Algérie :
trois jours à risque pour Emmanuel Macron
LETTRE DU
MAGHREB. Le président de la République sera en visite officielle à Alger et
Oran du 25 au 27 août. Entre visas et rente mémorielle, un séjour
périlleux.
NOTRE
PRESIDENT JOUE SA CREDIBILITE ENVERS LA FRANCE S’IL SE DEGONFLE COMME UNE
BAUDRUCHE CREVEE DEVANT LE PRESIDENT ALGERIEN CAR APRES LE MALI CELA FERAIT
TROP !
Ça se mitonnait depuis
juillet dans les cuisines diplomatiques, c'est officiel : le président
Macron répond à l'invitation de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.
La visite originellement prévue le 25 août dans la foulée du départ
du fort de Brégançon devient trois jours et deux nuits à Alger et Oran. Pour le
pouvoir algérien, c'est une visite très importante, une demande à laquelle
l'Élysée répond avec enthousiasme afin de « relancer les relations
bilatérales », comme on dit dans le jargon diplomatique.
Alger prépare l'artillerie lourde protocolaire afin de montrer à la région
et au monde que le président de la France accède à sa proposition dans les
grandes largeurs. Un tapis rouge d'une confortable épaisseur sera déroulé sous
les mocassins de ce jeune président qui souhaite boucler un contentieux vieux
de 70 ans entre les deux nations. Il le voulait au début de son
premier quinquennat, il le veut plus encore avant la fin de son second. La
volonté macronienne sur ce dossier relève-t-elle du vœu pieux ? Du mirage
géopolitique ? D'un volontarisme à l'épreuve des balles, couteaux et
autres facéties ?
Espérons que le tapis ne sera pas une peau de banane, car « c'est
piégeux », cingle un familier des deux rives. Si l'Algérie, très liée
à la Russie, a retrouvé un supplément d'aura gazière depuis le début de
l'invasion de l'Ukraine, elle a besoin d'hôtes de marque pour revitaliser son
image internationale. Certes, l'Italie de Mario Draghi a multiplié les navettes
pour signer pléthore d'accords gaziers et pétroliers, mais il s'agissait de
realpolitik énergétique. Rome, comme de nombreux pays européens,
cherche un plan B pour se passer du « gaz de Poutine ». Macron,
lui, n'arrive pas à Alger pour faire le plein. Les objectifs de sa visite sont
plus nobles.
Vu d'Alger :
pourquoi le pouvoir « votera » Macron
Macron face au « système » algérien
Emmanuel Macron ne foulera pas le tarmac algérois en conquérant. S'il est
persuadé que le président Tebboune est un interlocuteur avec qui il peut
dialoguer en intelligence, il est lucide. Il sait que le « système »
militaro-affairiste qui dirige le pays depuis des décennies n'a pas l'intention
de modifier son ADN d'un iota et que Tebboune n'est que la façade d'un pouvoir
qui s'épanouit dans l'ombre.
En expliquant en octobre 2021, dans un entretien à bâtons rompus avec de
jeunes binationaux, qu'Alger utilisait « la rente mémorielle » à des
fins bassement politiciennes, en faisant fuiter lesdits propos tenus à huis
clos, Emmanuel Macron avait signifié son réalisme. Savoir-faire et
faire-savoir. Deux semaines avant ce off mis sur la place publique, Gabriel
Attal (alors porte-parole du gouvernement de Jean Castex) annonçait sur
Europe 1 que la France diminuerait de 50 % le nombre
de visas attribués au Maroc et à l'Algérie, 30 % pour la Tunisie.
La raison de cette agitation médiatique était double : contrer la
montée d'Éric Zemmour et du RN dans les sondages en gonflant les biceps sur le
sujet Maghreb/immigration ; obliger les trois pays à reprendre leurs
ressortissants ayant reçu une obligation de quitter la France. Si à Tunis la mesure
n'a guère été appliquée, elle l'a été à Alger, qui a fait savoir son
mécontentement. Rappel de son ambassadeur pour « consultation »,
interdiction de survol de l'Algérie par les forces tricolores engagées au
Sahel, mots peu amènes et viles pensées : l'ambition macronienne de clore
« la guerre sans nom » prenait l'eau.
Macron : un
funambule en Algérie
Visas, Sahel et reconnaissance nationale
Le pouvoir algérien attend Emmanuel Macron avec appétit de visas et soif de
reconnaissance mémorielle. Durant trois jours, ses dirigeants seront maîtres
des horloges, maîtres d'un calendrier négocié minute par minute par les deux
capitales. Dans l'ombre, le « système » observera et souhaitera laver
l'affront de décembre 2017 lorsque le jeune président leur avait
expliqué ses quatre vérités, disant que les problèmes de la jeunesse algérienne
étaient malheureusement le sien puisqu'ils se répercutaient dans les cités
françaises. Ils vont demander le rétablissement du nombre de visas (tombés
à 50 000) et son augmentation. Ils vont également utiliser la rente
mémorielle. Tout dépendra du niveau d'excuses que le président français entend
présenter en 2022.
On parlera Sahel, zone où Alger est une puissance qui compte. Barkhane a
quitté le Mali, les Russes se sont installés, la menace est réelle pour Paris.
Dans le contexte actuel, un monde fracturé par la guerre menée en Ukraine par
la Russie de Vladimir Poutine, ce voyage de la plus haute autorité française
dans un pays « non aligné », en conflit ouvert avec son voisin
marocain, pourrait se transformer en traquenard. La France n'a rien à gagner de
ce voyage ; l'Algérie, si. Attention à ce que la politique de la main
tendue menée par Paris ne se transforme pas en camouflet algérien.
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la fin de
cette guerre inutile par l'erreur de ne pas avoir voulu lui donner tout de
suite son indépendance, de la part des gouvernements français de l'époque ce
qui éviterait peut-être maintenant depuis ces désaccords éternels, stériles et
la détestation des Algériens envers la France et les Français dont certains ont
subi cette période épouvantable comme moi pendant 18 mois à ORAN dans la grande
base de Mers el Kebir étant marin dans un service de renseignement ce dont je
ne suis pas à plaindre à comparer avec mes camarades de l'armée de terre
française ou la légion sur le terrain !
Notre petit
président perd son temps, il ne s'agit plus de s'excuser, ont leur a cédé un
pays moderne qu'ils n'ont pas été encore capable de faire fructifier par un
potentiel touristique évident qu'ils ne mettent pas en valeur, enfermé sur eux-mêmes
avec une richesse énergétique importante dans leur sous-sol dont ils ne
profitent pas car gouverné par des dirigeants totalitaires bornés qui oublient
leurs peuples et qui ont déjà subi une montée de l'islamisme et guerre civile
et qui laissent partir ces jeunes immigrer en masse vers la France qui
deviennent trop nombreux d'où les problèmes de visas que la France ne veut plus
accorder automatiquement !?
Le nombre
des Algériens établis en France constitue 10,2 % de la population totale. Les
Algériens représentent la première communauté immigrée avec 12,7 % du nombre
total des étrangers vivant dans l’Hexagone.
Il ne faut
rien céder surtout que les magrébins en général font la majorité de
l'immigration auquel il faut ajouter l'AFRIQUE noire EX AOF ET AEF qui ne nous
aiment pas aussi (voire l'affaire malienne récente !)
D'où
l'importance de régler ces problèmes de décolonisation inachevée depuis 60 ans
et tirer un trait en les traitant comme n'importe quels pays étrangers, ce qui
ne semble pas la qualité première de notre dirigeant sorti du même moule que
ses prédécesseurs qui palabre trop comme d'habitude en donnant des leçons !?
Jdeclef 21/08/2022
16h59
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