samedi 29 janvier 2022

Dany (le rouge) comme certains pisses vinaigres l'ont surnommé n'est pas mauvais pour juger la politique française qu'il connait bien ! Dire ce qui est logique et le simple bon sens est bien préférable !

 

Cohn-Bendit : « Seule Pécresse peut battre Macron »

ENTRETIEN. L’ex-député européen juge sans langue de bois la campagne présidentielle, l’Allemagne post-Merkel et les tensions entre Europe et Russie.

Pourquoi soutenir Emmanuel Macron et pas Yannick Jadot, le candidat écologiste ?

Je n'ai pas dit que je soutenais l'un ou l'autre. Aujourd'hui, la coalition que je juge la plus nécessaire pour la France serait une coalition réformiste qui serait composée des écologistes et d'En marche !. La France a besoin aujourd'hui d'idées politiques qui poussent les partis à organiser des coalitions.

Malheureusement, tout adversaire politique est traité comme un ennemi.

La prise de bec entre Jadot et Macron le 19 janvier au Parlement européen montre qu'ils n'y sont pas prêts…

C'est désespérant. Jadot aurait dû dire – ce qu'il a dit depuis – qu'il est pro-européen, comme Macron, et que l'avenir de la France ne peut se jouer que dans un renforcement de l'Union européenne. Mais en France, malheureusement, tout adversaire politique est traité comme un ennemi.

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Pourquoi réclamez-vous une coalition, dans un pays où le mode de scrutin facilite au contraire la formation d'une majorité ?

Quel que soit celui qui est élu, le ou la présidente n'aura convaincu avec son programme qu'une minorité des Français. Si on suit les sondages, Macron fera environ 25 % au premier tour, et ses concurrents encore moins. Personne ne pose cela comme le problème fondamental de la politique en France. La classe politique actuelle est incapable de penser coalition car, pour elle, coalition veut dire compromis et compromis se traduit en France par compromission. Or, une coalition serait nécessaire pour les réformes. La grande faiblesse de Macron depuis 2017 se démontre dans son incapacité à trouver des alliés dans la société. Le meilleur exemple en est la manière dont lui et Édouard Philippe ont braqué la CFDT de Laurent Berger contre la réforme des retraites.

Est-ce la principale faiblesse du président de la République ?

C'est une faiblesse fondamentale : le fait d'avoir des idées mais de ne concevoir leur mise en œuvre que d'une manière technocratique.

La gauche traditionnelle ne compte plus à vos yeux ?

Prenons Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Christiane Taubira : il faut vraiment être dans la tambouille politique pour distinguer les différences entre eux. Les écologistes aujourd'hui sont écolo-socialistes, les socialistes sont socialo-écologistes et Christiane Taubira est humano-écolo-socialiste. Si ces forces politiques avaient un brin de jugeote, elles auraient uni leurs forces. Maintenant, c'est trop tard. Leur seule chance de peser est d'essayer de se retrouver pour les législatives.

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Le gaz ou le nucléaire n’ont rien de vert

L'Allemagne est opposée à l'inclusion du nucléaire dans les énergies dites « vertes » en Europe. Cette pomme de discorde ternit-elle les débuts du couple Macron-Scholz ?

À mon avis, l'Allemagne finira par s'abstenir, ce qui permettra à la proposition de passer.

Mais sur le fond ?

Sur le fond, le gaz ou le nucléaire n'ont rien de vert : on n'a pas réglé le problème des déchets atomiques, et le gaz est une énergie fossile. Mais on doit défendre la nécessité de les inclure comme énergies transitoires, afin d'accompagner le passage aux énergies renouvelables. Le nucléaire est nécessaire, par exemple, pour la Pologne : celle-ci dépend à plus de 75 % du charbon et on ne peut pas lui demander de se mettre à la merci des Russes en achetant leur gaz. L'Allemagne, pour sa part, a besoin du gaz pendant encore au moins 15 ans, même si elle progresse à rythme soutenu sur les énergies renouvelables. Elle a fait l'erreur de privilégier la sortie du nucléaire sans penser que le charbon était beaucoup plus nuisible du point de vue du climat. Le gaz pose en outre un problème politique grave de dépendance à la Russie. Je plaide pour qu'on sorte à la fois du catéchisme pro-nucléaire, en France, et du catéchisme antinucléaire, en Allemagne.

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La dépendance française au nucléaire pose-t-elle problème ?

Si on réduit de manière raisonnable la part du nucléaire de 75 % aujourd'hui à 50 %, comme déjà décidé par François Hollande, il reste que va se poser le problème de la modernisation du parc nucléaire. La France a compris la nécessité de la transition écologique, elle a compris que le climat redéfinissait complètement la politique. Mais les Français ne veulent pas que ce changement les affecte personnellement. Par exemple, imaginons un instant que Jadot soit président de la République, s'il voulait mettre en œuvre son projet d'énergies renouvelables comme en Allemagne, cela voudrait dire 2 % du territoire consacré aux éoliennes et aux panneaux solaires. Il y aurait immédiatement 4 millions de Français dans les rues !

En Allemagne, comment expliquer que les Grünen (Verts), pourtant très méfiants et critiques vis-à-vis de la Russie, préfèrent le gaz au nucléaire ?

Cela vient de l'idéologie fondatrice des Verts allemands, qui est le mouvement antinucléaire. En même temps, la ministre des Affaires étrangères, l'écologiste Annalena Baerbock, est très en pointe contre la Russie. Elle est contre la mise en service de Nord Stream 2, le nouveau gazoduc qui doit acheminer encore plus de gaz russe vers l'Allemagne. Les Grünen sont pris aujourd'hui dans leurs propres contradictions. Mais je salue le fait que dans sa rencontre avec son homologue russe Lavrov, Baerbock n'a fait l'impasse sur aucun sujet. Elle lui a fait comprendre que malgré la dépendance au gaz, l'Allemagne ne reculerait pas.

Bruit de bottes autour de l'Ukraine

En revanche, le chancelier, Olaf Scholz, semble prisonnier de la dépendance au gaz.

La social-démocratie allemande est traditionnellement philorusse, pour des raisons héritées de l'histoire. Elle est coincée face à la Russie, comme l'est aussi la droite en France. Mais je crois qu'Olaf Scholz va être obligé d'évoluer sur la question.

Le front des frugaux en Europe est affaibli

Sur l'Europe, le couple Macron-Scholz est-il prometteur ?

La coalition allemande est divisée sur l'hypothèse d'un deuxième plan de relance européen, qui ne servirait pas simplement à soutenir l'économie après la pandémie mais à accélérer la transition énergétique. Les libéraux qui participent à la coalition Scholz avec le SPD et les Verts ne veulent pas d'un deuxième grand plan européen mutualisé au niveau européen. Je note cependant que le front des « frugaux » en Europe est affaibli par l'évolution des Pays-Bas, où la nouvelle ministre des Finances est ouverte à un compromis. En Allemagne, les libéraux, qui dirigent le ministère des Finances, sont disposés à mettre 50 milliards d'euros par an dans la transition écologique. Au niveau européen aussi ils vont évoluer. Trouver les compromis nécessaires en Europe pour accélérer et financer la décarbonation de l'économie sera le grand défi de la France et du couple franco-allemand dans les années qui viennent, que l'hôte de l'Élysée s'appelle Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse.

Les autres candidats à la présidentielle n'ont-ils aucune chance ?

Valérie Pécresse, j'en suis persuadé, est la seule capable de battre Emmanuel Macron. L'extrême droite est, certes, très forte en France, autour de 40 % des intentions de vote exprimées dans les sondages, mais je ne crois pas qu'elle puisse gagner l'Élysée. Par parenthèse, imaginons un instant que l'AfD en Allemagne soit à 40 % ! Qu'entendrait-on dans la planète politique !

Sur l'Ukraine, on n'entend pas beaucoup Olaf Scholz et Emmanuel Macron…

Ils ont un problème objectif. L'ambition de Macron de renforcer la souveraineté et l'autonomie de l'Europe par le développement d'une défense européenne est un processus très lent. Encore aujourd'hui, qui sinon l'Otan peut signifier à la Russie qu'une incursion dans le territoire ukrainien serait un défi non seulement politique mais aussi militaire ? Les Européens doivent se souvenir de ce que disait Angela Merkel : ne rien attendre de Poutine, mais toujours lui parler.

Mais Poutine ne tient pas compte des Européens et discute uniquement avec les Américains…

Les Européens n'ont pas dit leur dernier mot. En particulier, il ne faut pas sous-estimer l'influence allemande. Un arrêt du gazoduc Nord Stream 2 poserait des problèmes considérables à la Russie. Cela gênerait, certes, l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne mais, économiquement, ce serait un vrai problème pour Moscou. L'Allemagne dépend du gaz, mais la Russie dépend de l'argent du gaz. Le deuxième argument en faveur des Européens est Swift, le système international de transactions financières. Sortir la Russie du système, pour la sanctionner d'une action qu'elle mènerait contre l'Ukraine, serait un problème non seulement pour Poutine et les oligarques, mais aussi pour toute l'économie russe. La force économique de l'Europe pèse plus en ce moment que les États-Unis. Et derrière, n'oublions pas que la Chine observe de près la situation. Si on laisse passer une nouvelle incursion russe en Ukraine, la Chine se sentira les mains plus libres à Taïwan. Nous sommes face à une situation qui peut déséquilibrer l'architecture géopolitique. C'est pour cela que l'initiative d'Emmanuel Macron en faveur d'une désescalade, même si elle paraît encore faible, peut lentement mais sûrement replacer l'Europe dans une position d'acteur.

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Car lui n'a rien à perdre ou gagner dans cette élection et campagne lamentable pour cette présidentielle française !

Sa double nationalité ou origine franco-allemande l’a toujours empêché de concrétiser son choix entre les deux pays alliés mais c’est le faux couple franco-allemand qui en fait n’a pas marché car A. MERKEL était une maitresse femme qui roulait pour l’Allemagne ce qui est logique étant elle-même issue de cet Allemagne de l’Est ou elle était née et où elle avait souffert du totalitarisme de cette URSS soviétique ex stalinienne !

Et ou les derniers présidents français depuis qu’elle avait pris le pouvoir en Allemagne fédérale avec une coalition de partis allemand, ce qui est totalement impossible en France, à cause du chacun pour soi individualiste borné dont on voit l’image flagrante déplorable lors dans cette campagne présidentielle la plus médiocre depuis 40 ans avec cette kyrielle de faux jetons de tous bords que l’on subit depuis trop longtemps !

Donc COHN-BENDIT a choisi le camp de ce qui le concernait le mieux dans le passé et dit ce qu’il pense vraiment sans mensonges, ce qui change de nos politiciens de tous bords hypocrites et trop vieux pour ne faire que çà commenter une situation déplorable dans un pays qu’il connait !

Jdeclef 29012022 16h19LP


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