Gérard
Araud – Poutine se moque des condamnations morales
CHRONIQUE.
Faire du président russe un nouveau Hitler ne permet pas de comprendre les buts
recherchés par celui-ci en Ukraine. Il est plus rationnel qu’on le prétend.
INUTILE D’ESSAYER
DE PHOSPHORER POUR ESSAYER DE COMPRENDRE POUTINE C’EST PERDRE SON TEMPS TANT QU’IL
SERA MAITRE DE LA RUSSIE ET SEMBLE-T-IL INTOUCHABLE ?!
CAR NOS
DIRIGEANTS OCCIDENTAUX NE SONT PAS A LA HAUTEUR ILS L’ONT PROUVE DEPUIS LE DEBUT
DE LA GUERRE EN UKRAINE !
Pour beaucoup, essayer de
trouver une rationalité dans la décision de la Russie d'envahir l'Ukraine,
c'est justifier un acte injustifiable, c'est servir les intérêts de Poutine,
c'est d'ailleurs inconcevable tant la guerre représente désormais un impensé
dans l'opinion publique occidentale. Elle représente, par définition
pourrait-on dire, à notre époque, le mal, un archaïsme absurde, une folie que
l'on peut constater et condamner, mais certainement pas expliquer.
Répondre que l'Europe n'a cessé au fil des siècles de voir dans la guerre un
instrument légitime de politique étrangère ne conduit l'interlocuteur qu'à
rejeter ces temps vers des ténèbres que nous aurions balayées depuis 1945. Nous
vivrions une nouvelle ère où elle n'aurait plus sa place. La Yougoslavie fut un
accident vite oublié mis sur le compte de l'effondrement d'un pays artificiel.
Belgrade 1999, l'alibi de Vladimir Poutine
« Poutine, c'est Hitler ; la Russie, c'est le Mal »
Cette conviction conduit à ne pas trouver d'autre explication de l'agression
dont est victime l'Ukraine que de faire de Poutine une incarnation du Mal, en
lui refusant toute rationalité. D'ailleurs, écoutez le Premier ministre
polonais et tant d'autres en Europe de l'Est : Poutine, c'est Hitler. Il
ne s'agit pas là d'une comparaison dont même ceux qui la formulent comprennent
l'inanité, mais une manière de rejeter le président russe dans l'ultime cercle
de l'Enfer. Dans ce contexte, pas besoin d'explication. Le Mal, on le combat.
La malédiction est d'ailleurs étendue au peuple russe que l'on veut priver
d'accès à l'Europe dans une punition collective qui le mettrait au ban des
nations civilisées. Oubliée la réalité d'une dictature qui muselle l'opinion et
capte l'information, oubliés les arrestations, les protestations et les
exils ; la Russie, c'est le Mal.
À Saint-Pétersbourg, la traque des derniers opposants à
Poutine
Cette vision confirme les Occidentaux dans la vision flatteuse qu'ils ont
d'eux-mêmes puisqu'ils deviennent ainsi le camp du Bien, mais elle les empêche
de comprendre pourquoi le reste du monde ne les suit pas et leur interdit de
voir que le retour de la guerre en Europe n'est ni un accident ni la preuve de
la folie d'un homme.
Quittons donc le registre. Il ne s'agit pas de justifier une agression qui
reste injustifiable alors que l'Europe se pressait au Kremlin pour négocier et
que l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'était en rien à l'ordre du jour.
Adoptons une autre approche ancrée dans le temps long de l'histoire et non dans
des condamnations morales.
La dislocation de l'URSS, un recul géopolitique inimaginable pour Moscou
Toute l'histoire de la Russie, à partir de Pierre le Grand, la voit avancer
vers l'Ouest. Il s'agit tout autant d'avoir accès aux richesses de l'Europe que
d'assurer la sécurité d'une frontière que rien ne défend au cœur de l'immense
plaine eurasienne. C'est de là que sont venus Charles XII, Napoléon et Hitler. La
Pologne paiera de son existence cette marche en avant. Un instant refoulée
après la Grande Guerre, la Russie reprend l'offensive d'abord
en 1939 grâce au pacte avec l'Allemagne nazie, puis surtout en 1945.
C'est alors l'apogée de son projet géopolitique, la constitution d'un glacis de
pays vassaux à ses frontières occidentales.
La dislocation de l'URSS en 1991 est un coup de théâtre inattendu
et, on l'oublie souvent, problématique dans ses conséquences. En effet, d'un
trait de plume, elle crée des États dont la plupart n'ont jamais eu d'existence
indépendante, aux frontières artificielles et abritant souvent de
substantielles minorités russes. Leurs économies hier encore étaient totalement
imbriquées, leurs institutions communes et leurs élites interchangeables. Pour
la Russie, dont l'URSS était l'empire, il s'agit d'un recul géopolitique
inimaginable. Elle perd, en particulier, la Biélorussie et l'Ukraine, qu'elle
avait conquises trois siècles plus tôt. C'est la France amputée de Lille ou de
Besançon. Je n'ai jamais rencontré un Russe, quelle que soit son orientation
politique, qui considère comme totalement justifiée l'indépendance de ces pays.
Mon collègue, ambassadeur à Washington, portait d'ailleurs un nom ukrainien et
possédait une maison à Kiev. Peu appellent à la reconquête mais tous
estiment que Biélorussie et Ukraine doivent au minimum conserver des liens
étroits avec la Russie. Par ailleurs, dans un pays où l'on conçoit la sécurité
dans les termes les plus étroitement militaires, le fait que la Russie ne
contrôle plus la plaine qui va des Carpates à Moscou et qu'une coalition
étrangère s'y installe y est vu comme une menace potentielle.
« Les Ukrainiens savent qu'ils peuvent changer le cours
de leur histoire »
Dans ce contexte, il était inévitable que, comme sous Staline en 1939, la
Russie de Poutine vise à surmonter ce qu'elle voit comme une défaite historique
et donc à revenir sur les arrangements de 1991. Je ne dis pas que la Russie a
raison de le faire, mais qu'il existe des lois de l'histoire qui rendaient
probable qu'elle le fasse. D'une manière ou d'une autre, tout dirigeant
russe – y compris démocrate, irais-je jusqu'à affirmer – voudrait que les trois
nations slaves soient liées par les relations les plus étroites au point de
constituer une communauté de destin. On voit aisément que, derrière ce rêve, le
retour du « rôle paternel » de la Russie n'est pas loin. De là, il
est hélas aisé de conclure que le triangle Moscou-Minsk-Kiev restera longtemps problématique.
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Ce que
l'on pense de lui et chercher à lui trouver des raisons raisonnables a son
agression de l'UKRAINE est une ineptie intellectuelle stupide car c'est lui qui
a décidé cette guerre personne d'autres !
Avec en
plus un entrainement en GÉORGIE et TCHÉTCHÉNIE et la cerise sur le gâteau avec
l'annexion de la CRIMÉE et celle du DOMBAS Ukrainien ou les occidentaux bien
que spectateurs parfaitement au courant n'ont pas bougé !
Il a
seulement la folie des grandeurs et ne digère pas la fin de l'URSS et surtout
des républiques soviétiques et les réunifications des deux Allemagnes qui ont
obtenu leurs indépendances et donc diminué l'ex-grand empire Russe stalinien
communiste totalitaire d'après-guerre (mais en fait même le tsarisme et leurs
révolutions guerres civiles d'avant guerres ce n'est que les têtes de ses
autocrates de l'ex-URSS après STALINE qui ont changé en tenant en laisse leurs
peuples divers asservis sur un territoire immense !)
Et
POUTINE ex KGB sur de l'inertie occidentale, est passé des paroles aux actes
pour essayer de rayer de la carte l'UKRAINE province de culture russe par son
histoire qui le gênait et qui se défend et a appelé l'OCCIDENT et l’E.U. à
l'aide ainsi que les USA et son épouvantail OTAN déployé pour contrecarrer ses
menaces nucléaires mais tardivement !
Soyons
logique (comme pour la LIBYE avec Sarkozy ou Hollande au MALI et SAHEL qui se
sont pris pour des petits NAPOLÉONS de pacotille !?)
Le maitre
du KREMLIN lui est passé à la vitesse supérieure ce qui a mis l'Europe
occidentale et le monde indirectement dans un marasme économique par cette
inflation et crise énergétique induite car lui pour la Russie cela ne semble
pas le gêner, il a du blé et de l'énergie à profusion et se promène en toute
liberté !?
Résumons-nous
sommes très mal gouvernés et nous allons payer l'addition au prix fort c'est ça
que nous promet notre petit président bon chic bon genre donneur de leçons!?
Les
restes ne sont que des BLA-BLA pour ceux qui s'écoutent parler !?
JDECLEF
28/08/2022 14H34
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