Choix du
Premier ministre : pourquoi Macron a tort de jouer la montre
LES
CARNETS DU DIMANCHE. À trop différer son choix pour Matignon, le président
risque de paraître indécis. Pendant ce temps, le PS creuse sa tombe
On se demandait si la
cérémonie d'investiture à l'Élysée, samedi matin, dévoilerait un
Macron 2 différent du Macron 1. Pas de différence évidente en
écoutant son discours, mais une nouveauté de taille : le président est
arrivé en avance, a parlé moins longtemps qu'annoncé et, s'il s'est volontiers
prêté ensuite au jeu des effusions, accolades et chuchotis avec ses invités, le
tout s'est achevé plus tôt que le protocole ne l'avait prévu. Comment
interpréter cet empressement inhabituel, au moment où il fait lanterner les
Français avant de leur présenter celle ou celui qui dirigera le
gouvernement après Jean Castex ? Mystère. Peut-être sent-il tout
simplement que, la campagne électorale n'ayant pas passionné grand monde, les
Français sont pressés de passer à l'action. « Agir », de fait, fut le
mot-clé de son allocution.
Macron place son second mandat sous le signe de la nouveauté
et de l'action
Aussi Macron aurait-il tort de prolonger trop longtemps le suspense.
« Maître des horloges », on connaît le refrain et il est vrai que son
intérêt commande d'étirer au maximum la séquence afin d'occuper l'espace-temps
inhabituellement long jusqu'aux législatives. Mais jouer ainsi la montre
présente un triple inconvénient.
2. Dans le même temps, l'incertitude que laisse prospérer
son silence peut donner l'impression qu'il hésite ou, pire, qu'il a du mal à
trouver la bonne personne. A fortiori quand se répandent confidences et rumeurs
(démenties à l'Élysée, bien sûr) sur celles qui auraient refusé le poste… S'il
y a plus inquiétant qu'un président qui veut décider de tout, c'est un
président qui ne parvient à décider de rien.
Et Olivier Faure enterra le PS
Historiques, vraiment, les accords conclus entre La France insoumise, les
Verts et le Parti socialiste pour les élections législatives ? François
Mitterrand doit se retourner dans sa tombe. Si quelque chose est
« historique » dans ce pathétique marchandage, c'est que le PS ne
présentera que 70 candidats à la députation, dont moins de la moitié
a une chance sérieuse de l'emporter. Pour la première fois depuis le congrès
fondateur d'Épinay, en 1971, les socialistes renoncent donc à défendre leurs
couleurs dans plus de 500 circonscriptions. Cela revient à entériner
leur propre effacement.
À Aubervilliers, la gauche unie autour de Mélenchon pour
« faire l'Histoire »
« C'est un moment de clarification », a lancé sans rire Olivier
Faure jeudi, aussitôt après la ratification par le Conseil national du PS.
Invoquant les réformes de 1981 conduites après l'élection de
Mitterrand – les nationalisations, la cinquième semaine de congés payés, la
retraite à 60 ans… –, il a ajouté : « C'était ça la radicalité,
et pourtant nous l'avons fait. À force de dire que nous sommes un parti de
gouvernement, nous pouvons oublier nos propres racines, qui sont en partie dans
la radicalité. »
On lui objectera que la trajectoire donnée au PS par Mitterrand consista
justement à s'affranchir des utopies originelles pour acquérir la culture de
gouvernement qui lui permit de durer au pouvoir, puis d'y revenir. Sans le
tournant de 1983, quand Pierre Mauroy et Jacques Delors s'opposèrent à la
sortie du Système monétaire européen (SME) et prescrivirent une politique de
rigueur pour enrayer la chute de l'économie française, les socialistes auraient
perdu tout crédit – au propre et au figuré. Lionel Jospin, puis François
Hollande ont continué dans cette voie, sans toujours réussir à convaincre leurs
troupes qu'elle était la bonne, ou en tout cas la plus raisonnable. C'est cet
héritage qu'Olivier Faure a choisi de brader. À trop vouloir replonger vers ses
racines, on finit sous terre.
Le « moi d'abord » de Mélenchon
Quand le PS est en crise, il faut écouter Jean-Christophe Cambadélis. Homme
d'appareil et manœuvrier hors pair, il fut jadis le concepteur de la
« gauche plurielle », celle qui porta Jospin à Matignon. Aujourd'hui,
il enrage de voir Faure et les siens se livrer pieds et poings liés à
Mélenchon. « C'est le juin 1940 des socialistes », m'a-t-il
lâché cette semaine. Il reconnaît le brio de son ancien camarade, qu'il appelle
encore parfois « Jean-Luc », pour avoir « réussi à faire croire
que le vote utile était un vote d'adhésion » et s'imposer en leader
incontesté de la gauche – notons au passage que c'est précisément le procès que
le même Mélenchon a fait à Emmanuel Macron…
« Quand les éléphants chargent ensemble, ça a du
poids », souligne-t-il, pour ajouter aussitôt, désolé : « Mais
maintenant, c'est chacun pour soi, comme au temps de la SFIO. » Lui ne
veut pas renoncer, du moins pas encore. Il n'est pas de ceux qui ont déjà jeté
leur carte du parti. Il compte jouer un rôle dans la coordination des
candidatures de socialistes dissidents aux législatives – « il y en aura
pas mal », prédit-il –, puis dans la préparation d'un « congrès
stratégique », car « Camba » s'obstine à préférer la bataille
des idées aux affrontements de personnes. Alors que Mélenchon, tout imprégné
d'histoire et de culture qu'il soit, reste gouverné par ses émotions. S'il
savoure aussi visiblement ses presque 22 % de la présidentielle, c'est que
son vrai but était de prendre sa revanche sur tant d'années d'humiliations au
PS, surtout quand François Hollande en était le chef – combien de fois l'ai-je
entendu confier, en public ou en privé, sa rage méprisante envers celui qu'il a
qualifié un jour de « capitaine de pédalo »…
C'est ainsi : le « troisième tour » de Mélenchon est sans
doute le dernier, mais il en jubile. Il voulait moins conduire la gauche au
pouvoir qu'en devenir le chef. Objectif doublement atteint : outre que les
sondages lui laissent (pour l'instant) peu d'espoirs de l'emporter, la gauche
paraît d'autant plus inapte à gouverner qu'elle a fait le choix d'une ligne
radicale. Un de ses slogans passés proclamait : « L'humain
d'abord ». À présent, c'est « moi d'abord » que semble se dire
Mélenchon.
Michel Richard – Ce Mélenchon qui hypnotise la gauche
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D’importance
car c'est lui seul qui a le choix et qu'il est interchangeable à sa guise !
Mais montre
sa tergiversation habituelle pour les décisions à prendre !
Ce qui agace
les divers médias mais çà ce n'est pas grave mais insupporte aussi beaucoup de
Français dont il continue à se moquer !
Car le 1er
ministre en France n’est qu’un collaborateur servile qui est là pour exécuter les ordres ou directives du président comme avait dit SARKOZY quand il était
président !
Cette mascarade
incongrue n’augure pas une bonne suite du quinquennat d’E.MACRON qui semble déjà
dépassé au début de celui-ci !
Associé à la
dégradation des gauches et le Mélenchonisme LFI trublion qui se met en place !
Avec les
droites à peu près dans le même état ce qui prouve que les partis politiques ringards
deviennent inutiles car pilotés par des politiciens plus que médiocres !
Et le président
réélu ne semble pas avoir de solution pérenne pour obtenir un semblant de
majorité à l’assemblée avec son parti fantôme sa REM pour rétablir un semblant
d’ordre dans ces courants politiques obsolètes !
Car les
Français l’ont réélu mais mal votés ayant peur du lendemain mais peuvent
diminuer son pouvoir parlementaire à l’assemblée lors des élections législatives
car ils ont déjà eu des cohabitations dans le passé avec un 1er ministre
opposé ou une majorité insuffisante !
Jdeclef
08/05/2022 15h57
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