Avec Borne
à Matignon, le « clan Delanoë » renforce son pouvoir
ENQUÊTE.
La nomination d’Élisabeth Borne à Matignon illustre le poids de l’équipe de
l’ex-maire de Paris au cœur de la macronie.
On
ne peut pas faire pire avec la défaite d’HIDALGO qui a marqué un record pour le
PS !
C'était
il y a un mois et demi, en pleine campagne présidentielle. Les « amis de
Bertrand Delanoë », ses anciens collaborateurs à l'hôtel de ville de Paris,
se retrouvent à La Scala, une ancienne boîte de nuit transformée en théâtre et
en restaurant boulevard de Strasbourg, dans le 10e arrondissement de
Paris. L'ancien maire de Paris (2001-2014) passe de table en table. Il a un mot
gentil pour chacun. Même pour les enfants perdus comme Bertrand Pignerol,
ancien chargé de l'international à la Ville de Paris et aujourd'hui l'un
des principaux lieutenants de Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Grégoire, le
premier adjoint d'Anne Hidalgo avec laquelle Delanoë entretient des rapports
houleux. Ce soir-là, Élisabeth Borne s'est excusée. Contrairement aux fêtes
précédentes, l'ancienne directrice de l'urbanisme de la Ville de Paris n'a pas
pu se libérer. S'agit-il d'un calcul ? Le nom de la ministre du Travail d'Emmanuel
Macron circule déjà parmi les convives pour occuper Matignon. Peut-être
a-t-elle justement choisi de se faire discrète pour éviter d'agacer ses
concurrents à Matignon. Qu'importe, son futur directeur de cabinet à
Matignon, lui, est là. Comme les autres, le conseiller d'État Aurélien
Rousseau, a lui aussi servi plusieurs années le roi de la fête. Il racontera la
soirée à Élisabeth Borne.Dans un coin du restaurant, Nicolas Revel, qui dirige
le cabinet de Jean Castex à Matignon et Mathias Vicherat, un ami proche
d'Emmanuel Macron (ils étaient à l'ENA ensemble) qui a pris il y a quelques
mois la tête de Sciences Po Paris sourient. Le repas est bon, la musique aussi.
Tout à l'heure, les plus fougueux danseront. Les deux anciens directeurs de
cabinet de Bertrand Delanoë qui ont organisé cette soirée savent déjà que leur
ancien patron soutiendra officiellement la réélection du président dans
quelques jours. Il a promis de venir distribuer des tracts « En
Marche » sur le marché d'un quartier populaire de Paris. Ça fera une belle
photo. Ce sera un joli symbole. Vicherat et Revel, qui ont été parmi les
premiers à encourager Emmanuel Macron dès 2016, alors qu'il était encore à
Bercy, ne sont pas les seuls à se réjouir ce soir-là.
Élisabeth Borne, une « techno » à Matignon qui a
fait ses armes à gauche
Une bonne partie
des participants ont rejoint Emmanuel Macron depuis cinq ans. Certains, comme
Julien Bargeton, ont décroché un mandat (il est sénateur de Paris, un mandat
qu'affectionnait Delanoë). La plupart œuvrent dans l'ombre mais au cœur du
pouvoir, comme Anne de Bayser, venue à bicyclette de son 18e
arrondissement comme à son habitude. Elle élabore depuis six mois avec un
député La République en marche, Roland Lescure, le programme « société
civile » du candidat Macron en écoutant les suggestions et les doléances
de plus d'une soixantaine de grands témoins, patrons autant que directeurs
d'associations, pour créer la « boîte à idées » du second quinquennat.
Celle qui fut chargée du logement chez Delanoë a piloté pendant trois ans
les dossiers sociaux pour le compte du président comme secrétaire générale
adjointe de l'Élysée entre 2017 et 2020. C'est Nicolas Revel qui l'a
présentée à Emmanuel Macron et à Alexis Kohler. « Outre ses compétences, elle est précieuse
dans une équipe, fait
remarquer Jean-Marc Borello, qui connaît Macron depuis vingt ans et a beaucoup
travaillé avec Bayser quand elle était à la mairie de Paris. Elle est suffisamment libre pour dire ce qu'elle
pense à Emmanuel, argumenter ses désaccords, pas pour se faire mousser mais
pour faire avancer les choses concrètement. »
Nicolas Revel, Anne de Bayser ou
Élisabeth Borne ont une façon d’appréhender les choses qu’ils ont appris avec
Bertrand : ne surtout pas faire d’idéologie et viser les résultats
concrets, quitte à penser contre soi-même.
Le parrain de Bizerte
Ce soir-là, ne manquent finalement que les deux vieux copains de
Bertrand Delanoë qui ont accompagné Emmanuel Macron dès les débuts d'En
Marche ! Philippe Grangeon, qui a piloté la campagne de Delanoë de
2001, a ainsi occupé un bureau à l'Élysée en tant que conseiller spécial
jusqu'en 2020 et continue à conseiller les responsables de LREM et à
leur rappeler que l'aile gauche de la majorité à encore son mot à dire.
L'autre « vieux Marcheur »
comme il se qualifie, c'est Jean-Marc Borello. Avec les équipes de Delanoë à la
Mairie de Paris, son groupe spécialisé dans le secteur de l'économie sociale,
SOS, a mis en place pendant quinze ans des programmes pour soutenir les SDF,
les malades du sida, les migrants, les mal-logés. Après son passage à l'Élysée,
c'est d'ailleurs chez SOS qu'Anne de Bayser est venue prendre l'air comme
bénévole pendant neuf mois pour réorganiser le groupe qui a connu une
croissance très rapide. Borello, qui concède ne pas avoir eu du tout
d'atomes crochus avec l'équipe d'Édouard Philippe sur les sujets qui lui
tiennent à cœur, confie qu'outre ses SMS et ses conversations deux ou trois
fois par semaine avec le président, c'est auprès des anciens collaborateurs de
Delanoë qu'il a trouvé une oreille attentive. « Nicolas Revel, Anne de Bayser ou Élisabeth Borne ont
une façon d'appréhender les choses qu'ils ont appris avec Bertrand : ne
surtout pas faire d'idéologie et viser les résultats concrets, quitte à penser
contre soi-même. C'est précieux. »
Et de confier qu'il fera tout pour que ses trois sujets de prédilection, la
protection de l'enfance, le grand âge et la solidarité à la source, soient pris
en compte dans le second quinquennat. « Ce ne sont pas des sujets “de droite” ou “de
gauche”, mais des sujets essentiels pour éviter l'explosion de notre société.
J'ai d'ailleurs découvert que certains membres du gouvernement venus de la
droite, comme Gérald Darmanin, que je n'appréciais guère sur le
papier, menaient, dans leur ville, une approche très humaine et efficace
de ces sujets. »
« Il ne faut
pas s'égarer, avance Gaspard Gantzer,
autre invité à La Scala. L'ex-dircom de Delanoë puis de
Hollande à l'Élysée et ancien camarade de promo à l'ENA d'Emmanuel Macron a
quitté la politique. Les anciens
collaborateurs de Delanoë, ce n'est pas un petit groupe qui se fait la courte
échelle et fonctionne en réseau fermé. Delanoë était un vrai patron, super
exigeant, extrêmement bosseur. Il a donc recruté une équipe à la hauteur de ses
exigences. Il est normal qu'ensuite, après la mairie de Paris – une énorme
machine –, tous se soient envolés vers d'autres horizons et aient atterri,
pour un certain nombre d'entre eux, dans la majorité, comme autrefois chez
Hollande. »
Pourtant, ce soir-là à La Scala, entre deux verres de
pouilly-fumé, tous se demandent si Bertrand Delanoë lui-même reprendra un
jour du service. Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron rêve de le
compter parmi ses ministres. La rumeur prétend que le portefeuille de la
Culture lui a été proposé mille fois. À ses proches qui rêvent de voir revenir,
Delanoë, 71 ans, répond la même chose : il a désormais organisé
sa vie entre Bizerte, en Tunisie, et Paris. Il a entamé une seconde vie qui lui
plaît énormément. Il ne regrette ni la lumière ni les joutes politiciennes.
Comme si lui qui n'a pas d'enfant savourait avec délice et par procuration
le parcours de sa progéniture qui, petit à petit, prend sa suite.
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Son « clan » Des sinistrés du PS ?!
Si
E.BORNE s'accoquine avec ce vieux politicien qui tergiverse lui aussi sans
cesse et nous a fait rater l'organisation des J.O de 2012 cela n'augure rien de
bon sur les débuts de notre 1ere ministre si elle vire vers cette gauche
moribonde vieillissante usée qui veut ressembler à cette REM qui devient
RENAISSANCE mais plutôt le changement dans la continuité et montre que tous ces
vieux politiciens sont incurables et inutiles et que ce quinquennat à venir
risque d'être encore plus médiocre que le précédent !
On repart
vers les mêmes galères ?!
Mais ce
sont les Français qui ont réélu MACRON qui a choisi une de ses ex-ministres
comme 1er ministre en continuant de se moquer des Français lambda si facile à
manœuvrer qui votent comme des ânes depuis 40 ans grands râleurs mais qui sont
seulement des pétards mouillés frondeurs qui vont pouvoir manifester à la
rentrée comme d'habitude !?
Jdeclef
17/05/2022 17h26
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