Ce que
l’État reproche à l’imam Iquioussen
« Le Point »
a pris connaissance de documents accablants contre l’imam Hassan Iquioussen,
dont l’expulsion est actuellement examinée par le Conseil d’État.
PAS
ENCORE ASSEZ ACCABLANTS PUISQUE L’ON ARRIVE PAS A SE DEBARASSER DE CET INDIVIDU !?
antisémitisme, misogynie, promotion de la polygamie, incitation à la haine
des chrétiens, des Occidentaux et des apostats, complotisme, victimisation,
légitimation de la violence… la liste des griefs que l'État entretient à
l'égard de l'imam Hassan Iquioussen semble
interminable.
Dans un long document de 48 pages, que Le Point a pu
consulter, les services du ministère de l'Intérieur ont dressé un inventaire
méticuleux des propos problématiques tenus par ce religieux, dont l'expulsion
vers le Maroc avait été suspendue le 4 août dernier par décision du
tribunal administratif, qui estimait qu'une telle mesure porterait une
« atteinte disproportionnée » à sa « vie privée et
familiale ». Le Conseil d'État doit livrer sa décision
la semaine prochaine.
« Double discours, emblématique des Frères musulmans »
Le document, intitulé « Analyse des propos d'Hassan Iquioussen et
recontextualisation dans le discours et la rhétorique des Frères
musulmans », établit une filiation claire et nette d'Hassan Iquioussen à
l'idéologie des Frères musulmans… Cette confrérie structurée
en 1928 par Hassan al-Bannâ – grand-père de Tariq Ramadan –
s'appuie sur un corpus développé par le théologien Youssef al-Qaradaoui, dont
les idées extrémistes prônent notamment un asservissement total de la femme à
l'homme, la mise à mort des apostats, des homosexuels, ou encore la haine des
juifs et de l'Occident. Si le prédicateur Qaradaoui est interdit de territoire
en France, comme dans de nombreux autres pays, ses idées continuent de circuler
grâce à des relais idéologiques nombreux, qui bien souvent exercent un prédicat
empreint de duplicité. Il s'agit là d'un « double discours, emblématique
des Frères musulmans », selon les termes employés par le ministère de
l'Intérieur dans le document fourni aux magistrats du Conseil d'État.
Hassan Iquioussen,
les « laïcards terroristes » et son prêche en vidéo
« Notre ennemi, c'est la laïcité, les francs-maçons et les
catholiques »
Hassan Iquioussen, fidèle au précepte de double discours, adapte en
permanence ses propos aux désirs supposés de ses interlocuteurs. D'un côté, il
y a l'imam ouvert et tolérant, compatissant, qui défilait en
juillet 2016 aux côtés des élus de Denain (Nord) en tête de la marche
blanche à la mémoire du père Hamel, assassiné à Saint-Étienne-du-Rouvray par
deux terroristes islamistes. De l'autre, il y a le prédicateur YouTube aux
accents très nettement complotistes, qui laissait par exemple sous-entendre –
deux mois plus tard – que les attentats n'étaient que des « faux
problèmes ».
Ainsi le 3 septembre 2016, dans sa vidéo Comment combattre
l'islamophobie des hommes politiques ?, il expliquait que l'idéologie
islamiste radicale qui venait d'ensanglanter la France était accessoire :
« Alors, au lieu de parler des vrais problèmes de la société, notamment le
chômage, la précarité… on crée des faux problèmes : burkini ;
maintenant l'Islam radical et politique ; et peut-être demain encore des
attentats. Et on va surfer sur la vague du “terrorisme
islamiste” ». » En juillet 2019, il n'a manifestement pas changé
d'opinion. Il déclare lors d'une réunion privée à Maubeuge, au domicile d'un
éducateur pour mineurs : « notre ennemi, c'est la laïcité, les
francs-maçons et les catholiques ».
« Pseudo-attentats »
Ce prédicateur a régulièrement suggéré que les attentats n'étaient que des
inventions destinées à nuire aux musulmans. Ainsi le 5 octobre 2012, dans
un prêche tenu à la mosquée Abou Dhar de Dunkerque, Hassan Iquioussen employait
le terme de « pseudo-attentats » pour désigner les attaques du
11 Septembre ou les assassinats de Mohammed Merah. Une vaste opération de
manipulation, expliquait-il alors : « Ces pseudo-attentats ont pour
objectif de faire peur aux non-musulmans, pour qu'ils aient peur de l'islam et
des musulmans. Mais c'est pas suffisant : la guerre ça se fait à
deux ! Donc, il faut maintenant mettre dans le cœur des musulmans la haine
et la peur des non-musulmans. Comment ? Eh bien, en insultant le Prophète
de l'islam, en brûlant des corans. Comme ça, les musulmans vont développer la
haine en eux. »
Réseaux islamo-nationalistes turcs
Plus inattendu, compte tenu des relations parfois compliquées entre l'islam
turc et l'islam du Maghreb, les services du ministère font état interventions
de l'imam Iquioussen devant des associations directement affiliées aux réseaux
français du président islamo-nationaliste turc Erdogan. Les discours tenus en
ces occasions reprennent en substance les propos d'Erdogan comparant
l'assimilation à un « crime contre l'humanité ». Dans sa vidéo de
2020, intitulée Combien coûte le ticket d'entrée au paradis ?, Hassan
Iquioussen appelle les musulmans à résister à l'assimilation plutôt que de s'intégrer,
dans la droite ligne de la pensée frériste : « Ça n'est qu'une
question de temps pour que les musulmans disparaissent par
l'acculturation ! Ne serait-ce que par l'assimilation. Ainsi, il ne s'agit
pas d'être musulman à titre privé, uniquement à titre personnel et individuel !
[…] C'est arrivé [de disparaître] à des communautés musulmanes d'Occident qui
se sont assimilées notamment en Amérique du Sud où les musulmans du
Moyen-Orient arrivés dans les années 1920 ont disparu, car les
structures n'étaient pas à la hauteur. » Il invite donc les musulmans à
vivre publiquement et ostensiblement leur foi, sous peine de disparaître.
Le 4 février 2015, lors d'une conférence devant l'Union européenne des
démocrates turcs (UETD), sur la thématique (régulièrement sponsorisée par la
Turquie) Comment comprendre et réagir face à l'islamophobie ?, il estime
que toutes les atteintes islamophobes devraient être suivies de réponses,
violentes si nécessaire. Très remonté, l'imam spécule sur des crimes contre les
musulmans, que la France verrait « comme des moutons », et où on en
tuerait « une dizaine par jour », en raison de leur religion.
Cohérent avec son refus de l'assimilation, il fustigeait déjà, en avril
2001, les mariages mixtes « interdits par le Coran » et rejetait le
mariage civil français, car « le mariage religieux est le seul accepté par
le Coran ». Selon lui, « il faut rejeter le mariage civil ».
Contresens sur les apostats
Selon le long document de 48 pages, que Le Point a pu
consulter, il ne semble guère faire preuve de davantage de progressisme
lorsqu'il évoque l'islam et l'apostasie (une vidéo toujours en ligne) dans
laquelle il désigne les « ennemis de l'islam ». Parmi ces
ennemis se trouvent des musulmans convertis, des « traîtres »
qui auraient infiltré la religion du Prophète pour la « déstabiliser de
l'intérieur ». Il semble qu'il s'en prenne surtout à ceux qui, après leur
conversion, renoncent à leurs croyances. « L'objectif était de se
convertir, de sortir de l'Islam et de répandre des informations qui sont
fausses », explique-t-il.
Imam menacé
d'expulsion : qui sont les soutiens de Hassan Iquioussen ?
Le ministère, en revanche, fait un contresens sur un passage souvent cité
hors de son contexte, où Hassan Iquioussen compare les apostats à « des
collabos ». « Et chez nous, les collabos, on leur
met 12 balles dans la tête. Le peloton d'exécution »,
déclare-t-il. En réalité, dans la vidéo d'où elle est extraite, cette phrase
renvoie clairement au contexte de la Seconde Guerre mondiale, et non à la
France d'aujourd'hui. Un contresens au demeurant excusable. Hassan Iquioussen
est très prolixe et il ne craint pas de se contredire (il a mis en ligne
des dizaines de prêches durant parfois 90 min…). « Ceci étant
dit, il est clair et net que l'islam est une religion de paix et
d'amour », déclare-t-il entre deux égarements conspirationnistes, relève
le document du ministère de l'Intérieur. Selon nos informations, l'avocate
choisie par Hassan Iquioussen, Me Julie Simon, a elle-même découvert
sur le tard certaines des sorties les plus problématiques de son client…
La « résistance » du Hamas
Le chapitre concernant la légitimation du djihad est aussi bien fourni.
Selon le ministère, il apparaît que, dès 1996, Hassan Iquioussen défend le
djihad, déclarant à Creil (Oise) « demander à Dieu d'accorder son pardon à
tous les frères qui se battent en Algérie et en Afghanistan ». Le lieu n'est
pas neutre. Comme l'a souligné l'Intérieur devant la justice administrative en
première instance, Hassan Iquioussen lâche souvent ses propos incendiaires en
terrain inflammable : quartiers communautarisés, mosquées cataloguées
comme « dures », etc. À Creil en 1996, l'affaire du voile
de 1989 était encore bien présente dans les mémoires.
Anne-Lise
Dufour-Tonini : « L'entrisme prôné par Hassan Iquioussen est
dangereux »
En février 2004, à l'occasion d'une conférence à Mainvilliers (Eure-et-Loir)
il qualifie Oussama ben Laden de « grand combattant face aux Américains et
grand défenseur de l'islam ». Le 24 décembre 2011, à la fin d'un
prêche à la mosquée Al-Irshad de Garges-lès-Gonesse, il indique « ô
Seigneur ! Déverse sur nous l'endurance, affermis nos pas et donne-nous la
victoire sur le peuple des mécréants […] Allah accorde la victoire à nos frères
moudjahidine (combattants) en Palestine et en Syrie et au Yémen et Égypte
partout ailleurs. » Le 31 août 2014, il qualifie le Hamas – dont le
caractère terroriste ne fait pourtant pas l'ombre d'un doute – de mouvement de
« résistance ».
« Les sionistes ont été de connivence avec Hitler »
Les services de l'État ont décortiqué des heures de discours
du prédicateur pour reconstituer la véritable pensée d'Hassan Iquioussen.
Il semblerait que l'on soit assez éloigné de l'islam du juste milieu, de
l'humanisme, de la miséricorde et de l'ouverture qu'il prétend défendre dans
plusieurs vidéos. En 2003, dans une séquence intitulée La Palestine, histoire
d'une injustice, il qualifie les juifs d'« avares et usuriers », les
accuse d'être « le top de la trahison et de la félonie » et d'éviter
de « se mélanger aux autres qu'ils considèrent comme des esclaves.
[…] Le peuple juif est ingrat et a besoin d'être rappelé à l'ordre ».
Plus tard, il évoque des textes qui prouveraient « que les sionistes ont
été de connivence avec Hitler pour donner la Palestine aux juifs, et qu'il
fallait faire du mal aux juifs pour les pousser à quitter l'Europe ». Une
présentation totalement biaisée de l'accord dit Haavara, signé
en 1933 entre les autorités nazies et des organisations sionistes.
Pressentant la catastrophe, pour sauver des vies, ces dernières avaient signé
un « accord » en forme de racket : les juifs qui partaient
d'Allemagne abandonnaient tous leurs biens aux nazis… Autant parler de
« connivence » entre la mafia et ses victimes.
S'il prétend s'être excusé plus tard pour ces propos, les influences de ce
discours sont à chercher du côté du théoricien des Frères musulmans Youssef
al-Qaradaoui, qui déclarait à la BBC dès 2004 qu'il considérait les
opérations suicides contre les Israéliens comme « la preuve de la justice
de Dieu ». Cinq ans plus tard, il expliquait qu'« Adolf Hitler était
une punition divine pour les juifs ».
« La place de la femme elle est dans la cuisine »
Sur le sujet des relations hommes-femmes, il tient des discours ambivalents.
Le 2 mars 2014, dans sa vidéo La place de la femme musulmane dans la
société, il expliquait « c'est exactement celle de l'homme […] les
mêmes droits, les mêmes devoirs dans la société […] tout ce qui va dans le
sens de l'utilité du bien-être de l'épanouissement de la femme est licite et
souhaitable. […] il y a du machisme chez les musulmans, il y a de la
misogynie chez les musulmans […] heureusement, qu'on est français et qu'on
a notre esprit justement occidental ». Mais deux mois plus tôt, le
28 janvier 2014, il semblait développer une vision moins paritaire.
Iquioussen :
ce que révèle la saga judiciaire de l'été
Dans une vidéo intitulée La femme et les tâches ménagères, il indique :
« La place de la femme, elle est dans la cuisine, dans le salon, dans sa
chambre, dans la salle de bains. Elle se balade dans sa maison comme elle veut,
où elle veut en fonction de ses besoins […] C'est évident que c'est la
femme qui est le plus souvent dans la cuisine que l'homme. L'homme qui va dans
la cuisine ouvre le frigidaire et prend quelque chose, c'est pas pour faire la
vaisselle ou à manger… et alors ? […] Allah t'a créée ma sœur pour
assumer tes responsabilités auprès de ta famille […] Je vous renvoie sur
YouTube à une vidéo avec le milliardaire Rockefeller, non Rothschild… non
Rockefeller. Vous tapez “libération de la femme – Rockefeller-aaron”… et le
mec, il dit : Nous avons créé le mouvement de libération de la femme.
Pourquoi ? Pour que la femme sorte de chez elle et aille travailler.
Pourquoi ? Il dévoile son plan, écoutez… avant la société était
patriarcale, le père et le mari avant allaient travailler et la mère gérait la
famille. Or, si on fait sortir la femme pour aller travailler, on va faire deux
fois plus d'argent… Elle va avoir besoin d'une voiture, donc on va vendre deux
fois plus de voitures… De l'essence, donc deux fois plus d'essence… Elle va
avoir besoin de s'habiller, donc deux fois plus de vêtements (…) ça
fait au niveau business, deux pouvoirs d'achat ! La deuxième raison, c'est
qu'avant la femme son père était son tuteur… Son père lui met des limites et
quand c'est pas son père, c'est son mari. Ils ont décidé de soustraire la femme
de son père et de son mari pour qu'elle soit sous la tutelle de son
patron ».
« Stratégie politique identitaire »
Pour étayer sa défense, le ministère de l'Intérieur cite une étude publiée
en 2018 par l'université suédoise de Malmö sur « L'activisme
islamique dans un contexte multiculturel », qui résume ainsi les défis
posés par ce type de double-discours : « Le problème avec les
associations liées aux Frères musulmans est qu'elles contribuent à créer de la
polarisation sociale et politique en dessinant un imaginaire collectif musulman
“nous” contre un “eux” non musulman imaginaire. C'est une stratégie politique
identitaire qui ancre l'antagonisme entre groupes et a de ce fait un impact
négatif sur les règles démocratiques en ce qui concerne le débat sur les
faits. » La décision du Conseil d'État est attendue d'ici lundi soir.
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Contraire
aux lois de notre république Française et il n'y a pas que çà !?
Si notre
justice n'est pas capable de juger et faire exécuter des condamnations avérées
et en plus à cause d'un conseil d'état borné de vieilles barbes retraités de la
république ce qui continue à semer le désordre car mettent des freins à cette
expulsion acceptée par son pays d'origine le Maroc avec appel à la haine
raciale anti juif et autres faits notoirement inqualifiables dont la liste est
longues ?!
J'ai
honte pour mon pays qui tolère l'intolérable car d'autres malfaisants
reproduiront cela et ne se gêneront plus !
Qu'on
l'expulse, qu'il ne se plaigne pas, on ne le met pas en prison !?
Car si ce
n'est pas fait notre justice déjà laxiste sera encore moins respectée en priant
que nos lois ne soient pas remplacées par la charia rampante déjà utilisée dans
certaines communautés !?
Nous
sommes encore en FRANCE à coutume et culture judeo chrétienne, il devrait être
satisfait d'être envoyé au MAROC ou le roi est commandeur des croyants de
l'islam, ce n'est donc pas une punition mais peut-être a-t-il peur de ne pas
être si bien accueillit que çà comme en FRANCE qui l'a supporté et dont il a
profité en n'en abusant !
C'est
aberrant dans notre France qui va mal déjà par de multiples délinquances et
dérapages divers dans notre société au quotidien !
Jdeclef 27/008/2022
18h18
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