Attaque à Lyon : les nouvelles images du suspect avant
qu'il dépose son colis piégé
VIDÉO. « Le Point » s'est procuré des images de
vidéosurveillance du suspect au milieu de la foule. Quelques minutes plus tard,
il déclenchera l'explosion.
L'enquête s'accélère, moins
de 24 heures après l'attaque au colis piégé qui a
fait 13 blessés légers dans le centre de Lyon (Rhône). Un ADN non encore
identifié a été isolé, tandis que l'explosif utilisé pourrait être du TATP en
faible quantité, a-t-on appris samedi 25 mai de sources proches du
dossier. L'ADN a été isolé sur le sac qui a explosé, mais selon ces sources, il
n'a pas été identifié. Rien n'indique donc qu'il s'agisse de celui du suspect
filmé en train de déposer ce sac devant une boulangerie dans une
rue commerçante du centre-ville. Ce trentenaire était toujours recherché
samedi après-midi. Selon ces mêmes sources, il y a de fortes suspicions pour
que l'explosif soit du TATP, en faible quantité. Le TATP (tripéroxyde de
triacétone) est un explosif artisanal très instable. Il a été utilisé dans les
attentats djihadistes commis à Paris
le 13 novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016.
Une
percée dans l'enquête qui intervient seulement quelques heures après la
conférence de presse du procureur de la République de Paris, Rémy Heitz.
« Un premier appel à témoins a été lancé hier soir (...) et les
témoignages reçus sont en cours d'exploitation », ils « sont au
nombre de plusieurs dizaines », a-t-il affirmé depuis le palais de justice
de Lyon. Et de poursuivre : « Tous les moyens sont actuellement mis
en œuvre pour parvenir rapidement à l'identification et à l'interpellation de
l'auteur des faits. » De nouvelles photographies de l'individu devraient
« être très prochainement diffusées ».
Collomb fait part de son émotion
De
retour d'un voyage au Japon, le
maire de Lyon et ancien ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a confié
samedi matin à l'Agence France-Presse
son
« émotion » et sa « surprise parce que Lyon est plutôt une
ville calme ». « À Lyon, nous avons un dispositif de vidéoprotection
qui est assez étendu », a indiqué l'édile, joint par téléphone. « On
a vu à la fois la personne arriver et repartir sur son vélo, donc peut-être
aurons-nous un certain nombre de témoins qui pourront faire avancer
l'enquête », a-t-il ajouté.Chargée du dossier, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert « une enquête de flagrance des chefs de tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Toutefois, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a souligné vendredi soir qu'il était « trop tôt » pour évoquer « un acte terroriste ». « Au vu des résultats, on pourra effectivement qualifier cette enquête », a-t-elle précisé.
L'individu est suspecté d'avoir déposé un sac ou colis explosif contenant des vis, clous ou boulons devant une boulangerie de la rue Victor-Hugo, une artère piétonne commerçante située au cœur de Lyon, près de l'emblématique place Bellecour. D'après un dernier bilan, 13 personnes – neuf femmes dont une enfant de dix ans et quatre hommes – ont été touchées par l'explosion, 11 ayant été hospitalisées. Toutes ne sont blessées que légèrement, « atteintes aux membres inférieurs », selon Gérard Collomb. Le maire du 2e arrondissement Denis Broliquier a précisé que « la charge était relativement peu importante puisqu'elle a provoqué par souffle l'explosion des vitres de la banque réfrigérée, mais on ne voit pas plus » de dégâts. Une source administrative locale a confirmé samedi à l'AFP que le colis contenait une « charge explosive relativement faible » et avait été « déclenché à distance ».
Périmètre de sécurité levé
Sur
place samedi matin, le périmètre de sécurité était levé et quelques passants se
montraient intrigués par les nombreux journalistes postés devant la façade de
la boulangerie ciblée par l'explosion où était attendu Gérad Collomb dans la
matinée. La façade, dont le volet métallique demeurait fermé, et ses abords ne
portaient aucun stigmate de l'explosion, a constaté un journaliste de l'AFP. « Lyon
se réveille choquée, mais Lyon se réveille aussi dans le calme, comme l'ont été
d'ailleurs les Lyonnaises et les Lyonnais hier en fin d'après-midi (...). Bien
sûr, on se réveille avec beaucoup de questions, mais le plus efficace
aujourd'hui est de laisser l'enquête se dérouler », a déclaré sur BFM TV
le président de la métropole de Lyon David Kimelfeld, également présent rue
Victor-Hugo samedi matin. Un centre d'accueil des victimes a été ouvert dans un
gymnase du centre-ville.Vendredi soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et le procureur de Paris, Rémy Heitz, se sont brièvement rendus sur les lieux de la déflagration sans faire de déclaration devant la presse. Les faits se sont produits au moment où la France s'apprête à voter dimanche pour élire ses députés au Parlement européen. Le scrutin a commencé dans plusieurs États membres depuis jeudi. Dans une première réaction vendredi, Emmanuel Macron a évoqué « une attaque », mais dans un tweet envoyé dans la soirée, le chef de l'État s'est montré plus prudent, déplorant simplement « la violence qui s'est abattue » sur les Lyonnais, avant d'adresser ses « pensées » aux blessés.
La France n'avait plus connu
d'attaque au colis piégé depuis décembre 2007, lorsqu'une explosion dans un
cabinet d'avocats – dont les raisons sont à ce jour restées inexpliquées –
avait fait un mort et un blessé. Mais depuis la fusillade de Strasbourg qui a
fait cinq morts et 11 blessés en décembre dernier, le plan Vigipirate
est resté au niveau « Sécurité renforcée – Risque attentat » sur tout
le territoire, signe d'une menace terroriste persistante aux yeux des
autorités.
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Attendons la fin des élections de ce
dimanche, peut-être y verrons-nous plus clair après ?
Cet individu n’a pas le profil d’un
déséquilibré et pourquoi a-t-il déposé sa bombe soi-disant télécommandée devant
ce magasin « la brioche dorée » ?!
Il n’aimait pas les croissants ou pain au
chocolat et cela a-t-il un rapport avec ces accidents qui ont eu lieu dans d’autres
boulangeries et notamment à PARIS rue de Trévise...
Et dans ce cas pourquoi viser des
boulangeries on peut dire coïncidence mais...
Le métier de boulanger devient à risque
mais pas simplement celui-ci hélas !?
Dans notre société « qui marche sur la tête » et de plus en plus sécurisée dans un pays libre (peut être trop, car
par trop de libertés mal encadrées ou chacun veut faire sa loi ou régler ses
comptes par la violence !)
Jdeclef 26/05/2019 09h57LP