dimanche 8 mai 2022

Le choix du 1er(e) ministre pour MACRON le jupitérien n'a pas beaucoup d'importance sauf pour ce président pas sur de lui !

 

Choix du Premier ministre : pourquoi Macron a tort de jouer la montre

LES CARNETS DU DIMANCHE. À trop différer son choix pour Matignon, le président risque de paraître indécis. Pendant ce temps, le PS creuse sa tombe

On se demandait si la cérémonie d'investiture à l'Élysée, samedi matin, dévoilerait un Macron 2 différent du Macron 1. Pas de différence évidente en écoutant son discours, mais une nouveauté de taille : le président est arrivé en avance, a parlé moins longtemps qu'annoncé et, s'il s'est volontiers prêté ensuite au jeu des effusions, accolades et chuchotis avec ses invités, le tout s'est achevé plus tôt que le protocole ne l'avait prévu. Comment interpréter cet empressement inhabituel, au moment où il fait lanterner les Français avant de leur présenter celle ou celui qui dirigera le gouvernement après Jean Castex ? Mystère. Peut-être sent-il tout simplement que, la campagne électorale n'ayant pas passionné grand monde, les Français sont pressés de passer à l'action. « Agir », de fait, fut le mot-clé de son allocution.

Macron place son second mandat sous le signe de la nouveauté et de l'action

Aussi Macron aurait-il tort de prolonger trop longtemps le suspense. « Maître des horloges », on connaît le refrain et il est vrai que son intérêt commande d'étirer au maximum la séquence afin d'occuper l'espace-temps inhabituellement long jusqu'aux législatives. Mais jouer ainsi la montre présente un triple inconvénient.

1. Tant qu'il n'a pas nommé de Premier ministre, le président réélu focalise l'attention sur lui et demeure seul au centre du jeu institutionnel. Sans doute n'est-ce pas pour lui déplaire, mais il ne peut ignorer que telle n'est pas la meilleure façon d'inaugurer la « nouvelle méthode » promise pour mieux partager les décisions et associer le plus grand nombre à son action.

2. Dans le même temps, l'incertitude que laisse prospérer son silence peut donner l'impression qu'il hésite ou, pire, qu'il a du mal à trouver la bonne personne. A fortiori quand se répandent confidences et rumeurs (démenties à l'Élysée, bien sûr) sur celles qui auraient refusé le poste… S'il y a plus inquiétant qu'un président qui veut décider de tout, c'est un président qui ne parvient à décider de rien.

3. Enfin, dans l'hypothèse où il aurait déjà choisi qui s'installera à Matignon, tenir le secret relèverait par conséquent du calcul. Après une grosse semaine passée à superviser en personne la réorganisation de son parti, la reconfiguration de sa majorité présidentielle et jusqu'aux investitures de ses candidats aux législatives, voilà qui révélerait un chef de l'État faisant primer la tactique électorale sur la politique gouvernementale. Mauvaise impression pour un début de quinquennat à haut risque. Ceux qui en avaient assez de Jupiter n'ont pas forcément voté pour Machiavel.

Et Olivier Faure enterra le PS

Historiques, vraiment, les accords conclus entre La France insoumise, les Verts et le Parti socialiste pour les élections législatives ? François Mitterrand doit se retourner dans sa tombe. Si quelque chose est « historique » dans ce pathétique marchandage, c'est que le PS ne présentera que 70 candidats à la députation, dont moins de la moitié a une chance sérieuse de l'emporter. Pour la première fois depuis le congrès fondateur d'Épinay, en 1971, les socialistes renoncent donc à défendre leurs couleurs dans plus de 500 circonscriptions. Cela revient à entériner leur propre effacement.

À Aubervilliers, la gauche unie autour de Mélenchon pour « faire l'Histoire »

Que le projet politique qu'ils ont signé, sous la houlette d'Olivier Faure, leur premier (et peut-être dernier) secrétaire, trahisse la plupart de leurs engagements anciens sur l'Europe, l'économie et la laïcité est un moindre mal, pourrait-on dire, car ils savent bien qu'il ne sera pas mis en œuvre. Dans les projections les plus optimistes, les stratèges de gauche qui n'ont pas fondu les plombs misent sur une centaine de sièges dans la future Assemblée. De quoi peser comme opposants, mais pas de quoi imposer une cohabitation au président réélu (il faut 289 députés pour disposer d'une majorité). Le pacte dicté par Mélenchon est donc un deal électoral, non un accord de gouvernement.

« C'est un moment de clarification », a lancé sans rire Olivier Faure jeudi, aussitôt après la ratification par le Conseil national du PS. Invoquant les réformes de 1981 conduites après l'élection de Mitterrand – les nationalisations, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans… –, il a ajouté : « C'était ça la radicalité, et pourtant nous l'avons fait. À force de dire que nous sommes un parti de gouvernement, nous pouvons oublier nos propres racines, qui sont en partie dans la radicalité. »

On lui objectera que la trajectoire donnée au PS par Mitterrand consista justement à s'affranchir des utopies originelles pour acquérir la culture de gouvernement qui lui permit de durer au pouvoir, puis d'y revenir. Sans le tournant de 1983, quand Pierre Mauroy et Jacques Delors s'opposèrent à la sortie du Système monétaire européen (SME) et prescrivirent une politique de rigueur pour enrayer la chute de l'économie française, les socialistes auraient perdu tout crédit – au propre et au figuré. Lionel Jospin, puis François Hollande ont continué dans cette voie, sans toujours réussir à convaincre leurs troupes qu'elle était la bonne, ou en tout cas la plus raisonnable. C'est cet héritage qu'Olivier Faure a choisi de brader. À trop vouloir replonger vers ses racines, on finit sous terre.

Le « moi d'abord » de Mélenchon

Quand le PS est en crise, il faut écouter Jean-Christophe Cambadélis. Homme d'appareil et manœuvrier hors pair, il fut jadis le concepteur de la « gauche plurielle », celle qui porta Jospin à Matignon. Aujourd'hui, il enrage de voir Faure et les siens se livrer pieds et poings liés à Mélenchon. « C'est le juin 1940 des socialistes », m'a-t-il lâché cette semaine. Il reconnaît le brio de son ancien camarade, qu'il appelle encore parfois « Jean-Luc », pour avoir « réussi à faire croire que le vote utile était un vote d'adhésion » et s'imposer en leader incontesté de la gauche – notons au passage que c'est précisément le procès que le même Mélenchon a fait à Emmanuel Macron…

Cambadélis : « Le dégagisme national et populiste a fini son œuvre »

« Quand les éléphants chargent ensemble, ça a du poids », souligne-t-il, pour ajouter aussitôt, désolé : « Mais maintenant, c'est chacun pour soi, comme au temps de la SFIO. » Lui ne veut pas renoncer, du moins pas encore. Il n'est pas de ceux qui ont déjà jeté leur carte du parti. Il compte jouer un rôle dans la coordination des candidatures de socialistes dissidents aux législatives – « il y en aura pas mal », prédit-il –, puis dans la préparation d'un « congrès stratégique », car « Camba » s'obstine à préférer la bataille des idées aux affrontements de personnes. Alors que Mélenchon, tout imprégné d'histoire et de culture qu'il soit, reste gouverné par ses émotions. S'il savoure aussi visiblement ses presque 22 % de la présidentielle, c'est que son vrai but était de prendre sa revanche sur tant d'années d'humiliations au PS, surtout quand François Hollande en était le chef – combien de fois l'ai-je entendu confier, en public ou en privé, sa rage méprisante envers celui qu'il a qualifié un jour de « capitaine de pédalo »…

C'est ainsi : le « troisième tour » de Mélenchon est sans doute le dernier, mais il en jubile. Il voulait moins conduire la gauche au pouvoir qu'en devenir le chef. Objectif doublement atteint : outre que les sondages lui laissent (pour l'instant) peu d'espoirs de l'emporter, la gauche paraît d'autant plus inapte à gouverner qu'elle a fait le choix d'une ligne radicale. Un de ses slogans passés proclamait : « L'humain d'abord ». À présent, c'est « moi d'abord » que semble se dire Mélenchon.

Michel Richard – Ce Mélenchon qui hypnotise la gauche

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

D’importance car c'est lui seul qui a le choix et qu'il est interchangeable à sa guise !

Mais montre sa tergiversation habituelle pour les décisions à prendre !

Ce qui agace les divers médias mais çà ce n'est pas grave mais insupporte aussi beaucoup de Français dont il continue à se moquer !

Car le 1er ministre en France n’est qu’un collaborateur servile qui est là pour exécuter les ordres ou directives du président comme avait dit SARKOZY quand il était président !

Cette mascarade incongrue n’augure pas une bonne suite du quinquennat d’E.MACRON qui semble déjà dépassé au début de celui-ci !

Associé à la dégradation des gauches et le Mélenchonisme LFI trublion qui se met en place !

Avec les droites à peu près dans le même état ce qui prouve que les partis politiques ringards deviennent inutiles car pilotés par des politiciens plus que médiocres !

Et le président réélu ne semble pas avoir de solution pérenne pour obtenir un semblant de majorité à l’assemblée avec son parti fantôme sa REM pour rétablir un semblant d’ordre dans ces courants politiques obsolètes !

Car les Français l’ont réélu mais mal votés ayant peur du lendemain mais peuvent diminuer son pouvoir parlementaire à l’assemblée lors des élections législatives car ils ont déjà eu des cohabitations dans le passé avec un 1er ministre opposé ou une majorité insuffisante  !

Jdeclef 08/05/2022 15h57


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire