La rentrée
churchillienne de Macron
Dans la
lignée de ses interventions depuis l’été, le président a préparé les esprits,
lors du premier conseil des ministres, à des temps incertains.
LES
BAVARDAGES SOULANTS IMPRECIS DU PRESIDENT COMMENCENT A ETRE TROP NOMBREUX !?
Winter is coming »,
confiait il y a peu un ministre, paraphrasant la célèbre série anglo-saxonne à
succès, Game of Thrones. Inflation, dérèglements climatiques,
crise énergétique, menace nucléaire, retour du Covid… comme dans la série, les
nuages noirs s'amoncellent au-dessus du royaume et du palais de
l'Élysée. Pour le premier conseil des ministres de rentrée, pas de grand
texte à l'ordre du jour, mais une analyse grave de la situation française
et européenne, avant le début d'un voyage très attendu en Algérie.
Tout juste revenu de sa résidence estivale de Brégançon, Emmanuel
Macron a annoncé mercredi 24 août, devant son gouvernement réuni en
conseil des ministres, la « fin de l'insouciance, de l'abondance »,
évoquant avec emphase un moment de « grande bascule, de grand
bouleversement ». Assez pour préparer les Français à une année
difficile ? « Je n'ai à offrir que du sang, du labeur, des
larmes et de la sueur », s'exclamait Winston Churchill devant la Chambre
des communes en 1940, quand la guerre ravageait le continent européen. Toutes
proportions gardées, « le ton grave est de circonstance »,
assume-t-on, du côté de l'exécutif.
Y aura-t-il de l'électricité à Noël ?
Sonner le tocsin
Lors de son intervention du 14 juillet, déjà, le chef de l'État avait
semblé préparer les esprits à une rentrée difficile. La semaine dernière,
depuis Bormes-les-Mimosas, même pessimisme présidentiel : « Je pense
à notre peuple, auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le
temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité,
et, uni, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs »,
avait-il déclaré, d'un ton presque martial. Annoncé depuis quelques semaines,
l'exécutif s'apprête à demander des efforts et des sacrifices aux Français, sur
fond de risque de pénuries de matières premières et de flambée des prix dès cet
automne.
« Chacun doit faire attention à sa consommation énergétique », a
rappelé Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu
du conseil des ministres. La Première ministre Élisabeth Borne doit prendre la
parole sur ce sujet lundi prochain, avant un séminaire gouvernemental, mercredi
31 août, largement consacré à la question climatique. Gérald Darmanin
(Intérieur), Christophe Béchu (Transition écologique et de la Cohésion des
territoires), Marc Fesneau (Agriculture) – à l'origine d'une note envoyée
sur le bureau élyséen – ont d'ailleurs présenté un long exposé en conseil des
ministres revenant sur les événements climatiques de l'été et leurs
conséquences. Sans oublier de vanter les dispositifs mis en place depuis le
début de l'été pour limiter la hausse des prix : « Nous sommes sur
une inflation peut-être aujourd'hui de 6 à 7 % maximum. Dans les
pays voisins, nous sommes à 10, 12 parfois 15 % avec des mesures
beaucoup moins importantes que celles que nous avons mises en œuvre »,
défendait sur France Info, l'actuel ministre du Travail, Olivier Dussopt,
mercredi 24 août.
Le plan de l'Europe pour se passer du gaz russe
« Le président a sonné le tocsin. Cette communication
vise à frapper les esprits, et c'est salutaire, décrypte un ministre de premier
plan. Ce n'est ni une posture ni du cinéma : la situation est
inédite, on ne pourra plus continuer comme avant. Il y a des décisions à
prendre dans quantité de domaines. Il faut d'abord avoir collectivement un
diagnostic juste et partagé pour trouver des solutions. » Critiqué pour
l'impression de flottement qui préside jusqu'ici au nouveau quinquennat,
Emmanuel Macron serait particulièrement vigilant à ne pas
« minimiser » les temps qui viennent. D'abord, pour ne pas être
pris en défaut – « gouverner, c'est prévoir » – et parce que l'état
des finances publiques, de la dette laisse penser que l'État ne pourra pas
assurer toutes ces missions sans revoir sa participation, même si Bercy, par la
voix de Bruno Le Maire, assure ne pas vouloir augmenter les impôts.
« S'il s'agit, en pleine inflation, d'augmenter sans cesse les dépenses de
fonctionnement, alors des choix dramatiques se poseront aux exécutifs
français », estime François Bayrou avant de prévenir, dans nos
colonnes : « Nous allons vers la crise la plus grave que la France
ait connue depuis la guerre. »
Les indiscrets – Comment Macron va « gérer »
Bayrou
« La fin de l'insouciance »
Du réalisme au défaitisme, la majorité prend le risque d'affaiblir un moral
national déjà en berne. « Nous ne serons pas les pères
fouettards de la politique française, mais nous devons veiller à ne pas
devenir les Cassandre de service », reconnaît volontiers un membre du
gouvernement, agacé par les polémiques qui commencent à peine d'agiter la
rentrée politique : « L'histoire de limiter les vols en jets
privés (Clément Beaune, le ministre des Transports, avait affirmé que
« les comportements vont devoir changer »), c'est bien gentil, mais
vu l'ampleur de la dette et les déficits, il n'y aurait pas assez de
riches sur terre pour tout payer. » Et de craindre un retour des
oppositions virulentes, à l'occasion de la rentrée parlementaire prévue en
octobre, notamment sur les bancs des Républicains qui doivent se choisir
un nouveau dirigeant en décembre prochain.
« Jusqu'ici, ils n'ont pas vraiment choisi leur camp, mais, je serais à
leur place, d'un point de vue purement électoraliste, je prendrais
l'option de m'opposer », concède un proche de l'exécutif, sans se
faire d'illusions sur la possibilité d'un attelage entre droite de gouvernement
et parti présidentielle à l'Assemblée nationale. Le vote du prochain budget –
avec ou sans recours à l'article 49.3 – ayant valeur de test pour Emmanuel
Macron, contraint par son absence de majorité absolue. « Les Français
attendent qu'on fasse avancer les discussions. Or, si les Insoumis continuent à
choisir le chaos plutôt que la discussion, on verra qu'ils ne sont pas à la
hauteur du moment », parie de son côté un ténor.
Budget 2023 : l'essentiel de l'effort sur les dépenses
publiques attendra
Cela ne change absolument rien à la nature du
projet présidentiel.
Face à l'incertitude, le président de la République a, semble-t-il, opéré sa
mue, loin de la marche triomphale de 2017. Déjà, son intervention étonnamment
courte au moment de sa réélection, le 24 avril dernier, sur le
Champ-de-Mars, à propos d'un pays « pétri de tant de doutes, de tant de
divisions », avait laissé comme un goût amer. Une posture churchillienne
de combat, empreinte de réalisme politique, qui interroge jusqu'au sein de
ses troupes, dans la confusion faute de cap précis et arrêté. La fin de
l'innocence, voire du macronisme fondé sur une vision optimiste du
pays ? « Ce n'est pas la fin de l'innocence, mais de l'insouciance et
du court-termisme, réfute Marc Fesneau, nouveau ministre de l'Agriculture.
Cela ne change absolument rien à la nature du projet présidentiel. Le ton
hier en conseil des ministres était parfaitement adéquat. Disons que nous
ajoutons de l'expérience à de l'expérience. Le message actuel n'est pas en
rupture avec le macronisme des origines. Simplement, il s'agit de prévenir les
Français des difficultés majeures qui attendent le pays ». Du labeur, des
larmes et de la sueur
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Ineptie
médiatique stupide habituelle !?
Car qu'a
fait notre petit président donneur de leçon déjà lors de son 1er quinquennat
médiocre rien de probant tergiversant sans cesse pendant les crises qui se sont
écoulées depuis 2018 et quand il a décidé en retard notamment durant la crise
sanitaire et économiques induites et faisant des chèques en blanc avec son
quoiqu'il en coute creux !?
Maintenant
bien que réélu par défaut par crainte du lendemain par les Français qui l'ont
quand même prévenu lors de ses législatives ou il a perdu sa majorité totale
devenue relative il n'a rien changé malgré cette guerre russo-ukrainienne aux
portes de l'Europe occidentale !?
On ne
sait même pas s'il a un programme défini pour le pays et les Français et lors
de cette rentrée parlementaire, il ne sait qu'annoncer de très mauvaises
nouvelles imprécises en demandant aux français lambda de se serrer la ceinture,
leitmotiv déjà maintes fois entendus par ses prédécesseurs !
Car lui
trop jeune n'a jamais subi cela depuis l'après Mitterrand et il faudrait qu'il
se prenne en charge car c'est lui qui gouverne, il l'oublie (avec trop de
pouvoir)
Lui n'est
pas CHURCHILL qui lui était un vainqueur et combatif a subi
le blitz à LONDRES et a su résister avec l'aide de son peuple courageux !
Notre
petit président est loin d'avoir les mêmes épaules et il ne risque rien il a
plutôt le profil d'un perdant, même ZELENSKI l'ukrainien semble plus courageux
que lui !?
Effrayer
les Français est de la mauvaise politique de bien-pensant donneur de leçons et
ne peut les encourager !
JDECLEF
25/08/2022 13H50
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