« Il
n’a toujours pas fait son choix » : pourquoi Macron tarde
Le chef de
l’État impose son agenda et reporte les choix structurants sur son action et
son casting en espérant susciter l’impulsion nécessaire pour les législatives.
TERGIVERSER
C’EST CA SPECIALITE DECIDER C’EST MOINS FACILE ?!
Ça
m'a rappelé les concerts des Vieilles Canailles ! » glisse,
hilare, un stratège de la macronie. Dans le rôle de Jacques Dutronc, d'Eddy
Mitchell et de Johnny Hallyday : Édouard Philippe, Richard Ferrand et François
Bayrou. Le trio des hommes forts de la majorité a offert un numéro de
claquettes, jeudi après-midi, pour annoncer la naissance de
« Ensemble ! », nouvelle confédération réunissant les partis
pro-Macron et bannière commune en vue des élections législatives. Stanislas Guerini,
numéro un des Marcheurs, était là aussi : La République en marche est
désormais rebaptisée Renaissance, à la demande expresse d'Emmanuel Macron.
Installés derrière deux tables de bar devant le mur végétal
du siège de feu LREM, l'ancien Premier ministre, le président de l'Assemblée et
le Haut-Commissaire au Plan ont rivalisé d'amabilités, de private jokes et de bons
mots pour célébrer un accord électoral scellé « dans la bonne
humeur », a dit Richard Ferrand, « dans le meilleur climat que je
n'ai jamais rencontré »,
a encensé François Bayrou. N'en jetez plus !
Le chef de l'État, qui a délaissé l'organisation partisane de son
camp et la structuration de sa majorité pendant cinq ans – au grand dam de
plusieurs de ses proches –, a donc attendu sa réélection et l'unification de la
gauche pour donner à voir l'unité et le rassemblement de ses soutiens, à cinq
semaines des élections législatives. « La gauche se met d'accord sur des
places, nous construisons sur la cohérence des idées et d'un projet
politique », fait valoir un élu qui a participé aux quatre longues
journées de négociations.
La photo de famille des chefs à plumes visait surtout à tenter de
faire oublier la petite musique de la division qui prenait de l'ampleur
depuis le lendemain du second tour. Ce rassemblement a aussi pour objectif
d'occuper le terrain, tandis que l'OPA de Jean-Luc Mélenchon sur la gauche
concentre toutes les attentions. Emmanuel Macron étant plutôt en retrait depuis
le soir de sa victoire – hormis deux déplacements « au contact » des
Français –, le flou qu'il entretient sur son second mandat et le casting
avec qui il veut le mener présente le risque de laisser tout l'espace aux
oppositions et de semer le trouble parmi les siens. « Le président doit
embrayer sur la “nouvelle méthode”, dessiner les contours de ce qu'il souhaite
mettre en place sur l'école et la santé, donner corps à ce qu'il a dit pendant
la campagne », presse un parlementaire de la majorité.
Affaires courantes
Or, comme à son habitude, Emmanuel Macron prend son
temps. Sous couvert de continuité de l'État, le locataire de l'Élysée gèle
tout changement dans son dispositif gouvernemental jusqu'au 13 mai à
minuit, date officielle de la fin de son premier quinquennat. Une façon de
retarder d'autant sa plongée dans le second, quitte à jouer avec les nerfs de
ses troupes. « La macronie originelle, à l'image du ministre Julien
Denormandie, pousse pour aller vite. Mais cela a du sens de gérer les affaires
courantes », juge un conseiller du pouvoir. Emmanuel Macron ne veut pas
céder aux injonctions, et déteste agir sous la pression. Ceux qui connaissent
bien le président réélu conviennent qu'il est même probable que celui-ci
ressente une certaine forme de plaisir à tenir en haleine la classe politique
comme les journalistes, suspendus à la divulgation de ses choix et attentifs
aux moindres signaux.
« La vérité, c'est qu'il n'a toujours pas fait son
choix » pour Matignon, lâche un confident. « Il évite. » Depuis
dix jours, Emmanuel Macron consacre beaucoup de temps à trancher chacune
des 577 investitures pour les élections législatives. Il a échangé
avec plusieurs dirigeants étrangers, dont Vladimir Poutine et Volodymyr
Zelensky. Désireux de quitter rapidement son poste de Premier ministre, Jean
Castex se retrouve contraint de jouer les prolongations, en attendant qu'on lui
trouve un successeur. « Le président n'a pas encore réfléchi »,
confirme-t-on dans un ministère important. « Il était dans les législatives,
il va s'y plonger à partir de mardi, après sa séquence européenne. »
Jouer ainsi tactiquement la montre présente toutefois le
désavantage de donner l'impression d'une indécision, d'une confusion au sommet
du pouvoir. Le choix du chef de gouvernement aura certes pour Emmanuel
Macron une influence sur le scrutin de juin et sur la réussite ou non des
prochains mois. Il a dressé son portrait-robot : « attaché à la
question sociale, à la question environnementale et à la question productive »
et si possible une femme. Depuis, les spéculations vont bon train, et les
fuites font mauvais genre.
Véronique
Bédague, dirigeante du groupe immobilier Nexity et ancienne directrice de
cabinet de Manuel Valls à Matignon, a été approchée par le secrétaire général
de l'Élysée Alexis Kohler, comme l'a révélé Le Parisien. « C'est délirant ! Une techno
jusqu'au bout des ongles ! » s'étrangle un dirigeant de la
majorité. « Alexis Kohler souffle au président des noms qui ne marcheront
pas. Avec potentiellement 70 députés Insoumis à
l'Assemblée, 80 RN, le mec à la tribune devra avoir le cuir
épais ! » Quelques jours plus tard, c'est Valérie Rabault, la
patronne des députés socialistes, qui affirmait auprès de BFMTV avoir refusé
Matignon.
Matignon démonétisé
Le signe que le pouvoir d'Emmanuel Macron serait
affaibli, son panache moins attractif ? « Il paye cinq ans de
méthode. Il a démonétisé Matignon », cingle un conseiller, pointant la
présidence verticale du fondateur d'En marche ! et le processus de
« collaborisation » du poste de chef de gouvernement. « Il
récupère la rançon de ce qu'il a voulu faire de la fonction de Premier
ministre, abonde un autre. L'adage comme quoi “Matignon ne se refuse
pas” n'est peut-être plus aussi automatique. »
Ces fuites ont plongé le président dans une colère noire. Le
porte-parole de son gouvernement, Gabriel Attal, a donc tenté de couper court à
ce bruit de fond néfaste pour l'image du chef de l'État. « Il n'y a
pas eu de proposition qui a été faite », a-t-il dit en compte rendu du
conseil des ministres. « Personne ne dit “non” au président, ça
n'existe pas ! » gronde l'un de ses amis. « Autour de lui,
ils parlent, ils sondent, et seulement quand ils sont sûrs, Emmanuel Macron
intervient avec une proposition. »
Macron : quelque chose en lui de Mélenchon
En dévoilant le plus tard possible son jeu, au plus près du
scrutin de juin, Emmanuel Macron espère créer l'impulsion suffisante pour les
élections législatives. Comme pour la présidentielle, il fait le pari d'une
campagne courte, façon Blitzkrieg. « Il a mille fois raison d'imposer son
agenda à lui », balaie un visiteur du soir. Et puis, après tout, la gauche
offre le spectacle de ses divisions, soit autant d'opportunités potentielles.
« Le PS est en train d'exploser, il attend pour récupérer une ou deux
figures de la social-démocratie », pronostique-t-on au sein de l'exécutif.
Bernard Cazeneuve, par exemple, vient de quitter le PS. Accepterait-il de
retourner à Matignon ou bien une nomination au Quai d'Orsay ?
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Car Il
tergiverse sans cesse et n'est pas sûr de lui !?
Exemple :
La gestion de la crise sanitaire l'a montré avec ces décisions quand il en a
pris comme la levée partielle ou totale des mesures de protection contre les
virus COVID souvent trop tôt pour soi-disant satisfaire les Français trop gâtés
de partir en congé d’été en 2020 /21 et le ballet des masques à porter ou
à enlever selon le taux de contamination du moment le tout sous fond d’élection
présidentielle prochaine !
À sa décharge
avec ces conseils de défense fumeux et scientifiques auréolés de titres pompeux
mais incapables de trouver des solutions pérennes entre eux occupant les plateaux
télés que ce soient eux ou ces ministres de la santé et autres faisant de la politique
politicienne et notamment en plus avec cette vaccination bâclée et la cerise
sur ce gâteau empoisonné les fameux « passe sanitaires » qui ont déclenché
des manifestations importantes d’insatisfaction de nombreux Français !
Mais
campagne électorale oblige pour sa réélection on n’est passé à autre chose (en
se resignant à vivre avec ces virus et pandémie mondiale toujours présente !?)
Avec un autre
problème très sérieux cette guerre en UKRAINE et ce dictateur russe qui menace
l’occident et l’Europe (dite unie) avec une inflation galopante indirectement liée
qui va avec et pour nous Français l’éclatement de notre classe politique déjà médiocre
encore plus divisée qui devient entrainée par un vieux tribun de cette gauche extrémiste
LFI qui voudrait le pouvoir et être 1er ministre !?
Ce président
est encore perdu ce qui montre qu’il traine à nommer son 1er ministre
« collaborateur » mais les Français l’on réélu par crainte du
lendemain alors tant pis pour eux … ?!
Donner
trop de pouvoir à un seul homme cela donne cela !
Jdeclef 06/05/2022
13h20
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