dimanche 29 mai 2022

C'est facile de critiquer un grand pays fédéral avec 50 états s'y différents :300 millions d'habitants probabilité de plus de malades avec des armes en ventes libres

 

Gérard Araud – Pourquoi l’Amérique aime tant les armes à feu

CHRONIQUE. Lorsqu’il était ambassadeur à Washington, Gérard Araud a compris d’où venait cet attachement aux armes. La tuerie dans une école du Texas n’y changera rien.

Encore un massacre d'enfants dans une école américaine, commis toujours de la même manière : l'assassin, plus ou moins déséquilibré, lourdement armé, procède méthodiquement à son crime avant d'être abattu par la police. C'est le 288e incident de la sorte aux États-Unis pour les cinq premiers mois de 2022. 288 ! Presque deux par jour. Heureusement, tous ne se terminent pas avec des victimes, mais, aujourd'hui, la mort par balle est devenue la première cause de décès chez les enfants américains. Toutes les écoles font d'ailleurs des exercices réguliers pour apprendre aux élèves à réagir en cas d'une telle attaque.

Le scénario qui suit une telle tragédie est désormais bien rodé : les démocrates, soutenus par les parents de victimes, réclament une réglementation des ventes d'armes pour mettre un terme à ce cycle infernal, tandis que les républicains les accusent de politiser l'événement, appellent à la prière, prétendent n'y voir qu'un problème de santé mentale et jugent qu'il faut renforcer la protection des écoles, en armant, par exemple, les enseignants. Hier, Fox News proposait de doter les classes de portes et de fenêtres blindées… Cela étant, la presse qui, dans des incidents précédents de cette gravité, pensait que le Congrès ne pourrait rester sans agir, ne fait même plus mine d'y croire. Tout le monde sait que rien ne se passera.

Au Texas, entre deuil et théâtre des ambitions politiques

Les 350 millions d'Américains posséderaient aujourd'hui 460 millions d'armes, soit 40 % du nombre total des armes détenues par des particuliers dans le monde. Il y a d'ailleurs fort à parier que, comme après chaque massacre, les ventes vont connaître un pic dans les semaines qui viennent. Chaque année, plus de 42 000 Américains meurent par balle, 1 500 en France. En d'autres termes, un Américain a un risque six fois plus élevé qu'un Français de mourir par balle. La détention généralisée des armes à feu a évidemment des effets meurtriers : elle facilite les suicides qui sont, de loin, aux États-Unis comme en France, la première cause de tels décès, elle conduit à des accidents et elle contraint la police à être plus meurtrière de peur que le délinquant ne soit lui-même armé. Chaque année, plus de 1 000 Américains sont tués par la police ; en France, la moyenne oscille entre 15 et 20…

Pionniers, NRA et 2e amendement

Toutes les explications possibles ont été données de cette folie américaine : l'histoire d'un pays de pionniers où on se faisait soi-même justice en l'absence de police, la méfiance vis-à-vis de l'État contre lequel on veut être prêt à se défendre, la puissance du lobby des manufactures d'armes, la NRA, « National Rifle Association », aux gros moyens financiers ou encore l'existence d'un amendement de la Constitution qui reconnaît le droit des citoyens à détenir des armes. Ces éléments jouent évidemment un rôle, mais, présents depuis toujours dans le pays, ils n'expliquent pas pourquoi les États-Unis sont saisis, dans ce domaine, d'une véritable frénésie depuis une vingtaine d'années, frénésie d'acquisition d'armes, puisque leur nombre a plus que doublé durant cette période, mais également frénésie pour lever toutes les limitations sur leur détention et leur port.

Les assemblées républicaines qui contrôlent une majorité d'États ont récemment multiplié les lois en ce sens jusqu'à interdire aux bars, aux Églises, aux hôpitaux et aux universités de refuser l'introduction d'armes dans leur enceinte. Au Congrès, les républicains se sont opposés à la moindre réglementation, ne serait-ce que pour avoir un fichier national des cas psychiatriques à consulter avant toute vente. On est là bien loin du sympathique folklore du Far West ; on est là loin même du seul effet des subventions de la NRA.

NRA à Houston : deux Amériques s'affrontent sur les armes

Guerre culturelle

En réalité, les armes sont devenues un des symboles de la guerre culturelle qui déchire les Américains. « God and Guns » – Dieu et les armes –, portent les stickers collés sur les pick-up aux larges pneus dans le Midwest. « Dieu et les armes », parce qu'on accuse la gauche et les élites des deux rives, de New York et de Los Angeles, de renier la vraie Amérique, celle qui va à l'église et qui porte des armes. C'est la révolte qui a porté Trump au pouvoir, celle des « red-necks » – des ploucs –, contre une Amérique où ils ne se reconnaissent plus. Nulle surprise que l'ancien président soit la star du Congrès de la NRA où il est toujours accueilli triomphalement et où on ne lui ménage pas le soutien le plus inconditionnel. Il est, en fait, impossible de conduire un débat serein sur cette question aux États-Unis.

Lorsque les uns demandent des mesures modestes et de bon sens pour réglementer, un minimum, un commerce qui est quasiment libre et sans contrôle, les autres réagissent non sur la base de ces propositions mais sur leur conviction que ce n'est qu'un premier pas pour leur prendre leurs armes, c'est-à-dire leur dignité d'homme libre. Les républicains n'ont alors d'autres choix que de surfer sur cette intransigeance. Pas un élu républicain qui ne se montre avec une arme au cours de sa campagne électorale. Plus d'un a envoyé une carte de vœux à ses électeurs le montrant avec toute sa famille, jeunes enfants inclus, chacun portant fièrement une arme automatique. Soyons, hélas, assurés que d'autres massacres se produiront.

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Qui n'ont pas les mêmes lois ou cultures historiques issues de l'Europe occidentale en majorité anglo-saxonne du XVIII eme siècle avec aussi avec ses diverses religions et langages de tous continents avec dans certains quartiers de plus grandes villes nord, est, sud et ouest et leurs quartiers ethniques différents et bien sûr avec une grande communauté noire libérée de l'esclavage des 1ers anglo-saxons devenus américains dans ces États-Unis d'Amérique de 1796 et après leur guerre de sécession de 1865 mais qui n'a pas effacé cette différence entre blancs et noirs métis et autres etc...

On dit ce pays le plus libre du monde, issu de multi-immigration européenne par vagues successives !

Qui n'est que le reflet de notre histoire ancestrale la seule différence avec nous quelle que soit leur couleur, leur accent ou langue quand on leur pose la question qui êtes-vous peu importe, l’état où ils résident ils répondent toujours nous sommes américains ce qui fait leur puissance !

Alors par leur constitution ils ont gardé ce droit et reflexe ancestral de colons qui devaient se défendre contre toute agression depuis la conquête de leurs territoires leurs biens leurs vies dans ces épopées de colonisateurs en se protégeant contre les 1ers occupants tribus indiennes et aussi brigands de tous poils dans leurs propres rangs !

Donc balayons devant notre porte nous européens désunis qui avons tant fait de guerres sur nos sols pour nos empires et colonies dans notre Europe depuis des siècles, remontant à des millénaires au moyen-âge car ce sont nos descendants et on les appelle encore pour nous défendre comme pendant nos dernières guerres mondiales !?

Jdeclef 29/05/2022 13h33


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