jeudi 5 mai 2022

Est-ce la droite ce courant politique comme il est de bon ton : Mais c'est aux Français de changer le monde politique Français et même cette Vème république obsolète !

 

Jean-François Kahn – La droite la plus hébétée du monde

CHRONIQUE. Pendant que la gauche est occupée à sceller des alliances contre-nature en vue des législatives, la droite vit une crise d’identité.

Au moment où la gauche, celle qui fut démocratique et républicaine, se range sous l'implacable et intolérante férule d'une formation politique qui se situe très nettement à la gauche du Parti communiste (et dont certaines des composantes théoriques et pratiques sont le communautarisme ethnico-clérical, le culte du chef, la justification amourachée du caudillisme, le refus des verdicts du suffrage universel, l'agressivité anti-État, la normalisation des violences urbaines et la banalisation des plus outrancières violences verbales, l'acceptation, enfin, et l'instrumentalisation de la conjonction populisto-destructrice des extrêmes), au moment, donc, où, pour la première fois depuis 1921, une sensibilité néobolchevique mâtinée de pulsions anarchisantes kidnappe et met dans sa poche les courants écologiste et socio-démocrate, l'éditorialiste conservateur Yves Thréard s'interroge : « Qui, en France, portera la voix d'une opposition à Macron qui ne soit ni excessive ni déraisonnable ? »

Socialistes et écologistes viennent d'apporter leur réponse : « Ça ne sera pas nous. Ça ne sera plus nous. » Et à droite ? De ce côté-là, triomphe de la polyphonie.

La tentation du train En marche !

Il y en a qui sont prêts, fût-ce à reculons, à monter dans le train d'En marche !. Ceux-là, à force de se présenter sous l'intitulé « union de la droite et du centre », ne voient pas en quoi rejoindre un centre droit serait une trahison. C'est, à les entendre, comme si le wagon social-démocrate, au lieu de se livrer à des cheminots nostalgiques du trotskisme, s'accrochait à une locomotive de marque démocratique et sociale. Sauf que la candidate de la droite à l'élection présidentielle n'a cessé de décrire le macronisme comme un horrible monstre aux pieds fourchus doté d'un hideux corps de gauche et d'une simple oreille centriste.

Il y a ceux qui prétendent vouloir rester ce qu'ils sont, ce qui pose problème quand on n'est plus rien. D'ailleurs, le représentant de ce courant, le grand intellectuel Christian Jacob, en a tiré les conséquences : il plaide pour rester droit dans ses bottes, mais décide de ne pas se représenter, donc il enfile ses pantoufles.

« On ne va pas rester sur le banc de touche » : les barons LR cherchent la parade

La troisième tendance, en guenilles, est prête à réagir de la même façon que la gauche en charpie : enlacer l'extrême droite. Ici, des sociaux-démocrates s'abandonnent à des néo-bolcheviques et, là, des néo-gaullistes sont prêts à s'acoquiner avec des néo-pétainistes. Deux dilemmes parallèles : la gauche, pour se sauver, doit-elle courir de plus en plus à gauche jusqu'à l'extrême ? La droite, pour se maintenir en vie, doit-elle courir de plus en plus à droite, jusqu'à l'extrême ?

Gare aux fuites

Le paradoxe, c'est que ces deux fuites en avant n'ont jamais marché. Et, cette fois encore, ne marcheront pas. Les deux électorats de gauche ne se mélencheront pas et les élus de droite payeront leur ciottise. Pourquoi la droite, qui se contentait de pédaler dans la semoule, a-t-elle fini par s'enfoncer dedans ? Un élève de cm2 qui ne lirait que des mangas n'aurait aucun mal à le comprendre.

Que s'est-il passé ? Quand Valérie Pécresse remporte la primaire de LR, son image de représentante d'une droite ouverte et humaniste la propulse à 20 % des intentions de vote et les premiers sondages la donnent gagnante au second tour. C'est alors qu'Éric Ciotti et son clan (les trotskistes de la droite) la prennent en main, la déconnectent, en quelque sorte, d'elle-même, la transforment en une autre. Tentent, enfin, de la zemmouriser. Résultat immédiat : elle faisait envie, elle termine en vrille. Moins de 5 %. L'effet Padirac.

Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse, autopsie d'un crash

Or déjà (c'est là que même les bras de la Vénus de Milo en tomberaient), à l'issue d'une dérive droitière du même tonneau, l'ultraconservateur François-Xavier Bellamy, candidat LR aux élections européennes, était passé des 20 % de François Fillon (un triomphe compte tenu des circonstances) à 8 %, le plus mauvais score de la droite depuis le prince de Polignac. Et au lieu d'en tirer les conséquences, on avait recommencé tout pareil, avec un résultat encore pire.

François-Xavier Bellamy, le Benoît Hamon de LR

Et pourtant, que propose aujourd'hui, sans avoir esquissé la moindre autocritique, plus donneur de leçons encore que s'il avait connu un triomphe, le même Bellamy, le Benoît Hamon de LR, sorte d'archétype de l'aveuglement politique ? Que propose-t-il : de réitérer la même stratégie que celle qui s'est avérée régulièrement perdante.

Surtout (et cela mérite, qu'enfin, au-delà des slogans, on aborde cette question essentielle), il conclut une interview, farcie de lieux communs, proposée au Figaro, par cette exhorte, que beaucoup à droite déclinent mécaniquement depuis quatre ans et qui résume à elle seule l'impasse dans laquelle s'est engouffré le camp conservateur libéral : « il faut en finir avec le “en même temps” et lui substituer le “ou bien, ou bien” ». Or conçoit-on ce que ce lieu commun répétitif signifie en réalité ? Emmanuel Macron est affligé d'un tic verbal : l'utilisation automatisée de la formule « en même temps ».

Bellamy : « La droite a été fautive de ne pas travailler plus tôt la question écologique »

Un « en même temps » qu'il a d'ailleurs répudié puisqu'il a effacé l'impôt sur la fortune ou bloqué à 30 % l'imposition des plus-values du capital sans supprimer « en même temps » les retraites chapeaux, les parachutes dorés ou les stock-options. On n'en a pas moins jugé malin, et pas seulement à droite, de sauter sur l'occasion sans s'aviser du piège qu'on se tendait à soi-même en serinant à tout bout de champ : « il faut en finir avec le “en même temps” ».

Car cela signifie quoi ? Cela : j'estime qu'il faut en matière économique créer les conditions de la croissance et en même temps favoriser le progrès social. Produire de la richesse et, en même temps, mieux la partager. Eh bien, j'ai tort : ou bien on assume la croissance, ou bien on favorise le progrès social. L'un ou l'autre. Ou bien mieux distribuer la richesse ou bien la produire. L'un ou l'autre. Il faut choisir.

Assurer la sécurité des citoyens et, en même temps, préserver leurs libertés ? Illusion ! C'est, ou bien la sécurité assurée ou bien les libertés préservées. Pas de milieu ! Agir pour préserver la paix et, en même temps, renforcer notre défense ? Impossible ! Ou bien on préserve la paix en sacrifiant notre défense, ou bien on renforce notre défense en sacrifiant la paix.

Favoriser l'expansion économique et, en même temps, réduire les déficits publics ? Impossible ! C'est ou bien ou bien. Ou bien l'expansion et le creusement des déficits, ou bien la récession. Avoir été pendant la guerre, en même temps, antifasciste et antistalinien, rayez cela de vos papiers : ou bien fasciste ou bien stalinien ! Du coup, on ne peut être en même temps anti-Macron et anti-Zemmour. Ou bien, ou bien. Donc, Ciotti était prêt à choisir Zemmour contre Macron. Dixit donc, parmi beaucoup d'autres, le dénommé Bellamy, lequel – tenez-vous bien – est philosophe.

Ceux qui ressassent l'idiotie binaire répétitivement assénée de la répudiation du « en même temps » (ils sont aussi nombreux à l'extrême gauche qu'à droite, mais à l'envers) ont-ils réfléchi, ne serait-ce qu'une seconde, à ce qu'implique ce mantra ? Ce n'est pas sûr. Il est vrai qu'on n'est pas nécessairement ou bien méchant ou bien con. Il en est qui sont cons et méchants. En même temps.

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D’étiqueter tout le monde pour le mettre dans des cases de partis politiques ringards de cette classe politique diverse médiocre et disont le tout net plus dans le coup de notre société française ou mondiale et pour une génération de français qui ont changé !?

Dans cette campagne électorale lamentable pour cette énième élection présidentielle on a pu voir et se rendre compte de l’immense médiocrité des candidats de chaque parti s’écoutant parler d’eux gonflés d’orgueil comme des baudruches mais ne proposant pas de nouveauté sortant du lot et tenant toujours les mêmes discours creux pour simplement avoir le pouvoir et surtout étant trop connus n’ayant pas fait des étincelles !

E.MACRON n’est pas le meilleur mais lui bien que sorti du même moule politicien avec dit ne plus être de droite ou de gauche a ouvert une voie différente qui a bouleversé cette classe politique française avec son parti fantôme la REM et a permis à beaucoup de Français lambda de l’élire !

Ce n’est pas J.L.MELENCHON qui joue les trublions en essayant de faire du neuf avec du vieux comme lui déjanté qui changera cela, car il faudrait gommer totalement les partis politiques et leurs leaders, en 2017 les Français avaient essayés mais pas complètement et élu E.MACRON (ce nouveau) qu’ils ont réélu jusqu’en 2027 ayant peur du lendemain !

Tant que les Français ne réapprendront pas à voter correctement pour choisir des élus qui oublient leur carrière et leurs avantages personnels depuis 40 ans rien ne changera car c’est eux qui votent il faut qu’ils en prennent conscience !

Jdeclef 05/05/2022 13h31


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