Pourquoi les Balkany ont été lâchés par leur financier suisse
VIDÉO. Le couple a été dénoncé par le directeur de Gestrust,
sa fiduciaire à Genève, qui abritait ses deux sociétés panaméennes.
Explications.
En revanche, il n'en va pas de même pour Patrick et Isabelle Balkany. Surtout Patrick, maire de Levallois-Perret de 1983 à 1995, puis de 2001 à nos jours. Il a déjà défrayé la chronique avec sa condamnation à deux ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts en 1997. Dans Balkany, l'impuni, paru tout récemment, l'auteur, Jean-Charles Deniau, baptise le couple « les Bonnie & Clyde de la corruption politique » (*). Quand le nom de la fiduciaire Gestrust à Genève avait filtré dans la presse française, soupçonnée d'être liée aux Balkany, son président, Marc Angst, ne s'était pas montré très coopératif.
Le bras droit de Patrick Balkany
Installée
au quatrième étage d'un immeuble de la rue Thalberg, située près de la gare
centrale, Gestrust, qui hébergeait alors 23 sociétés, en
particulier 2 sociétés panaméennes, Himolla Company Corp et Harridge
Investments Group Corp, apparemment proches des Balkany, n'avait pas souhaité
répondre aux questions du Point
en octobre 2014. Mais, en janvier 2015, la fiduciaire demandait un droit de
réponse, précisant que « lors de la constitution de la société Himolla, la
société Gestrust n'avait aucun doute sur le fait que son propriétaire était
monsieur Aubry ».
Gestrust dénonce les Balkany
Marc
Angst, le patron de Gestrust, ajoutait dans Le Point que « ce n'est qu'à la
lecture d'un article, en décembre 2013, que M. Angst a appris que le
véritable propriétaire de cette société pourrait être en réalité monsieur
Balkany ». Il ajoutait que Gestrust avait alors immédiatement effectué un
signalement aux autorités suisses et qu'elle collaborait « avec les
autorités suisses et françaises ». Marc Angst oubliait tout de même de
préciser que Diana Brush, la directrice de Gestrust, possédait 1 % de la luxueuse
villa de Marrakech.
Plus de secret bancaire
En
d'autres termes, un financier suisse a aujourd'hui le droit – et surtout le
devoir – de balancer son client, surtout s'il ne veut pas tomber avec lui. Dans
la Confédération, le secret bancaire a fini d'être un droit de l'homme. Et
celui qui le viole ne risque plus vraiment d'être puni de six mois
d'emprisonnement. Apparemment, les Balkany n'ont pas compris à temps ce
changement « d'habitudes » de l'autre côté du Jura. Plus grave
pour eux, ils savent que le fisc français n'ignore plus rien du tout de leurs
placements non déclarés sur les bords du lac Léman.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Quand cela sent le pourri, ces messieurs
banquiers ne prennent pas de risques, ils lâchent leurs clients (douteux...)
Jdeclef 21/05/2019 12h17LP