière de Le Pen, d’écrire les discours du candidat François Fillon et, plus tard, d’applaudir les Gilets jaunes.

Le second, Patrick Buisson, fut directeur de la chaîne télé Histoire et conseiller de Nicolas Sarkozy, avant d’être mis en cause à propos des sondages de l’Élysée. Auteur d’un monumental 1940-1945. Années érotiques, il a publié récemment La Fin d’un monde, dont le bandeau rouge « Oui, c’était mieux avant » donne le ton des discours zemmouriens : en ce temps-là, avant Mai 68, la religion et la famille n’avaient pas encore été détruites. Les femmes restaient à leur place. Les classes populaires lisaient Victor Hugo. On apprenait l’Histoire de France de Saint-Louis à de Gaulle…

Est-ce Buisson ou Coûteaux qui a cueilli pour Zemmour cette boutade du Général, lâchée en 1959 alors que les accords d’Évian n’avaient pas encore mis fin à la guerre d’Algérie : « Si nous faisions l’intégration, mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées » ? Dans le but de défendre la mémoire du grand homme, certains gaullistes doutent aujourd’hui de l’authenticité de ces propos. C’est oublier que, prononcés en privé, ils ne furent publiés par Alain Peyrefitte que 25 ans après la mort du Général. Oublier aussi que celui-ci se défendait d’insulter ses adversaires. Bien que Mitterrand l’eût comparé en 1964, dans son livre Le Coup d’État permanent, à un dictateur (« Et lui, de Gaulle, qui est-il ? Duce  ? Führer ? »), de Gaulle ordonna à ses partisans de ne pas salir le socialiste qui « pourrait un jour représenter la France ».

Cotta – On ne badine pas avec de Gaulle

Un côté soixante-huitard

Zemmour juge-t-il cela démodé ? Chaussant ses fines lunettes, il décrit ainsi le président de la République Emmanuel Macron « Un adolescent qui se cherche… Le grand vide » et interrompt le ministre énarque et normalien Bruno Le Maire d’un « Vous dites n’importe quoi ! Vous n’êtes qu’un gaulliste de pacotille ! » On songe aux émeutiers de Mai 68 prônant la libération du langage et des mœurs, à « Dany le Rouge », Cohn-Bendit, menant de gigantesques manifs en chantant « De Gaulle, c’est fini ! »

L’électorat conservateur risque-t-il d’être choqué par ce côté soixante-huitard ? Non, assure le politologue de l’Ifop Jérôme Fourquet. « Elle est si loin derrière nous, cette France catho qui baptisait ses enfants Marie ou Pierre, et pensait, comme Mitterrand et Chirac, qu’un président ne peut être divorcé ! » Pourtant, il fallait rassurer ceux qui y croient encore. Quatre jours avant Noël, Philippe de Villiers se rendait donc à Europe 1 pour déclarer : « Éric, je le connais depuis 36 ans. Je l’ai vu en larmes quand son papa est parti. C’est un homme ultrasensible, humble, ouvert, raffiné, qui aime la musique et la littérature… » Et de conclure : « On dit qu’il est seul. Je t’en foutrais, tiens ! »

Le lendemain, Zemmour entamait sa campagne de terrain. Il se rendait chez nos soldats de Côte d’Ivoire, puis dans plusieurs villes de province. Le candidat nouveau ne serre pas les mains, par crainte du Covid. Mais il a modéré son ton. Et appris à ouvrir les bras façon Jacques Chirac.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Que la sienne qui vienne se greffer sur cette campagne présidentielle lamentable !

Mais comme les Français lambda sont bons publics et aiment les aboyeurs de foire qui promettent tout et n’importe quoi comme sur le catalogue d’AMAZON ou l’on trouve tout et ou on vous livre en un temps record !?

Il a raison de faire cela il n’a rien à perdre, c’est le nouveau de la bande des ringards usés connus de tous bords que les Français ont déjà subi depuis les derniers quinquennats et depuis 40 ans pour les plus vieux !

On a vu en 2017 en matière de nouveauté : rejet des partis ringards et de leurs leaders usés, mais un nouveau venu (encore un) arrivé comme les cheveux sur la soupe semblant représenter ou vouloir le changement, un fiasco assumé car ils y ont cru mais qui maintenant attend sereinement sa réélection par des Français conservateurs qui aiment bien « les coups de pieds aux culs » !?

Alors certains diront qu’entre ZEMMOUR et MACRON c’est le jour et la nuit c’est évident, mais ils ont encore beaucoup de mauvais choix à faire parmi cette classe politique usée on peut leur faire confiance, ils sont doués pour mal voter depuis les derniers quinquennats et même avant !

Pour cela le président sortant a encore de bonne chance, tant la division des oppositions est flagrante et les Français pleutres conservateurs diront « on sait ce que l’on a, pas ce que l’on aurait », alors ne prenons pas de risque, le changement ne sera pas pour 2022 peut être, mais pour 2027 !?

Pauvre France et français pitoyables, car encore trop gâtés !?

Jdeclef 16/01/2022 12h11


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire