Législatives :
la Nupes se déchire dans le 20e arrondissement de Paris
REPORTAGE.
Dans cette circonscription parisienne, la socialiste Lamia El Aaraje
se maintient malgré l’investiture de Danielle Simonnet dans le cadre de la
Nupes.
Merci
beaucoup d'être venue. C'est tellement important pour nous… » Une tête
dépasse de l'allée ombragée du marché Davout, dans le quartier très populaire
de la porte de Montreuil, à Paris. Marquant une courte pause entre un stand de
chaussures et un marchand de légumes, Sofiane interpelle Lamia El Aaraje,
candidate socialiste aux élections législatives, qu'il connaît depuis plusieurs
années. « Tu es notre députée et ce qu'il t'arrive est profondément
injuste. Ne lâche rien, Lamia, on est derrière toi », lui souffle-t-il.
« Ils commencent à me gonfler, les Insoumis. Mélenchon croit que parce
qu'on a voté utile pour lui à la présidentielle, il peut faire ce qu'il veut et
investir sa pote aux législatives », abonde Sonia, qui a toujours
vécu dans le 20e arrondissement.
Les
législatives, un pognon de dingue pour les partis !
Élection invalidée à cause d'un « hurluberlu »
La faute à un « hurluberlu » – c'est ainsi que
l'entourage de la députée socialiste l'a qualifié – qui a usurpé l'investiture
de La République en marche (LREM). Le royaliste Jean-Damien de Sinzogan, qui
s'était affublé du sobriquet de « Jean de Bourbon », a semble-t-il
déjoué la vigilance de la majorité présidentielle, laquelle a attendu la veille
du scrutin pour dénoncer l'utilisation « frauduleuse » du logo du
parti. La supercherie a permis au faux candidat de récolter 449 voix
– soit davantage que les 300 voix de retard sur Danielle Simonnet
qu'il manquait au candidat des Républicains, François-Marie Didier, pour
accéder au second tour. Ce dernier a déposé un recours et les Sages ont
finalement estimé que les « manœuvres » opérées par le Marcheur
royaliste avaient été « de nature à altérer la sincérité du
scrutin ».
Au nom de jeux d’appareils et au
mépris du vote des électeurs de la circonscription, ils parachutent Simonnet,
qui a au passage foiré toutes ses élections.Lamia
El Aaraje
Dimanche 8 mai, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin,
figure éminemment centrale de la « gauche plurielle » accédant à Matignon
en 1997, a affiché son soutien à Mme El Aaraje, candidate
« légitime », selon lui, dont il défendra la candidature
« jusqu'au bout ». En s'emparant de ce cas emblématique des
déchirements que provoque la signature de la NUPES, à laquelle la « dissidente »
socialiste n'est pas par ailleurs défavorable, Jospin lui a donné une nouvelle
ampleur. « Il s'exprime très rarement mais quand il prend la parole, elle
a du poids. Les habitants du 20e évoquent régulièrement son nom et on sent
depuis dimanche un certain engouement, un intérêt croissant pour cette
injustice », remarque-t-on dans l'entourage de Lamia El Aaraje.
Soutien du PS
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS) et
artisan de l'accord, a lui-même dénoncé « une forme d'injustice » et
assuré qu'il se battrait pour que la socialiste « puisse être
candidate », hérissant le négociateur Insoumis en chef, Manuel Bompard.
« Il faut savoir arrêter un accord », martèle le candidat fraîchement
investi dans le fief marseillais de Jean-Luc Mélenchon. Il lui faudra
certainement ferrailler : jeudi 5 mai, le PS a voté à la
quasi-unanimité une motion appelant à revoir l'accord en faveur de Lamia El
Aaraje. « J'ai des contacts très réguliers avec Olivier. Je lui ai
formellement demandé de me défendre », confie Lamia El Aaraje.
Sur le marché de
la porte de Montreuil, ses soutiens mettent en avant son bilan à l'Assemblée
nationale et rappellent qu'elle a notamment œuvré à promouvoir les associations
locales. Ce vendredi 13 mai, l'ex-députée doit justement partager son
déjeuner avec des jeunes de l'Association Jeunesse Éducation (AJE) de Paris.
Elle les connaît très bien puisqu'elle les a rencontrés pendant son mandat et a
accompagné leur insertion professionnelle. Ils ont des profils très
hétéroclites. Mohamed a rejoint l'association alors qu'il n'était qu'au
collège ; il poursuit aujourd'hui sa deuxième année de master en finances
publiques. Christiane prépare les concours de la fonction publique et Gérald,
ancien légionnaire, a rejoint l'association il y a sept ans en tant que
bénévole.
« L'abnégation dont a fait preuve Lamia est absolument
remarquable, témoigne le directeur de l'AJE, Jean-Maurice Lainé-Bessettes. Les
jeunes qu'on accompagne au collège, lycée puis dans leurs études supérieures
ont besoin d'un véritable soutien à l'échelon local et national. Je connais peu
de responsables politiques qui sont autant investis à nos côtés que
Lamia. Danielle Simonnet ne nous a d'ailleurs jamais contactés. »
Émue, Lamia El Aaraje, qui dit vouloir porter plainte car elle reçoit par
ailleurs des tombereaux d'insultes et de menaces de militants LFI,
conclut : « Voilà pourquoi je me maintiens, pour eux. » Après la
déconvenue du 28 janvier, il lui faut désormais transformer l'essai
les 12 et 19 juin.
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Des
gauches qui n'a rien à voir avec celle de 1981 car aucun LEADER n'a l'envergure
de MITTERAND et depuis 40 ans les Français sont perdus et ont retrouvé leur
individualisme habituel et la culture du chacun pour soi avec une versatilité
qui varie au fil des événements politiques de leurs dirigeants de tous bords et
surtout de la médiocrité de ces politiciens élus depuis ces derniers
quinquennats !
De Gaulle
avait voulu changer la 4 eme république pour éviter ces changements trop
nombreux de gouvernements et instabilité politique en V ème république et en
désignant leur dirigeant au suffrage universel des français et un gouvernement ou
cet élu désignerait son 1er ministre constitué de partis politiques de
droite et gauche cela a duré 23 ans, mais même lui n’a pas résisté longtemps
ayant eut le tort de faire un référendum pour supprimer le Sénat et le 27/4/1969 et a démissionné mais les
français se sont servi pour se débarrasser de lui en votant contre, la
droite restant au pouvoir jusqu’en 1981 !
Même ceux
qui se réclament de cet homme d’état qui, a marqué l’histoire pendant la 2eme
guerre mondiale et la libération de notre pays ne l’ont même pas connu et après
la gauche de Mitterrand n’ont jamais réussi à retrouver une stabilité politique
même sous les quinquennats depuis 40 ans avec cette V eme république obsolète
devenue monarchique donnant
trop de pouvoir à un seul homme qu’il faudrait changer car les Français ont
aussi changé !
Car elle
ne correspond plus à ce qu’attendent les Français frondeurs et indisciplinés
dans leur histoire depuis LOUIS XIII et malgré une révolution de 1789 et
empires et restauration et enfin retrouver leurs républiques !
Jdeclef 14/05/2022
18h20
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