Phébé – Pourquoi les
États-Unis doivent continuer à intervenir dans le monde
Géopolitique Un chercheur de
la Brookings Institution cherche à montrer qu’il est irresponsable pour les
États-Unis de céder à la tentation du repli.
En
mettant en avant son slogan « America First », Donald J. Trump a
considérablement érodé un des axiomes du consensus en politique étrangère
américaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : l’utilité des
alliances internationales et de la présence militaire des États-Unis en Europe,
en Asie et au Moyen-Orient. Séduit par des chefs d’État autoritaires, voire
fasciné par les régimes forts, il a mis à mal l’idée même d’une communauté de
nations libres. Pourtant, le président Trump n’a pas véritablement transformé
de fond en comble la doxa des relations internationales aux États-Unis. Nombre
de républicains de premier rang ne partagent pas sa vision du monde. Quant à
leurs homologues démocrates, presque tous sont attachés au rôle traditionnel
joué par les États-Unis en Europe et en Asie, sinon au Moyen-Orient. Enfin,
Trump lui-même a eu quelque mal à transformer sa vision du monde en une
politique de retrait effectif : à plusieurs occasions, il a été conduit à
réaffirmer ,voire accroître, les engagements internationaux pris par les
États-Unis dans le domaine militaire.
Phébé – Le dangereux retrait américain des affaires du
monde
Diplomatie
Progressistes et conservateurs se retrouvent dans ces idées,
répandues dorénavant bien au-delà du Bureau ovale. En 2019, par exemple, est
apparu à Washington un nouveau think tank, le Quincy Institute for Responsible
Statecraft, financé aussi bien par la très conservatrice Fondation Charles-Koch
que par le financier philanthrope et autoproclamé progressiste George Soros.
L’Institut appelle à une politique étrangère basée sur la diplomatie et la
diminution du recours aux moyens militaires.
Thomas Wright, dans « The Folly of
Retrenchment. Why America Can’t Withdraw from
the World », relève que la réduction des interventions américaines dans
les affaires du monde, comme de ses responsabilités militaires peut, de prime
abord, apparaître comme une doctrine séduisante et, en outre, comme une
alternative logique et cohérente au statu quo tel qu’il existe depuis 1945. Le nouveau
consensus repose sur deux piliers : le retrait et la retenue. Le retrait
consiste, en particulier, à mettre un terme aux opérations militaires
existantes, comme à abroger nombre d’alliances jugées trop contraignantes. La
retenue vise, à l’avenir, à définir de façon beaucoup plus étroite les intérêts
des États-Unis ; à rendre plus malaisée la moindre aventure
militaire ; à demander aux autres nations d’assurer elles-mêmes leur
propre sécurité ; et, enfin, à faire utiliser par la politique étrangère
américaine principalement, voire uniquement, des outils diplomatiques,
économiques ou politiques, et non plus militaires.
Escalade
Les apparences sont pour Wright on ne peut plus trompeuses. Cette
politique du retrait et de la retenue, mais en réalité du repli sur soi, serait
catastrophique. Dissoudre les alliances internationales des États-Unis, mettre
un terme à leur présence militaire internationale « déstabiliserait la
sécurité régionale en Europe et en Asie ». Cela accroîtrait les risques de
prolifération nucléaire, laisserait la bride sur le cou aux nationalistes
d’extrême droite en Europe et aggraverait les risques d’un conflit frontal
entre les grandes puissances ».
Aux yeux de l’auteur, un retrait américain des affaires du monde
laisserait la place à plusieurs jeux d’équilibre des puissances, à l’échelle
régionale, chacun éminemment dangereux. Réduire la présence militaire
américaine dans le monde et diminuer leur implication dans des accords de
sécurité régionale participent d’une funeste forme d’hubris. En effet, le
retrait américain laisserait face à face toute une série de puissances
régionales. Les États-Unis, écrit Thomas Wright, seraient bien malvenus de
penser avec confiance qu’ils pourraient contrôler les conséquences mêmes de
leur retrait, les issues de ces face-à-face et, surtout, garantir que les
crises régionales ne seraient pas frappées d’escalade, dégénérant en des
guerres ouvertes. Plus généralement, écrit l’auteur, un retrait américain
laisserait de facto la place, dans le monde, à deux immenses sphères
d’influence : celle de la Chine et celle de la Russie. Or, un tel ordre
international basé sur des sphères d’influence est éminemment instable. La
Russie en profiterait pour tester ses velléités expansionnistes et
annexionnistes, au-delà de ce qu’elle fait déjà, et peut-être jusqu’aux États
baltes. Quant à la Chine, la menace intrinsèque qu’elle représente aboutirait à
de très fortes tensions en Asie, le Japon étant susceptible, alors, de réviser
sa Constitution, ouvrant la voie à la prolifération nucléaire.
Aveu d’échec
La Chine, d’ailleurs, est une des raisons majeures, si ce n’est la
raison essentielle, pour laquelle Thomas Wright juge un retrait américain des
affaires du monde, déraisonnable et dangereux. Comme il l’écrit :
« Dans le contexte de compétition idéologique que nous traversons, un
repli américain serait ni plus ni moins un aveu d’échec face à la Chine et aux
autres États autoritaires. » Privées de la présence et de l’influence
des États-Unis, les nations seraient incapables de fédérer les démocraties
contre le modèle chinois. En l’absence de soutien américain : « Les
gouvernements commenceraient à donner à Pékin le bénéfice du doute, sur tous
les sujets, des droits de l’homme à la technologie 5G. Et, tandis que le budget
militaire américain s’effondrerait, les États-Unis prendraient du retard dans
la course aux nouvelles technologies, en donnant ainsi un nouvel avantage à la
Chine. »
En conclusion, Wright dessine trois grandes zones
géopolitiques : l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient. Dans une seule, le
Moyen-Orient, il estime possible un relatif et limité retrait de la présence
américaine (par exemple, le retrait du soutien américain à la guerre menée
par l’Arabie saoudite au Yémen). En revanche, il juge extrêmement dangereuses
les positions de celles et ceux, à Washington, qui prennent prétexte de ce
possible retrait, relatif et limité, des affaires du Moyen-Orient, pour le
transformer en un retrait unilatéral et global des affaires du monde.
À retenir
Il est possible que, dans les prochaines années, nous assistions à
la fin de l’interventionnisme américain. La présidence de Donald Trump a levé
un tabou, et l’isolationnisme est une opinion qui se rencontre de plus en plus
fréquemment à Washington. Pour Thomas Wright, c’est une très mauvaise
nouvelle : si les arguments en faveur de plus de retenue de la part des
États-Unis semblent pertinents, un retrait unilatéral conduirait à une
déstabilisation du monde, alors que les adversaires du monde occidental que
sont la Chine et la Russie en profiteraient pour étendre leurs sphères
d’influence.
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Qui est
trop habitué à compter sur ce grand pays les USA d’immigrés occidentaux de l’ancien
monde européen !
Alors que
l’ASIE et surtout la CHINE sont devenus puissants au point que ce pays de l’empire
du milieu vient d’être la plus grande puissance du monde !
Et que
cette Europe occidentale est envahie par une immigration galopante sans compter
le risque des pays moyen orientaux et arabisants dues en parti aux guerres
perdues par la coalition occidentale depuis 20 ans dans ces régions dangereuses
d’autres cultures et religions différentes obscurantistes qui veulent s’implanter
depuis des décennies dans nos pays judéo-chrétien et nos cultures diffusées par
nos bien-pensant hypocrites donneurs de leçons !
L e IXX
eme siècle et sa révolution industrielle et ses empires coloniaux sont terminés
et depuis la fin des grandes guerres mondiales le déclin de l’occident se
poursuit par cette culture de l’argent roi qui est virtuel dans ce monde
occidental et ne tient qu’à un fil qui ne demande qu’à casser car la pandémie
mondiale du Covid a montré en partie la désunion des européens qui la gère en
nations dispersées !
Coïncidence
ces virus viennent de Chine qui justement vient de se réveiller économiquement
et militairement après 30 ans de progression rapide devient la plus grande puissance
du monde car même les USA dépendent d’eux car leur dette souveraine par leurs
bons du trésor sont détenus par ce dernier grand pays communiste totalitaire
dirigé par un président élu à vie !
Le monde change
et le confort quelque fois arrogant des pays occidentaux est battu en brèche par
des pays asiatiques que l’on disait sous-développés étant aussi des ex-colonies
occidentales !?
Jdeclef 08/01/2022
09h15LP
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