Ukraine :
face à Poutine, le « deux poids, deux mesures » de l’Occident
ÉDITO.
Américains et Européens avaient laissé le champ libre à la Russie en 2015 en
Syrie. Ils s’en mordent les doigts aujourd’hui.
Les
Occidentaux ont-ils une morale à géométrie variable ? Au troisième mois de
la guerre, ils ont fait leur la résistance de l'Ukraine, au point de lui livrer
des armes lourdes pour l'aider à repousser l'envahisseur russe. Ils ont raison,
tant ce combat est décisif pour l'avenir des démocraties. Mais, il y a sept
ans, ils avaient laissé tomber les rebelles syriens sans guère de remords. La
destruction de Marioupol nous indigne plus que le pilonnage d'Alep. Pourtant,
ce sont les mêmes militaires russes qui commettaient alors les mêmes exactions,
les mêmes crimes de guerre, avec la même sauvagerie. Moscou a nommé le général
Aleksander Dvornikov, le « boucher de Syrie », commandant en chef de
la force russe en Ukraine. C'est plus qu'un symbole.
Sous couvert de défense de nos valeurs universelles mises à mal
par les autocraties, notre solidarité avec l'Ukraine est teintée d'égoïsme et
de discrimination. Nous nous mobilisons pour les Européens, pas pour les
Arabes, pour les Blancs, pas pour les basanés, pour les chrétiens, pas pour les
musulmans. La différence de traitement alimente le sentiment anti-occidental à
travers le monde. Deux poids, deux mesures, nous reproche-t-on. Les exemples du
Maroc, du Sénégal, de l'Afrique du Sud ou de l'Inde, qui refusent de
prendre parti pour Kiev ou Moscou, en témoignent.
Notre passivité passée est d'autant plus pathétique que les intérêts ukrainiens, occidentaux et mêmes russes auraient pu être préservés, si les Américains et les Européens avaient stoppé à temps Vladimir Poutine. Mais après une série d'attentats djihadistes au cœur de l'Europe, nous étions prêts à gober en 2015 la propagande de Moscou présentant son intervention en faveur d'un régime syrien scélérat comme une croisade anti-Daech. « Il va régler le problème djihadiste », assurait Jean-Luc Mélenchon, le 20 février 2016 sur France 2. Beaucoup, à gauche comme à droite, pensaient comme le chef de file des Insoumis
Lignes rougesVladimir Poutine n'a rien réglé. Mais il a sauvé le satrape de
Damas. Il a marqué des points stratégiques. L'impunité dont il a bénéficié l'a
encouragé à poursuivre son entreprise impériale et agressive. L'ouverture lui
avait été offerte par Barack Obama, qui avait mis au panier ses « lignes rouges »
en 2013 après l'utilisation d'armes chimiques par le régime d'Assad.
Le renoncement du président américain a fait comprendre aux rebelles syriens
que leur vie ne valait rien aux yeux des Occidentaux. Et en a précipité un
certain nombre dans les bras de l'État islamique. Le drame a alimenté nos
préjugés sur les Arabes qui ne seraient culturellement pas prêts à la
démocratie, qui n'auraient le choix qu'entre la charia et le knout. Pourtant,
peu de peuples ont payé un aussi lourd tribut que les Syriens à la lutte pour
la liberté (au moins 500 000 morts depuis 2011 !).
Luc de Barochez – L'erreur de l'Occident avec Poutine
Il a fallu attendre l'invasion de l'Ukraine pour que les yeux des
Occidentaux se dessillent. Le sentiment de proximité joue pour expliquer notre
réveil, mais pas seulement. Nous nous sentons, avec raison, directement menacés
par les événements d'Ukraine. Il s'agit d'une guerre d'agression contre un État
souverain, et pas d'une guerre civile comme en Syrie. Si la menace nucléaire
est brandie, c'est parce que les enjeux stratégiques sont plus lourds. Les Européens
se savent visés parce qu'ils ont construit, avec l'Union européenne, le seul
organisme préfigurant ce que pourrait être une gouvernance mondiale
démocratique et que, pour cette raison, ils sont détestés par tous les
autoritaires de la planète. Il n'en reste pas moins que si les Occidentaux
avaient pris au sérieux les souffrances des Syriens, ils auraient pris
conscience plus tôt du danger posé par Vladimir Poutine. Leur réaction aurait,
peut-être, prévenu la tragédie qui se déroule en Ukraine. Notre indifférence a
ouvert la voie à l'agression russe. Mais on ne refait pas l'histoire.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Avec
Poutine pour la Syrie, la Géorgie, la Tchétchénie, la Crimée et son annexion, ou
l'U.E et les USA occidentaux n'ont pas
bougé ainsi que le Donbass Ukrainien dont le dictateur russe voulait aussi
réduire l'UKRAINE indépendante à sa botte comme du temps de l'ex URSS il a
déclenché cette guerre punitive croyant pouvoir la vaincre comme les autres
mais n'avait pas prévu qu'elle se défendrait fortement pour sa liberté et
surtout son désir d'entrer dans l'UNION EUROPENNE OCCIDENTALE voire l’OTAN ce
qui déplaisait fortement au maitre du KREMLIN et qui l’inquiétait car pour
Poutine l’ennemi c’est les USA !
Par cet
OTAN US et le président US BIDEN qui défend justement l’UKRAINE martyrisée et
agressée violement nous remet dans cette configuration est/ouest d’avant-guerre
froide tout cela par des tergiversations passées ressemblant à celle dont nous
a habitué E.MACRON bien que ce ne soit pas essentiellement de sa faute !
Pour cela
il faudrait que nos dirigeants bienpensant donneurs de leçon quelque fois
arrogants se rendent compte enfin que depuis la fin de l’URSS et la chute du mur
de BERLIN on n’est pas entré dans un monde de « bisounours ou tout le
monde est beau et gentil » ce dictateur dangereux dérangé et menaçant
vient de le confirmer et prouvé par cette guerre en UKRAINE !
Et notre président
bien qu’il ne soit pas le seul à blâmer, à sa décharge a eu beau répéter de nombreuses
fois qu’il fallait agir lors de son discours alambiqué habituel pour sa
réélection qu’il a obtenu des Français il faudra passer aux actes et qu’il arrête
de tergiverser en s’écoutant parler pour ne rien dire d’utile !
Jdeclef 10/05/2022
13h55
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire