Européennes 2019 : Benoît Hamon va « se
mettre en retrait »
EN DIRECT. Après son échec dimanche, le fondateur
de Génération·s va prendre du recul vis-à-vis de la politique, selon un de
ses proches.
Marqué
par une participation nettement plus élevée que prévu, au-delà des 50 %,
le premier scrutin intermédiaire depuis le début du quinquennat a donc acté la
recomposition de la scène politique enclenchée lors de la présidentielle de
2017. Il a aussi été riche en surprises, avec le crash des Républicains de
Laurent Wauquiez et la dégringolade de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
L'entourage du chef de l'État a défendu un « score honorable » dans
un contexte national difficile, avec la crise des Gilets jaunes, sur fond de
poussée eurosceptique en Europe. Mais « quand on termine deuxième, on ne
peut pas dire qu'on a gagné », a reconnu le Premier ministre
Édouard Philippe.La tête de liste d'EELV, Yannick Jadot, a salué « une vague verte européenne », en faisant allusion à la percée des Verts allemands au-delà des 20 %. L'ambiance était, en revanche, plombée chez Les Républicains, qui réalisent le pire score de l'histoire de la droite (8,48 %), très loin du résultat de l'UMP en 2014 (20,81 %). « La droite traverse une crise profonde, tout est à reconstruire », s'est désolée la tête de liste François-Xavier Bellamy. Cette reconstruction « sera longue et exigeante », a reconnu le patron du parti, Laurent Wauquiez, fragilisé. Les mines étaient lugubres aussi à LFI (6,31 %), qui termine très loin des 19,58 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. « Très décevant », a jugé ce dernier, le visage sombre.
Quant à l'alliance Parti socialiste-Place publique, elle recueille 6,19 %, là aussi son plus mauvais score à des européennes, mais qui lui permet au moins de garder des eurodéputés, ce qui était la priorité numéro un. Les autres listes ont obtenu moins des 5 % nécessaires pour envoyer des représentants au Parlement européen. Un nombre record de 34 listes, dont 2 issues des Gilets jaunes à 0,5 % cumulé, concouraient à cette élection qui renouait avec une circonscription nationale unique. Le parti animaliste a obtenu un score surprenant de 2,1 %.
15
h 07
- La surprise du Parti animaliste
Le
parti, créé en 2016, a réalisé un score de 2,2 %, doublant son résultat
des législatives. C'est presque autant que l'UDI ou le Parti communiste.Lire aussi Européennes : "petit candidat", le Parti animaliste crée la surprise
13
h 59
- Theresa May déplore des résultats "très décevants"
La
Première ministre britannique Theresa May a déploré des résultats "très
décevants" pour son parti conservateur aux élections européennes, relégué
à la cinquième place avec près de 9 % des voix, loin derrière le
Parti du Brexit de l'europhobe Nigel Farage (environ 32 %).
"C'est une nuit très décevante pour les conservateurs. D'excellents
députés européens ont perdu leurs sièges, d'excellents candidats ont été battus
(...) Cela montre l'importance de trouver un accord de Brexit", a déclaré
Theresa May sur Twitter. "J'espère sincèrement que ces résultats seront au
cœur des débats au Parlement."
13
h 44
- "Benoît Hamon va se mettre en retrait"
Selon Guillaume
Balas, coordinateur national de Génération·s, Benoît Hamon "va
se mettre en retrait et ne va plus parler à la presse pendant longtemps".
"C'est ce qu'il m'a dit", a-t-il précisé. "Il en a besoin pour
des raisons personnelles et professionnelles. Il ne va plus porter la parole du
collectif pendant un bout de temps", a-t-il ajouté.La liste tirée par l'ancien candidat à la présidentielle a obtenu 3,27 % des voix, en dessous du seuil de 5 % qui permet de faire élire des députés à Strasbourg. "Il a besoin de prendre du champ. Il fait aussi la démonstration que Génération·s, ce n'est pas que lui", a souligné l'ancien député européen. Génération·s entend jouer un rôle pour les municipales, après un score "qui n'est pas ridicule", supérieur à celui du PCF (2,49 %), et qui lui assure le remboursement de ses frais de campagne, a précisé Guillaume Balas, qui n'a plus de mandat. "Pour les municipales, on sera là. Nous sommes disponibles pour des alliances", a-t-il dit.
Des propos confirmés à l'Agence France-Presse par Benoît Hamon lui-même : "Je prends du recul. Cela fait trois ans que je suis en campagne permanente. J'aiderai au rassemblement de la gauche sans exclusive, mais j'ai besoin de me poser et réfléchir", a-t-il écrit.
13
h 34
- Emmanuel Macron à la manœuvre pour composer une majorité européenne
Emmanuel
Macron repart sans attendre à l'offensive en multipliant les discussions avec les
autres dirigeants européens pour construire une majorité
"progressiste" dans l'Union européenne, qu'il juge rendue possible
par les résultats des élections européennes. Il s'est entretenu dimanche soir
avec la chancelière allemande Angela Merkel et reçoit ce lundi à dîner le chef
du gouvernement espagnol Pedro Sánchez. Mardi, Emmanuel Macron a avancé l'heure
de son départ pour Bruxelles pour y déjeuner avec le Premier ministre belge
Charles Michel et d'autres dirigeants européens proches. Il s'entretiendra
ensuite avec les Premiers ministres du groupe de Visegrad (Slovaquie,
République tchèque, Pologne, Hongrie), bastion du camp
nationaliste.
13
h 28 -
Copé estime le "rejet massif" de Wauquiez "intenable"
L'ancien
président de l'UMP, devenue Les Républicains, Jean-François Copé juge
"intenable" le "rejet massif" dans l'opinion des
"dirigeants" de LR, visant sans le nommer Laurent Wauquiez. "Depuis
un an et demi, en réalité, tout le monde est écarté, dissuadé de participer au
débat. Tout est verrouillé et fermé. C'est à l'évidence ce qui a donné lieu à
ce score catastrophique", a réagi Jean-François Copé sur
LCI.
13
h 03
- Parlement européen : une première projection de la répartition des sièges
13
h 00
- Européennes : les conséquences politiques dans les autres pays que la France
Au
Royaume-Uni, le parti de Nigel Farage triomphe. En Italie, la Ligue de Matteo
Salvini se renforce face au M5S. En Allemagne, le parti d'Angela Merkel
chute. Épargnée par la poussée eurosceptique, l'Espagne est le seul grand
pays de l'UE où les socialistes arrivent en tête. En Pologne : les
conservateurs du PiS s'imposent. En Grèce, c'est un revers pour le parti
de gauche du Premier ministre Alexis Tsipras, devancé de plus
de 9 points par le principal parti d'opposition, la Nouvelle
Démocratie (ND, droite). Des élections nationales anticipées se tiendront sans
doute le 30 juin, selon les médias grecs.À LIRE>> Européennes 2019 : les résultats dans les autres pays
13
h 01
- LR désormais "mer morte", selon Darmanin
Le
ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a déclaré sur
France 2 qu'il fallait "reconnaître" que le Rassemblement national
était sorti "gagnant" du scrutin avec 23,31 % des voix devant
LREM (22,41 %). Pour Gérald Darmanin, la deuxième place, derrière le
Rassemblement national, passe mal. "Je ne m'habitue pas. (...) La première
fois que j'ai voté à l'élection présidentielle, c'était pour faire barrage à
Jean-Marie Le Pen", a-t-il déclaré. "Il faut continuer ce
combat", a lancé le ministre et montrer que le Rassemblement national
"est une voie sans issue". "Il y a manifestement une dorsale
politique qui s'est installée entre le (Rassemblement) national et la majorité
présidentielle. (...) Il faut la prendre en compte", a-t-il ajouté,
appelant à "entrer dans un acte II du quinquennat" en étant
"plus humain, plus à l'écoute", et "moins décider vers le
haut". "Il faut faire son examen de conscience", a-t-il
ajouté. Ancien membre des Républicains, Gérald Darmanin a également
critiqué Laurent Wauquiez, chef de parti de son ancienne famille politique qui
sort des élections européennes avec le pire score de l'histoire du parti. L'ancien
parti présidentiel n'a réuni que 8,48 % des voix. "Monsieur Wauquiez
a mis mon ancienne famille politique dans le mur. Je constate que Les
Républicains sont désormais une mer morte. J'appelle tous les électeurs de
droite, tous les élus locaux de droite à rejoindre le président de la
République", a-t-il lancé.
12
h 48
- Revue de presse : Macron dans "la mouise" ou "vainqueur des
élections" ?
Pour
le président, "c'est "la mouise", un "demi-succès", un
"sérieux revers" ou au contraire, un "pari (presque)
remporté", voire une sortie en "vainqueur", selon les
éditorialistes de ce lundi matin. Pour Libération
qui salue "la croissance verte" du scrutin, "une nouvelle fois,
le Rassemblement national rafle la mise" quand LREM "remporte la
mouise". Son directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, s'interroge :
"Cette déroute (de LR, NDLR), comme l'échec de Macron, en même temps que
la percée verte et la survie du PS, reposent une question cruciale : qui
peut contrer le nationalisme conquérant ?" Dans Le Figaro, Guillaume Tabard voit
"comme une réplique du séisme de 2017" et ironise "en même
temps, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser les électeurs à la fois pour lui et
contre lui. Il échoue d'un cheveu." Toujours dans le quotidien
conservateur, Alexis Brézet estime "la recomposition en marche" et
trouve que le président "remporte (presque) son pari". Cécile
Cornudet des Échos, estime
aussi que " Macron manque de peu son pari" et que " le parti de
la majorité résiste bien". Elle évoque "la France bipolaire" :
"Le Rassemblement national vs En marche, et autour un vaste désert."
Au contraire, François Ernenwein de La
Croix pense que "ces résultats sont un sérieux revers pour Emmanuel
Macron". "Le vainqueur des élections européennes n'est pas celui
qu'on croit", assure Nicolas Beytout de L'Opinion. "C'est lui, le chef de l'État, qui sort
vainqueur des élections", poursuit-il en jugeant que "la stratégie du
vote utile" a "ravagé la droite républicaine" et "atomisé
la gauche".
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A sa décharge, il semble s'en rendre
compte, c'est déjà ça !
Si F.HOLLANDE faisait vraiment pareil,
car retraité et en prendre conscience, ce ne serait pas mal en passant, car ces
politiciens qui se croient indispensables, il y en a assez !
Jdeclef 27/05/2019 16h08LP