jeudi 26 mai 2022

Il est temps que le spectacle lamentable de cette campagne électorale : Il faut arrêter de se moquer des français même s'ils sont stupides et avalent tout !

 

Gernelle – La fin du carnaval français

ÉDITO. Malgré le goût français pour la tauromachie politique, le nouveau gouvernement va devoir affronter sérieusement la grande crise qui nous menace.

Quand la politique prend des airs de spectacle de rue, on peut toujours se replonger dans Peter Sloterdijk : le philosophe allemand est encore celui qui nous comprend le mieux. Il y a quelques semaines, il décrivait au « Point » (1) l'élection présidentielle française comme un exutoire quinquennal, « une sorte de terrible carnaval un peu rabelaisien s'y déroule, où les Français se donnent le plaisir de se déboutonner ». Sloterdijk, pour qui dans notre pays « la guillotine n'est jamais loin », poursuivait ainsi son raisonnement : « C'est à croire qu'en France on refait des rois pour pouvoir leur trancher la tête autant qu'on veut. »

Ainsi va la constitution du gouvernement, avec ses polémiques, ses affaires, et, plus généralement, une quinzaine de ministres candidats aux législatives, donc susceptibles d'être guillotinés dans les urnes le 19 juin. Carnaval ?

Soyons sérieux. Allons, le goût français pour la tauromachie politique ne saurait cacher qu'il peut aussi y avoir du sérieux.

Ainsi, à propos du réchauffement climatique, enjeu majeur des décennies à venir, l'organisation en triangle avec Élisabeth Borne en Première ministre explicitement chargée du sujet, Amélie de Montchalin à la Transition écologique et Agnès Pannier-Runacher à la Transition énergétique laisse penser que l'époque où ces sujets étaient traités « en silo » est peut-être révolue. Reste à éviter deux écueils (qui aboutissent d'ailleurs au même résultat) : pratiquer la politique climatique de l'autruche et rechercher l'approbation de militants pour lesquels la posture prime sur l'efficacité (souvenez-vous de Nicolas Hulot).

Sur le problème des pouvoirs exorbitants des grandes plateformes numériques - un enjeu de civilisation, à n'en pas douter -, le maintien à Bercy de Bruno Le Maire , très engagé sur le sujet, est plutôt de bon augure, d'autant que ce secteur lui est désormais directement rattaché. Dans cette même optique, la nomination au ministère de la Culture de Rima Abdul-Malak , qui connaît bien la question, est intéressante.

L'arrivée de Sylvie Retailleau au poste de l'Enseignement supérieur et de la Recherche est aussi prometteuse : à la tête de l' université Paris-Saclay , elle a montré son savoir-faire en matière de rayonnement international.

Pressentis mais recalés. Plus troublante est l'éviction des défenseurs les plus emblématiques de la laïcité, Jean-Michel Blanquer et Marlène Schiappa, alors que ni Amine El Khatmi ni Rachel Khan, pourtant pressentis, et qui représentent un courant de pensée proche, n'y sont entrés. Surprenant.

En ce qui concerne le sujet du moment, le désormais célèbre Pap Ndiaye, prudence ! Il est certainement moins woke que ne le disent certains, comme le montre l'analyse détaillée de ses propos et écrits . Si l'on voulait même s'amuser à prendre le contre-pied, on pourrait ressortir son Histoire de Chicago (2), écrite avec l'Américain Andrew Diamond. Une fresque passionnante entre industrie, gangsters, urbanisme, ségrégation, littérature, jazz, luxe et populisme. Dans l'épilogue, les auteurs mentionnent des témoignages, en 2011, évoquant « d'importants groupes de jeunes Noirs et Latinos s'attaquant aux Blancs sur la plage pour leur dérober leurs téléphones portables et d'autres objets personnels. Largement relayée sur Internet, cette version a fini par être reprise par les médias grand public, bien que l'angle racial ait été passé sous silence dans la plupart des reportages ».

Pris isolément, ce passage pourrait plus aisément être attribué à un trumpiste - pour se placer dans le spectre politique américain - qu'à un woke… Attention, donc, aux jugements prématurés. Quant à savoir comment Pap Ndiaye va s'y prendre pour réformer l'Éducation nationale, c'est évidemment une autre histoire.

Car ce petit monde va être jeté assez vite dans un bain plutôt remuant. Une crise économique d'ampleur menace , et le festival de tranchage de têtes à peine nommées laissera la place à un jeu autrement plus dangereux.

Déplorable, cesse et qu'E.MACRON, E.BORNE et son gouvernement dit resserré (provisoire) se mette au travail car quel que soit le résultat des élections législatives étant donné que le président monarque petit bourgeois a été réélu il faudra qu'il gouverne sans changement car c'est à lui qu'ont été donné trop de pouvoir par les Français et les institutions de la Veme république et comme il ne sera plus réélu dans 5 ans il a le champ libre jusqu'en 2027 !

Car cela fait des mois que la France végète encore plus que d'habitude à cause depuis 2020 de cette crise sanitaire et économique qui ne sont qu'en faux sommeil avec en plus avec en février 2022 une crise internationale qui s'est ajoutée au reste !

Car en plus entré dans des campagnes électorales législatives qui n'intéressent que les médias ou politiciens élus concernés et peu de Français qui n'y comprennent pas grand-chose et qui grossiront les taux d'abstention habituels à ce type d'élection !

Car les Français qui votent si mal ou qui ne votent plus ne changeront pas comme depuis 40 ans et les quinquennats précédents et leur faire comprendre cela est mission impossible (ils râleront après comme d'habitude...)

Jdeclef 26/05/2022 11h50 LP


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