Qui est donc Fabien Roussel,
l'« emmerdeur » de la gauche ?
En faisant l’éloge de la
viande et du nucléaire, le candidat du PCF fait preuve de liberté et même de
courage. Portrait d’un homme qui agace la gauche woke.
Qui
se souvient de L’Homme
à l’oreille cassée d’Edmond About ? C’est l’histoire d’un
homme hiberné sous Napoléon, le colonel Fougas, qui se réveille près de
quarante ans plus tard et se trouve confronté à un monde, celui de Napoléon III,
qui a évolué et dans lequel il se trouve étranger. Indéniablement, il y a du
colonel Fougas chez Fabien Roussel, le candidat communiste à la présidentielle.
Comme s’il avait, lui aussi, été plongé dans les glaces des
années 1970 pour se réveiller en 2022 et faire le constat
d’un monde nouveau et d’une gauche méconnaissable.
À force d’entendre les mêmes défendre les différences ethniques et
de genre, l’écriture avec un point médian, la fin du sapin de Noël, le vélo
cargo électrique et la cancel culture, on a fini par croire que la gauche était
définitivement cela. Mais Roussel dit non. Il prouve que l’américanisation
des valeurs n’est pas une fatalité. L’ancien journaliste de L’Humanité,
52 ans, a su résister aux vents, pourtant puissants, qui ont emporté
Mélenchon, ce patriote et républicain, converti au différentialisme et aux
intérêts particuliers.
Mesurons la chose
à sa juste valeur : c’est une prouesse de la part du communiste, qui est
tout sauf un retour en arrière ou aux « fondamentaux », comme disent
les journalistes politiques. Point de retour, dans sa démarche, car point de
reniement – bien que le PCF ait soutenu Mélenchon en 2017, soit avant la
conversion évoquée. Il a le mérite de la constance, en dépit des procès en
« réaction » ou en « ringardisme ». Écoutez-le.
Regardez-le. Il y a surtout chez lui un trait qui fait défaut aux
autres : l’authenticité, qui ne s’achète pas, ne se singe pas, ne se
travaille pas. C’est cette authenticité qui le rend si à l’aise, au point,
tenez-vous bien, de l’autoriser à serrer la main d’un adversaire politique – ce
qui n’est pas une chose acquise au sein de certains cercles de gauche !
Contre les « ayatollahs »
Dans le fond, Roussel rejoue une vieille lutte, celle qui opposait
jadis les bourgeois socialistes élus dans les centres-ville et les
communistes élus à la périphérie. Les premiers, depuis leurs confortables
positions, décrétaient la lutte des classes et le droit à la différence, quand
les seconds, au contact des réalités, devaient gérer mille problèmes sociaux.
En outre, le « coco », pour celui qui était plus soucieux de la
cohésion de son pays que de l’avenir de l’URSS, avait la réputation
d’être plus attaché à la laïcité que le socialiste antiraciste, lequel
ignorait, trop souvent, la montée de l’islamisme identitaire dans les
quartiers.
Sa République est inclusive, ce qui ne l’empêche pas d’exprimer la
volonté de « protéger les travailleurs français ». On ne rappellera
pas ici les fameuses déclarations de Georges Marchais à ce sujet. C’est pourquoi
le député du Nord rejette cette gauche qui, selon ses termes,
« essentialise » et « communautarise ». Récemment, cette
même gauche lui a érigé un bûcher, mais le feu n’a pas pris, Dieu merci :
Roussel avait eu l’idée de rendre hommage aux journalistes de Charlie Hebdo
en conviant, au siège du PCF, Caroline Fourest ou encore notre ami Xavier Gorce
(collaborateur au Point).
Ceux que l’ancien journaliste de L’Humanité qualifie d’« ayatollahs » ont
hurlé à « l’islamophobie » ou y ont vu une infiltration du Printemps
républicain. Il leur a dit merde, à sa manière, en les méprisant et en restant
lui-même. Notez que ses rivaux ne l’attaquent pas sur le fond, mais sur ses
fréquentations, ses mots employés, ses grandes orientations… Ces temps-ci, on
lui reproche de plaire à la droite. La vertu est aveugle à la substance, elle
ne juge que les manières.
Présidentielle : les raisons d’un
« gauchemar »
Apprécier la liberté
Né à Béthune (Nord), le candidat sait les attentes des classes
populaires : pouvoir d’achat, emploi, sécurité, éducation… Mieux que
personne il sait analyser la rupture entre la gauche et le peuple. Dès lors, il
crie, en somme, « pas d’amalgame ». Entre Sandrine Rousseau et lui,
il y a bien des abîmes. De Mélenchon à Taubira, tous sont sur un même terrain,
réduit, segmenté, racialisé, radicalisé… Roussel, fidèle aux enseignements de
la vieille école, voit le peuple un et indivisible, n’entend pas lui faire la
morale ou lui donner des leçons de bonne tenue écologique. Alors, pour finir,
soyons clairs : Le Point ne s’est pas converti au communisme. Nous
savons seulement apprécier la liberté, et même le courage, d’un homme de gauche
avec lequel nous avons bien des désaccords. Pour le prouver, une invitation lui
a été lancée pour un entretien que nous honorerons volontiers, s’il est
d’accord, devant une côte de bœuf et un ballon de rouge.
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Mais
devenu marginal car ne s’étant pas mis à l’heure du temps présent en donnant sa
place à l’extrême droite FN devenu RN de la dernière rescapée M.LE PEN qui ne
sera pas élue à moins que les français lambda est changé ce qui est loin d’être
le cas et la serait un miracle !
Même du
temps de Mitterrand et de l'union de la gauche qui a fait long feu depuis
longtemps, car d'une médiocrité sans nom avec ce PS moribond et cette extrême
gauche LFI et son vieux tribun de MELENCHON qui ne sera pas élu trop vieux à
égo démesuré comme d’autres qui font de la politique spectacle qui plait tant
aux français et qui fait perdre son temps aux gogos qu’il a entrainé par ses
diatribes déjantées d’aboyeur de foire !
Pour
résumé il n’y a plus de partis qui ne soient pas ringardisés par leurs leaders
usés Mr ROUSSEL est bien sympathique mais il arrive trop tard le PC est devenu
parti marginalisé !
Les
partis sont devenus inutiles tués par leurs leaders trop connus et d’une médiocrité
lamentable comme la REM parti fantôme du président s’il y a quelque chose à changer
dans cette V eme république c’est cela ne faire que deux mouvements politique la
droite et la gauche ou les Français choisiraient leurs leaders pour désigner le
président de la République ce serait plus simple moins onéreux et à un seul
tour de scrutin, çà serait enfin un vrai changement !?
Mais ne rêvons
pas les français aiment trop le spectacle déplorable de nos classes politiques et
voire leurs députés qui ne pensent qu’à eux et nous coutent si cher s’invectiver
à l’Assemblée nationale et supprimer le Sénat inutile et ses poussas repus!
Jdeclef 14/01/2022
11h06
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