CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
jeudi 18 août 2022
La honte n'étouffe pas nos dirigeants car en plus le MALI insulte la FRANCE ! Et les français lambda avalent çà sans amour propre c'est désespérant !
EXCLUSIF.
Avec les derniers soldats français au Mali
« Le Point
» a assisté au départ des militaires français de la base de Gao. Néanmoins, si
la France part, c’est aussi pour mieux rester au Sahel.
UN BEAU GACHIS DE NOS DIRIGEANTS DEPUIS 9 ANS !
Sur la
place d'armes du camp de Gao, les plaques à la mémoire des 59 militaires morts
pour la France depuis 2013 au
Sahel ont été descellées et embarquées. Les allées de terre ocre creusées de
nids-de-poule sont désertes. Le silence règne depuis que les générateurs
électriques ont été débranchés, coupant la climatisation pour les derniers
militaires français encore présents. On croise quelques chats faméliques ainsi
que des lézards de bonne taille, des agames à tête orange et corps bleu, qui
profitent du soleil brûlant entre les averses. Trois grandes dalles de béton
rappellent qu'une chapelle, une mosquée et un temple avaient été installés là
par l'aumônerie militaire. L'immense dépôt de munitions, toujours puissamment
fortifié mais vide de tout contenu, fait penser à un décor de cinéma. Quelques
heures avant le grand départ des militaires français du Mali, l'état-major
français a autorisé Le Point à venir observer le désengagement. Nous
avons pu constater que l'essentiel des installations du camp avait été démonté
et évacué consciencieusement par l'armée.
Il ne restait plus alors que quelque 300 militaires du
groupement tactique Monclar. Issus de troupes de marine parachutistes et de la
Légion étrangère, ils étaient chargés de sécuriser jusqu'à la dernière minute
l'immense camp et ses environs. Le groupe de djihadistes à moto qui a agressé
un détachement de légionnaires sur l'axe routier reliant Gao au Niger, le samedi 13 août à la
hauteur d'Ansongo, l'a appris à ses dépens.
Vide sécuritaire. Dans l'échange de
tirs qui suit, deux islamistes sont tués ; les légionnaires n'ont aucune perte
à déplorer. Jusqu'à l'ultime moment, l'armée française a poursuivi avec la même
détermination la lutte contre les groupes terroristes armés, conformément au
mandat confié par le président François Hollande lors
du lancement, en janvier 2013, de l'opération Serval, qui deviendra Barkhane
avec son extension aux pays voisins en 2014. Le retrait du dernier détachement
encore présent au Mali, lundi 15 août, marque une étape capitale dans la plus
longue guerre que la France a menée depuis longtemps : déjà neuf ans et demi, presque
deux de plus que la guerre d'Algérie.
À un an d'écart jour
pour jour, le contraste n'aurait pas pu être plus fort entre le sauve-qui-peut américain en Afghanistan et le
désengagement des forces de Barkhane « en bon ordre et en sécurité »,
selon la formule répétée à l'envi par les communicants de l'armée. D'un côté,
des civils désespérés qui tentent de s'accrocher au train d'atterrissage des
avions américains qui décollent de Kaboul ; de l'autre, des soldats français
qui plient leurs effets dans le calme avant d'embarquer dans le dernier convoi
d'évacuation et qui ne laissent rien sur place qui soit susceptible d'armer un
jour des mains hostiles. L'échéance fixée le 17 février par le président
Emmanuel Macron - une évacuation en six mois - a été respectée, avec deux jours
d'avance sur le calendrier. Mais, au Mali comme en Afghanistan, le résultat
n'est pas très différent : ce sont les militaires occidentaux qui s'en vont et
les islamistes qui restent. En Afghanistan, les talibans ont consolidé leur
pouvoir depuis que Kaboul est tombé entre leurs mains. Au Mali, il est évident
aux yeux de tous les acteurs que le départ de l'armée française crée un vide
sécuritaire hautement dangereux. Nombreux sont ceux qui redoutent que les
djihadistes, enhardis, en profitent pour redoubler leurs coups. Le 22 juillet, une attaque audacieuse revendiquée par un groupe
proche d'Al-Qaïda a visé la base de Kati , la plus importante des forces
maliennes, aux portes de Bamako. L'attentat a sonné comme un avertissement,
même s'il n'a causé qu'un décès : les islamistes n'hésitent plus à viser le
cœur du pouvoir. Puis, le 7 août, au moins 42 militaires maliens ont été
massacrés dans une attaque perpétrée par l'État islamique dans le grand Sahara
(EIGS) à Tessit, dans la région frontalière proche du Burkina et du Niger.
« La page est tournée. »« Il est clair
que les Maliens vont souffrir », déplore un officier français avec une
pointe d'amertume. L'évacuation de Gao, verrou stratégique entre les parties
sud et nord du Mali, au bord du fleuve Niger, était le point final du repli du
dispositif français. Depuis octobre 2021, Paris a fermé successivement les
postes avancés de Kidal, Tessalit, Tombouctou, Gossi et Ménaka. À Gao, la
boulangerie de campagne qui fournissait du pain frais chaque matin a plié
bagage le 14 juillet déjà. Les cuisiniers et leurs équipements ont été
rapatriés. Depuis un mois, les militaires n'avaient plus que les rations
individuelles de combat pour s'alimenter. Le 12 août au soir, le dernier convoi
logistique a emporté sous le couvert de la nuit les derniers groupes
électrogènes, l'antenne chirurgicale et plusieurs tonnes de matériel. Les
quelque 150 véhicules, comprenant des camions civils affrétés auprès du groupe
Bolloré, des engins militaires et une solide escorte armée, s'étiraient sur une
vingtaine de kilomètres sur la route nationale 17. Direction : la base aérienne
française de Niamey, au Niger, à 390 kilomètres au sud.
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