Christiane Taubira installe le
match à gauche
REPORTAGE. L’ex-garde des
Sceaux s’est déclarée candidate à l’Élysée de Lyon, à quelques kilomètres de sa
rivale Anne Hidalgo, en visite dans l’agglomération…
Christiane
Taubira a du nez. C’est elle qui a souhaité déclarer sa candidature à la
présidentielle de Lyon, et ce, pour deux raisons. D’abord, en référence à la
révolte des canuts, mais aussi parce que c’est dans la capitale des Gaules que
se rejoignent le Rhône et la Saône, comme si elle voulait rassembler les
fleuves (les rivières ?) de la gauche. Mais l’ex-garde des Sceaux ne
pouvait deviner que, par un curieux coup de pouce du destin, sa rivale
socialiste, Anne Hidalgo, allait organiser une visite le même jour à
Vaulx-en-Velin, ville voisine dont la maire, Hélène Geoffroy, est sa nouvelle
alliée… L’ironie est là : ce samedi, à quelques kilomètres l’une de
l’autre, Taubira a installé le match contre Hidalgo.
Devant une jolie foule amassée dans le froid sur l’esplanade de la
Grande-Côte, en haut de la Croix-Rousse, l’ancienne ministre de François
Hollande a donc réaffirmé ce qu’elle avait déjà dit il y a une semaine :
« Je suis candidate à la présidentielle. » Elle a formulé la
phrase fatidique au milieu d’un discours prononcé sans emphase, mais aussi sans
note ni hésitation. À n’en pas douter, la comparaison avec Anne Hidalgo lui
sera, sur ce point, favorable.
La teneur du discours diffère aussi. Engoncée dans une doudoune
bleu nuit, Christiane Taubira a longuement évoqué la République, visant sans
jamais le nommer Emmanuel Macron. Elle souhaite une présidence « qui sache
dialoguer plutôt que moraliser et caporaliser », dénigrant la
« verticalité du pouvoir » et le « pouvoir personnel ».
Elle entend « réhabiliter le Parlement » et instituer « une
séparation réelle et effective des pouvoirs ».
L’ex-garde des Sceaux a insisté sur sa dimension de femme d’État,
comme si elle voulait tenir à distance son statut d’« icône », adulée
pour son verbe plus que pour son action. Elle a redit qu’elle était là, en
première ligne, lors des attentats de 2015. Elle a confié qu’elle savait ce que
signifie « se retrouver dans un conseil de défense et prendre des
décisions difficiles ».
Elle a aussi avancé quelques propositions concrètes, axées autour
de quatre priorités : la jeunesse (revenu de 800 euros par mois
pendant cinq ans, alors que Hidalgo souhaite une bourse de
5 000 euros sous conditions de revenus), la justice sociale (smic à
1 400 euros net quand Anne Hidalgo propose
1 200 euros) et fiscale (fiscalisation au-dessus de 10 millions
d’euros de patrimoine), écologie (TVA à 0 % sur les produits bios,
notamment) et la République, donc, dont elle a réaffirmé le caractère
éminemment laïque.
Embouteillage
Le juge de paix sera la primaire populaire, organisée par des
citoyens. Elle a redit qu’elle en reconnaîtrait le résultat. Son entourage
assure, évidemment, que rien n’est joué à gauche. Plusieurs édiles socialistes
l’ont déjà rejointe, telle la présidente de la région
Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay. D’autres pourraient se déclarer
dans la foulée de Benoît Payan, le maire de Marseille, auteur d’une interview
très favorable à l’ex-garde des Sceaux dans Libération cette semaine. Christian Paul,
ex-député et proche conseiller de la désormais candidate, rappelle qu’il y a
quelques semaines 1 500 élus de gauche, dont beaucoup de soutiens d’Anne
Hidalgo, ont signé une tribune dans le JDD appelant à une primaire. Anne
Hidalgo a depuis fait demi-tour, refusant de se plier à un tel processus, mais
Paul estime que, parmi ces signataires, « il y en a beaucoup qui ne
veulent pas revenir en arrière ».
Et maintenant ? Si elle emporte largement ce scrutin,
Christiane Taubira espère qu’Anne Hidalgo ne pourra que se ranger derrière
elle. « Il n’y a ni ennemi ni adversaire à gauche, confie Christian Paul. Les
sondages du moment ne nous importent pas. Tout commence aujourd’hui. »
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Vivement
avril 2022 qu'on en finisse avec ces politiciens incurables de médiocrité
gonflés d'orgueil !
Tous les
Français ne méritent pas çà tout de même ! ?
On touche
le fond des danaïdes d'un trou sans fond !
Le
président sortant devrait être réélu avec des opposants comme celle-là sans
problèmes !?
Pauvre
classe politique pitoyable et ses leaders désespérément lamentables !?
On ne
s'en sortira pas et n'aurons aucun changement valable tant les Français sont
les pires électeurs à leurs élections présidentielles depuis 40 ans !
Jdeclef 15/01/2022
16h03
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire