« Il a la tête ailleurs » : Macron prépare sa guerre éclair
LETTRE DU PALAIS. Le président veut banaliser sa déclaration de
candidature, mais prépare une campagne à l’offensive pour étouffer ses
adversaires.
Comment
passer de président-candidat à candidat-président ? La question
taraude les stratèges de la campagne d'Emmanuel Macron. Et Emmanuel Macron himself. Les conseils des ministres,
interminables au début du quinquennat, sont expédiés en une heure…
« Il a la tête ailleurs », observe un ministre important. La date
fatidique approche.
Si la décrue de l'épidémie se confirme, que les contraintes se
desserrent, les lieutenants macronistes tablent sur une déclaration de
candidature autour de la mi-février – entre le 5 et le 20, croit
savoir un membre du gouvernement –, soit deux mois avant le premier tour de
l'élection présidentielle. « À l'Élysée, il y a une option pour une entrée
tôt dans la mêlée, une option pour entrer tard. Lui, le président, répond
“banalisons ce moment” », sourit un collaborateur dans la confidence. Car
le chef de l'État redoute qu'en descendant dans l'arène, le regard des Français
ne change à son endroit et se traduise mécaniquement par une baisse dans
les intentions de vote. Le favori des sondages fait donc tout pour installer l'évidence
de sa candidature à un second mandat. « On ne transforme pas un pays en
cinq ans », a-t-il lâché sur TF1 et LCI, mi-décembre. « Il n'y a pas
de faux suspense. J'ai envie », a-t-il affirmé, le 4 janvier, dans Le Parisien.
À la manière d'un Jacques Chirac en 2002, Emmanuel Macron pourrait
officialiser sa candidature lors d'un déplacement, l'air de rien, au détour
d'une phrase… Avec ce président imprévisible, cela peut arriver à tout instant.
Le chef de l'État est attendu à Marseille, pour la troisième fois depuis le
mois de septembre, le 8 février. Compte tenu de l'attachement du président
à la deuxième ville du pays, les élus locaux s'attendent à ce que cette revue
de chantier se transforme en déclaration de candidature. À moins que le
locataire de l'Élysée n'attende le 11 février, date de sa visite à Brest,
pour le One Ocean Summit… « Il faut la jouer Mitterrand en 1988 : une
candidature 33 jours avant l'élection, au dernier moment, pour faire durer
le plaisir. Avant le dépôt officiel des parrainages, il n'a aucune raison
d'entrer dans l'arène », argue un conseiller de l'ombre, quand un ministre
de premier plan pousse au contraire « à ne pas trop tarder, pour éviter le
procès en arrogance ». D'autant que le léger recul d'Emmanuel Macron dans
les enquêtes d'opinion pourrait l'inciter à accélérer le calendrier.
Dans les coulisses de la future campagne de Macron
En attendant le
jour J, ses troupes s'organisent. Le QG de campagne, rue du Rocher (8e
arrondissement de Paris), se peuple. Plusieurs conseillers ministériels sont
venus grossir l'équipe opérationnelle, notamment sur le volet communication et
relations presse, ces derniers jours. « C'est une vraie armée mexicaine,
s'amuse une députée. Il y a beaucoup de logistique, mais ça tourne à
vide ! » Le conseiller spécial d'Emmanuel Macron Clément
Léonarduzzi pourrait quitter le Château pour les rejoindre.
« Aujourd'hui, on fonctionne à blanc. La machine doit être prête le moment
venu », murmure un salarié du parti. Ce week-end, ministres,
parlementaires et militants macronistes participent à l'opération « les
24 heures de l'Europe », pour vanter le bilan du président à
l'échelle de l'Union européenne.
Les « relais » thématiques de la campagne vont sortir de
l'ombre. Sur le plan politique, les formulaires de parrainage sont sur le
point d'être envoyés. À ce jour, le parti a recensé plus de 2 000
promesses de soutien de maires. Christophe Castaner, chef de file des députés
Marcheurs, chapeaute les opérations. Dans l'entourage du président, on promet
des ralliements importants à venir, de Jean-Pierre Raffarin à Jean-Louis
Borloo. « Des gens de haut niveau vont bouger. Avant la déclaration de
candidature, et après », souffle un acteur au cœur des tractations. Pas de
doute, la fusée Macron est sur le pas de tir… Et les ministres trépignent.
« Le fait de ne pas avoir de candidat nous empêche d'être véritablement en
dynamique. Il y a un effet cocotte-minute, beaucoup de gens veulent faire, mais
restent en attente », s'impatiente une membre du gouvernement.
Un colloque en février
Emmanuel Macron veut occuper le terrain, continuer à braconner à
droite et à gauche. Raison pour laquelle il se refuse à recruter un directeur
de campagne qui serait marqué à droite (Sébastien Lecornu) ou à gauche
(Stéphane Séjourné, Christophe Castaner). Mardi, au cours d'un déjeuner, les
responsables de la majorité présidentielle se sont entendus pour
activer la préparation de la campagne sur le fond. Selon nos informations,
un colloque doit se tenir courant février entre les différents responsables des
partis qui soutiennent Emmanuel Macron pour « une mise en commun des
premières thématiques et propositions de campagne ». À en croire ses
proches, le président entend mener une campagne éclair, nourrie de
« deux-trois objets politiques puissants qui créent du débat et de la
confrontation » et « revenir à la révolution, la transformation, la
radicalité ». Les groupes de travail sont en train de rendre leur copie.
Le but est de dessiner « une vision qui ne soit pas orthogonale à celle de
2017, tout en étant différente », expose l'un des cerveaux de la campagne.
Les Marcheurs en sont convaincus : le chef de l'État peut faire
la différence en incarnant des propositions fortes, « sur la croissante
verte, la numérisation, ou encore le sociétal », énumère un ministre. Emmanuel
Macron a récemment ouvert la voie à la fin de la gratuité de l'université,
amorcé le débat sur la question des droits de succession. « Les candidats
déclarés installent une campagne de morts-vivants. Chez eux, tout est noir,
pessimiste, défaitiste, nostalgique. À nous de montrer qu'une autre perspective
est possible, que la France peut encore conquérir de nouveaux marchés, de
nouveaux talents, de nouveaux emplois et droits pour les Français »,
décline Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. « Les candidats sont
soit dans le constat, soit dans des logiques comptables, pensant que la
présidentielle n'est qu'une addition de propositions. Le président est le seul
qui peut incarner une vision, projeter le pays, dire où il nous emmène »,
embraye la députée et porte-parole Aurore Bergé. Les macronistes estiment que
le volet programmatique est le point faible des adversaires du président, Valérie
Pécresse en tête. « C'est qui Pécresse ? On a compris qu'elle voulait
le job. Mais après ? » interroge, fourbe, un proche d'Emmanuel
Macron.
La situation d’Emmanuel Macron est
fragile. Il ne maîtrise pas son destin car il ne sait pas qui est son adversaireBruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay
Sur la forme, le chef de l'État veut faire des choses qui se
voient. « Ça va être : je fonce devant, à 360 degrés, et ne
me ralentissez pas ! », résume une éminence grise. Une campagne
rythmée par des événements marquants, des déplacements. « On n'a pas vu un
président en campagne depuis dix ans, relève un ministre. Il va devoir faire
voter son camp et donc assumer de cliver sur certains points, de
bousculer. » Comme sur la vaccination, en ciblant, à dessein, les
réfractaires. Déjà la cible de ses opposants, Emmanuel Macron anticipe une
compétition violente, et se tient prêt à monter sur le ring. « Il
fait du Sarko. Ça a le mérite d'être cash », commente une ministre, pas
franchement fan du style. « La position centrale implique d'avoir le
courage de la nuance. Sauf que la nuance, ce n'est pas l'époque », tranche
un conseiller rompu aux campagnes électorales.
Emmanuel Macron devra mobiliser au-delà de son camp. Plusieurs
sondages prédisent une abstention plus forte que lors des précédentes élections
présidentielles, ce qui serait une mauvaise nouvelle pour le futur gagnant. Si
toutes les enquêtes sur le scrutin du printemps qualifient systématiquement le
président au second tour de l'élection, l'incertitude perdure quant à son futur
adversaire. Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Éric Zemmour se disputent la
deuxième place. « La situation d'Emmanuel Macron est fragile, analyse
Bruno Jeanbart, vice-président de l'institut OpinionWay. Il n'a pas la
maîtrise de son destin : face à Marine Le Pen, il peut être élu, face à
Valérie Pécresse, il peut être battu. Il ne le maîtrise pas, car il ne sait pas
qui est son adversaire. Son élection dépend en grande partie du duel entre
Valérie Pécresse et Marine Le Pen, ce qui complique son positionnement pour la
campagne. »
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Il n’a pas
la stature d’un chef pour faire n’importe quelle guerre et surtout pas celle d’être
un chef d’état que l’on insulte à la tribune de l’UNION EUROPENNE car c’est le
tour de la France simple coïncidence de date !
Malgré le
rejet de tous les leaders des partis ringards de cette classe politique
sclérosée par les français qui voulaient le changement après lequel ils courent
en votant si mal depuis des décennies !
Malheureusement
pour le changement nos concitoyens se sont trompés en 2017 et dès 2018, il
commettait des erreurs qui ont déclenché maintes manifestations et même l’arrêt
du pays à cause de commission parlementaire convoquée mais inutile pour essayer
de faire la lumière pour cette affaire déplorable « BENALLA » et
mécontentements divers un vrai record pour un quinquennat justifiés ponctués de
violences grèves et désordres nombreux comme ces gilets jaunes jusqu’à ce jour !
Avec en
plus la pandémie Covid 2019 et la crise sanitaire mal gérée ponctuée d’une vaccination
désordonnée qui ont accéléré les manifestations et désordre divers, inutile de
les nommer jusqu’au fameux passe sanitaire devenu passe vaccinal toujours
contesté par des groupes antivaccin ou simplement des Français ne voulaient pas
se faire vacciner pour différents motifs !
Donc si des
Français gogos le réélisent c’est qu’ils le méritent, car sont d’incurables
électeurs qui ne savent que râler et qui votent toujours aussi mal depuis 40
ans et donc il a de bonne chance d’être réélu car ces opposants sont des
politiciens et autre nouvel inconnu hyper médiocres !?
Jdeclef 21/01/2022
14h49
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