mardi 17 mai 2022

Quand les Français comprendront que c'est le président et donc E.MACRON qui tire les ficelles des marionnettes qu'il met en place !

 

Cotta – Élisabeth Borne, l’intransigeance en bandoulière

CHRONIQUE. Trente et un ans après Édith Cresson, Élisabeth Borne devient, à 61 ans, la Première ministre de la France. Un profil discret, mais loin d’être tendre.

Et elle va s’y employer dans le monde les femmes 1eres ministres ou chefs d’états l’ont montrées et prouvées !

Eh oui, c'est bien une femme. On savait Emmanuel Macron désireux, depuis 2017 déjà, d'en nommer une à Matignon. C'est sur Élisabeth Borne que son choix, après que quelques autres pistes ont été étudiées, s'est fixé.

Les plus habiles des observateurs auraient pu remarquer, le 28 avril dernier, que la ministre du Travail était arrivée en retard au conseil des ministres, ce qui ne se fait pas. En réalité, elle venait d'être reçue en tête à tête par le chef de l'État, dans son bureau, quelques minutes auparavant. Entrer ensemble dans la salle du conseil eût été trop voyant. Président et ministre étaient donc entrés séparément.

31 ans

Élisabeth Borne est donc, 31 ans après Édith Cresson, la deuxième femme à occuper la fonction de Première ministre. Quoi de plus normal ? Après tout, les femmes ont largement investi la vie politique, au Parlement et dans les ministères. Après tout – et Élisabeth Borne en est la meilleure illustration –, leur parcours d'études supérieures, en l'occurrence Polytechnique, est parfois plus assuré que celui des hommes, qu'elles devancent souvent dans les concours. Seulement voilà : de ce point de vue là, la France est très en retard par rapport aux démocraties scandinaves, à la monarchie anglaise ou la République fédérale allemande. Sévèrement pilonnée par ses propres ministres, Édith Cresson en avait fait l'amère expérience. François Mitterrand, qui l'avait pourtant nommée avec enthousiasme en 1991, avait dû, dix mois après sa nomination, s'en séparer tant la meute politique, essentiellement composée d'hommes, s'était unie pour la détruire.

Édith Cresson : « La France a une tradition politique misogyne »

Une femme à Matignon, donc, aujourd'hui encore, c'est un risque. Pour elle-même, comme pour celui qui la nomme. Il suffit d'une erreur, d'une gaffe, d'une colère mal maîtrisée ou d'un coup de gueule inopportun pour que ce qui est, aux yeux des Français, supportable de la part d'un représentant de la gent masculine devienne une monstruosité pour une femme, vite condamnée sur un terrain où les hommes restent pardonnés.

« À toutes les petites filles »

C'est d'ailleurs avec une réelle émotion qu'Élisabeth Borne, hier, a pris officiellement ses fonctions, sur le perron de l'hôtel Matignon, adoubée par son prédécesseur Jean Castex, qui, ému lui-même, ne lui a pas ménagé ses compliments. Elle sait bien qu'elle n'a pas droit à l'erreur, et, si elle a dédié sa nomination « à toutes les petites filles » qui doivent et devraient depuis longtemps pouvoir « aller jusqu'au bout de leurs rêves », c'est parce qu'elle doit faire elle-même la preuve que la France d'aujourd'hui a changé.

Comment décrire cette femme qui, proche du Parti socialiste, ralliée de la première heure à Emmanuel Macron, a gravi lentement les marches du pouvoir, de Bertrand Delanoë à Lionel Jospin, en passant par Jack Lang, au cabinet desquels elle a appartenu ? Puis enfin par Emmanuel Macron, qu'elle a connu à Bercy, en 2014, du temps que, directrice de cabinet de Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, elle travaillait avec Alexis Kohler, directeur du ministre de l'Économie, sur les autoroutes. L'amitié et l'estime de celui que l'on appelle le « vice-président » de la République ne lui ont par la suite jamais fait défaut. Sans doute même, dans la dernière ligne droite avant Matignon, le soutien d'Alexis Kohler a-t-il été déterminant.

Élisabeth Borne, une « techno » à Matignon qui a fait ses armes à gauche

Élisabeth Borne n'a jamais fait de bruit, elle n'a jamais cherché, comme elle le dit aujourd'hui, « les punchlines sur les plateaux télévisés ». Ses collaborateurs, à la SNCF, ou à la RATP, qu'elle a dirigée entre 2015 et 2017, plus encore au gouvernement, où elle a occupé trois ministères – Transports, Transition écologique, Travail –, connaissent son ardeur au travail, son intransigeance aussi, parfois même sa dureté. En effet, Élisabeth Borne, dont le profil, jusqu'ici, est celui d'une technicienne, une « techno », comme on dit, ne passe pas pour une tendre. Sans doute est-ce pour cette raison qu'elle a conduit, et mené à son terme, sans état d'âme et avec succès, au cours du premier quinquennat la difficile réforme de la SNCF en surmontant une longue grève des cheminots, puis qu'elle a fait passer celles de l'assurance-chômage et de l'apprentissage. C'est-à-dire que, pour l'essentiel, elle a mené à bien, après quelques bonnes centaines d'heures de concertation, les seules réformes du quinquennat, avant que le douloureux débat sur les retraites n'ait été interrompu, opportunément, si on ose dire, par le Covid.

 SNCF : une réforme très politique

Le plus dur reste évidemment à faire. Les compétences nécessaires pour un Premier ministre ne sont pas tout. Le caractère non plus, et personne ne doute qu'elle en a. Son premier chantier sera bel et bien politique : il s'agit pour la Première ministre de sortir justement de son image de « techno » pour prendre une dimension politique, et s'imposer aux ministres qu'elle choisira – ou qui seront choisis. Pour cela, parcours obligé, elle devra mener la bataille électorale des législatives, alors qu'elle ne l'a jamais menée pour elle-même. Candidate pour la première fois dans le Calvados, il lui faudra d'abord faire sa propre campagne, et la gagner, pour rester à Matignon après le 19 juin. Il lui faudra en même temps appuyer celle de tous les candidats d'Ensemble. Elle ne pourra être chef de la majorité qu'à ce prix. Et tout cela, avec une notoriété très faible, malgré sa présence au gouvernement tout au long du premier quinquennat.

Le deuxième défi que doit relever la Première ministre tient à la conjoncture, que la guerre en Ukraine ne cesse d'assombrir. La relance, un temps annoncée, ne sera pas aussi importante que prévu tandis que les prix alimentaires et énergétiques grimpent, que l'inflation s'installe et que la question du pouvoir d'achat devient récurrente. Élisabeth Borne arrive à Matignon au moment précis où, comme le souligne la Commission européenne, l'invasion russe bouleverse la « résilience économique » de l'Europe.

« Bon courage », lui a dit hier à l'oreille Jean Castex, la passation des pouvoirs terminée. Nul doute qu'elle en a. Mais le courage suffit-il dans un monde incertain ?

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Qui gouverne dirige et dicte sa politique pour la France et accessoirement pour les Français lambda qui arrivent bien après dans ses choix !

Ils auront fait des progrès considérables !

Car maintenant dans cette V eme république devenue « monarchique » qui a évoluée sans que les Français lambda ne s’en aperçoivent en donnant trop de pouvoir à un seul homme surtout depuis les derniers quinquennats !

Que l’on a déjà constaté avec N.SARKOZY qui voulait tout diriger avec son 1er ministre FILLON « collaborateur » tous les deux rattrapés par des affaires judico financières

(Et même aussi E.MACRON avec son affaire BENALLA…)

Çà continue sur le même chemin jusqu’en 2027 et ce n’est pas Mme BORNE toute technocrate chevronnée qu’elle est qui changera cela car c’est une marionnette inféodée au président dont il n’aura qu’à couper les fils quand elle ne lui sera plus utile ou n’ira pas dans le sens de la politique qu’il a choisi !

Notre démocratie se désagrège depuis 40 ans et on voit de plus en plus des démocratures dans le monde se faire jour ou ersatz de dictatures qui débordent comme un vase trop plein comme en Russie avec aussi un 1er ministre qui a permis à Poutine d’être réélu pour faire sauter le verrou d’une limitation de mandat dans la constitution russe !

Les Français sont encore des moutons prêts à être tondus car trop gâtés versatiles partisans du chacun pour soi individualistes et incurables qui ne pensent qu’à leurs congés d’été alors que ce soit Mme BORNE la 1ere ministre n’a que peu d’importance mais la rentrée risque d’être dure comme d’habitude!

Jdeclef 17/05/2022 13h41


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