Gernelle –
La fin du carnaval français
ÉDITO.
Malgré le goût français pour la tauromachie politique, le nouveau gouvernement
va devoir affronter sérieusement la grande crise qui nous menace.
Quand
la politique prend des airs de spectacle de rue, on peut toujours se replonger
dans Peter Sloterdijk : le philosophe allemand est encore celui qui nous
comprend le mieux. Il y a quelques semaines, il décrivait au « Point » (1) l'élection présidentielle française comme un
exutoire quinquennal, « une sorte de
terrible carnaval un peu rabelaisien s'y déroule, où les Français se donnent le
plaisir de se déboutonner ». Sloterdijk, pour qui dans notre
pays « la guillotine n'est jamais loin »,
poursuivait ainsi son raisonnement : « C'est à croire qu'en France on refait des rois pour
pouvoir leur trancher la tête autant qu'on veut. »
Ainsi va la constitution du gouvernement, avec ses polémiques, ses
affaires, et, plus généralement, une quinzaine de ministres candidats aux
législatives, donc susceptibles d'être guillotinés dans les urnes le 19 juin.
Carnaval ?
Ainsi, à propos du réchauffement climatique, enjeu majeur des
décennies à venir, l'organisation en triangle avec Élisabeth Borne en Première
ministre explicitement chargée du sujet, Amélie de Montchalin à la Transition
écologique et Agnès Pannier-Runacher à la Transition énergétique laisse penser
que l'époque où ces sujets étaient traités « en silo » est peut-être révolue. Reste
à éviter deux écueils (qui aboutissent d'ailleurs au même résultat) : pratiquer
la politique climatique de l'autruche et rechercher l'approbation de militants
pour lesquels la posture prime sur l'efficacité (souvenez-vous de Nicolas Hulot).
L'arrivée de Sylvie Retailleau au poste de l'Enseignement
supérieur et de la Recherche est aussi prometteuse : à la tête de l' université
Paris-Saclay , elle a montré son savoir-faire en matière de rayonnement
international.
Pressentis mais recalés. Plus
troublante est l'éviction des défenseurs les plus emblématiques de la laïcité, Jean-Michel
Blanquer et Marlène Schiappa, alors que ni Amine El Khatmi ni Rachel Khan,
pourtant pressentis, et qui représentent un courant de pensée proche, n'y sont
entrés. Surprenant.
Pris isolément, ce passage pourrait plus aisément être attribué à
un trumpiste - pour se placer dans le spectre politique américain - qu'à un
woke… Attention, donc, aux jugements prématurés. Quant à savoir comment Pap
Ndiaye va s'y prendre pour réformer l'Éducation nationale, c'est évidemment une
autre histoire.
Car ce petit
monde va être jeté assez vite dans un bain plutôt remuant. Une crise économique
d'ampleur menace , et le festival de tranchage de têtes à peine nommées
laissera la place à un jeu autrement plus dangereux.
Déplorable,
cesse et qu'E.MACRON, E.BORNE et son gouvernement dit resserré (provisoire) se
mette au travail car quel que soit le résultat des élections législatives étant
donné que le président monarque petit bourgeois a été réélu il faudra qu'il
gouverne sans changement car c'est à lui qu'ont été donné trop de pouvoir par
les Français et les institutions de la Veme république et comme il ne sera plus
réélu dans 5 ans il a le champ libre jusqu'en 2027 !
Car cela
fait des mois que la France végète encore plus que d'habitude à cause depuis
2020 de cette crise sanitaire et économique qui ne sont qu'en faux sommeil avec
en plus avec en février 2022 une crise internationale qui s'est ajoutée au
reste !
Car en
plus entré dans des campagnes électorales législatives qui n'intéressent que
les médias ou politiciens élus concernés et peu de Français qui n'y comprennent
pas grand-chose et qui grossiront les taux d'abstention habituels à ce type
d'élection !
Car les
Français qui votent si mal ou qui ne votent plus ne changeront pas comme depuis
40 ans et les quinquennats précédents et leur faire comprendre cela est mission
impossible (ils râleront après comme d'habitude...)
Jdeclef 26/05/2022
11h50 LP
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