mercredi 18 mai 2022

MR DUPOND MORETTI est une erreur de nomination impardonnable faite par E.MACRON (une de plus...)

 

EXCLUSIF. Affaire Dupond-Moretti : les échanges qui embarrassent l’Élysée

Le garde des Sceaux, soupçonné d’avoir réglé ses comptes avec des magistrats, pourrait être jugé pour prise illégale d’intérêts. Mais il n’a pas agi seul.

 

« Attention, car procès Sarko en novembre »… C'est une boucle de centaines et de centaines de messages échangés entre les conseillers du ministère de la Justice, de Matignon et de l'Élysée, tombés entre les mains des juges de la Cour de justice de la République et qui donnent une coloration toute politique à l'affaire Dupond-Moretti.

Tout commence le 18 septembre 2020. Éric Dupond-Moretti, fraîchement nommé garde des Sceaux, prend une décision qui va le suivre jusqu'à la fin du quinquennat, au point de compromettre son passage place Vendôme et de le rendre inaudible auprès de ses interlocuteurs. Le communiqué du ministère de la Justice tombe ce jour-là à 11 heures dans les boîtes mail des journalistes : « L'Inspection générale de la justice est désormais chargée de conduire une enquête administrative sur les deux magistrats du Parquet national financier […], M. Patrice Amar et Mme Lovisa-Ulrika Delaunay-Weiss, ainsi que sur leur responsable hiérarchique à l'époque des faits, Mme Éliane Houlette, procureur, cheffe du Parquet national financier », peut-on lire. Le tollé est immédiat.

« Éric Dupond-Moretti a réussi à faire l'unanimité contre lui »

Méthodes de barbouzes

Éric Dupond-Moretti est accusé par les syndicats de vouloir régler ses comptes avec plusieurs magistrats avec lesquels il a eu maille à partir du temps où il était avocat. On lui reproche aussi de tenter de porter un coup à la justice anticorruption, afin de porter secours à Nicolas Sarkozy et à son avocat, Me Thierry Herzog, ami proche du garde des Sceaux, englués dans un dossier de corruption, l'affaire Bismuth, qui doit être jugée à l'automne 2020.

De fait, les trois procureurs du Parquet national financier (PNF) visés par l'enquête administrative ordonnée par Dupond-Moretti sont ceux qui avaient épluché les factures détaillées (fadettes) de son téléphone dans le cadre d'une enquête visant à débusquer la taupe de Nicolas Sarkozy dans l'appareil judiciaire français. L'ancien président de la République était à l'époque soupçonné de bénéficier de renseignements privilégiés sur des procédures en cours le concernant, et les soupçons de fuites s'étaient portés sur son entourage, à l'instar de Me Dupond-Moretti et d'autres avocats d'affaires, comme Pierre-François Veil ou encore Hervé Temime, tous très bien introduits.

EXCLUSIF. Affaire Sarkozy : les coups tordus d'une justice très politique

Alors qu'il n'était encore qu'avocat, Dupond-Moretti avait tonné contre cette enquête secrète révélée par Le Point, parlant de « méthodes de barbouzes » et annonçant le dépôt d'une plainte – laquelle sera finalement retirée. Pour les syndicats, la situation est alors claire : le fait que Dupond-Moretti ait été cité dans ce dossier et son amitié pour Me Herzog le plaçaient dans une situation de conflit d'intérêts inextricable, qui aurait dû l'empêcher de prendre la décision de lancer une enquête administrative. Le dossier sera d'ailleurs géré par la suite par le Premier ministre Jean Castex.

« C'est quoi, le délai pour inspection ? […] Attention, car procès Sarko en novembre »

Trois ans et demi plus tard, les accusations de prises illégales d'intérêts lancées par les syndicats sont devenues des soupçons, puis des « charges suffisantes », selon le procureur général près la Cour de cassation François Molins, qui vient de réclamer, lundi 9 mai 2022, un procès contre le garde des Sceaux devant la Cour de justice de la République (CJR). Le réquisitoire définitif tombe mal pour le ministre, à quelques jours d'un remaniement et alors même qu'Éric Dupond-Moretti entend bien rester garde des Sceaux. Une « communication précipitée », taclent ses avocats, Mes Christophe Ingrain et Rémi Lorrain. « Le calendrier choisi par le procureur général pour communiquer ce réquisitoire, quelques jours avant la formation d'un nouveau gouvernement, alors qu'il disposait encore d'un délai de deux mois […], ne manque pas de soulever de légitimes interrogations », écrivent-ils.

Alors qu'Éric Dupond-Moretti joue ici la suite de sa carrière, les correspondances saisies en perquisition montrent que l'Élysée est à la baguette dans cette affaire, au moins depuis l'été 2020. Selon des échanges révélés par le livre Ministère de l'Injustice*, paru aux éditions Grasset, la conseillère justice d'Emmanuel Macron, Hélène Davo, s'inquiète ainsi dès le 18 septembre des répercussions de l'enquête administrative lancée contre le PNF sur la situation judiciaire de Nicolas Sarkozy. « C'est quoi, le délai pour inspection ? […] Attention, car procès Sarko en novembre », écrit-elle à Véronique Malbec, la directrice de cabinet du ministre de la Justice.

En coulisses au ministère de l'Injustice…

Aux yeux de la CJR, ce court SMS versé à la procédure pourrait être un indice de ce que l'Élysée est à la manœuvre afin d'affaiblir l'accusation avant le procès de Nicolas Sarkozy pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des écoutes. Interrogée par les juges, Hélène Davo l'a nié ardemment : « La situation est plus complexe et assez inextricable. Devait-on s'obliger à ne rien faire pour ne pas qu'on dise qu'on voulait interférer ? […] La situation a été difficile à gérer pour éviter que toute cette situation conduise à dire que l'exécutif voulait affaiblir le PNF. »

L'œil de l'Élysée

L'Élysée a-t-il joué un rôle plus grand qu'il ne veut l'admettre dans cette affaire ? Le même jour, le 18 septembre, le patron de l'Inspection générale de la Justice (IGJ), Jean-François Beynel, sollicite discrètement la conseillère justice d'Emmanuel Macron. « Hélène, j'espère que tu vas bien dans cette rentrée chargée. Je souhaiterais faire un point de rentrée avec toi si tu le souhaites. À ta disposition, je t'embrasse », lui envoie-t-il. Un échange qu'Hélève Davo transfère aussitôt à Véronique Malbec, la directrice de cabinet d'Éric Dupond-Moretti, accompagné d'un smiley : « Le jour de la mission. » Comme un hasard. Avant de préciser : « Je vais donc lui répondre et le faire venir la semaine prochaine.

– Bizarre, lui répond la directrice de cabinet d'Éric Dupond-Moretti.

– Génial, tu veux dire. Il doit vouloir me faire passer des messages.

– Ça m'intéresse. »

Interrogée sur cet échange par les juges de la commission d'instruction de la Cour de justice de la République, Hélène Davo a répondu ne pas se souvenir précisément de son entretien avec Jean-François Beynel : « Rien sur le fond de l'affaire », a-t-elle juré. Selon nos informations, le patron de l'Inspection générale de la justice venait pourtant de livrer de précieux conseils.

Une étrange mission de conseil

La veille, le 17 septembre, il donne ainsi par mail son expertise au directeur des services judiciaires (DSJ) de la chancellerie sur les différentes façons de mener l'enquête administrative à l'encontre des trois magistrats du PNF. Tout le débat consistait à savoir s'il convenait, pour le ministre, de confier une seule lettre de mission à l'Inspection pour les trois magistrats du PNF ou une lettre de mission par magistrat.

Dans l'argumentaire de Jean-François Beynel, l'intérêt, pour Éric Dupond-Moretti, de scinder l'enquête administrative en trois volets, saute aux yeux : « [Les magistrats] seront entendus sur les faits qui leur seront reprochés et sur leurs témoignages : seuls les faits les concernant seront portés à la connaissance de chacun […]. Chacun se voit communiquer devant le Conseil supérieur de la magistrature le rapport qui le concerne et ne sait pas forcément ce qui est reproché aux autres. Ils ne connaissent pas le tri effectué [par le ministre, NDLR] », écrit Jean-François Beynel.

Après avoir comparé toutes les hypothèses dans un tableau envoyé à la chancellerie, et rappelé que le contradictoire devait être respecté dans tous les cas, le patron de l'IGJ recommande ainsi au garde des Sceaux de scinder l'enquête administrative : « Il me semble que la solution 3 missions/3 rapports respecte mieux la liberté du ministre. »

« Une relation de confiance avec François Molins »

Depuis sa mise en examen, le 16 juillet 2021, Éric Dupond-Moretti ne cesse d'affirmer avoir diligenté une enquête administrative qu'après avoir pris l'avis d'un grand nombre de hauts magistrats, en poste à la chancellerie et dans de grandes juridictions françaises. Les avocats du garde des Sceaux précisent que François Molins lui-même avait « recommandé » à la directrice de cabinet d'Éric Dupond-Moretti l'ouverture d'une enquête administrative confiée à l'Inspection générale de la justice (IGJ) plutôt qu'une saisine directe du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Une recommandation purement procédurale qu'il aurait également faite à Hélène Davo, la conseillère justice de l'Élysée.

Questionnée sur ce dernier point par les juges de la Cour de justice, cette dernière a reconnu avoir des rapports de cordialité avec François Molins et le consulter de temps en temps sur des points techniques : « Si j'ai eu l'idée d'appeler François Molins, c'était pour anticiper les éventuelles critiques d'une saisine de l'IGJ, organe dépendant du garde des Sceaux […]. J'ai toujours eu, dans le cadre d'un bon fonctionnement des institutions, une relation de confiance avec François Molins et des échanges […]. Jamais je ne lui ai demandé s'il “fallait y aller ou pas” » [au sujet de l'enquête administrative lancée contre les magistrats du PNF, NDLR].

Éric Dupond-Moretti, lui, n'a pas hésité. Avec la bénédiction de l'Élysée ?

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Les choix de casting pour ses ministres que notre petit monarque sans couronne avait choisi dans son 1er quinquennat étaient utopiques !

Mais il n’était pas doué pour cela pour quoi l’est-il on se le demande ?!

Mais déjà pas net avant quand il a fait sa renommée d'avocat spécialiste des acquittements et surtout sa fortune « car pété de tunes » pour utiliser un langage populaire surnommé « Me acquitattor » entrant dans le moule de cette bourgeoisie qui impressionne notre petit jeune président réélu si facilement ayant réussi à liguer contre son pouvoir une kyrielle de politiciens extrémistes de gauche et droite par sa réélection bien que les extrêmes ne plaisent pas aux français et même les effraient !?

Pour en revenir à notre ex-ministre de la Justice qui sera s’en doute remplacer mettre un ministre de la Justice opposé à cette caste de magistrats télécommandé indirectement en sous-main par le pouvoir « ce panier de crabes » malgré que l’on dise que la justice est indépendante (mais pas en matière politique et cela ne date pas d’hier !?)

Tout comme la nomination de Mme la 1ere ministre BORNE dont on commence à voir les contours de sa couleur politique car elle en a une et pas seulement technocrate qui risque de faire des étincelles ?!

Les Français se sont dégonflés car ne sachant pas pour qui voter encore pire que pour les derniers quinquennats et les 40 ans passés vont peut-être avaler une pilule amère à effet prolongé qui donnera ses effets et les résultats à la rentrée ou plutôt si la situation internationale se dégrade encore plus vite qu’elle n’est !

Les Français hélas ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez et si cela continue à se dégrader ils ne comprendront pas car étant (encore mais plus pour longtemps) trop gâtés !

Jdeclef 18/05/2022 13h51


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