vendredi 20 mai 2022

Pauvre FRANCE après cette mascarade après la réélection d’E.MACRON et son cinéma médiatique : Avec ses partis ringards et politiciens élus médiocres !

 

Le compte à rebours a commencé : ce qui attend Élisabeth Borne

Pour affronter la dette, l’inflation, et mener les réformes, Emmanuel Macron a choisi cette polytechnicienne de choc, passée par le public et le privé.

Élisabeth Borne a pensé jusqu'au bout qu'elle ne serait pas choisie. De retour du dernier Conseil des ministres, elle l'a dit à ses collaborateurs. « Compte tenu de la nouvelle méthode qu'il veut déployer, je sens qu'Emmanuel Macron va choisir une élue locale, de terrain. » La veille, quand le président vient coacher ses candidats aux élections législatives, une petite main se faufile pourtant pour lui demander de s'avancer au premier rang. Parmi les noms de la short list, le sien circulait depuis trop longtemps, bien avant l'élection présidentielle. Au point de donner l'impression de faire campagne pour le poste de ses rêves, recevant à tour de bras tout ce que la capitale compte de journalistes politiques. Rédhibitoire en macronie… Lors du dîner d'adieu organisé par Jean Castex à Matignon, ses collègues viennent donc la sonder. « Je n'ai pas parlé avec le président. Je suis complètement dans le brouillard sur la suite », répond-elle aux curieux. Comme pour détourner l'attention de son propre cas, elle poursuit la conversation sur le scrutin de juin. La veille de sa nomination, alors qu'elle bat justement la campagne à la fête du bœuf de Maltot (Calvados), où elle convoite le siège de députée, elle est loin d'imaginer que les tractations qui se jouent à Paris vont tourner en sa faveur. « C'est un choix par défaut, mais qui paraît le moins imprudent », glisse un pilier de la majorité.

Rail de gauche. Avec Lionel Jospin, alors Premier ministre, le 11 octobre 1999. Elle est sa conseillère chargée des transports.

La voilà sur le tapis rouge, veste en tweed bleu pastel sur une robe sombre, les cheveux sages, tous rangés du même côté. Une main serrant une cigarette électronique. L'attitude, comme toujours, est stoïque. De l'émotion d'être propulsée vingt-cinquième Première ministre de la Ve République, seconde femme seulement depuis Édith Cresson il y a plus de trente ans, elle ne laisse rien transparaître. Dialogue social, défi écologique… La cheffe du gouvernement pose ses marqueurs. Seul le timbre métallique de sa voix trahit une certaine appréhension. Cette haute fonctionnaire de 61 ans, ministre depuis cinq ans et à trois postes différents (Transports, Transition écologique, Travail) peu connue des Français, correspond bien au moment. Emmanuel Macron avait prévenu : en ces temps troublés où les crises se superposent, l'heure n'est ni à la fête ni aux joyeux drilles. Élisabeth Borne est justement précédée en macronie d'une réputation d'exécutante aussi sérieuse qu'austère.

Transport en commun. La patronne de la RATP au côté de Valérie Pécresse, en 2016.

Retraites, le sujet maudit. Inflation galopante qui menace la croissance et ampute le pouvoir d'achat des ménages, changement climatique, suites de l'épidémie de Covid-19, fractures territoriales et sociales, crise démocratique, menace terroriste… Les défis sont lourds. Le président réélu a mis trois semaines pour nommer la première Première ministre de son « mandat nouveau », qui promet d'être encore plus rude que celui qui vient de s'achever. Gageons que la composition du gouvernement sera plus rapide, car le compte à rebours a commencé. « Le menu est très fourni, confirme-t-on à l'Élysée. Dans ce contexte, le fait d'être opérationnel est un atout. Son profil est solide, Élisabeth Borne correspond au quinquennat écolo et social qui s'ouvre. »

Avec des comptes publics dans le rouge, la Première ministre va s'atteler en premier lieu au texte d'urgence sur le pouvoir d'achat et au projet de loi de finances rectificative, censés prolonger des dispositifs déjà en vigueur pour limiter les effets de l'inflation. Les retraités attendent la réindexation de leur pension promise par Emmanuel Macron durant sa campagne, les foyers les plus modestes l'accès au chèque alimentaire pour compenser la hausse des prix. L'éducation et la santé ont été placées en tête des priorités, l'écologie et l'Europe érigées en grandes ambitions. Conformément au discours d'entre-deux-tours de Marseille, Élisabeth Borne sera d'ailleurs chargée de la planification écologique, avec sous sa tutelle le futur ministre de la Planification énergétique et celui de la Planification territoriale. La nouvelle cheffe de l'exécutif devra créer les conditions pour faire de la France la nation du travail et du plein-emploi.

Contact. La ministre au salon VivaTech, en 2017.

Recherche du consensus. À ce propos, la réforme des retraites contenant la suppression des régimes spéciaux, le report de l'âge légal à 65 ans et l'augmentation du minimum vieillesse aura valeur de test. Peu disposée à l'idée de relancer ce chantier maudit dans la dernière ligne droite du précédent quinquennat, Élisabeth Borne devra faire preuve de détermination pour mener le combat, d'autant que le chef de l'État semble redouter que le sujet ne déclenche une nouvelle fronde dans le pays. « Il ne veut pas réagir face à un mouvement social comme la dernière fois. Il cherche à recréer du consensus, à ne pas précipiter les choses », confie l'un de ses stratèges.

La Première ministre est chargée de bâtir les conditions du dialogue social face à des syndicats majoritairement hostiles. La tâche est ardue, mais cette ingénieure de formation connaît les codes et s'est affirmée comme une redoutable négociatrice. Une méthode qui a porté ses fruits et fini de convaincre Alexis Kohler, le tout-puissant secrétaire général de l'Élysée, qu'elle était taillée pour le poste. Loyale, elle est connue pour « avoir fait passer les pires réformes du quinquennat ». À son actif : celle de la SNCF, qui met fin au statut des cheminots, et celle de l'assurance-chômage, durcissant les conditions d'accès aux allocations. « Elle a relancé et porté ce texte sensible seule contre tous, c'était courageux, se remémore Sylvain Maillard, député Marcheur qui l'apprécie. Elle a une conviction inébranlable, elle obtient des résultats. Sur la question des pénuries d'emploi, c'est elle aussi qui a entendu les signaux, car elle est toujours très à l'écoute. » 

Un surnom, « Méchanta ». Les discussions l'année passée autour du revenu d'engagement pour les jeunes qu'elle a pilotées ont aussi donné lieu à de nombreuses passes d'armes avec Bercy. « Quand ça ne fonctionne pas, elle est capable de donner des coups de pied à tout le monde », rapporte un ancien ministre. Sa fermeté en a dérouté plus d'un en macronie. D'où son surnom - « Méchanta » - que lui ont accolé des membres de son cabinet. « Avec elle, personne ne moufte », se lamente un membre du gouvernement. « Elle a le sens de la hiérarchie. » Elle mange et dort peu. Court le dimanche matin en écoutant des émissions politiques. Dans la case loisirs, lecture, opéra et vacances au soleil. Rien d'extravagant. Une raideur et une exigence qu'elle tient peut-être de Ségolène Royal, dont elle fut la directrice de cabinet entre 2014 et 2015 au ministère de l'Écologie.

Il faut plus exactement remonter à l'enfance, douloureuse, pour expliquer son côté sombre. Élisabeth Borne s'épanche rarement. À 11 ans, elle perd brutalement son père, Joseph Borne, un ancien résistant juif déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. L'entreprise pharmaceutique familiale fait faillite. « Ça n'a pas toujours été simple… On s'est retrouvé avec ma mère qui n'avait pas vraiment de revenus », a-t-elle expliqué sur le plateau de TPMP, l'émission phare de C8, passage obligé de tout politique qui aspire à la notoriété. Elle se réfugie alors dans l'école, les mathématiques, sa matière préférée.

Pupille de la nation. Cette bonne élève passe son baccalauréat au prestigieux lycée parisien Janson-de-Sailly. Grâce au statut de pupille de la nation, elle poursuit des études et accède à Polytechnique, puis Ponts et Chaussées. « Je me suis accrochée », témoigne-t-elle sobrement. « Un parcours intéressant, le fruit de la méritocratie républicaine », loue-t-on au Château. Elle commence une carrière dans les ministères, auprès de Jack Lang puis de Lionel Jospin, notamment à Matignon. Cette technicienne connaît la Mairie de Paris pour y avoir dirigé l'urbanisme sous Bertrand Delanoë. En 2013, elle devient la première femme nommée préfète, à la région Poitou-Charentes et dans la Vienne. Élisabeth Borne a aussi occupé des postes de direction de grandes entreprises publiques - la SNCF puis la RATP - et privées.

Longtemps proche du PS avant de rejoindre Emmanuel Macron, Élisabeth Borne est-elle de gauche ? « Faussement » ou « vaguement », commentent certains. Elle tente malgré tout de faire entendre une fibre sociale, sociale-démocrate, attentive au sort des plus fragiles, aux jeunes qui décrochent. Parfois comparée à Michèle Alliot-Marie, elle cultive aussi une sensibilité féministe. « Elle travaille la sororité, pousse des députées femmes », indique un élu. Membre de La République en marche, elle a adhéré à l'aile gauche de la majorité, Territoires de progrès. Mais la ministre couteau suisse n'est pas une idéologue. Cartésienne, cette besogneuse se réalise davantage dans le pragmatisme, la recherche de solutions et l'efficacité que dans la défense des causes perdues. Elle a peu d'avis tranchés mais beaucoup de sujets de préoccupation, parmi lesquels le problème de l'orientation à l'école, la montée du Rassemblement national, elle est encore traumatisée vingt ans plus tard par l'élimination de Lionel Jospin à l'élection présidentielle. Et si vous voulez la mettre en rogne, il suffit de reprocher au président de n'avoir rien fait pour l'environnement… « Ça m'agace profondément ! » 

À Kohler le contrôle ? Endossant son costume de cheffe de la majorité, Élisabeth Borne va devoir forcer sa nature pour mener la campagne des législatives de son camp. Jamais élue, la Parisienne convoite la sixième circonscription du Calvados, laissée vacante par le député de la majorité sortant Alain Tourret. Un département où elle a ses racines, son grand-père maternel était maire de Livarot dans les années 1950. « Les Français vont pouvoir la découvrir dans son humanité », espère un proche d'Emmanuel Macron, tandis qu'un pilier de la macronie redoute, au contraire, qu'elle ne fasse « fuir les électeurs, car elle est froide comme un glaçon et manque d'empathie ». Cette mère divorcée - elle a un fils - préfère travailler les dossiers que haranguer les foules.

Elle devra toutefois s'imposer dans un Hémicycle renouvelé où les Insoumis et les représentants du RN devraient être beaucoup plus nombreux pour ferrailler contre le gouvernement. « Le niveau est un cran au-dessous de Castex, peste un ministre en vue. Il avait des réflexes politiques et une aisance qu'elle n'a pas. Elle lit encore ses fiches lors des questions au gouvernement. » À peine nommée, déjà raillée… Les mauvais esprits jugent que sa promotion permet de rendre Emmanuel Macron sympathique par contraste et qu'elle garantit à Alexis Kohler un total contrôle de l'État. Discrète, Élisabeth Borne devra s'imposer rapidement pour tenter de démontrer que ce choix ne signifie pas négation de la dimension politique du rôle de Premier ministre. Qu'elle n'est ni une collaboratrice ni un faire-valoir§

SNCF, RATP : genèse d’une négociatrice

Maîtrise. Sur le chantier de la ligne 14, en septembre 2015.

Après le choc de la défaite brutale de Lionel Jospin en 2002, Élisabeth Borne, 41 ans, conseillère technique aux transports du Premier ministre, doit bien s’inventer un avenir professionnel. C’est Louis Gallois, patron de gauche, PDG de la SNCF, qui tend la main à la polytechnicienne et la bombarde directrice de la stratégie. Ce sont ses premiers pas dans le monde de l’entreprise… publique. Elle impressionne par sa capacité de travail et son sérieux, mais crispe en interne par son côté raide et intransigeant. « On ne rigole pas beaucoup avec elle. Elle est dans l’extrême maîtrise d’elle-même, elle a un mode de commandement carré. Avec elle, on peut dire que ça ne flotte pas trop », se souvient un dirigeant. Elle peut même être cassante avec ses collaborateurs, et son pedigree de « techno » chimiquement pur, loin du terrain et de la vie des cheminots, en effraie plus d’un. « Elle avait un grand tableau avec cinquante-deux programmes prioritaires ! Cinquante-deux, vous vous rendez compte ! » se souvient un ancien dirigeant. 

Elle croise Guillaume Pepy, alors numéro 2 de la société ferroviaire, et ces deux-là ne deviennent pas les meilleurs amis du monde. En revanche, Anne-Marie Idrac, ancienne ministre chargée des Transports, ex-présidente de la SNCF et de la RATP, vieille copine de Borne, est fan : « Élisabeth est rigoureuse, elle se met au service des causes qui lui semblent justes. Elle vient de la gauche, avec des visions équilibrées et ouvertes. Comme directrice de la stratégie de la SNCF, elle a travaillé sur les moyens de redresser le système ferroviaire, mais cela a été un serpent de mer… » 

Loyauté sans faille. Après cinq années passées au siège de la SNCF à Montparnasse, elle rejoint le secteur privé, file chez Eiffage, en tant que directrice des concessions. La greffe avec le truculent Jean-François Roverato, grande figure du BTP, ne prend pas. Elle ne reste que quelques mois, c’est la fin de son aventure dans le privé. Après un passage à la mairie de Paris dirigée par Bernard Delanoë, elle retrouve le monde de l’entreprise en devenant présidente de la RATP en 2015. Elle laisse un bon souvenir à Laurence De Wilde-Ghikh, administratrice salariée Unsa-RATP : « Au premier abord, elle paraît plutôt froide, mais, au final, elle s’est plutôt révélée à l’écoute des organisations syndicales et ouverte au dialogue. Il y a eu de nombreux moments de tension sous son mandat et elle a cherché des solutions. » 

Elle lance le mouvement de modernisation de la RATP, qui doit se préparer notamment à l’ouverture à la concurrence des bus de la capitale et de la Petite Couronne. À ce poste, très exposé, celle qui apprécie peu les interventions médiatiques s’endurcit en enchaînant les matinales radio pendant les grèves en 2016. Elle gère aussi le sujet complexe de la radicalisation religieuse d’agents de la RATP, mettant en place une délégation générale à l’éthique. À chaque étape de sa carrière, elle a toujours fait preuve d’une loyauté sans faille envers sa hiérarchie. « De ce côté-là, Macron n’a pas de souci à se faire. C’est quelqu’un qui travaille, qui fait avancer les dossiers et qui ne cherche pas à se faire valoir », conclut un ancien collaborateur§ Marie Bordet et François Miguet 

La revanche de Polytechnique

Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Jean Castex… Depuis 2017, à l’Élysée comme à Matignon, les énarques occupent la tête de l’État. Alors qu’Emmanuel Macron a supprimé l’ENA il y a un an pour la remplacer par l’Institut supérieur des fonctionnaires, la nomination au poste de Première ministre d’une polytechnicienne en la personne d’Élisabeth Borne est un pied de nez aux énarques : le dernier X à la tête de l’État s’appelait… Valéry Giscard d’Estaing, qui était aussi… énarque. 

Si l’Élysée avait voulu faire du diplôme de sa nouvelle Première ministre un symbole, la nomination d’une polytechnicienne à la tête du gouvernement a le goût de la revanche pour cette grande école militaire d’ingénieurs, qui compte d’innombrables chefs d’entreprise et de hauts fonctionnaires à des postes clés. Et ce, surtout aux ministères de la Transition écologique, de l’Équipement, du Logement, de la Défense bien sûr, et surtout à Bercy, où les querelles entre X et énarques ont toujours été épiques et parfois violentes. 

Frustration. Jusqu’à la nomination d’Élisabeth Borne, l’X comptait peu d’acteurs politiques de premier plan parmi ses anciens élèves (les derniers furent Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Mégret au Front national), ce qui n’était pas sans susciter une certaine frustration chez ses anciens : lors du 225e anniversaire de l’école, en 2019, un site Internet avait été créé pour vanter les talents de ses anciens. S’il recensait plusieurs Prix Nobel, des économistes et des scientifiques de très haut niveau, la rubrique « politiques célèbres » n’avait pu mettre en avant qu’Albert Lebrun, Sadi Carnot, ainsi que VGE… Pour le prochain anniversaire, la star s’appellera incontestablement Élisabeth Borne§ Louise Cuneo 

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Qui amène une Femme connue cette ex-ministre de d'E.MACRON donc rien de très nouveau mais avec ce président qui tergiverse sans cesse on n'est pas étonné de la lenteur de ces nominations pour son nouveau gouvernement car en plus le président ne peut être réélu en 2027 par la constitution car deux seuls mandats autorisés !

Les Français qui votent si mal en râlant comme d'habitude ce que l'on oublie trop facilement n'ont pas d'imagination, les résultats du 1er et 2eme tour l'ont prouvé car où a retrouvé et revu les mêmes politiciens usés médiocres et leurs partis ringards politiques inutiles de tous bords car remplacés par le parti fantôme du président cette REM de godillots serviles qui change de nom en RENAISSANCE mais avec une bonne partie des électeurs qui se sont réduits à le réélire par peur du lendemain !?

Le pire étant que la France régresse irrémédiablement, car mal gouverné, c'est très préoccupant !

Jdeclef 20/05/2022 13h54


1 commentaire:

  1. Là c'est l'escalade dans le censure moyenâgeuse orientée par les modérateurs du point bornés et leur rédaction stupide qui ne respecte même pas la liberté d'expression qui ne peut être arrêtée car ce message qui n'exprime que des vérités bonnes à dire mais pas supporté par LE POINT dont la qualité d'information impartiale se dégrade !

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