Algérie :
ce passé qui ne passe (toujours) pas
Dès le début de son voyage, Emmanuel Macron a fait preuve d’un volontarisme mémoriel. Abdelmadjid Tebboune s’est montré plus mutique sur le sujet.
CE VOYAGE N’EST QU’A SENS UNIQUE L’ALGERIE DEPUIS
LEUR INDEPENDANCE A DES RELATIONS PRIVILEGIERES AVEC LA RUSSIE !
Aller de l'avant »,
pour le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. « Apporter ensemble nos
réponses pour les jeunesses », pour son homologue français, Emmanuel
Macron. Dans leurs déclarations officielles, à l'issue de leur long
(2 h 15) entretien en tête-à-tête, jusqu'à la nuit tombante, jeudi
25 août, au palais présidentiel d'El Mouradia, à Alger, les deux chefs
d'État ont chacun montré leur volonté de regarder vers le futur.
Emmanuel Macron a dressé un inventaire à la Prévert de plusieurs projets en
matière de mobilités, d'économie, d'innovations, de numérique, de sport, de
création cinématographique, sous les regards des six ministres qui
l'accompagnent dans ce voyage en Algérie.
« Nous ambitionnons la consolidation de la coopération scientifique,
technologique et le renforcement du niveau des échanges commerciaux entre les
deux pays », a affirmé, pour sa part, Abdelmadjid Tebboune. Ensemble pour
demain. Mais pour hier ?
« Sans tabous »
Du passé, on ne fait pas – pour l'instant – table rase. Emmanuel Macron a
eu, sur le sujet, des paroles très fortes pendant plusieurs minutes, et
dès la première partie de sa déclaration. « Je crois pouvoir dire que
notre volonté, le travail que nous conduisons depuis cinq ans en France, mais
aussi les dialogues permanents que nous avons eus l'un et l'autre, m'ont à
chaque fois conforté dans l'idée que nous vivons, je le crois, un moment unique
qui, je l'espère, doit nous permettre de regarder en face ce passé avec
beaucoup d'humilité, de volonté de vérité, de mémoire et d'histoire, a lancé le
président. Pas de nous débarrasser de ce passé parce que c'est impossible – ce
sont des vies et ce sont nos histoires – mais de faire que ce passé soit un
commun et pas quelque chose qui nous empêche. »
Visite en
Algérie : les 10 commandements pour Macron
Et le président français, en regardant son interlocuteur, a ajouté :
« Nous en avons longuement parlé une fois encore et nous avons demandé à
nos ministres et nos équipes de pouvoir finaliser, d'ici à la fin de cette
visite, l'écriture exacte de ce que nous avons acté. Mais je crois pouvoir ici
dire que nous avons d'ores et déjà décidé que, ensemble, nous mandaterions une
commission mixte d'historiens, ouvrant nos archives et permettant de regarder
l'ensemble de cette période historique qui est déterminante pour nous, du début
de la colonisation à la guerre de libération, sans tabous, avec une volonté de
travail libre, historique, d'accès complet à nos archives de part et d'autre et
une volonté ensuite de mener cette œuvre de reconnaissance. »
Silence de plomb
Le président français est-il allé trop loin ? A-t-il pris son risque,
comme il aime à le dire, pour « forcer » la main à son interlocuteur,
afin d'apurer ce lourd contentieux entre les deux nations ? Emmanuel Macron
a usé d'expressions calibrées – « regarder en face ce passé »,
« pas de nous débarrasser », « faire que ce passé soit un
commun », notamment…
Macron en
Algérie : l'opération séduction est en marche
Il a avancé cette proposition de commission mixte d'historiens et
d'ouverture des archives de part et d'autre – « nos archives ». Une
audace ? Ce volontarisme affiché, cette sorte d'ébullition mémorielle
contrastait, en tout cas, avec le silence public de son homologue sur la
question. Un silence de plomb. Dans sa déclaration, Abdelmadjid Tebboune n'a
fait qu'une brève allusion au sujet, au détour d'une phrase sur « la
profondeur et la diversité des relations qui lient nos deux pays, ceux-ci
englobant l'ensemble des domaines, allant de l'histoire commune et de la
mémoire… » On ne peut pas être plus elliptique.
Une chose est sûre. Côté français, on a l'impression d'avancer sur ce
dossier mémoriel algérien, qui est l'une des marottes de ce jeune
président féru d'histoire, sur plusieurs sujets, pas seulement sur la
guerre d'Algérie, comme on le sait. D'ailleurs, dans sa déclaration, aux côtés
de son homologue algérien, Emmanuel Macron souligne le travail conduit
« depuis cinq ans en France » – pas en Algérie…
Plaies à vif
Juste avant son arrivée à Alger, ses conseillers ont égrené la liste des
gestes accomplis par la France dans la foulée du rapport de l'historien
Benjamin Stora afin d'œuvrer pour « la réconciliation des mémoires ».
La restitution des restes mortuaires algériens qui étaient conservés au musée
de l'Homme. La reconnaissance de la responsabilité de l'État français dans l'assassinat
de l'avocat Ali Boumendel, comme ce fut le cas aussi pour celui – reconnu
en 2018 – du militant communiste Maurice Audin. Et aussi, surtout, la
déclassification et l'ouverture des archives antérieures
à 1971 et couvertes par le secret de la défense nationale.
Algérie :
trois jours à risque pour Emmanuel Macron
Côté algérien, partout, de bas en haut de la société, la colonisation et la
guerre d'indépendance restent des souffrances, des plaies à vif, et la phrase
du président français, le chef de l'ancienne puissance coloniale, sur « la
rente mémorielle » reste dans toutes les têtes, malgré les repentances et
les nombreux signes d'apaisement manifestés, depuis, par Paris.
Ce voyage de trois jours va-t-il permettre de faire bouger les lignes ?
Emmanuel Macron semble y croire. Mais Abdelmadjid Tebboune, le président d'une
Algérie jeune, bouillonnante, et qui regarde vers d'autres horizons, ceux de la
Russie, par exemple, lui, qu'en pense-t-il ?
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18 mois
je ne crois pas à la parole des Algeriens et surtout de leur gouvernement
totalitaire qui laisse à tour de bras ses ressortissants jeunes émigrer en
France malgré leur indépendance de + de 60 ans et cette guerre inutile !
S'ils
étaient heureux chez eux, ils y resteraient car en France il y a bien plus de
liberté malgré que certains disent le contraire et devraient aller voir
ailleurs où l'herbe est soi-disant plus verte !?
En ce qui
concerne la visite de notre président qui se complait si bien en compassion
larmoyante sur une guerre qu'il n'a pas connue, comme ces jeunes algériens
d'ailleurs nés après pour la majorité d'entre eux !
Il faut
être plus franc mot bien français d'ailleurs et admettre que ce voyage
commémoratif dit mémoriel n'est qu'une transaction de marchand de tapis avec
l'Algérie qui se sent en position de force pour nous faire payer au prix fort
son gaz
Car La
découverte du plus grand champ pétrolier algérien, Hassi Messaoud est
intervenue en juin de la même année. Auparavant, en 1954, a eu lieu la première
découverte d'hydrocarbures ; il s'agissait d'une grosse accumulation de gaz qui
a été trouvée à Djebel Berga, au sud d'In Salah.
Par
notamment les Français qui ont construit toutes les infrastructures
d'exploitations et coïncidence ou non en 1954 les incidents graves prémices de
la révolution algérienne ont commencé la même année !?
Alors
maintenant qu'elle revanche pour l'Algérie quand notre petit président se met à
genoux pour avoir du gaz !?
Mais
celui-ci n'a pas d'amour propre, l'argent n'a pas d'odeur tout comme ses
prédécesseurs, lui n'a simplement pas la chance de traiter ce problème ou
demande commerciale sereinement, car ce n'est pas gagnant plutôt perdant !
Car en
plus en ALGÉRIE même l'hiver il ne fait pas si froid comme en France, j'ai pu
m'en rendre compte pendant mon séjour de 1 an et demi à ORAN dans la base de
Mers el Kébir perdue avec le reste et fuite pour les pieds noirs (pauvres) avec
pour tout bagage une valise !
Jdeclef 26/08/2022
16h50
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