Cotta – Le costume de candidat
est-il trop grand pour Éric Zemmour ?
CHRONIQUE. Après une entrée en
campagne qui a fait du bruit à l’automne, le polémiste connaît quelques
difficultés ces dernières semaines.
Le
patron des députés européens du Rassemblement national, Jérôme Rivière, a annoncé
hier soir qu’il rejoignait Éric Zemmour. Un nouveau chassé-croisé – il y en
aura sûrement d’autres dans cette campagne – qui lui fera peut-être oublier le
désamour de Robert Ménard, le maire de Béziers, qui, après avoir joué longtemps
les entremetteurs entre le candidat et la candidate, a définitivement opté pour
Marine Le Pen. Un ralliement qui tombe cependant à pic pour le polémiste, dont
les sondages, dans leur grande majorité, traduisent les premières difficultés.
Mercredi, tandis qu’Emmanuel Macron affrontait à Strasbourg les
mauvaises humeurs franco-françaises de ses opposants, unis pour cette seule
occasion, Éric Zemmour, lui, avait choisi Calais. Dans cette ville désormais
connue pour être le point de rassemblement de tous les migrants qui veulent
gagner l’Angleterre, le candidat d’extrême droite entendait parler d’Europe,
pratiquement au moment où le président avait prévu de le faire dans la capitale
alsacienne. Il a plaidé en effet sans surprise pour que la France reprenne le
contrôle de ses frontières, et pour la primauté du droit français sur le droit
européen.
Son déplacement
était plus soigneusement contrôlé qu’à l’habitude – journalistes fort peu
renseignés sur le déroulement du déplacement, premier discours délivré depuis
un endroit difficilement accessible pour d’éventuels contestataires – et
pourtant, il a fini en affrontement, à l’heure du déjeuner, devant le bistrot
choisi dont le nom devait rester secret, entre la petite troupe qui
accompagnait le candidat et une trentaine de jeunes antifas qui ont scandé
leurs mots d’ordre favoris, avec lesquels ils ont bien l’intention désormais de
rendre difficiles ses prises de parole en province. Confusion, horions,
bousculades, suivis du retour précipité du candidat vers Paris, où l’attendait,
après celle du matin sur CNews avec Laurence Ferrari, une interview de Ruth
Elkrief sur LCI.
Des déclarations qui choquent l’opinion
Pourquoi cette baisse, peut-être temporaire – du moins doit-il
l’espérer –, d’Éric Zemmour ? À plusieurs sorties, plus ou moins
préparées, qui ont choqué l’opinion, y compris celle d’une partie de la droite.
Inutile de revenir sur celle de Pétain et les juifs, ou sur celle du capitaine
Dreyfus, qui datent déjà de quelques semaines. Plus indigeste, en revanche, a
paru la sortie sur les enfants handicapés. D’abord, parce que les parents
– ils sont plus nombreux qu’on ne le croit – sont sans doute particulièrement
sensibles à la façon dont on traite leurs enfants, et que le problème est assez
compliqué, les cas assez différents, pour qu’on évite – ce qu’Éric Zemmour
aurait dû faire – les généralités et les approximations.
La phobie de
l’inclusion, cette fois, a fait des dégâts que, malgré toutes ses dénégations
et ses mises au point, le candidat de Reconquête ! n’est pas arrivé à
conjurer. Pourquoi ? Parce qu’un candidat à la présidence de la République
ne peut pas se conduire en polémiste. Parce qu’on attend de lui qu’il connaisse
ses sujets, avant de les traiter sans réfléchir, pour répondre à une question
qu’il n’a pas vue venir. Ce dernier épisode, celui des enfants handicapés, a
révélé une faiblesse, sans doute la faiblesse essentielle d’Éric Zemmour :
autant, dans les premiers jours de sa campagne, officieuse en octobre,
officielle après, il est apparu, sur l’immigration et l’insécurité, connaissant
le sujet à la perfection – il est vrai qu’il leur a consacré plusieurs livres –
et parlant presque en expert de la chose, de l’Europe passoire, de la porosité
et même de l’inexistence des frontières intérieures et extérieures de Schengen,
autant, sur tous les autres sujets, il paraît moins bien préparé. En tout cas
insuffisamment. Programme économique assez sommaire, quoique sûrement préparé
par quelques inspecteurs des finances discrets, vision géopolitique douteuse,
solutions sociales pratiquement inexistantes, ses lacunes, ou en tout cas ce
qu’il en laisse apparaître, le ramènent de l’état de candidat à celui,
qu’on me pardonne, de journaliste.
Christine Clerc – Les mues successives d’Éric Zemmour
C’est d’autant plus sensible qu’il a en face de lui, à droite,
deux femmes qui sont de vraies professionnelles de la politique, à qui on ne la
fait pas. Quoi qu’on en dise, et Dieu sait que Zemmour ne se prive pas de
l’éreinter, Marine Le Pen a survécu à son débat raté du second tour, en 2017.
Elle a survécu aussi à l’intrusion, sur son terrain, de ce trouble-fête qui lui
a d’abord porté de rudes coups, mais qu’elle a combattu à sa manière, ironique
ou féroce, sans sembler faiblir ni reculer d’un centimètre. Éric Zemmour a beau
souligner qu’il lui a fait perdre des voix, en nombre important, la présidente
du Rassemblement national a tenu tête, laissant passer les premières attaques
et préparant sa riposte avec détermination. Quant à la seconde, qui n’était pas
prévue dans la bataille, Valérie Pécresse, elle est aussi une professionnelle
de la politique, s’imposant peu à peu, peut-être sans grand charisme, mais avec
habileté et sincérité, face à l’électorat de la droite républicaine que
Zemmour pensait pouvoir aisément conquérir. Il se voulait capable de faire le
lien entre la droite LR et la droite RN, et d’être celui autour duquel les deux
courants se fédéreraient. Plus difficile à faire qu’à dire, il l’apprend
aujourd’hui à ses dépens.
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Même le
regretté Coluche s’y était essayé, mais lui était sympathique et distrayait les
Français bien mieux que tous ses politiciens médiocres ou apprentis non élus et
avait compris que ce n’était pas son métier qu’il faisait si bien en tant qu’humoriste
qui donnait plus de joie que d’être un politicien faux jeton et qui a même créé
les restos du cœur qu’y perdure et aide les malheureux !
La campagne
avançant très vite car 80 jours ce n’est pas long montre logiquement que l’engouement
médiatique s’effrite pour ce ZEMMOUR mal élevé insultant menteur extrémiste
pire que ceux qui sont déjà en place que l’on subi depuis ces derniers
quinquennats et même avant depuis 40 ans mais en augmentation de ces mouvements
extrémistes car beaucoup de nos concitoyens s’en servent pour protester contre
leurs dirigeants et gouvernements de tous bords en place !
Pour
autant quand on connait bien les Français lambda ils ne voteront pas pour ce
type de faux politicien apprenti faisant de la mauvaise politique extrémiste
déjantée qu’il diffuse dans ces interventions diverses pour avoir le pouvoir
comme tous les autres c’est un inutile de plus mais un trublion de trop !
Car il
reste encore une partie des Français raisonnables bien sur conservateurs qui ne
voteront pas pour un tel individu et si c’était le cas se serait une
catastrophe de donner le destin de la France et des Français à un extrémiste de
trop surtout qu’il y a d’autre choix pour ne pas réélire le président sortant que
beaucoup d’électeurs n’aiment pas malgré les faux sondages orientés médiatiques !
Jdeclef 20/01/2022
12h37
Ces minables modérateurs du point censurent ce type de commentaires qui ne fait dire que la vérité que tout le monde peut constaté sur l'attitude de cet individu et le monde politique sclérosé que nous subissons et qui s'aggrave et ses pleutres et la rédaction qui les emploie ne respecte pas la liberté d'expression inscrite dans notre constitution et qui s'il arrive malheur dans l'avenir seront indirectement responsable de leur veulerie déplorable !
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