Tunis croise
le fer avec le Maroc
ANALYSE. En
recevant officiellement le leader du Front Polisario, le président tunisien
provoque une tempête diplomatique avec Rabat qui rappelle son ambassadeur.
ALGERIE/TUNISIE/MAROC ONT DES SUCEPTIBILITE EXACERBEE
OBSETIONNELLE DU FAIT DE LEURS PASSES SOUS LA COLONISATION FRANCAISE MAIS
SURTOUT IL FAUDRAIT QUE NOS DIRIGEANTS PASSES ET PRESENTS NE S’EN MELENT PAS MAIS
CA CE N’EST PAS GAGNE, CAR ILS NE PEUVENT S’EN EMPECHER ?!
Un homme âgé descend doucement d'un jet
privé à l'aéroport de Tunis-Carthage, section VIP. Au pied de l'appareil, un
tapis rouge et le président qui attend le visiteur. Kaïs Saïed le prend dans
ses bras. Une accolade qui a embrasé le Maghreb pour une durée indéterminée.
L'homme qui débarque ainsi en Tunisie avec un protocole réservé à un chef
d'État se nomme Brahim Ghali. Il est le chef inamovible du Front Polisario, parti
qui revendique l'indépendance du Sahara occidental depuis plusieurs décennies.
Alger le soutient, Rabat le considère comme un terroriste. Les deux pays
n'ont plus de relations diplomatiques à cause de ce conflit. En 2021, l'Espagne
avait payé le prix fort pour avoir hébergé en catimini le vieux leader Ghali
dans une clinique privée madrilène. Le royaume avait rappelé son ambassadrice à
Madrid durant de longues semaines et permis l'intrusion de sept mille migrants
dans l'enclave espagnole de Ceuta en quelques heures. Une sommation. Une
manifestation éclatante de mauvaise humeur à laquelle Pedro Sanchez répondait
illico. Le Premier ministre ibérique prenait l'avion, faisait amende honorable,
virait sa ministre des Affaires étrangères, dont Rabat ne voulait plus entendre
ne serait-ce que la voix. Un an plus tard, Sanchez reconnaissait la marocanité
du Sahara occidental sans solliciter un vote du Parlement. Un genou à terre.
Rabat et « l'hostilité » croissante de Tunis
Ce 26 août, l'affront est venu d'une capitale proche, dont la
diplomatie sous le parapluie protecteur de la « neutralité
positive ». Depuis le président Bourguiba, le premier à avoir anticipé les
dégâts que causeraient à la région un conflit entre l'Algérie et le Maroc,
Tunis pratiquait l'abstinence, offrant ses bons offices pour la forme. Avec un
étonnant usage du calendrier, Kaïs Saïed vient de briser une doctrine que tous
ses prédécesseurs respectaient, du dictateur Ben Ali aux présidents
démocratiquement élus. La nouvelle a sonné comme une déflagration dans un
Maghreb déjà désuni. Alors que tous les regards étaient tournés
vers Alger, QG de la visite officielle d'Emmanuel Macron, l'actualité
s'est subitement détournée vers Tunis lorsqu'on a appris que le Maroc rappelait
son ambassadeur pour consultation et suspendait sa venue au Ticad, le
forum de coopération organisé par le Japon. Les médias marocains n'ont pas
lésiné : « La Tunisie de Kaïs Saïed s'est totalement jetée dans les
bras de l'Algérie », publiait Médias24 quand le communiqué de la
diplomatie chérifienne y voyait confirmation d'une « hostilité »
grandissante du président Saïed qui a « multiplié récemment les positions
et actes négatifs à l'égard du royaume du Maroc et de ses intérêts
supérieurs ». Carthage arguera que Brahim Ghali a été reçu dans le cadre
du Ticad, forum de coopération entre le Japon et l'Afrique, mais l'argument ne convaincra
personne.
« Le roi Mohammed VI n'a cessé de tendre la main à
l'Algérie »
L'ombre grandissante d'Alger sur Carthage
Le 20 août dernier, Mohammed VI a été tranchant comme une guillotine
dans son discours du trône annuel, adressant « un message clair au
monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc
considère son environnement international ». Pas de langue de bois,
désormais sur ce sujet, ce sera avec Rabat ou contre Rabat. Fini les
faux-fuyants, les mistigris diplomatiques : le Sahara occidental est soit
marocain soit pas. États-Unis, Espagne, Allemagne, Serbie, Pays-Bas, Portugal,
Hongrie, Chypre et Roumanie ont déjà reçu les félicitations du roi pour leur
« positionnement constructif ». À Tunis, la stupéfaction était
totale. Alors que le pays traverse une crise économique d'une rare ampleur, que
Kaïs Saïed dirige le pays sans contre-pouvoirs depuis son coup d'État
constitutionnel du 25 juillet 2021, ouvrir un front avec le Maroc semble
une aventure risquée. Saïed était jugé proche du régime algérien avant que des
tensions apparaissent après son coup de force. Alger n'a rouvert la frontière
entre les deux pays qu'à la mi-juillet 2022, une fermeture expliquée
officiellement pour des motifs sanitaires. Les rapports se sont réchauffés
après la visite de Kaïs Saïed en Algérie lors des festivités du soixantième
anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Par son geste, accueil à
l'aéroport de Brahim Ghali, entretien au palais de Carthage, le président
tunisien a déclenché une crise diplomatique qu'il sera difficile de cautériser.
Quelles que soient les raisons, le président connaissait la réaction
épidermique du royaume.
Crise algéro-marocaine : le Sahara occidental
« n'est pas à négocier »
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Indépendances,
ex-colonies ou protectorat de la FRANCE sont pétris d'orgueils mal placés sous
fond de possession territoriale, ou autres, ne s'entendent pas entre eux et
n'aiment pas la FRANCE l'ex-colonisateur (qui perd son temps à essayer de
renouer des relations normales avec ces pays !?)
Sans
oublier que ces pays d'Afrique du Nord nous envoient des flux importants de
migrants de leurs ressortissants et vers l'Europe qui peut être ont du mal à
supporter leurs dirigeants totalitaires !?
Le
dommage étant que nos dirigeants de tous bords depuis 60 ans n'arrivent
toujours pas à tourner la page de la décolonisation de cette Afrique du Nord
francophone et de ce continent africain et insistent pour avoir des relations
correctes avec ces pays comme tout autres pays étrangers, mais font de la mauvaise
diplomatie hypocrite !
Ce vieil
empire colonial français est un boulet que l'on traine encore à cause de nos
dirigeants pleutres de tous bords et leurs mauvaises politiques politiciennes
d'un autre âge et (surtout de donneurs de leçons, ce qu'il ne faut pas faire
envers ces pays qui n'apprécient pas du tout cela car les humiliant ou
rabaissant comme du temps de la colonisation et étant maintenant libres depuis
longtemps ne veulent plus que l'on leur fasse de la morale occidentale!?)
jdeclef 28/08/2022 11h30
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