Pas d’état
de grâce économique
ÉDITO.
Contrairement à 2017, les planètes économiques ne sont pas alignées pour
Emmanuel Macron. Inflation, dette, croissance faible… ça va secouer.
Le premier quinquennat d'Emmanuel Macron
avait débuté sous des cieux économiques cléments. La croissance mondiale
connaissait début 2017 une nette accélération, les tensions
financières nées de la crise grecque avaient fini de se dissiper, l'inflation
était absente, les taux d'intérêt étaient orientés à la baisse et le prix du
baril de pétrole se tenait sagement autour de 50 dollars. Les économistes
décrivaient un alignement des planètes inédit depuis de très nombreuses années
tandis que les commentateurs politiques soulignaient la bonne étoile
d'« Emmanuel le Chanceux ».
C'est dans un environnement économique et financier international
radicalement différent, sombre et hostile, que commence en revanche son second
mandat. L'économie chinoise tourne au ralenti pour cause de Covid-19 et de
confinements géants ; la guerre en Ukraine n'en finit plus de faire
grimper les prix du pétrole, du gaz, des métaux et des céréales ; le
commerce mondial et les circuits d'approvisionnement continuent d'être profondément
perturbés ; les taux d'intérêt remontent à toute allure ; l'euro
donne des signes de grande faiblesse tandis qu'une fébrilité extrême règne sur
les marchés boursiers.
Pénurie
de blé ukrainien : « L'Égypte est au bord d'une
révolution »
Non seulement le président ne va pas pouvoir compter sur un
état de grâce économique, mais il risque de se retrouver durablement confronté
au cauchemar conjoncturel que constitue pour tous les gouvernants de la
planète la stagflation, ce mélange socialement explosif de faible
croissance et de forte inflation contre lequel aucun remède efficace
scientifiquement prouvé n'existe.
La croissance avait déjà nettement marqué le pas en fin d'année dans toute
la zone euro et en France en particulier (+ 0,8 % de hausse du PIB au
cours du dernier trimestre contre + 3 % le précédent). Le déclenchement de
la guerre en Ukraine l'a carrément fait caler (0 % entre janvier et mars),
conséquence notamment d'une baisse de 1,3 % de la consommation des ménages
et d'un recul plus marqué encore des dépenses alimentaires (- 2,5 %).
Reconstruire un budget crédible
Sans même parler du scénario économique catastrophe qui
verrait Jean-Luc Mélenchon s'installer à Matignon et mettre en œuvre
son programme de rupture radicale et surtout de faillite garantie, les
économistes ne se montrent guère optimistes pour le reste de l'année,
prévoyant une stagnation de l'activité mais n'excluant pas une entrée en
récession. Le maintien attendu de l'inflation à un niveau élevé dans les
prochains mois ne va pas seulement continuer de peser lourdement sur le
budget des ménages mais aussi sur leur moral, également affecté par
le contexte anxiogène de la guerre en Ukraine et la perspective il est vrai peu
propice au shopping de recevoir une bombe nucléaire russe sur la
tête.
De la même façon, l'incertitude et l'angoisse géopolitiques constituent
des freins puissants aux investissements des entreprises de surcroît
confrontées à la hausse des taux d'intérêt et au renchérissement du
coût du crédit. Autant dire que l'hypothèse de croissance de 4 % envisagée
dans la loi de finances pour 2022 relève désormais du fantasme et
qu'un taux deux fois plus faible paraît beaucoup plus réaliste.
« La
France n'est pas très loin de la récession technique »
Le nouveau gouvernement va donc avoir comme première tâche,
ingrate et chronophage, de reconstruire de fond en
comble un budget plus crédible et plus en phase avec ce contexte
macroéconomique international bouleversé et sinistre. Ce qui veut
dire aussi qu'il va d'abord être entièrement occupé à
prendre dans l'urgence des mesures pour tenter d'atténuer comme il le peut les
effets ravageurs de la stagflation, à distribuer des chèques pizzas
et des bons Nutella, à empêcher des faillites en cascade
et à éviter une remontée du chômage.
Emmanuel le Maudit
Cela veut dire surtout qu'il n'aura ni le temps ni la tête
pour lancer de grandes réformes économiques dont on
sait pourtant que leurs chances de réussite sont d'autant plus
grandes qu'elles sont mises en œuvre en tout début de mandat
et au cours de la période symbolique des
cent premiers jours. C'est toute la politique économique
du quinquennat qui se trouve du coup compromise avant même que
celui-ci ait commencé. Ce n'est plus Emmanuel le Chanceux, c'est Emmanuel le
Maudit.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Dans cette
Veme république devenue monarchique, donnant trop de pouvoir à un seul homme !
Il a enfoncé
d'ailleurs une porte ouverte par les Français incapables d'éviter de mettre en
lice des élus politiciens de qualité et plutôt lui opposer au 1er tour après
cette campagne électorale déplorable des élus extrémistes de droite ou gauche
usés seulement là pour souligner les protestations de ces électeurs râleurs
versatiles individualistes mais bien sûr ne les ont pas élus au 2eme tour car
craignant le lendemain ne voulant pas prendre trop de risque par une situation
internationale qui se dégrade rapidement !
Qui génère
indirectement une situation économique qui se dégrade très rapidement par déjà
une inflation qui grimpe aussi vite que la chaleur d’été avec l’augmentation de
la dette (irremboursable) avec des taux d’intérêt à payer qui vont être
réhaussé pour l’état qui emprunte au jour le jour !
Notre
président ne pourra pas continuer à faire des chèques en blanc et du « quoi
qu’il en coute » à chaque problème économique en croyant aussi que la
crise sanitaire de la Covid est derrière nous en passant son temps comme ces
ministres à dire on enlève le masque et quelques semaines après on le remet car
la pandémie est toujours là dans le monde etc ..!
Ce pseudo
petit monarque avec sa couronne vissée sur sa tête jusqu’en 2027 redescende sur
le sol en essayant de ne pas tergiverser sans cesse pour agir plus qu’il dit
mais ne fait pas comme trainer à designer son 1er ministre bien que
sans beaucoup d’importance qu’il travaille et pérore moins !
Le président
va affronter un 2eme quinquennat périlleux !
Et la rentrée
ne sera pas bonne comme celles en 2020/21/22 et la suite rappelons-nous quand
même que ce sont les Français qui votent (enfin ceux qui le font) alors qu’ils
ne se plaignent pas !
Jdeclef
13/05/2022 10h49
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire